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Critique de lanard


J'avais lu autrefois ce petit apologue tibétain qui devait être en exergue d'un livre lu il y a longtemps et que je ne retrouve pas hélas. Je le raconte de mémoire : « de l'autre côté de la vallée, j'ai vu un monstre terrifiant. Je suis parti à sa poursuite. En l'observant de plus prêt, j'ai vu qu'il tenait sur deux jambes et semblait couverts de poils. J'ai voulu l'approcher et là, j'ai vu qu'il était vêtu de fourrures. Ravalant ma peur, je me suis dirigé vers lui et découvrit qu'il était mon frère. »
Hergé connaissait-il ce petit conte tibétain lorsqu'il a entrepris « Tintin au Tibet » ? Je ne sais pas. Dans la série des Tintin, cet opus là est certainement le plus bel hommage à l'amitié et à la fraternité qu'il nous ait donné. L'obstination de Tintin à retrouver Chang est l'exemple le moins crédible dans cette histoire. C'est l'attitude émouvante du capitaine Haddock qui surmonte tout ses dégoûts pour ne pas abandonner son ami Tintin seul aux dangers. C'est le retournement du guide Tharkey qui prend sur lui pour s'engager dans l'aventure au-delà de ce qu'il était convenu, parce que le « jeune sahib risquer sa vie pour sauver garçon jaune » et alors que lui « homme jaune » l'aurait laissé seul au péril de la montagne.
On peut s'agacer de tous ces bons sentiments. Il n'empêche qu'ici ils prennent une « étrange » profondeur ; indéfectible amitié entre Haddock et Tintin ; amitié entre les hommes – ici, entre l'Orient et l'Occident - portée par celle qui lie Tchang et Tintin par delà et différences culturelles ; et enfin, la plus subtile de toute, l'amitié entre tous les êtres portée par la relation entre Tchang et le Yeti. le monstre, l'étranger absolu est-il nécessairement un ennemi ?
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