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Voyant la couverture et le titre, j'avais juré à mon fils que ce tome était mon préféré, à son âge... les souvenirs sont parfois trompeurs... :)

En fait, je n'avais aucun, mais alors aucun souvenir de toute la partie politique concernant la situation en Amérique du Sud et l'ingérence des compagnies commerciales américaines dans les politiques locales. Je crois que ces pages devaient être sautées à chaque fois ^^
De même, j'avais oublié les contours parfois erratiques du visage de Tintin, le survol des situations, la présence de tant de Deus ex machina, la facilité et la rapidité (pour ne pas dire l'ethnocentrisme) avec lequel sont dépeints les Arumbaya et les autres peuples autochtones...
Bref, je ne m'étais attaché qu'à cette petite statue à l'oreille cassée, qu'à ce perroquet témoin, qu'à la petite chanson du gardien du musée, finalement qu'aux premières pages.
La suite est rocambolesque, capillotractée, fourre-tout et expédiée.
J'en attendais trop, et me voilà déçu.
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Nombreuses aventures pour Tintin dans cet album que l'on apprécie dans l'enfance sans se poser les questions philosophiques ou sociétales des adultes, aventures que l'on savoure quelle qu'en soient les invraisemblances et la vie sauve toujours in extremis pour notre reporter préféré.

Déjà, la première de couverture, avec une formidable planche où Tintin rame à bord d'une pirogue sur un fleuve boueux, planche qui fleure bon l'aventure que les lecteurs de tous âges vont vivre en le suivant au pays des Arumbayas, en Amérique du sud.

La disparition d'un fétiche va lancer Tintin dans une course folle en utilisant presque tous les moyens de transports existant à l'époque où Hergé mit en scène son immortel héros.

L'histoire, tous les fans la connaissent, alors précisons simplement que cet album voit la première apparition du général Alcazar qui confère à Tintin le titre encombrant de colonel dans son armée. Un petit clin d'oeil à Livingstone avec la rencontre de Tintin et d'un explorateur porté disparu.

Probablement pas le meilleur album des Tintin puisque de nombreux vont suivre mais les promesses données par ceux qui le précèdent sont tenues .
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Avec ce tome 6 : l'oreille cassée, Hergé confirme la vocation universaliste de globe-trotter infatigable qu'est le reporter Tintin. Envoyant son héros en Amérique du Sud principalement, Hergé le met sur les traces d'un objet d'art énigmatique à retrouver, plongeant Tintin dans les arcanes du monde de l'art exotique, mais également sur celles plus opaques et dangereuses des trafiquants d'objets précieux et d'oeuvres d'art.
A la manière d'un grand journaliste comme Albert Londres, Tintin enquête, surtout ou il ne faut pas, dérangeant de redoutables malfaiteurs prêt à tout pour le faire taire.
L'originalité de ce scénario assez complexe est qu'il juxtapose plusieurs thèmes, après le trafic d'art, fil rouge principal de l'album, Hergé s'intéresse à l'instabilité chronique des régimes d'opérettes d'Amérique du Sud. Dictatures fantoches renversées souvent avec l'aide de puissances occultes tels les marchands d'armes. Dénonçant avec force ces vendeurs de mort sans états d'âme, Tintin découvre un univers politique violent et corrompu auquel il devra faire face avec courage.
On notera avec bonheur que Hergé, album après album, semble prendre conscience de l'importance des peuples autochtones et de leurs cultures ainsi que des éléments naturels qu'ils utilisent savamment comme décors pittoresques.
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Un fétiche arumbaya dérobé et mystérieusement réapparu le lendemain au musée ethnographique, et voici notre jeune reporter en route pour le continent sud-américain !
On y rencontre notamment Alcazar, mais aussi un prototype du professeur Tournesol, avant qu'il ne prenne réellement vie cinq tomes plus tard.
Suite à plusieurs coups d'état qui se suivent à un rythme ridicule, Tintin se retrouve tour-à-tour condamné à mort puis général avant d'avoir le statut de traître, tout cela en l'espace de quelques jours. Hergé s'inspire ici de la guerre du Chaco qui divise la Bolivie et le Paraguay dans les années 30, entraînant de lourdes pertes pour ces deux pays déjà pauvres avant cela. Dans ce tome, c'est notamment le vendeur d'armes Bazaroff ainsi que la General American Oil, compagnie pétrolière, qui vont précipiter la guerre entre les deux pays imaginaires que sont San Théodoros et le Nuevo Rico.
C'est intéressant de se plonger dans l'actualité de l'album pour y retrouver les similitudes, grâce aux deux volumes que le Point a publié il y a quelques années, « les Personnages de Tintin dans l'Histoire ! »
Comme je lis les albums à la suite les uns des autres, je peux constater que dans celui-ci, Hergé ne s'est pas toujours fatigué et répète certaines scènes d'un album à l'autre, par exemple celle où Tintin simule un accident de voiture en montagne pour désorienter ses poursuivants.
Comme les précédents, ce ne sont pas ceux que je préfère, mais on sent que la plume se fait plus subtile au fur et à mesure de la production.
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Apparu en noir et blanc dans le Petit Vingtième L'Oreille cassée, sixième album de la collection Tintin, prit des couleurs en 1943 année sombre s'il en fut pour tant de contemporains...
Notre reporter s'ouvre ici à la culture amérindienne et hispanique. du même coup, et ceci bien avant Jacques Chirac, il manifeste son intérêt pour les Arts Premiers en entreprenant le sauvetage artistique d'un fétiche Arumbaya volé et menacé par deux affreux jojos.
Politiquement, c'est encore plus clair, Tintin devance de plusieurs coudées Régis Debray en prenant part courageusement à une révolution sud américaine, devenant l'aide de camp d'un sémillant général (apparition d'Alcazar) et contrecarrant les visées financières de compagnies multinationales pétrolières aux stratégies douteuses. Et il en faut du cran pour se retrouver coincé par la suite chez les Bibaros au fin fond de l'Amazonie!
Enfin et j'en aurai fini, sur le plan personnel, notre ami découvre (conséquence logique de son élargissement culturel) les bienfaits de la tequila au pied du poteau d'exécution (il ne sera pas fusillé je rassure les lecteurs potentiels et sensibles) et se décoince psychologiquement.
Un album triplement positif donc pour ce héros précurseur aux aventures planétaires multiples et trépidantes dont on ne se lasse pas. Ne doutons pas, qu'en filigrane, cet album rende également un hommage détourné et discret à tous les gardiens de musée... "Toréador! Toréador!"

Je renvoie les lecteurs vers Michel Serres pour ses études réjouissantes de Tintin (Hergé mon ami, éditions Moulinsart/Le Pommier, 2016).
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C'est l'album de Tintin qui m'a toujours semblé le plus long!
Cela fait plus de cinquante ans que je le lis et relis, sans que j'aie le sentiment d'en "avoir fait le tour" ou de l'avoir achevé.
Voilà Tintin reparti en Amérique...du sud, cette fois, avec une incroyable suite d'aventures. le reporter va faire des rencontres (telle celle avec l'explorateur disparu Rigdewell, le Général Alcazar), affronter un peloton d' exécution, se voir poser le canon d'un pistolet sur la tempe ou manquer de se noyer!
Hergé, depuis sa rencontre avec Tchang, est devenu plus scrupuleux sur la documentation et plus "engagé" politiquement, avec une prise directe sur l'actualité de ces années 1930.
Hergé développe, dans cet album, une science consommée du récit d'aventure qu'il ne cessera d'approfondir et d'améliorer par la suite.
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L'oreille cassée est surement l'aventure de Tintin que je connais le moins bien. Pourquoi ? Probablement parce que c'est le dernier album que j'ai eu en ma possession et qu'il n'a donc pu détrôner mes préférés de la série...
Voici donc une aventure , qui , pour une fois, commence en Belgique. Un fétiche a été dérobé au musée ethnographique et Tintin va très vite se lancer sur la piste du ou des présumés voleurs.
Je n'ai pu m'empêcher de sourire à la relecture de cet album en voyant le perroquet ! Décidément Hergé aime bien ces volatiles et en plus ils sont toujours très caractériels !!
Comme notre jeune reporter est un grand voyageur, on va le retrouver au San Théodoros. Il va se retrouver aide de camp du général en titre au gré des révolutions et de la guerre civile qui y règne. le général Alcazar, que l'on va retrouver dans d'autres albums, est pour l'instant assez imbu de lui-même et assez empâté...Il n'est pas encore le sympathique guérilléros, (enfin Picaro ), que l'on retrouve dans le dernier album de la série. Pour l'instant, c'est surtout un tyran, qui est evidemment tout à fait réceptif aux tentatives d'approche du marchand d'arme Basil Bazaroff...
Tintin va devoir déjouer bien des dangers et surtout éviter le duo qui a juré sa perte avant de réussir à élucider le mystère du fétiche à l'oreille cassée...

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L'Oreille Cassée, s'il est incontestablement plus élaboré en ce qui concerne la construction de l'histoire que les albums précédents, n'est certes pas l'un des grands albums d'Hergé.
A mes yeux, c'est une petite aventure, certes sympathique, mais qui n'atteint pas les sommets qu'Hergé atteindra plus tard.
Une petite aventure agréable, sympathique, une bonne lecture, mais rien, mais rien d'exceptionnel.
C'est là la première apparition du général Alcazar-probablement l'invention la plus importante de ce tome. C'est d'ailleurs une première apparition intéressante, comique, qui introduit fort bien le personnage du militaire.
Mais si on s'en tient à l'essentiel, ce n'est pas un grand album. La construction en est même un peu confuse.
Malgré ses défauts, toutefois, ce n'est pas un mauvais album. Il y a des idées, de l'aventure, et même si cette bande dessinée est parfois un peu brouillonne, elle n'est pas mauvaise.
Elle est même bonne. Mais sans plus.
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La lecture dernièrement d'un récit de la guerre du Chaco ayant opposé au début des années 30 la Bolivie au Paraguay (vainqueur) pour un vaste territoire peuplé de moustiques, mais qui aurait pu receler des réserves de pétrole, m'a rappelé que Hergé s'était servi de cet épisode historique de façon quasi-contemporaine dans l'Oreille cassée, son sixième album.

De tous les Tintin lus lors de mon enfance, cet album n'est pas celui qui s'est le plus profondément inscrit dans ma mémoire. La relecture aujourd'hui d'une BD qui date de 1935 explique un peu cette situation. L'ouvrage a (beaucoup) vieilli. La course-poursuite entre Tintin et les deux sud-américains qui veulent s'emparer d'un fétiche Arumbaya tient du cartoon, les tentatives d'attentat contre le général Alcazar deviennent un running-gag, la présentation des amérindiens est caricaturale… Un coup, le duo de voleurs prend le dessus, deux pages plus loin c'est l'inverse.

Et le Chaco dans tout cela ? Hergé utilise les coups d'État très fréquents alors en Amérique du sud pour installer Alcazar au pouvoir de la République du San Theodoros. Celui-ci se fait manoeuvrer par une compagnie pétrolière nord-américaine pour déclarer la guerre à son voisin du Nuevo Rico, lequel est soutenu en sous-main par une autre compagnie pétrolière. Une espèce de Basil Zaharoff, reconnaissable à son grand imper, vend des armes aux deux belligérants. de la BD ? Ben non, la guerre du Chaco ressemble un peu à cela...
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Il a fallu une heure de permanence où je n'avais rien pour m'occuper pour que j'emprunte un Tintin au CDI et faire un grand bond en arrière. Cela faisait longtemps que je ne m'étais plus plongé dans un Tintin, préférant découvrir des séries plus récentes pour dire de rester à la page.

Alors ça fait du bien, c'est comme se retrouver dans un cocon. J'ai retrouvé des choses que j'avais oublié : le fameux « Gros plein de soupe » lancé par le perroquet qui provoque une bagarre en pleine rue ; les révolutions et les contre-révolutions, la nomination exponentielle et arbitraire de colonels.

Une relecture après plusieurs années permet de comprendre certaines choses qu'un enfant ne peut saisir : le cynisme des marchands d'armes qui vendent leurs canons aux deux camps.
Quand on lit un Tintin, on part à l'aventure pendant une soixantaine de pages, il n'y a pas de temps mort, quelques touches d'humour mais un certain sérieux.
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