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EAN : 9782369142836
286 pages
Libretto (01/04/2016)
3.6/5   26 notes
Résumé :
Antoine Blondin l'a comparé à La Fontaine, Jean Dutourd à Maupassant. On a aussi parlé à son propos d'Alphonse Allais... O.Henry leur ressemble peut-être à tous, mais il est surtout lui-même, mélange inimitable de drôlerie, de tendresse, de nostalgie avec une pincée de cruauté et une pointe de désespoir.
Après New York tic tac, voici réédités les Contes du Far West, ce Far West où il vécut et qu'il aima. Il en aima les personnages hauts en couleur, cow-boys, ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Etre né en 1862 en Caroline du Nord, en pleine guerre de Sécession, et mourir en 1912, à New York, qui n'est pas encore la Big Apple mais "une ville aux briques rouges", a de quoi marquer une vie, et un esprit vif...
C'est le cas de William Sydney Porter, alias O. Henry....

Comme l'écrit si bien Antoine Blondin dans la préface : "l'Amérique porte encore son nom de jeune fille", elle n'est pas encore "les USA", la puissance mondiale qui régnera sur le monde.....
L'Europe la craint et lui fait les yeux doux...
L'Amérique de O. Henry est insouciante comme une adolescente peut l'être....
O. Henry, mort en 1912 ne verra pas l'Amérique entrer dans la première guerre mondiale et devenir adulte, adulée et méprisée bien souvent par les mêmes...

17 nouvelles puisées dans cet "état de grâce" qui précède l'âge adulte celui dont on dit qu'il est "l'âge de raison", cette vie adulte, majeure, où les ennuis se feront sentir, au fil des ans, plus lourds et menaçants...

17 nouvelles éditées par les Editons Libretto (merci Masse Critique de m'avoir permit de découvrir ces trésors) et si longtemps oubliées
Blondin, encore lui, compare l'écriture de O. Henry à celle, ô combien fine et intelligente, de Jean de la Fontaine....
Jean Dutourd, L Illustre académicien, lui, compare le style à Guy Maupassant...
Moi, qui ne suis rien qu'un simple lecteur, amoureux des lettres, je le vois comme un Gustave Flaubert, celui de Bouvard et Pécuchet...

Je ne vais pas vous mentir en vous disant que les 17 nouvelles sont toutes excellentes...
Mais certaines le sont...
Si certaines sont de vraies pépites.... les autres sont des paillettes d'or....
Elles n'ont pas la même valeur, la même importance mais sont tout de même issues du même filon.... et ont les mêmes composants ; seul l'intérêt qu'on leur porte les différencies et leur donne toute la valeur, à nos yeux.

C'est un livre, qui une fois fermé, a directement gagné sa place dans ma bibliothèque, parmi les oeuvres dont je ne me séparerais pas de mon vivant et aimerais transmettre à mon fils....

Mais ça c'est une autre histoire...
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???
Traduction : Daniel Boussac (Livre de Poche)

En dépit de l'enthousiaste préface d'Antoine Blondin, il m'a été impossible de trouver dans ces nouvelles - qui, pourtant, constituaient une relecture - tout ce qui, affirment les initiés, fait le charme des textes de O. Henry - "l'un des maîtres américains de la nouvelle" comme l'affirme la couverture de l'édition de poche des années 72/73 que j'ai sous les yeux.

Certes, la mécanique du genre s'applique ici de façon correcte avec, çà et là, une chute qui fait sourire et/ou émeut. Mais ... comment dire ? ... Tout d'abord - mais cela vient peut-être d'une erreur des éditeurs - il n'y a ici que quelques thèmes, qui se ressemblent tous : le mauvais garçon de l'Ouest (il aime surtout cambrioler les banques) qui finit par se racheter ; le cow-boy amoureux de la fille de son employeur, un propriétaire de ranch qui ne veut évidemment que le meilleur pour sa fille ; etc, etc ...

En un mot comme en cent, j'ai eu l'impression de relire souvent la même nouvelle. Ce qui revient à dire que, sur les dix-sept textes qui composent ce recueil, nous avons à peu près cinq nouvelles vraiment originales.

Les personnages ne m'ont guère paru en outre jouir d'une profondeur psychologique digne de ce nom : ils ressemblent plus à des silhouettes plus ou moins bien typées qui viennent réciter leur texte - plus ou moins le même, lui aussi - à quelques moments-clefs (ou prétendus tels) d'un récit passe-partout.

Mais enfin, peut-être que je n'aime pas le Far-West ... (Côté cinéphilie, pourtant, c'est loin d'être le cas ...) Enfin, lisez ces "Contes" et vous verrez bien si vous partagez ou non mon avis. ;o)
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J'ai tenu jusqu'à la moitié du livre, six nouvelles sur les neuf que comporte mon édition, mais j'ai finalement jeté l'éponge, partagée entre ennui et agacement. Me voilà donc bien déçue, moi qui croyais découvrir un des plus grands maîtres de la nouvelle américaine.
Les histoires m'ont rarement arraché un sourire et pourtant j'aime souvent le cynisme et l'ironie, des hommes comme du sort. Mais c'est surtout le style que j'ai fini par ne plus supporter. Je suis assez hermétique à ce style faussement parlé, faussement local. Avec en plus ici des références littéraires ou des locutions latines (parfois détournées, certes), qui viennent comme un cheveu sur la soupe et sont plus horripilantes qu'autre chose.
Soit je ne suis pas le public adéquat pour apprécier ce genre de littérature, soit la traduction n'était pas de qualité, mais je penche plutôt pour la première hypothèse, et je ne pense pas que je referai une tentative avec cet écrivain que l'on compare sans vergogne à Maupassant, La Fontaine et beaucoup d'autres, ce qui donne à la fin un mélange bien insipide et qui ne ressemble plus à grand-chose.
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O. Henry, pseudonyme de William Sydney Porter, est un écrivain américain, né en 1862 et mort en 1910. Alors que le XXe siècle s'ouvre, il se plonge dans l'écriture après avoir connu divers petits boulots, une carrière de journaliste et une peine de prison pour détournement d'argent. Il écrit alors plus de 400 nouvelles, humoristiques pour la majorité d'entre elles.

Ce recueil présente 17 nouvelles situées dans le Texas du début du XXe siècle. Ces nouvelles, qui prennent place dans les grands espaces américains, nous parle d'amitié, de liberté, de solidarité et de loyauté envers ses amis.

Il met en scène des cow-boys, des juges de paix, des shérifs, des vagabonds, des bandits et de riches veuves à marier.
J'ai bien aimé le personnage de Josepha (« La princesse et le puma ») qui est une femme forte, une excellente cavalière, une habile tireuse qui rivalise avec les cow-boys : elle change des autres femmes décrites, ces femmes au « génie dissipateur » et qui trouvent à un accès de dépression « une consolation dans les larmes ».
Tous ces personnages, finalement, ne sont pas de mauvaises personnes. Certes, ils font parfois preuve d'une moralité un peu douteuse, mais ce sont des braves types au fond. Comme le dit Antoine Blondin dans la préface, « Au pire, ce sont moins des mauvais garçons que des mauvais sujets, avec ce que cela implique de mitigé. »

Nul doute que O. Henry maîtrise parfaitement l'art de la nouvelle. Elles sont très bien écrites et il n'y a pas de longueurs. Il utilise soit un récit direct où l'on rentre tout de suite dans l'action, soit le principe du récit enchâssé où le héros raconte à un tiers une aventure qui lui est arrivée dans le passé. Les histoires sont fines, bien ciselées et nous conduisent vers le twist final, vers cette fin souvent pleine d'humour.

Toutefois, j'ai fini par être un peu lassée dans les dernières histoires. Au bout d'un moment, on a compris le principe et, comme le déroulement des histoires est peu ou prou toujours le même, on se doute de l'ultime retournement.

Dans son écriture, O. Henry mêle une langue orale, locale qui invente quelques mots – « Et je me congratule d'avoir probablement sauvé mon vieil ami Mack d'une attaque de mididémonite. » – et une langue très littéraire ponctuée d'évocations mythologiques comme Pyrame et Thisbée ou encore Morphée. le résultat est assez surprenant et parfois déstabilisant.

Une bonne découverte pour moi – quelques nouvelles sont vraiment particulièrement réussies – mais un plaisir mitigé par une certaine lassitude.
Lien : https://oursebibliophile.wor..
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Il n'est pas tant question de grands espaces, de vent sec, de désert brulant ou de virevoltants mais bien de faux héros. le Far West de O.HENRY n'est qu'un lieu cristallisant les attentes. Ce sont bien les personnages qui ont le beau rôle.
Un homme veut offrir un Noël aux enfants de sa ville mais sa ville n'en compte aucun. Un autre a fraudé les comptes de sa banque mais pas tant que ça... ou si bien plus. Des amants choisissent l'amour au détriment de la guerre que ce font leur parents. Un altruiste récupère un homme un peu délabré pour le requinquer contre son gré. Un mendiant se retrouve dans la carriole de cow-boys. Un homme souhaite faire le beau pour une belle donzelle. Un autre cow boy aimerait se consacrer à l'art.
Des hommes, pas les plus beaux ni les plus vaillants. Il y a bien un cow boy, un ranchero, un braqueur de banque ou un sherif, ils côtoient leur caricature tout en offrant leur faiblesse. Ils se pourraient être mollassons, ils n'en sont pas moins très humains. La plume d'O.HENRY est belle, sophistiquée même dans la bouche des plus démunis.
O.HENRY est tendre avec les hommes, tendre avec la vie qui pourtant malmène. Il parle de liberté, d'amour, d'amitié par petites bribes en décrivant les moments de vie où l'ironie et la facétie se jouent d'eux, gentillement. Même si la conscience n'est pas toute pure, il est toujours possible de se racheter.
La fin présente toujours un revirement. Oui au fur et à mesure des nouvelles, elle peut être attendue mais elle est si bien amenée que ce serait dommage de s'en priver.
Lien : http://1pageluechaquesoir.bl..
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Long Collins, délégué par l'équipe du San Gabriel pour venir chercher leur ration de "plante à Nicot", Long Collins, l'homme aux jambes les plus longues du Texas, piocha la cargaison d'un bras semblable à une trompe d’éléphant. Il sentit sous sa main quelque chose de dur, tira, et amena autour un objet hideux, une sorte de paquet informe et boueux, rafistolé avec de la ficelle et du fil de fer, et dont l’extrémité entrebâillée livrait passage à des orteils humains, qui se contorsionnaient ainsi que la tête et les pattes d'une tortue énervée.
- Hou hou! hurla Long Collins. Dis donc, Ranse, tu transportes des macchabées maintenant? Qu'est-ce que... Mille crotales!
Tel un gros ver visqueux qui sort de son trou, Curly, arraché à son lourd sommeil, se trémoussa, ondula, serpenta et finit par émerger de sa niche, les yeux clignotant comme ceux d"un hibou ivre et repoussant. Son visage gonflé, fripé, sillonné de raies, avait cette teinte à la fois bleuâtre et sanguinolente des biftecks de bourricot qui ont fait un séjour prolongé à l'étal des bouchers mexicains. Ses paupières semblaient de petits ballons dont la fente imperceptible laissait à peine apercevoir les yeux; son nez ne se pouvait comparer qu'à une betterave cuite. Et quant à ses cheveux, la tignasse la plus sauvagement ébouriffée d'un diable à ressort eût semblé en comparaison la chevelure satinée d'une Cléo de Mérode. L'impression d'ensemble était celle d'un épouvantail à moineaux qui eût soudain abandonné son poste pour aller demander de l'augmentation.
Ranse sauta à bas de son siège et toisa d'un air ébahi son étrange passager.
- Hé! dis donc, maverick, qu'est-ce que tu fais dans ma voiture? Comment es-tu entré là-dedans?
Les cow-boys formèrent le cercle; la joie causée par cette aventure leur faisait oublier le tabac.
[...]
- Qu'est-ce que c'est, Mustang? demanda Poky Rodgers, qui, dans son extase, ne pensait presque plus à fumer. C'est un mille-pattes, un batracien ou un snob? De quoi qu'ça vit?
- C'est un gnome gastropode, Poky, répondit Mustang. C'est ça qui fait: "Hou! Brrr... tiguidi... hou!" dans les arbres des marais pendant la nuit. Peut-être que ça mord?
- Non, c'est pas ça! fit Long Collins. Ces gnomes, que tu dis, ils ont des nageoires dans l'dos et dix-huit doigts de pieds. Ça c'est une fœtus de mammouthaquarium. Ça vit sous la terre et ça mange des cerises. T'approche pas si près: d'un seul coup d'sa queue préhensile, ça peut raser tout un village.
Sam, le cosmopolite, qui appelait tous les barmen de San Antone par leur petit nom, voulut participer à ce concours de zoologie.
- Ma parole, c'est un clochard! annonça-t-il dogmatiquement. Où avez-vous cueilli ce barbe-à-poux, Ranse? C'est pas que vous voulez entreprendre l'élevage des totos au ranch?
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A dix pas d'elle, Givens repéra soudain la silhouette menaçante d'un puma accroupi derrière un bouquet de sacuista. Les yeux jaunes du fauve luisaient de convoitise; sa longue queue s'allongeait en frémissant derrière lui, et sa croupe se balançait silencieusement comme celle de tout félin qui se prépare à bondir.
Givens fit ce qu'il put. Son révolver était là-bas, dans l'herbe, à trente mètres de lui. Il poussa un grand cri d'alarme et se jeta entre la princesse et le puma.
La "bagarre", comme Givens le raconta plus tard, fut brève et assez confuse. En arrivant sur la ligne de bataille, il perçut vaguement une forme obscure et allongée qui fendait les airs dans sa direction, en même temps qu'il entendait un couple de détonations. Puis cent livres de lion mexicain lui dégringolèrent sur la tête, et l'aplatirent sur le sol avec un bruit sourd. Il se rappela plus tard qu'il avait crié: "Ça suffit comme ça! C'est pas du jeu!" Puis il rampa comme un ver pour se dégager et se releva, la bouche pleine d'herbe et de terre, avec une grosse bosse derrière la tête, causée par le contact violent de son crâne avec la racine d'un orme aquatique. Le puma gisait sans mouvement. Givens, profondément vexé, et croyant à une supercherie, brandit son poing vers le fauve en criant:
- J'te parie encore vingts dollars que tu m'mets pas sur les épaules...
Puis il reprit connaissance.
Josefa était debout derrière lui, et rechargeait tranquillement son revolver à crosse d'argent. Un coup élémentaire pour elle, après tout. La tête du puma constitue une cible beaucoup plus facile à toucher qu'une boite de conserve se balançant au bout d'une corde. Un sourire provocant et malicieux se jouait sur ses lèvres, tandis qu'une étincelle moqueuse jaillissait de ses yeux noirs. Le sauveur manqué sentit la honte de son fiasco lui brûler le cœur. L'occasion unique venait de se présenter à lui, cette occasion dont il avait si souvent rêvé. Et voilà qu'elle avait dégénéré en farce! Sûrement, dans les bosquets voisins, les nymphes et les faunes devaient se tenir les côtes. Une scène d'amour? Pff! Plutôt un numéro de vaudeville, quelque chose comme "Bibi Givens dans son sketch hilarant avec le lion empaillé"!
- C'est vous, monsieur Givens? demanda Josefa de sa voix de contralto, tout à la fois assurée et melliflue. Vous avez failli me faire rater mon coup quand vous avez crié. Vous vous êtes fait mal à la tête en tombant?
- Oh, non! dit Givens posément. Ce n'est pas ça qui m'a fait mal.
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Au Texas la conversation est rarement continue ; l’on peut intercaler un kilomètre, un repas et un assassinat entre deux discours sans que cela nuise à vôtre thèse. C’est pourquoi Webb n’avait pas à s’excuser lorsqu’il décida d’annexer un addendum aux paroles qu’il avait prononcées à quatre lieues de là. (p. 6, “Cœurs et croix”).
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Le meilleur moyen de développer l’art de l’homicide est d’enfermer deux hommes pendant un mois dans une cabane de dix-huit pieds carrés. La nature humaine est incapable de supporter ça.
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Voyez-vous, monsieur Nettlewick, vous ne pouvez pas faire d’un voleur votre ami, mais vous ne pouvez pas non plus faire de votre ami un voleur d’un seul coup.
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Video de O. Henry (1) Voir plusAjouter une vidéo

O Henry : Attaque de train mode d'emploi
- C'est dans le bar " Blue Bayou" dans le 11ème arrondissement de Paris, qu'Olivier BARROT dresse la biographie d'un princeaméricain de la nouvelle, O. HENRY (pseudonyme de William PORTER), puis parle de "Attaque de train mode d'emploi" que l'auteur a composé.
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