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Critique de Melisende


Je ne suis pas une très grande lectrice d'horreur fantastique mais Fog fait partie des titres que vous aviez choisis lors de la présentation du dernier numéro de mon challenge Wild PAL. Grand maître du genre, James Herbert offre dans ce récit – publié pour la première fois en 1975 ! – un brouillard qui rend fou et qui mène l'Angleterre à la catastrophe.

Le moins que l'on puisse dire, c'est que cela fonctionne. La tension monte, l'urgence prend place… James Herbert est un conteur efficace. Les descriptions, nombreuses mais assez fluides, permettent une immersion rapide dans l'intrigue. Il est facile de s'imaginer les scènes dépeintes et j'ai plus d'une fois grimacé face au malaise que provoquent certaines d'entre elles.

Malgré tout, j'ai ressenti une forme de lassitude assez rapidement, notamment dans la première partie du récit. Celle-ci est vraiment destinée à montrer la progression rapide du brouillard et surtout ses effets sur les êtres vivants : humains et animaux. Chaque chapitre semble être un nouveau témoignage horrifique, bien souvent très glauque : des enseignants devenus sadiques dans une école de garçons, une attaque de pigeons, des vaches qui s'en prennent à leur propriétaire, un domestique qui massacre toute la famille qu'il sert… Alors oui, cette amplification est certainement utile à la mise en place de l'ambiance car sert à illustrer les effets dramatiques et irrévocables du brouillard ; mais c'est peut-être un peu trop ou du moins trop mal dosé. Trop d'exemples tue l'exemple.
La deuxième partie du roman est davantage tournée vers l'action puisque le héros de l'histoire – le seul immunisé contre les effets du brouillard – est envoyé en mission par le gouvernement britannique pour sauver le monde (à commencer par la ville de Londres). Encore une fois les scènes sont bien dépeintes et donc immersives mais je ne suis pas très friande des histoires catastrophes où tout repose sur le dos d'un personnage unique. Surtout quand celui-ci n'est pas très attachant.

C'est d'ailleurs certainement ce qui aura rendu ma lecture finalement mitigée. Une distance s'est très vite installée entre le héros et moi et les personnages secondaires n'ont pas réussi à me faire changer d'avis. Je les ai tous trouvés assez froids, peut-être trop stéréotypés, trop classiques et sans assez de nuances. Globalement, l'ensemble a manqué d'émotion.
Il faut tout de même reconnaître que James Herbert est assez doué pour décrire les traits de la folie, les agissements les plus bestiaux dont l'être humain semble être capable. Mais accrochez-vous, c'est souvent assez dégueulasse.

Entre une intrigue à la Stephen King et un 28 jours plus tard, James Herbert nous plonge dans une Angleterre ravagée par le passage d'un brouillard qui rend fou. Nulle part où se cacher, nul remède encore trouvé, nulle façon d'exterminer la nappe de vapeur… la folie est à vos portes !
Lien : http://bazardelalitterature...
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