Avril Lavigne a deux ans lorsqu'elle chante pour la première fois. En grandissant, elle chante du gospel dans la chorale de son église, ainsi que du country dans le groupe que son oncle a fondé. À l'âge de 17 ans, elle quitte son village natal de Napanee, en Ontario, pour s'établir à New-York, où elle enregistre quelques chansons, pour finalement aller vivre à Los-Angeles. C'est dans la cité des anges qu'elle se décide enfin à enregistrer son premier album, intitulé Let Go. Puis, elle connait la gloire instantanément.
C'est cette vie rêvé que nous lisons dans les soixante-dix pages qui compose cette biographie sur Avril Lavigne, chanteuse canadienne qui est souvent comparée à Alanis Morrissette. Nous y apprenons maintes et maintes choses sur les quatre premières années de sa carrière officielle, du début de l'enregistrement de Let Go jusqu'à Under My Skin, en passant par My World. Cette biographie est bourré de photographies et est très facile à lire.
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Gentlemen avant tout, les quatre boys sont devenus ses protecteurs et ses pygmalions. Ils donnent des cours de rattrapage à Avril, qui a commis l'imprudence de déclarer à une journaliste de Rolling Stone : « Je n'ai jamais acheté un disque de ma vie. Mon premier CD, c'était un cadeau de mes parents. Ma famille n'était pas très riche, on n'avait pas beaucoup de disques : j'avais Faith Hill, Shania Twain et les Dixie Chicks. »
Alors, pour son dix-huitième anniversaire, Charlie, son bassiste, lui offre Back In Black d'AC/DC, plus une compilation des meilleures chansons des Clash, l'un des meilleurs groupes punk anglais de la génération 1977, avec les Sex Pistols. Matt, le batteur, arrive avec le Nevermind de Nirvana. Jesse Colburn a, lui, opté pour les Smashing Pumpkins et les Pixies. Le tout, additionné, donne une excellente sélection !
Un des cadeaux dont elle est la plus fière est celui de Johnny Rzeznick, le leader des Goo Goo Dolls : un CD des Replacements, un groupe rock injustement oublié, qui a connu son heure de gloire à la fin des années 80 et qui figure parmi ceux qui ont le plus inspiré le trio de Buffalo.
Le plus amusant, c'est que l'on passe, petit à petit, à un ton de reproche. On l'avait soupçonnée d'être une rockeuse de pacotille, maintenant on l'accuse de se conduire comme ses grands prédécesseurs, les Keith Moon, Keith Richards, Ozzy Osbourne et autres icônes destroy de la mythologie rock'n'rolliène. Évidemment, son public s'en fiche. D'autant que des rockers sages, végétariens, non fumeurs et couchés à neuf heures du soirs, on n'en connaît guère, à part Paul McCartney, mais lui a une excuse, il a passé soixante ans !
Le tournage de « Complicated » reste pour elle un de ses meilleurs souvenirs de star débutante :
- C'est génial. Tout le monde s'occupe de toi, on te coiffe, on te maquille, on est aux petits soins pour toi.
Le clip sera pour beaucoup dans le succès du single. Crash The Mall (aller foutre la zone au centre commercial) est un classique d'adolescent. Le mélange d'ennui absolu et de fun radical décrit par le clip renvoie aux teen-agers du monde entier une image où ils se reconnaissent aussitôt.
- Des types en costumes trois pièces capable de fabriquer des artistes comme Avril Lavigne, je n'en connais pas, pas chez Arista, en tout cas. Je le regrette, d'ailleurs, le business en aurait bien besoin, plaisante Antonio « L.A. » Reid, quand on l'interroge sur la rumeur à la mode.
« Soudain, Avril en a sa claque de New York. Elle a la certitude qu'il ne se passera rien ici. Elle décide de traverser le continent et d'aller travailler sur la côte ouest. »