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L'Enquête (Hérodote) tome 1 sur 3

Andrée Barguet (Autre)
EAN : 9782070376513
608 pages
Gallimard (24/05/1985)
4.35/5   90 notes
Résumé :
La Perse et l'Egypte antique, comme si vous y étiez, telles qu'elles ont été décrites au Ve siècle avant notre ère par Hérodote d'Halicarnasse. Si vous voulez savoir ce que furent les folies de Cambyse et les mœurs du crocodile nilotique, reportez-vous à l'Enquête. Lire Hérodote, c'est voyager dans le monde ancien, en compagnie d'un esprit aimable et curieux de tout, apprendre ce que l'on disait à Sardes, Suse, Memphis, Milet ou Athènes, ce que les conteurs dans les... >Voir plus
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Cette monographie est donnée par Hérodote d'Halicarnasse en Carie ( Ionie – Asie Mineure ) . Sa famille est probablement d'origine barbare en partie au moins . Mais « le père de l'histoire « est un grec ionien culturellement parlant .

Les grecs font une très nette différence entre ce qui est grec et ce qui ne l'est pas . le vocable barbare , désigne ceux qui ne sont pas grec , cependant il n'est pas intrinsèquement péjoratif , car l'échelle de valeur des grecs tourne plus fondamentalement , autour de différencier ce qui est civilisé , de ce qui qui ne l'est pas , et de séparer des comportements admissibles et respectables selon leurs propres critères , des autres qui ne le sont pas ou bien qui le sont moins .

L'attitude envers l'étranger en Hellas , est globalement ouverte et curieuse . le barbare peut d'ailleurs résider dans la cité grecque avec un statut légal , et fondamentalement , l'honnête homme grec est curieux de l'étranger et les pays lointains qui le font rêver , ou qui l'intéressent très pragmatiquement , et puis , n'est-ce pas loin en Asie que résident certains dieux ?

Très tôt Hérodote , dans son travail , annonce son désir de placer les grecs et les barbares sur un pied d'égalité dans sa recherche . Son but est de parcourir du pays et de décrire a ses contemporains des paysages , des coutumes , des anecdotes , des cultes . Il aura le souci d'expliquer très fréquemment pourquoi les choses sont ainsi , mais le facteur de mise en lumière du passé est loin d'être le plus fréquemment de l'histoire stricto sensu , du moins au sens où nous autres , l'entendons actuellement .

Nous avons donc ici un texte qui tient grandement du récit de voyage et de la géographie incontestablement teinté d'histoire .

Dans le premier tome l'auteur nous fait découvrir les empereurs perses qui ont fondé l'empire perse et leurs règnes ( ce qu'il en sait ) :
La conquête de l'Asie par les perses , de l'Egypte aussi avec la tentative des perses de mordre sur la steppe actuellement russe , la Scythie . Vous découvrirez Babylone comme si vous y étiez . C'est splendidement émouvant d'ailleurs . Les côtes d'Afrique du nord sont évoquées de même que le périple de Néchao qui fit le tour de l'Afrique , de la mer rouge jusqu'à Gibraltar ...

Toute ces conquêtes sont le prétexte pour de riches ballades hautes en couleur ( l'Egypte comme avec « nouvelles frontières « , la Scythie « comme avec Jet tour « ( sourires ) ... ) , plus on va vers le nord et le grand sud , plus on bascule dans un univers de légendes et de merveilleux , un merveilleux qui reste assez raisonnable chez l'auteur.

Hérodote est mal vu par beaucoup de ses successeurs (par exemple par Plutarque ou par Aristote ) , dans le sens où on lui déni la qualité d'historien .
Ce débat est intéressant car Hérodote est bien pour les hellénistes le père de l'histoire . Ce déni antique est curieux car , à la lecture de sa prose vous constaterez son cheminent personnel , par rapport à ce qui est factuel , et vous constaterez qu'il se pose au moins autant de questions sur ses sources que Thucydide par exemple .
Hérodote est un « sceptique « ( au sens hellénique ) du point de vue de la croyance religieuse , cependant pour lui le numineux est un registre factuel tangible comme un autre , et il l'appréhende rationnellement sans remettre en cause son existence , car fondamentalement le principe divin ( Théos) est pour lui un tangible de façon évidente .

C'est ainsi que à mon humble avis quand Denys d'Halicarnasse le qualifie de « zélote d'Homère « , ce n'est pas pour souligner son penchant pour lettres classiques . Mais pour insister sur le fait que pour Hérodote , le sacré et le profane s'interpénètre naturellement . Ne perdons pas de vue que l'Iliade est fondamentalement une histoire sainte qui n'est devenue que très progressivement un texte principalement littéraire dans l'antiquité tardive .

Le regard que porte un auteur sur ce texte d'Hérodote ( Istoria ) est selon moi un marqueur intéressant pour ce qui est de définir le type de religiosité qui est opératoire chez ( ou autour de ) cet auteur .
Le père de l'histoire considère comme possible une hiérophanie sur le fond , mais il s'interroge pourtant souvent pour savoir s'il est possible que les sources mentent , ou non , et ce que cela peut signifier autour de cette hiérophanie , et c'est bien ici qu'il est le père de l'histoire .
Il est d'ailleurs amusant de constater que l'histoire et la géographie ont non seulement le même berceau , mais que de plus elles sont apparentées .

Dans Istoria , Hérodote vous fait voir du pays . C'est une superbe ballade . Par contre dans le tome deux , livre V à IX . il traite principalement des deux guerres médiques . Et sortez votre longue-vue car vous assisterez à la bataille de Marathon en direct , première guerre médique et à celle de Salamine ou encore celles des Thermopiles ou de platée pour les deuxièmes .
Au début il aura eu le bons sens de présenter Sparte et Athènes au lecteur et d'exposer aussi les démêlés des grecs et des perses avant les guerres médiques .

Pour conclure songez que notre Tacite qui nous parles beaucoup plus récemment , et depuis Rome , des Germains et des Bretons , nous décris une Europe orientale assez fantasque lui aussi ...
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« L'enquête, livres I à IV » est à lui seule une véritable bibliothèque ambulante véhiculant une gigantesque masse de données sur les peuples de l'Antiquité.

Les récits d'Hérodote sont la plupart du temps aussi remarquables que passionnants, car précis, minutieux, et objectifs sur les peuples dits comme « Barbares » par les Grecs de l'époque à savoir les Perses, les Scythes, les Égyptiens, les Éthiopiens et les Lybiens.

Bien sur des erreurs et exagérations existent, l'auteur a également recours au merveilleux pour expliquer certains faits complètement irrationnels mais ceci ne fait que rajouter au charme de ce récit hors du commun.

La fin de « L'enquête, livres I à IV » nous laisse donc avec l'impression de l'émergence d'une gigantesque et quasi invincible machine à conquérir le monde, la Perse de Darius qui se fait de plus en plus menaçante face à la petite et fragile Grèce composée de ses cités-micro états en permanence en conflit.
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Vous aimez vous plonger dans l'histoire antique ? Vous avez toujours été fasciné par Athènes et les cités grecques ? Vous vous êtes toujours demandé pourquoi Darius, le Perse, a voulu conquérir la Grèce ? Hérodote d'Halicarnasse, le grand historien grec, vous offre un voyage extraordinaire dans les méandres d'une gigantesque enquête au coeur du monde antique.

Les « Histoires » ou « Enquête » d'Hérodote permettent de comprendre l'origine d'un conflit se perdant dans la nuit des temps.

Hérodote a répertorié au cours de ses voyages les nombreux indices et informations concernant les guerres médiques or il n'en parlera qu'au livre VI, que je n'ai pas encore lu car je me suis arrêtée au livre IV. Qu'y a-t-il avant ces guerres médiques ? C'est ce qu'expose Hérodote dans les livres I à IV : il y a, avant, la croissance de l'empire perse jusqu'au moment de ces dernières. Il raconte comment trois souverains successifs, Cyrus, Cambyse et Darius, après avoir mis sous leur domination les Lydiens de Crésus, s'attaquèrent à l'Asie Mineure et à l'Assyrie, objet du Livre I, puis à l'Egypte, sujet du Livre II, à Samos, Livre III, et enfin au Scythes, à la Libye et aux Thraces, au Livre IV.

Ce qui désarçonne un peu c'est qu'Hérodote ne se situe pas dans un esprit historique et ne déroule pas les événements dans l'ordre chronologique. Une fois habitué, la lecture et les divers raccords aux événements s'effectuent à l'aide des notes du traducteur André Barguet et de son excellente préface.



Il ne commence pas par les souverains perses : il ouvre le livre I par l'histoire de Crésus, le premier des princes « barbares », c'est à dire non grecs, a avoir soumis certains Grecs et on ne rencontre Cyrus que lorsqu'il a vaincu Crésus. D'un bout à l'autre des quatre livres, Hérodote organise son récit avec de très longues parenthèses dans une sorte de patchwork de pièces cousues ensemble : ces pièces sont comme des monographies pouvant être indépendantes les unes des autres.

Ainsi quand il explique la prise de Babylone par Cyrus, il décrit d'abord la ville, ses habitants, leurs coutumes et habitudes, il parle des grands rois et reines, leurs hauts faits et leurs grands travaux, il réalise un travail d'ethnologue et une fois ce travail achevé, il en vient à la prise de la ville. Ces longues parenthèses sont présentes parce que son ouvrage n'est pas destiné à être lu mais à être entendu d'un public d'auditeurs.



Ce qui est fascinant dans « L'enquête » c'est d'appréhender la vision du monde d'Hérodote qui n'est pas celle des géographes aujourd'hui. le monde est constitué, pour lui, uniquement par l'Asie, l'Europe et la Libye et pour le Grec qu'il est, seule la Ionie peut être considérée comme un pays civilisé... le reste n'est que barbarie. Aussi place-t-il l'Ionie au centre du monde connu tel qu'il se l'imagine, avec un centre et ses limites.

Son monde est un centre climatique également : en dehors de l'Ionie où le climat est agréable, il ne peut avoir que contrées soumises au froid et aux averses ou des contrées soumises à la sécheresse et à d'insoutenables chaleurs.

Cependant, son ethnocentrisme ne l'empêche pas de voyager en Egypte ou en Asie Mineure afin de collationner les témoignages, in situ, nécessaire à son ouvrage. Certes, il porte toujours son regard de Grec sur ce qu'il voit ou entend, ce qui n'occulte pas le fait qu'il a pris des risques certains car entreprendre des voyages au long cours comme il l'a fait est oeuvre de tout une vie.

Les confins, comme la Libye, sont peuplés avec profusion d'arbres, d'animaux sauvages inconnus et forcément merveilleux. Les peuples des confins ont des cultures différentes et intéressantes tout en ayant, malgré tout, des coutumes grossières par rapport à la Grèce.



J'ai lu Hérodote pour voyager dans le monde ancien du pourtour méditerranéen, celui du berceau de nombreuses civilisations qui ont éclairé le monde antique, aux côtés d'un esprit curieux de tout, avide de savoir et de partager ses connaissances et ses idées. Avec lui, j'ai appris ce qui se disait à Sardes, Suse, Milet, Memphis ou Athènes, ce que les conteurs des rues ou les guides dans les sanctuaires racontaient aux passants. Ce fut une plongée dans un lointain passé où les faits historiques se mêlent aux épopées, légendes, prophéties, récits et traditions religieux.

Hérodote pose les jalons des recherches historiques et ethnographiques pour que les contemporains de toute époque puissent s'emparer de toutes traces laissées par leurs prédécesseurs pour tenter de comprendre le passé.

« L'enquête » d'Hérodote tient aussi bien du reportage de terrain que du roman car il a réussi à passionner l'ancienne étudiante en Lettres Classiques que je fus.
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"L'Enquête Livres I à IV" de Hérodote.
Je fais une petite critique du livre car je me suis rendu compte que je n'en avais jamais fait.

Pour moi, Hérodote est la personne qui m'a donné envie de faire des études d'histoire. Une personne comme lui, qui a cherché a garder une trace de toute la culture, la mythologie et le monde qu'il a connu pour qu'ç travers les ages on continue à suivre ses découvertes mais également la vie des gens et de l'histoire de leur temps m'a toujours fasciné.
Un grand homme qui est bien le père de l'Histoire (avec un H majuscule). Un homme qui a toujours eu une soif de connaissance mais également avec un visage critique sur tout ce qu'il a retranscrit dans son oeuvre (que ce soit raconter ce qu'une personne lui a dit d'un évènement mais où il donne son avis si il n'est pas forcément d'accord, qu'il donne également son avis sur son propre avis ou encore le fait qu'on l'a critiqué sur des découvertes que ce soit animales, végétales, historiques ou encore géographique et qui finalement ont été réels après les découvertes du XIXe et du XXe siècle).

Ce livre (je n'ai pasencore commencé les 5 à 9) et pour moi un résumé de ce qu'une personne qui cherche à vouloir découvrir plus loin de son confort et continuer à apprendre peu apporter à l'humanité.
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DECOUVERTE DU MONDE ANTIQUE Les Histoires d'Hérodote suivies des Récits Indiens, Périple d'Hannon de Ctésias de Cnide et du Périple de Néarque en mer Erythrée traduits par Jacques Lacarrière Edition Club des Libraires

Mon livre est un livre ancien. Je pense qu'il correspond à celui qui est répertorié par Babelio.

Passionnant, d'abord par la dimension géographique : les Grecs ne connaissaient pas seulement la Méditerranée mais avaient découvert des régions qui s'étendent bien au-delà des Colonnes d'Hercule. Des relations importantes existaient avec l'Egypte et la vallée de l'Indus. On trouve déjà dans les textes une description du système des castes. Passionnant surtout par la personnalité d'Hérodote, curieux de tout. Celui qu'on appelle le fondateur de l'Histoire recueille des témoignages sur place dans ses nombreux voyages, il se pose la question de leur fiabilité, il les confronte. Mais c'est aussi, toute proportion gardée, un journaliste : Jacques Lacarrière traduit Histoires par Enquêtes, ce qui est bienvenu. Il aime les anecdotes, les ragots, le pittoresque, l'exotique. Il est très agréable à lire – la traduction de Jacques Lacarrière rend compte de ce plaisir. Il aime le merveilleux, le fantastique et vit comme ses contemporains dans un univers peuplé de dieux. Ces dieux jouent des tours pendables aux hommes. On a intérêt à se méfier des oracles ! Pourtant les Grecs cherchent souvent des explications à ce qui est inexplicable ; les dieux punissent un homme parce qu'un lointain ancêtre a fauté ou parce que sa réussite dans la vie le rend orgueilleux : les dieux sont jaloux et ne laissent aucun homme dépasser la mesure humaine (hybris). Crésus en fait les frais. Ainsi les hommes sont le jouet d'un destin finalement incompréhensible. Hérodote connait les tragiques grecs en particulier Sophocle.
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Les Scythes leur parlèrent ainsi :

"Nous avons des parents, nous avons des biens ; menons une autre vie : réunissons-nous au reste des Scythes, et vivons avec eux. Nous n'aurons jamais d'autres femmes que vous". "Nous ne pourrions pas, répondirent les Amazones, demeurer avec les femmes de votre pays. Leurs coutumes ne ressemblent en rien aux nôtres : nous tirons de l'arc, nous lançons le javelot, nous montons à cheval.

Vos femmes ne font rien de cela. Elles ne quittent pas leurs chariots, ne vont pas à la chasse, ni même nulle part ailleurs. Nous ne pourrions par conséquent jamais nous accorder. Mais si vous voulez nous avoir pour femmes, allez trouver vos pères, demandez-leur la partie de leurs biens qui vous appartient ; revenez après l'avoir reçue, et nous vivrons ensemble".
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Tout Scythe qui tue pour la première fois boit du sang de sa victime ; aux ennemis qu'il abat dans une bataille, il coupe la tête qu'il présente au roi ; s'il présente une tête, il a sa part du butin conquis.

Parfois les Scythes tannent la peau de leurs ennemis, d'autres scient leurs crânes pour les transformer en coupe à boire.
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, en contournant la Lybie , dirent-ils , ils avaient le soleil à leur droite .
Avec plus de texte :
Ils rapportèrent un fait que j'estime incroyable, si d'autres y ajoutent fois : en contournant la Lybie, dirent-ils, ils avaient le soleil à leur droite.
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« Les Mendésiens, ceux des Égyptiens dont j'ai parlé, ne sacrifient ni chèvres ni boucs. En voici les raisons : ils mettent Pan au nombre des huit dieux, et ils prétendent que ces huit dieux existaient avant les douze dieux. Or les peintres et les sculpteurs représentent le dieu Pan, comme le font les Grecs, avec une tête de chèvre et des jambes de bouc : ce n'est pas qu'ils s'imaginent qu'il ait une pareille figure, ils le croient semblable au reste des dieux ; mais je me ferais une sorte de scrupule de dire pourquoi ils le représentent ainsi. Les Mendésiens ont beaucoup de vénération pour les boucs et les chèvres, et encore plus pour ceux-là que pour celles-ci ; et c'est à cause de ces animaux qu'ils honorent ceux qui en prennent soin. Ils ont surtout en grande vénération un bouc, qu'ils considèrent plus que tous les autres ; quand il vient à mourir, tout le nome Mendésien est en deuil. Le bouc et le dieu Pan s'appellent Mendès en égyptien. Il arriva, pendant que j'étais en Égypte, une chose étonnante dans le nome Mendésien : un bouc eut publiquement commerce avec une femme, et cette aventure parvint à la connaissance de tout le monde. »
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Je suis historien et je me dois de rapporter tout ce qu’on me dit mais rien ne m’oblige à y croire moi-même et ceci est vrai pour toute cette Enquête.

Quand tout fut bien au point, Harpage prévint Cyrus en Perse. Mais toutes les routes étaient surveillées, il dut recourir au stratagème suivant : il prit un lièvre, le vida en prenant bien soin de ne pas toucher à la fourrure ; il plaça dans le ventre une lettre où il expliquait tout à Cyrus, recousit le ventre de l’animal, le mit dans un filet de chasseur et confia le tout à un de ses hommes qu’il envoya en Perse. « Dis bien à Cyrus, lui recommanda-t-il, d’ouvrir l’animal lui-même, sans aucun témoin. » Ce qui fut fait, Cyrus prit le lièvre, l’ouvrit, trouva la lettre et la lut : « les dieux ont toujours l’œil sur toi. Tu es vraiment sous leur protection. N’hésite donc pas à te venger d’Astyage, ton meurtrier. Si la chose n’avait dépendu que de lui, il y a longtemps que tu serais mort ! Mais grâce aux dieux (et aussi un peu grâce à moi), tu as survécu.
.


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Videos de Hérodote (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de  Hérodote
Présentation du livre le samedi 4 décembre au Collège des Bernardins. Entrée libre sur inscriptions: https://www.collegedesbernardins.fr/content/peut-parler-de-philosophie-religieuse
La notion d'oecuménisme dispose de cinq sens qu'il s'agit aujourd'hui de tenir ensemble au sein d'une nouvelle discipline, la métaphysique oecuménique. le sens géographique du terme, employé par Hérodote, signifie le « monde habité ». Le sens politique, utilisé par Polybe, recouvre celui de « civilisation ». le sens eschatologique de l'oikouménè, qu'on trouve chez saint Paul, est celui du « Royaume à venir de Dieu sur la terre ». le sens ecclésiologique des Modernes, de John Mott, Georges Florovsky, Yves Congar et Rowan Williams, vise à dépasser, par le dialogue, l'enseignement, la prière et le témoignage commun, l'universel ecclésial compris de façon strictement confessionnelle. Il existe un 5e sens du mot que cet ouvrage monumental ambitionne de dévoiler, celui de synthèse en tension entre la raison conceptuelle et la croyance religieuse. La métaphysique oecuménique, qui prend au sérieux le caractère rationnel et existentiel De La foi, ne concerne plus dès lors seulement le monde chrétien. Elle s'adresse à toute personne désireuse de trouver une issue par le haut au « conflit des facultés » et aux blessures identitaires. Elle ouvre la voie à une nouvelle histoire De La conscience humaine devenue planétaire, à un grand récit ouvert à toutes les cultures, à toutes les disciplines et à toutes les traditions religieuses. Elle offre en définitive une nouvelle épistémologie spirituelle et trans-disciplinaire, à la fois personnaliste, sophiologique, ternaire et eschatologique.
Antoine Arjakovsky, docteur en Histoire de l'EHESS, est directeur de recherche au Collège des Bernardins à Paris, président de l'Association des philosophes chrétiens, fondateur de l'Institut d'études oecuméniques de Lviv et vice-président des Artisans de paix. Il est également administrateur des Semaines sociales de France et de la Plateforme de la mémoire et De La conscience européenne.
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