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Critique de TableRonde


Le crabe aux pinces d'or.
C'est l'album de la « naissance » et quelle naissance du capitaine du Karaboudjan. Et quel personnage, cet ivrogne qui pleure sa maman.
C'est la rencontre assommante entre Tintin et son « compagnon ».
C'est le début de la longue litanie des injures (200 environs) du Capitaine.
C'est le début des courtes mais très régulières séquences, que je trouve hilarantes, où l'on voit le capitaine lutter avec désespoir face à une bonne bouteille qui le nargue. Hergé est absolument génial.
C'est aussi la seule fois dans toute sa saga où Tintin voyage à son corps défendant, en effet, il n'a aucune intention d'aller dans quelconque pays. Certes, il va au port, point de départ d'aventure. Cela mérite d'être noté, me semble-t-il. Malgré cela, cette aventure fait rêver notamment grâce au désert, aux méharis, et à la médina.
A ce propos, dès qu'il s'agit de mer et de bateaux, les dessins d'Hergé sont somptueux et beaucoup plus riches que les décors urbains qui sont encore très sobres (doux euphémisme). On retrouve cette même somptuosité dans le désert, véritable mer de sable.

Il y a, dans cette aventure un fait étonnant, très étonnant même : on ne connaît le nom du capitaine qu'à la page 43, grâce à un appel de Tintin aux Services du port de Bagghar, alors que le capitaine apparaît pour la première fois en page 14. On voit pendant trente pages (et il les occupe bien ces trente pages ! il en devient presque le héros) un personnage sans nom. Fait, très inhabituel chez Hergé. Certes, il y a peu d'occasions de faire des présentations, mais quand même. On apprend, accidentellement, ce nom, désormais internationalement connu, de la bouche d'un inconnu. Incroyable ! de deux choses l'une. Soit Hergé n'avait pas l'intention d'en faire un personnage majeur au moment de sa création, soit avait-il beaucoup de mal à lui trouver un nom qui colle bien, un nom ad hoc quoi.

Tintin est tellement bon qu'il a dû voir derrière cet ivrogne un homme avec un bon fond. Il prendra en charge son éducation. D'ailleurs, il commence tout de suite.

Bien sûr que cette aventure est importante. Bien sûr aussi qu'il faut la lire et la relire. Elle a l'odeur des fonds de cale et de l'alcool mais surtout celle du Maroc.
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