Les autres

Le détective privé Nicholas Dismas ne s'apparente à aucune des figures stéréotypées que nous servent habituellement les romans policiers. Il est bossu, n'a qu'un oeil et sa jambe droite atrophiée le fait boiter. Mais qu'importe ! Nicholas noie ses « légers » désagréments physiques sous l'alcool, la drogue et une savante dose d'humour ! Ce qu'il ignore, c'est qu'il s'agit là de sa deuxième existence terrestre et que sa monstrueuse apparence est due au châtiment de sa vie antérieure durant laquelle, en usant de son statut de vedette de cinéma hollywoodienne, il s'est livré à la débauche, au mensonge et à la tromperie. C'est donc sous forme de Quasimodo qu'il doit se racheter s'il veut avoir une chance de sauver son âme. Bien sûr, notre pauvre héros n'a aucun moyen de s'en souvenir ! Seul le lecteur est mis dans la confidence dans le premier chapitre, et l'on suit avec d'autant plus de peur et de délice son enquête pour retrouver un bébé disparu, qui le mènera vers la plus effroyable des révélations.

Thriller fantastique parsemé de paranormal, de suspense et d'horreur, "Les Autres" figure parmi les romans de l'auteur qui m'ont le plus marquée. Est-ce l'écriture à la première personne du singulier ou ses difformités qui font de Nicholas Dismas l'un des personnages de James Herbert les plus attachants ? J'ai trouvé son caractère plus complexe et davantage creusé que la plupart des autres héros, son âme sombre m'a totalement séduite.
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