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EAN : 9782226194046
420 pages
Albin Michel (04/11/2009)
3.26/5   35 notes
Résumé :
Marie-Antoinette fut-elle jamais plus heureuse que pendant ses "années Trianon" ? Le "Cercle enchanté" de ses amis les plus proches, spirituels, charmeurs, prodigues, avides surtout d'honneurs et d'argent, dans le bouillonnement des idées qui agite alors la France, l'entoure et l'enchante. Du comte d'Artois, frère du roi, à Yolande de Polignac, l'amie intime, l'âme sœur, du duc de Lauzun au beau Fersen, tous se laissent séduire par une jeune reine de plus en plus sû... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Avec ce livre nous pénétrons dans l'intimité de la reine Marie-Antoinette, pendant les deux décennies 1774-1792.
La première partie m'a vraiment passionnée, tant le livre regorge de détails savoureux sur l'entourage de Marie-Antoinette, l'importance de ses amitiés féminines dont en premier lieu bien sûr, la princesse de Lamballe, Yolande de Polignac..et ses amitiés masculines avec au premier plan le beau Suédois Axel de Fersen.
Tous sont séduits par la jeune souveraine, ils profitent à pleines dents des plaisirs que leur offre une reine toujours plus frivole et avide de luxe. Les dépenses somptuaires augmentent à une vitesse vertigineuse et la reine ne semble pas prendre conscience que l'Ancien Régime vit ses dernières heures.
Nous revoyons dans ce livre certains épisodes très connus comme les remontrances de l'impératrice Marie-Thérèse d'Autriche à sa fille Marie-Antoinette qui ne peut pas procréer assez rapidement d'héritier mâle.
La pauvre Marie-Antoinette est tenue responsable des ennuis "physiologiques" de son mari..Certaines scènes très célèbres reviennent sous la plume de Catherine Hermary-Vieille.
Et certains détails amusants: la Reine aime Gluck plus que Mozart.
Elle donnait des surnoms aux gens de son entourage, comme la comtesse d'Artois, sa belle-soeur, surnommée Biscuit car elle vient de Savoie!
Marie-Antoinette a parfois des gestes de générosité, mal compris par son entourage: ainsi elle adopte un jeune paysan alors qu'elle est encore sans enfants.
Elle a parfois des décisions contestables: elle rétablit ainsi des charges très coûteuses comme celle de surintendante de la maison de la Reine, qu'elle va octroyer à la princesse de Lamballe, sa favorite avant l'arrivée de Yolande de Polignac.
L'inclination légendaire de Marie-Antoinette à couvrir ses amis de privilèges va lui causer beaucoup d'inimitiés.
Ainsi Mme de Noailles, surnommée Mme Etiquette, va démissionner.
Marie-Antoinette appelle son mari "le pauvre homme" (!!!), mais bonne pâte d'homme quand même puisqu'il éponge régulièrement les dettes de jeu de sa femme.
La vie politique est très présente dans ce livre, il n'y a pas que les détails sur la vie privée de Marie-Antoinette:
On y découvre un Necker qui s'oppose à la politique de Turgot qui voulait la libre circulation des grains. Necker qui va loger au château de Madrid à Neuilly, en attendant d'aménager son château de Saint-Ouen.
Le duc de Choiseul va rester proche de la reine car c'est lui qui a organisé son mariage avec le futur Louis XVI.
Catherine Hermary-Vieille nous montre un Louis XVI tiraillé entre différentes "coteries"; il doit régler des problèmes de plus en plus graves et ses décisions rencontrent parfois l'incompréhension: ainsi Louis XVI va rencontrer l'opposition du clergé lorsqu'il demande l'aide du banquier suisse Necker; le clergé n'accepte pas en effet que la charge de conseiller des Finances soit confiée à un protestant.
Un livre passionnant au début donc, mais dans la deuxième moitié, on se perd dans les détails, tout devient trop anecdotique et surtout on se perd dans ce dédale de personnages un peu trop secondaires.
A lire quand même pour les passionnés d'Histoire dont je fais partie...
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Je connaissais , bien sûr, l'histoire de Marie-Antoinette. Petite fille gâtée pourrie devenue reine de France.
Catherine Hermary-Vieille nous raconte ici son histoire depuis son arrivée à Paris en 1770, jusqu'à la fin de son règne, en 1791.
Mais que ce livre est long! Foisonnant de détails pas spécialement intéressants pour l'histoire, de noms d'individus peu connus qui ne font que passer furtivement dans le livre... Je ne me suis pas vraiment ennuyée mais j'ai lâché prise à un moment, essayant tout d'abord de savoir de qui on parlait puis abandonnant. J'ai donc fini le livre comme on finissait un manuel d'histoire à l'école.
On n'apprend rien de plus sur "l'Autrichienne", sauf sur toutes les coiffures excentriques que lui concoctait son coiffeur Léonard, ou sur les robes que Rose Bertin créait pour elle, enchantée d'avoir trouvé le bon filon pour gagner plus qu'honnêtement sa vie.
On savait que Marie-Antoinette ne se doutait absolument pas de ce que vivait le peuple français, ne songeant qu'au "bien-être" de son entourage, créant son propre cocon au Trianon où elle pouvait, un moment, oublier toutes les fonctions inhérentes à son rang, entourée uniquement d'amis, ou du moins de personnes intéressées par le confort qu'elle leur procurait.
On apprend finalement très peu de choses sur la réalité de la vie pendant cette période trouble de la révolution, ce que j'ai trouvé vraiment dommage.
Ce n'est pas un mauvais livre, loin s'en faut, mais il ne m'a rien appris, je reste donc un peu sur ma faim!
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J'ai passé un excellent moment de lecture avec ce roman, qui m'a plongée dans l'intimité de la Reine Marie-Antoinette tout en faisant le parallèle avec la situation politique et économique du Royaume, préfigurant la Révolution à venir. Je l'ai dévoré, et j'en redemande !

Bon, j'avoue, je ne suis pas tout à fait impartiale, Marie-Antoinette faisant partie de ces figures historiques qui me passionnent. J'ai déjà lu plusieurs biographies la concernant, et je me demandais ce que celle-ci allait pouvoir m'apporter de plus. Et à ma grande surprise, j'en ai appris énormément ! Car ce roman n'est justement pas une biographie, mais un parallèle entre la frivolité et l'oisiveté de la Cour – particulièrement du cercle de la Reine – et la situation du peuple et de l'économie du royaume. Et même si cela est évoqué dans les biographies que j'ai pu lire, la Révolution apparait davantage comme un événement soudain, imprévisible. Alors que clairement, depuis Louis XIV, c'était prévisible…

Catherine Hermary-Vieille a réalisé un incroyable travail de documentation pour ce roman, et cela se sent très clairement. J'ai fait partie du cercle enchanté de la Reine pendant les 400 pages de ce livre, ai vu passé les amis, les intrigants, entendu les messes basses et participé aux jeux et pièces de théâtre. Nombreux sont les personnages de ce livre, et pourtant je ne me suis pas sentie perdue. Chaque « favori » évolue, les destins de chacun change avec les années et en fonction de l'évolution politique du royaume. On ne parle pas que de la Reine, on parle ici de la Cour, de ceux qui participent aux décisions politiques, qui dictent le climat politique. Ce roman est une véritable chronique de l'époque, et je l'ai trouvé fabuleusement addictif !

Il a beau être très complet, ce livre n'en reste pas moins au roman. Et oui, les dialogues, voir probablement certaines scènes, sont inventées, mais toujours au service d'un événement s'étant réellement réalisé. La plume de Catherine Hermary-Vieille est très addictive, car elle arrive à instaurer de la fluidité et de l'énergie dans ses quelques descriptions. Elle module son récit de manière très intelligente, et il se lit tel l'histoire d'un groupe d'amis (oui bon, certes pas n'importe quels amis, je vous l'accorde).

Ce roman est un petit coup de coeur pour moi, car il contient tout ce que j'adore dans le roman historique; il m'a appris des milliers de choses tout en me faisant découvrir une histoire/Histoire passionnante. C'était mon premier roman de Catherine Hermary-Vieille; depuis cette lecture, quelques romans ont déjà atterri dans ma bibliothèque ! Si la période vous intéresse, foncez, c'est une mine d'informations !
Lien : https://matoutepetiteculture..
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Cette biographie romancée s'attache à Marie Antoinette, depuis son arrivée à quinze ans à la cour de France, jusqu'à l'échec de la fuite royale à Varennes.


Le récit décrit l'immaturité du très jeune couple Louis XVI - Marie Antoinette, puis son enfermement progressif dans l'univers clos d'un Versailles de plus en plus coupé des réalités : replié sur son mal-être affectif, fuyant ses responsabilités pour se réfugier dans un mirage de plaisirs et de frivolités dispendieuses, le couple royal, mal entouré de courtisans n'oeuvrant qu'à leur enrichissement personnel et à la perte des ministres compétents, ne parviendra jamais à comprendre les changements ambiants.


Admirablement documentée, Catherine Hermary-Vieille décrit les événements avec force détails. La première moitié du livre est particulièrement passionnante. Puis, le foisonnement des faits et des personnages décrits de la façon impersonnelle qui caractérise l'auteur rend le récit un peu moins plaisant à suivre.


J'avais eu un immense coup de coeur pour la biographie de Marie-Antoinette par Stefan Zweig. Les années Trianon ne m'ont pas autant enthousiasmée, mais m'ont apporté une vision complémentaire très intéressante : la force du roman est sa claire et frappante description du processus progressif de clivage entre la Cour de Versailles et le monde au-delà de ses murs.


On y recroise aussi, comme autant de clins d'oeil, quelques personnages d'autres biographies historiques de l'auteur, comme la Marquise de Brinvilliers et la Comtesse du Barry.

Lien : https://leslecturesdecanneti..
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Ce très bon roman historique sur la vie de Marie-Antoinette de son arrivée en France jusqu'à la fin de son règne est très agréable à lire. Richement documenté, il se lit comme un journal. Chaque chapitre évoque les événements d'une année entière. Ce n'est pas un journal intime, le style est un peu trop impersonnel (c'est peut-être le seul défaut que je reprocherai à cet ouvrage). On y découvre une Marie-Antoinette éprouvant de grandes difficultés à comprendre ses contemporains et à anticiper les changements profonds qui vont bouleverser la société.
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Citations et extraits (68) Voir plus Ajouter une citation
Lors de leur entretien enfin aménagé, Marie-Antoinette avait reçu sans broncher les coups que son frère lui portait. Croyait-elle que Dieu l'avait faite reine pour se consacrer à des plaisirs futilesn danser, dilapider de l'argent au pharaon, marivauder, souper, jouer à colin-maillard?
La Cour l'ennuyait? Eh bien, elle devait souffrir ces désagréments, bien des reines l'avaient fait avant elle sans se plaindre.
Savait-elle seulement ce que le mot "devoir" voulait dire?
Pensait-elle à son peuple, à son bonheur, à sa prospérité?
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Tandis que la société libérale assistait aux noces de mademoiselle Necker, un regrettable fait divers remuait Versailles. Le marquis de Coigny et le prince Joseph de Monaco allaient se battre en duel parce qu’un singe offert par Monaco à madame de Valentinois avait plumé vivant un perroquet superbe et fort bien dressé donné en cadeau à cette même dame par Coigny. Les deux hommes s’étaient affrontés au pistolet et le marquis avait été grièvement blessé. Sans fin dans les salons, on avait commenté ce combat. Était-il grotesque ou sublime ? Le roi s’était contenté de soupirer et d’éloigner de Versailles le prince de Monaco.

À peine celui-ci exilé, on avait appris qu’un autre duel venait d’avoir lieu entre le comte de Broglie et le comte de Danes. Là aussi, l’affaire avait commencé de la plus ridicule façon. Danes, qui avait ramassé une rose tombée du corsage de madame de Coigny, s’était amusé à l’effeuiller sur la table où jouait monsieur de Broglie. Celui-ci s’était énervé et avait intimé à Danes l’ordre de cesser cet enfantillage. « Et pourquoi le feraisje si cela me plaît ? » avait répliqué Danes avec nonchalance. Le comte s’était levé et lui avait jeté ses cartes à la figure. Dès le lendemain, ils se battaient au bois de Boulogne. Le comte de Broglie avait été blessé.

Certains s’indignaient de tant de futile susceptibilité mais telles étaient les règles de l’honneur. Et puis on s’ennuyait tant qu’il fallait bien un peu de sel dans l’existence quotidienne.

1786. Un soufflet au roi
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Un La Fayette donnerait-il sa fille à un commerçant? Les idées généreuses étaient une chose, l'abolition des classes sociales, une autre.
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(...) le roi se claquemurait dans ses appartements où il avait reçu avec enthousiasme monsieur de La Pérouse, un grand marin qui avait l’ambition de naviguer dans le sillage du capitaine Cook. Avec passion, les deux hommes s’étaient penchés sur les cartes. La Pérouse avait indiqué au roi la route qu’il comptait suivre, les îles où il se proposait de faire escale pour rapporter des plantes inconnues en France et tenter de les y acclimater. Peu attiré par les voyages, le roi adorait imaginer des contrées lointaines, les situer sur une carte avec exactitude. Mille fois il s’était représenté la Chine avec sa Grande Muraille, les palais au bord du Gange, les pagodes japonaises, les étendues vierges de Patagonie. Ces rêves lui suffisaient. Semaine après semaine, il suivrait la route de La Pérouse sur une carte et attendrait ses nouvelles. Au milieu de l’atmosphère de plus en plus étouffante de Versailles, ce projet arrivait comme une bouffée d’air frais.

1784. La ministre de la mode
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Amis de Benjamin Franklin, les avocats Danton et Robespierre commençaient à faire entendre leur point de vue sur l’inégalité, la domination des pauvres par les riches, l’existence de la Nation. La reine ne dépensait-elle pas au jeu en une soirée quarante années de salaire d’un ouvrier ?

1780. Que signifie le mot « liberté » ?
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Videos de Catherine Hermary-Vieille (9) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Catherine Hermary-Vieille
Extrait du livre audio "Les Exilés de Byzance" de Catherine Hermary-Vieille lu par Rafaèle Moutier. Parution CD et numérique le 6 juillet 2022.
https://www.audiolib.fr/livre/les-exiles-de-byzance-9791035407674/
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