Fin de cycle avec ce dixième tome.
une fresque moyenâgeuse de qualité inégale, ce dernier tome est peut-être le meilleur quand à la qualité des dessins de la mise en page et du scénario.
cela dit je suis globalement déçus par ces dix premiers tomes dont on m'avait dit monts et merveilles.
pas sûr que je lise la suite, il faut se méfier de certaines critiques dithyrambique !!!
un grand auteur et une bonne idée de départ, ne se soldes pas obligatoirement par une série réussi.
plus que jamais ce n'est que mon humble avis.
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Avec ce tome 10 intitulé "Olivier", Hermann met fin aux mésaventures d'Aymar de Bois-Maury qui le plus souvent aura davantage été spectateur qu'acteur de la saga qui porte son nom...
Bien des mois se sont écoulés depuis le tome 9, puisqu'on retrouve Aymar et ses compagnons de retour en Europe pour reconquérir la Seigneurie de Bois-Maury grâce au magot du sultan récupéré par hasard, et on retrouve également Aymar époux de Guenièvre la fille d'Hendrik enceinte jusqu'au cou !
Ce dernier tome est centré sur l'écuyer Olivier alcoolique car nostalgique de l'époque il parcourait monts et vaux aux côtés de son maître qui l'a délaissés par sa jeune épouse en train de fabriquer son héritier. Il faut dire qu'il y avait du un peu de Corto Maltese, de Blueberry, de XIII et de Thorgal en Aymar, mais ici il est plus antipathique que jamais puisqu'on nous le montre orgueilleux, coléreux, peureux, hautain et arrogant... Il sort par chance victorieux du duel qu'il l'oppose à Messire Guibert, mais la famille du mort fait enlevé l'épousée pour gagner du temps et des renforts. Pendant qu'Aymar ne sait plus à quel saint se vouer et que William fait venir des chevaliers d'Angleterre donc son cousin John, Olivier qui sait où Guenièvre est doit choisir entre la loyauté envers son ancienne maîtresse et sa haine et sa jalousie pour sa nouvelle maîtresse. Les choses se précipitent et tout le monde va la rencontre de son destin tragique (à commencer par Aymar qui à la poursuite d'une illusion est victime du Syndrome Moïse)...
J'ai trouvé fort émouvant que se soit l'écuyer qui réalise le rêve du chevalier, mais encore une fois il y a des trucs qui ne vont pas !
On fait revenir Germain pour le faire crever connement quelques pages plus loin, donc Hermann l'aura mis en avant pendant tout un cycle pour rien du tout, quitte même à détruire ce qu'il avait précédent construit autour de lui : c'est nul ! (mais bon, c'est un peu à l'image de William qui meurt comme une merde alors qu'au bout de 5 tomes il n'aura pas servi à grand chose, ou d'Hendrik qui se fait fort discret alors qu'il est le premier concerné par la reconquête de Bois-Maury après le héros éponyme) Ensuite on consacre des pages au secret d'Aymar qui n'en pas un pour tout ceux qui ont lu le tome précédent, et on s'appesantit sur le secret de Bois-Maury qui au final passe complètement à la trappe : c'est naze ! Enfin j'aurai pu écrire que les dessins d'Hermann ont évolué pour atteindre une belle qualité, mais avec Guenièvre et Olivier qui d'une case à l'autre prennent je ne sais pas combien de kilos de graisse et je ne sais pas combien d'années d'âge, au point d'en être méconnaissables, on oscille entre la faute de goût et la faute professionnelle !
On aurait pu poursuivre avec Aymar Junior élevé par Hendrik et Guenièvre et protégé par Olivier : oui mais non, la saga se poursuit par des tomes indépendants consacrés à ses descendants à travers les âges...
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Aymar de Bois-Maury est un chevalier sans terres, survivant grace aux tournois et en mettant son epee au service de ceux qui en ont besoin. A travers ses errances, Hermann nous fait decouvrir un moyen-age tres differents de celui qu'on represente d'habitude. Hermann laisse planer un flou historique et geographique. Nous sommes en Europe occidentale aux alentours du Xie siecle, mais il ne sera guere plus précis. de toute facon, il ne s'interesse pas a l'histoire officielle mais prefere s'attacher aux laisses-pour-compte. Aymar lui-meme n'est-il pas un chevalier sans terres ? Autant dire un vagabond double d'un mercenaire.
Au fil des albums, nous rencontrerons bien d'autres personnages fracasses par le destin. Dans “Babette”, il montre comment un jeune homme est pousse sur la voie du crime. Dans “William”, il revient sur les pillages menes par les croises leur de leur voyage vers la terre sainte. Dans “Le Seldjouki” et “Khaled”, il propose un autre visage des croisades, guere reluisant. Finalement, ce moyen-age-la presente bien des similitudes avec notre époque ! Ce misanthrope d'Hermann evacue tout romantisme. Sa vision dure, presque cynique. Inegalites sociales, exclusion, racisme… autant de sujets qui restent malheureusement d'actualite.
Avec “Olivier”, Hermann permet enfin a Aymar de rentrer chez lui. Pourtant, c'est a Olivier, le fidele ecuyer, qu'il dedie le magistral dernier volet de ce premier cycle. Hermann rappelle une fois de plus ou vont ses sympathies: du cote des manants, des exploites…
Du tres grand Hermann !
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Avec Olivier, s'achève l' épopée médiévale d' Aymard de Bois-Maury!
Notre preux chevalier, plein aux as et ayant pris femme (maintenant en attente d' enfançon), n' a plus qu' a récupérer son castel et, basta!
Las! Point n' en sera ainsi, pleurez bonnes gens, compères et commères, damoiseaux et damoiselles!
Oncques n'oubliera non plus le pauvre Germain, mutilé et jeté sur les chemin par grande injustice!
En attendant, le lecteur n' a jamais vu les tours de Bois - Maury...
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- Tenez-vous à la vie, chevalier de Bois-Maury ?
- Bien autant que vous, Messire Guibert !... Mais pas au prix de votre grâce !
- Vous faites bien ! Il n'était pas de mon attention de vous l'accorder !
Ce sultan était bon, pour un mécréant... Il mériterait d'être chrétien !
- Ho ! Olivier ! Déjà de retour ! Gageons que le lapin était bien loin au fond du trou !
- Ton cheval a préféré revenir plus tôt ! Il n'a pas le même goût pour la chasse à coup de cruchon !