Dans le tome 6, William fils de Landri seigneur normand grand et malingre voulait partir en croisade avec Aymar de Bois-Maury... Dans ce tome 7 William fils d'Harold seigneur anglais petit et gros veut partir en croisade avec Aymar de Bois-Maury... Décidément les auteurs de BD belges ont du mal avec le temps, l'espace et la cohérence de leur récit ! (si j'ai bien compris, Hermann voulait absolument qu'Aymar et William passent par Bruges, donc il a relocalisé les personnages du tome précédent...) Et pour ne rien gâcher, c'est pour des raisons que la raison ignore que les personnages décident de parler en vieux français... Si telle avait été la volonté de l'auteur, pourquoi n'avoir fait ainsi dès le tome 1 au lieu de balancer cela aux lecteurs en plein milieu de la série ? (surtout que passés quelques pages, il lâche plus ou moins l'affaire : ça n'a aucun sens !)
Nous sommes toujours dans un Moyen-Âge où absolument tout le monde est pauvre, sale, moche et méchant et le personnage éponyme méconnaissable n'est pas à la fête : il est saoul, il a la gueule de bois, il a le mal de mer, il est fiévreux, il est malade, il est agonisant... Cela prend pas mal de pages qui aurait nécessaires pour développer son propos vu que récit commence vraiment à 15 pages de la fin ! Car William part avec les chevaliers de Bruges tandis qu'Aymar retardé par sa maladie part avec un groupe de pèlerins du dénommé Géron, avant d'être rejoint par le chevalier sans le sou Hendrik qui s'avère être aussi vantard que canaille...
L'idée est de déconstruire la légende dorée des croisades, en mettant en scène un survival où dans le village hongrois de Plystov le groupe d'Aymar se retrouve assiégé dans une église car la population locale veut massacrer les pèlerins roturiers pour se venger des pèlerins chevaliers qui les ont massacrés... C'est extrêmement violent, tant physiquement que moralement, et William qu'on retrouvé par la grâce d'un bon vieux deus ex machina n'a rien retenu de ses mésaventures en associant Dieu qui est censément aux cieux à toutes les horreurs commises par les hommes en Son Nom. Sauf que cela démarre trop tard parce que l'auteur s'est perdu en racontant trop ou trop peu (Hendrik a un lien avec la fille d'un boulanger, la femme du charpentier est folle : qu'est-ce qu'on en a à faire vu que cela n'amène rien au récit et qu'on ne reverra jamais ces personnages par la suite ???)
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L'un des tomes les plus intéressant, de cette saga des Tours de Bois-Maury.
L' épisode est exemplaire, qui nous montre les aspects les moins ragoûtants des croisades.
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- S'il n'était quelque pâleur au visage, nul ne penserait que la mort vous a regardé de si près !
- C'est que le Ciel en a jugé tout autrement.
- Ah le Ciel !... Qu'il soit bon, on le loué. S'il est cruel, c'est encore vertu. Ainsi soit-il !
- Voilà paroles que j'entends peu d'un chevalier qui va en Terre Sainte !
- Géron, tu m'avais parlé de plusieurs hommes d'armes pour te compagner...
- C'était merdaille, Messire Aymar. Je ne suis pas homme à regretter celui qui ne tient parole !
- Prie que d'entre tes pèlerins, il s'en trouve sachant manier le fer et le bâton. Il se pourrait que ces gens que tu dis merdaille se changent en assaillants dès le premier taillis.
- C'est la femme du charpentier ! Le diable s'est saisi d'elle !
- Bien mieux que son homme, à l'ouïr...
- Cet homme ment et n'a qu'injures à la bouche...
- Olivier... On ne rencontre point qu'à son goût.