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EAN : 9782841867554
185 pages
Michalon Editions (21/08/2014)

Note moyenne : /5 (sur 0 notes)
Résumé :
Ce n'est pas seulement la maison de vacances appartenant à sa famille depuis plusieurs générations que Chance doit quitter, mais aussi tous les fantômes qui l'habitent, ceux de son imagination, ceux de son passé, ceux des histoires que lui racontait son père. Avec la perte de cette immense demeure, nichée dans un grand jardin séparé de la mer par un petit muret en pierre, lieu d'introspection privilégié de tous pour observer le bleu à l'infini, Chance perd également... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
A là mort de leur père, Chance et ses frères et soeurs doivent se séparer de la maison familiale. C'est un crève-coeur car cette maison porte en elle tous les souvenirs familiaux, les joies, les peines, les rires les colères. Elle abrite les fantômes du passé, certains gentils d'autres moins. Chance est bouleversée par cette vente. On la retrouve devant son ordinateur, devant la page blanche. Elle essaie de mettre en mots tout ce qu'elle ressent pour cette maison, pour les souvenirs qu'elle abrite pour les garder en mémoire mais aussi pour s'en libérer, passer à autre chose, vivre.

Tour à tour les souvenirs de Chance viennent lui parler. La maison qui a abrité la famille depuis l'arrivée de l'arrière-grand-père, le mur qui donne sur la mer et sur lequel les membres de la famille ont passé tant de temps à contempler l'océan, son frère aîné décédé avant sa naissance mais dont l'absence est si présente, si pesante, tous vont intervenir pour l'aider à se libérer d'eux, à prendre son envol. Chance doit briser ses chaînes pour pouvoir vivre sa vie.


"Notre maison bretonne. C'est chez moi. C'est beau, parfois effrayant. C'est gigantesque, mais suffisamment petit pour entendre l'écho des blessures familiales. Celles qu'on ne règle qu'en famille. Qui touchent le coeur des choses, les culpabilités, les remords, la responsabilité de chacun devant les morts."

"Le poids des choses , mes liens familiaux, ma grand-mère, mon frère, mon père, chez les morts. Ma mère, mes frères et soeurs, les gens que j'aime. Tous me lient. M'enchaînent. M'empêchent d'avancer dans ma propre histoire. Je dois m'en libérer. Je sais je dois me libérer."


Nos maisons d'enfance, nos familles, tous les souvenirs qui y sont liés, jamais nous ne les oublierons. Ils forment un socle plus ou moins solide sur lesquels nous nous construisons. Nos racines poussent dans ce milieu quel qu'il soit, plein d'amour ou de joie, de tristesse de désamour.On a parfois du mal à y trouver sa place et toujours de la peine à s'en extraire. Pour nous épanouir, nous devons transplanter nos racines ailleurs, ne pas nous laisser enfermer dans nos souvenirs, ne pas rester prisonniers d'une vie qui n'est pas la nôtre. Ces souvenirs qui sont en nous, qui vivent en nous doivent servir de base de lancement pour que nous trouvions notre propre orbite. Si nous restons murés dans les souvenirs familiaux, prisonniers de la maison de notre enfance, nous nous étiolons.

Cette nécessité de prendre des distances avec l'histoire familiale pour pouvoir vivre sa propre vie, est le thème de ce magnifique roman d'Anne-Véronique Herter. Un livre qui m'a bouleversé, qui m'a donné la chair de poule, certains passages m'ont tellement ému que les larmes aux yeux, je devais les relire pour être sûr de ne pas en avoir manqué un mot. Un livre qui touche au plus profond car il nous parle de nos racines, de la base sur laquelle nous devons nous construire. Ce roman touche par son universalité. Nous avons tous eu des familles plus ou moins fonctionnelles, plus ou moins aimantes, une maison d'enfance dont il est difficile de se libérer. La plume pleine de sensibilité, de poésie, de nostalgie, mais aussi d'humour, m'a frappé au coeur. Zou ! restera longtemps gravé dans ma mémoire et c'est un livre que je relirai avec bonheur. Un livre à lire absolument.
Lien : http://leslecturesduhibou.bl..
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L'histoire :
Chance est la dernière enfant d'une fratrie et est maman de deux enfants. La maison familiale est vendue. Alors que les autres membres de la famille ne semblent pas faire grand cas de cette vente, Chance a plutôt l'air d'être attristée. L'héroïne va se souvenir de ses grands-parents, de son père, de son frère, de sa vie d'adulte et d'enfant dans cette demeure sise au bord de la mer. le récit alternera entre sa voix, celle de l'ordinateur sur lequel elle s'acharne à trouver les mots pour écrire, puis la maison elle-même. Des allers-retours sur sa relation avec les autres, sur elle-même.

Mon avis :

En fait je me suis sentie concernée par ce que disait Chance car chacun est attaché à une demeure familiale même si elle ne se trouve pas au bord de la mer ou à la campagne. Et comme Chance, la mort d'un cousin a pesé sur mon enfance. Et puis dans chaque famille il y a des choses que l'on ne dit pas, il peut y avoir des relations difficiles entre chaque membre.

Pour autant, je n'ai pas été conquise par ce roman. Je l'ai trouvé agréable à lire mais il m'a manqué certaines choses :de l'émotion ou du rire assurément, un approfondissement certainement.

Enfin, je voudrais signaler une faute d'orthographe qui me tient à coeur car récurrente : il n'y a pas de H après le T dans catéchisme (page 79). Je suis catholique, je vais à la cathédrale et je fais le catéchisme.
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Au centre de l'histoire, une maison de famille au bord de la mer, quelque part en Bretagne. Une demeure qui a vu passer plusieurs générations et qui va bientôt changer de famille, pour la première fois depuis qu'elle a été construite. Pour Chance, qui a passé toutes ses vacances dans ce lieu enchanteur, c'est un déchirement de voir la maison se vider. Avant de dire adieu au paradis de son enfance, elle éprouve le besoin de consigner ses souvenirs par écrit. Il lui faut dire adieu aux fantômes du passé et notamment à l'un d'entre eux, qui l'empêche de vivre pleinement sa vie .
Je suis sensible aux histoires de maisons et cette demeure, avec son âme et son caractère bien trempé, a fait partie de celles dont j'étais curieuse d'en savoir plus. Plusieurs voix s'expriment tour à tour pour raconter son histoire : l'ordinateur, la maison elle-même, le muret en pierre... le langage, souvent familier (un peu trop selon moi) s'adapte aux différentes voix. J'ai bien aimé observer Chance s'émanciper des entraves du passé pour prendre un nouveau départ dans la vie. C'est une jeune femme attachante, vive et spontanée, qu'on ne peut qu'aimer. J'aurais toutefois préféré qu'elle ne se cache pas derrière son écran d'ordinateur ou le muret du jardin pour s'adresser au lecteur. le procédé ne m'a pas totalement convaincue.
Un bémol sur le style mais un premier roman attachant, à l'image de son héroïne.
Lien : http://www.sylire.com/articl..
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Bord de mer, une jolie maison de vacances familiales, Chance y vagabonde avant a mise en vente. Dernier tour d'horizon, la mer, le petit muret qui a connu bien des passages.

Chance y revit par ses souvenirs , la vie de ses grands parents, ses parents, ses vacances, le fantôme d'un frère qu'elle n' a pas connu.

Avec délicatesse et tendresse, clin d'oeil et nostalgie le récit a les touches de couleur du passé se frayant un chemin vers l'avenir.

Ne pas oublier ce qui fût, ce qui a été vécu, mais tourner la clé pour ouvrir une autre porte celle de la liberté de vivre sa propre vie, un nouvel élan…
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Parfois, je fais confiance aux gens, quand ils me conseillent. J'ai souvent tord de le faire. Dernièrement, on m'a conseillé un essai écrit avec beaucoup d'humour. C'était, en réalité, un témoignage. Et, visiblement, je n'avais pas le même humour que l'auteure. Bref. Parfois, j'ai raison de faire confiance. Sans Stéphie, je n'aurais certainement pas lu Zou ! de Anne-Véronique Herter et je serais passée à côté d'un très bon (premier) roman.

Certaines histoires font écho en nous et celle de Chance, qui doit quitter la maison de vacances de la famille, m'a énormément parlé. Cela a bousculé tellement de choses en moi. Certains passages étaient criant de vérité, malgré une narration qui m'a perturbée voire, parfois, un peu déplu. En effet, l'auteure donne la parole à Chance mais aussi à des objets très proches d'elle. Clairement, cela ne plaira pas à tout le monde. « Zou ! » est une expression qui va tellement bien au roman. Par contre, j'avoue avoir été surprise d'apprendre que c'était une locution du Sud... Je l'entends depuis l'enfance alors que je suis un croisement lorrain-bourguignon qui vit toujours en Bourgogne !

Trêve de bavardages, allons droit au but : il faut lire ce livre.



Lien : https://lireparelora.wordpre..
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Qui suis-je maintenant ? Comment dire d'où je viens et où j'aime aller si je n'ai plus la base de mon histoire pour m'y appuyer ? Quel sera mon objectif de l'été ? Ma plénitude quand je fermerai les yeux .
J'avais une place, un rôle dans cette famille, dan cette maison, un pan d'histoire à écrire, tout simplement. Et maintenant ? La page est vide. Atrocement vide...
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L'amour c'est un rêve incertain où tu peux à chaque instant te prendre un coup pour de vrai.
Une prison volontaire que l'on recherche à tout prix pour se créer des manques. Pour sentir la faille à l'intérieur qui prouve que l'on vit. Sans amour, pas de battement de coeur, pas de blessure, pas de manque, pas de vie.
Tu veux que je te dise ? L'amour c'est un cauchemar
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Notre maison bretonne. C'est chez moi. C'est beau, parfois effrayant. C'est gigantesque, mais suffisamment petit pour entendre l'écho des blessures familiales. Celles qu'on ne règle qu'en famille. Qui touchent le coeur des choses, les culpabilités, les remords, la responsabilité de chacun devant les morts.
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Le poids des choses , mes liens familiaux, ma grand-mère, mon frère, mon père, chez les morts. Ma mère, mes frères et soeurs, les gens que j'aime. Tous me lient. M'enchaînent. M'empêchent d'avancer dans ma propre histoire. Je dois m'en libérer. Je sais je dois me libérer.
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