Nous sommes en présence d'un recueil de deux titres édités initialement chez Fleuve noir.
Le bricolo : Quatre étoiles :
Publié en 1986, à nouveau un thème cher à Hérault, celui du naufragé de l'espace, plus ou moins livré à lui-même et qui, par son intelligence et sa ténacité, parvient à se sortir d'une situation de prime abord désespérée.
Encore une fois, des facilités, dès sa sortie de l'espace, le héros "tombe" sur des épaves, y trouve tout ce dont il a besoin en état de marche, puis une planète viable qu'il va exploiter avec 2 comparses (vive l'hyper-mécanisation).
Cela étant, encore une fois, on ne peut être que charmé par l'histoire que nous raconte l'auteur. Une histoire de chercheur d'or de l'oklahoma transposée dans le futur et à l'échelle de la galaxie.
On sait que lorsque l'on s'engage dans un fleuve noir de 180 pages, on ne va pas lire du Peter Hamilton et Rupture dans le réel, tome 1-1 : Génése.
L'auteur synthétise, va à l'essentiel. L'univers qu'il propose mériterait à lui seul un gros roman d'explication dont finalement on arrive à se passer pour s'intéresser à l'histoire de ce bricolo.
Un style fluide, reposant, des rebondissements expédiés en 5 feuillets (l'histoire complète est développée sur 180 pages, je le rappelle).
Bref, une parfaite histoire pour une soirée délassante, toute en douceur, qui ne vous amènera pas à cauchemarder ou vous retourner dans votre lit en vous demandant ce que l'auteur à bien pu vouloir dire par là...
Suivi de :
Ceux qui ne voulaient pas mourir : Trois étoiles :
P.J a écrit cette histoire en 1996, environ 8 ans après sa géniale série des Gurvan. On y retrouve par ailleurs plusieurs éléments du background (bien que ce ne soit pas le même "univers").
Dès la première page, on rentre dans l'histoire. Dans un fleuve noir de 185 pages, on n'a pas d'autres choix d'ailleurs. Dans une galaxie (et quelques galaxies voisines) conquises par les hommes, les Fédés et les colons sont en guerre. Une guerre totale, terriblement coûteuse en hommes qui sont devenus des robots humains, pris dans une suite infernale de combats terribles. Les blessés ne sont plus soignés, trop coûteux, et sont conditionnés à se suicider. Mais Kajerhom S 2163, capitaine des troupes d'assaut terriennes de la Fédération va être recueilli et soigné par des autochtones. Il va alors prendre conscience de l'absurdité de cette guerre. Ce qui ne l'empêchera pas de se battre pour sa vie et sa liberté.
20 pages de prise de conscience, 60 de mise en place et 100 de baston pour la survie du groupe. Hérault, et son style toujours aussi fluide et agréable à lire, nous narre une histoire un peu trop lisse de soldat sans peur et sans reproche, prêt à sacrifier toute une vie d'endoctrinement pour assurer sa survie en s'alliant avec ses anciens ennemis. C'est frais, très frais, pour passer une petite soirée de lecture mais un peu trop léger et trop vite expédié. L'auteur fera nettement mieux dans une histoire très similaire avec
Les ennemis écrit neuf ans plus tard.
Par ailleurs, j'ai trouvé que l'association de ces deux romans n'était pas très heureuse. Il aurait été préférable (à mon sens) d'associer au bricolo, un roman écrit la même année et plus proche de l'univers du premier livre :
le raid infernal.