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Faits d'armes incroyables mais bien réels... est le tome trois de la série le petit théâtre des opérations.
Je remercie chaleureusement babelio et les éditions Fluide Glacial pour l'envoi de cette BD dans le cadre de la rencontre zoom qui se déroulera mercredi 9 novembre avec Julien Hervieux.
J'aime les bandes dessinées, j'aime tout ce qui se rapporte à la première et la seconde guerre mondiale.. cet ouvrage était fait pour moi :)
Saviez-vous qu'en 1945, un soldat québecois reprit seul une ville entière aux Allemands ?
Que durant la Première Guerre mondiale, une offensive échoua à cause de supposés zombies ?
Ou encore qu'une bande de marins américains maladroits a réussi l'exploit de tirer par erreur une torpille sur leur propre Président ?
Et saviez-vous que le cheval du général Leclerc fut fusillé pour acte de résistance ?
Ce troisième tome reprend ce qui a fait son succès : des histoires longues suivies de textes documentés appuyant leur véracité, ainsi que de courtes anecdotes.
Bien que n'ayant pas lu les deux précédents volets, je n'ai pas été perdu car ils se lisent séparément, ne se suivant pas.
J'ai découvert des anecdotes absurdes mais réellement incroyables. Difficile d'imaginer que ce soit vrai, et pourtant.. si !
Je n'ai pas pu m'empêcher de sourire en lisant que a perte d'un sous-marin a été causée.. par ses toilettes ! Un cheval a été fusillé car il avait fait un acte de résistance. Et, incroyable mais vrai, son propriétaire n'était autre que le Général Leclerc ! Faut le faire ça quand même !
J'ai beaucoup aimé ses anecdotes courtes, sans explications derrière, qui parsèment la BD, et sont situés entre des histoires plus longues.
Ces dernières sont toutes aussi stupéfiantes.
Imaginez.. un soldat a reprit tout seul une ville entière aux allemands ! Impossible ? Pourtant si si cela a bien existé.
J'ai adoré l'histoire mettant en scène des marins américains d'une maladresse à la fois amusante et difficile à croire. Ils en ont eu de la chance ! Pas surprenant qu'après ils ne se soient pas vantés d'être les marins de ce navire. Ils ont eu le Q bordé de nouille, mais de là à être fier d'avoir fait partie de l'équipage..
J'ai beaucoup aimé cette BD aussi bien les dessins, très réussis, que la colorisation qui est parfaitement bien dosée.
Les différentes histoires sont bien narrées, il y a beaucoup d'humour.
J'ai passé un très bon moment de lecture en apprenant plein de choses que je n'aurais jamais pu imaginer.
Si j'ai l'occasion je lirais les deux premiers tomes pour apprendre encore plein d'anecdotes inimaginables.
Ma note : 4,5 étoiles.
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Le baron belge de Selys Longchamps voudrait montrer aux Allemands qu'il n'apprécie pas leur occupation de la Belgique. Contrevenant aux ordres, il décide d'aller mitrailler le siège de la Gestapo à Bruxelles… Avec son Typhoon, un avion d'attaque au sol…

L'USS William D. Porter est un destroyer américain qui s'est particulièrement illustré durant la Seconde Guerre mondiale ! Par le nombre de sous-marins ennemis coulés ? Par le nombre de navires de surface adverses envoyés par le fond ? Heu… Hmmm ! C'est un peu compliqué à expliquer… C'est même plutôt gênant… Tellement gênant que l'administration de la Navy aimerait autant qu'on l'oublie…

Jules Verne, vous connaissez ? Mais non ! Pas l'écrivain ! L'avion de ligne transatlantique ! … Enfin, ça c'était dans sa première vie, avant que les aléas de la guerre n'en fassent le premier avion à… bombarder Berlin au cours de la Seconde Guerre mondiale ! Avant les Anglais ! Si ! Si !

Avez-vous déjà entendu parler des Gurkhas ? Les Gurkhas sont des Népalais engagés par les Britanniques au sein de leurs armées, réputés pour leur courage et leur férocité. Vous devez les imaginer grands et forts. Prenons Lachhiman Gurung… 1,50m à tout casser ! Jetez-le dans la jungle birmane en 1945, laissez-le seul face à 200 Japonais, arrachez-lui un bras et un oeil et admirez le résultat !

Vous n'allez pas le croire, mais en 1915, les Allemands qui attaquaient la forteresse russe d'Osowiec durent affronter des zombies !

Pendant la Grande Guerre, plusieurs pilotes vont s'illustrer et devenir des as. Parmi eux, le Français Charles Nungesser. Il commence la guerre, comme hussard en s'emparant d'une Mors, une voiture allemande, alors qu'il est derrière les lignes ennemies. Il va se faire tirer dessus par les Allemands comme par les Français, mais il arrivera à rejoindre sain et sauf un général français à qui il remettra les documents secrets saisis aux quatre Allemands qui se trouvaient dans l'automobile. Ce n'est là que le début d'une série d'aventures du célèbre Hussard de la Mors (Non ! Il n'y a pas de faute d'orthographe !) …

Peut-on prendre une ville de 50.000 habitants à soi tout seul ? Une ville occupée par les troupes allemandes… Non, n'est-ce pas ? Sauf peut-être si on est Québécois et que l'on s'appelle Léo Major…

Critique :

Je me régalais sur YouTube des vidéos de l'Odieux Connard, aka Julien Hervieux, vidéos qui racontaient des faits militaires improbables, difficiles à croire… Sauf qu'en effectuant des recherches, il s'avérait que pour improbables qu'ils fussent, les faits étaient bien réels.
En bon Bruxellois, je connaissais l'histoire du pilote belge de Selys Longchamps. Pris de doutes, je me mis alors à vérifier toutes les autres histoires narrées de façon cocasse, à la manière des films muets des débuts du cinéma… pour me rendre compte que toutes étaient vraies !
Bien sûr, l'auteur narre des faits tragiques avec beaucoup d'humour. (Peut-on rire de tout ?) Monsieur le Chien, le dessinateur, adopte un style qui convient parfaitement bien à la manière dont Julien Hervieux rapporte les faits.
J'ai adoré ses émissions sur YouTube. Je suis ravi de les retrouver en BD. Alors, même si vous n'aimez pas l'histoire, je pense que vous apprécierez celles-ci.
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Petites histoires dans la grande.

Julien Hervieux (aussi connu sous le nom de l'Odieux Connard) nous conte des faits historiques absurdes mais bien réels.

J'adore le blog de l'Odieux Connard. Ainsi quand Babelio m'a proposé de recevoir cette bande-dessinée et de rencontrer l'auteur lors d'une visioconférence, j'ai sauté sur l'occasion. La rencontre fût très sympathique. L'auteur a été passionnant a écouter et ses traits d'humour très drôles.

Cette bande-dessinée comporte sept histoires brillamment racontées. J'ai rit de nombreuses fois. J'ai retrouvé la verve et l'ironie du blog. Julien Hervieux m'a fait découvrir des faits de guerre qui m'étaient inconnus.

J'ai également apprécié les dessins de Monsieur le chien. Ils sont agréables et permettent de nombreux gags visuels. Les couleurs sont également agréables. Ni ternes ni flashy.

Mon histoire préférée est celle de l'USS William D. Porter. Celui-ci, par ses nombreuses bourdes tel que tirer une torpille sur le président, a acquis une réputation de porte-poisse dans la Marine américaine.

En bref, j'ai passé un excellent moment et il va de soi que je lirais les deux autres tomes.
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Alors, exagère-t-on la réputation des Gurkhas ?
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Ce tome est le deuxième d'une série de trois, ayant donné lieu à la série dérivée Toujours prêtes !, tome 1 (2023), par Virginie Augustin & Julien Hervieux. Cette bande dessinée a été réalisée par Monsieur le Chien pour les dessins, Julien Hervieux (alias l'Odieux C.) pour le scénario, et des couleurs réalisées par Olivier Trocklé. Il fait suite à le petit théâtre des opérations, tome 2 : Faits d'armes incroyables mais bien réels... (2022) qu'il n'est pas indispensable d'avoir lu avant. La parution initiale date de 2022. L'album prend la forme d'une anthologie, regroupant sept histoires indépendantes, comprenant entre cinq et dix pages, chacune consacrée à un individu ou un groupe d'individus différent. Chaque chapitre comprend une page supplémentaire avec deux photographies d'époque, et un court texte complétant la réalité historique de ce qui a été raconté. Entre chaque histoire se trouve un intermède d'une page en bande dessinée consacrée à une anecdote militaire. Par exemple : un sous-marin coulé par un dysfonctionnement de chasse d'eau, l'utilisation de l'art contemporain pour torturer psychologiquement des prisonniers.

Jean de Selys Longchamps : le baron belge, cinq pages. Mai 1940, le baron Jean de Selys Longchamps, jeune officier belge, défend son pays face à l'invasion allemande. Il est repoussé à Dunkerque, mais il faut évacuer. Il retourne se battre en France, mais le pays est évacué. Ce qui n'arrête pas le baron. Hélas, après avoir traversé la France occupée, gagné Gibraltar, puis le Maroc, il est capturé et envoyé dans une prison près de Montpellier. Oui le baron s'est échappé ; ils ne le reprendront pas. le baron parvient à rejoindre l'Angleterre. Sur la base aérienne où il s'est présenté, le commandant peut lui proposer un poste de pilote pour attaquer les trains allemands. Et pour ça, il lui confie un Typhoon : quatre canons de 20mm pour découper des locomotives, un emplacement pour roquettes pour plus d'amour. Après avoir reçu une lettre de ses copains belges évoquant les rafles de la Gestapo à Bruxelles, le baron décide d'attaquer cette ville, seul.

L'attaque des ballons intercontinentaux, une page. Monsieur Chien voit passer un ballon dans le ciel et le scénariste lui enjoint de prendre garde car le ballon est la toute première arme de destruction intercontinentale de l'histoire. Il évoque la tentative de les utiliser par l'armée japonaise en 1944, contre les États-Unis. USS William D. Porter, le destroyer de tous les dangers, six pages. Norfolk, aux États-Unis en novembre 1943. le commandant monte sur le pont du destroyer USS William D. Porter. Il s'adresse à l'équipage : c'est la première grande mission de leur bâtiment, escorter le navire du président Roosevelt lui-même, jusqu'en Afrique. La manoeuvre de départ commence et le commandant entend un grand bruit : le navire a un peu percuté les navires d'à côté. La traversée doit s'effectuer dans la plus grande discrétion. Peu de temps après le départ, un marin maladroit fait sauter une charge anti-sous-marine par accident, bruit qui s'entend à des kilomètres à la ronde.

Avec le premier tome, les auteurs avaient établi leur mode narratif : raconter des hauts faits sur un mode humoristique, neutralisant toute velléité de patriotisme, toute crainte d'exaltation de la valeur guerrière, de la haine de l'ennemi, un ton déstabilisant de prime abord. le scénariste a fait la preuve de sa capacité à choisir des faits de guerre variés, et le dessinateur à trouver le bon dosage entre reconstitution historique plausible et assez consistante, et narration fluide et humoristique. Il en va de même pour ce tome qui reprend à l'identique la construction du précédent : un fait de guerre, une page de texte pour l'étoffer, une anecdote en une page de BD. Ce tome compte un récit de moins que le précédent, et un récit avec une plus forte pagination, le dernier. Cette fois-ci, le lecteur peut découvrir un pilote belge détruisant tout seul l'immeuble de la Gestapo à Bruxelles avec son avion, un équipage de Destroyer avec les deux pieds dans le même sabot (ils parviennent à tirer une torpille sur le navire dont ils assurent la protection et qui transporte le président des États-Unis), un avion civil servant à effectuer des bombardements, des Népalais au combat dans l'armée britannique, des Russes gazés chargeant l'armée allemande, un as de l'aviation, un soldat québécois terriblement efficace. Cinq récits se déroulent pendant la seconde guerre mondiale et deux pendant la première guerre mondiale.

Ces sept récits varient les plaisirs avec un pilote belge, puis un équipage de destroyer américain, un capitaine de corvette français, un Népalais, des soldats russes, un pilote français, et un sergent québécois. Comme dans les tomes précédents, le scénariste se tient à l'écart du camp allemand, tout en présentant un éventail multinational, mettant en avant cinq individus, et des soldats anonymes, un équipage, les différentes armes, avec trois récits pour l'armée de l'air, un pour la marine et un pour l'armée de terre. le lecteur découvre une diversité à l'avenant pour les anecdotes : une tentative par les Japonais d'utiliser des ballons intercontinentaux en 1944, un cheval fusillé par les Allemands en 1940, un sous-marin Allemand coulé par un problème de chasse d'eau en 1945, une cellule avec art moderne en 1936, la production d'un char américain d'après des plans français en 1917, un pigeon décoré de la légion d'honneur en 1916. Comme à son habitude, le scénariste adopte un ton narquois. D'un côté, il se montre rusé et habile : le baron belge apparaît plus insubordonné et téméraire que raisonné et courageux. le commandant Henri-Laurent Daillière navigue entre inconscience et irresponsabilité. Lachhiman Gurung est mis en scène comme une force de la nature, un individu refusant l'évidence de ses blessures, plutôt qu'un homme dur à la douleur. Charles Nungesser agit de manière quasi irresponsable par pure bravache. Leo Major se conduit comme une tête brûlée convaincu de sa quasi-invincibilité, et de l'infériorité des ennemis. Il reste toutefois possible de lire ces récits au premier degré en faisant fi de ce ton moqueur, et d'y voir une forme de ruse : les hauts faits (sauf pour l'équipage du destroyer) transparaissent bien, de l'attaque en solo sur le quartier général de la Gestapo à Bruxelles, aux opérations commando également en solo contre les troupes allemandes. le lecteur peut y voir une forme d'admiration teintée d'incrédulité à posteriori pour les exploits accomplis, conforté dans cette idée par la dédicace du scénariste : À tous ceux qui y sont allés. À tous ceux qui y sont encore. Merci.

Au fil des pages, le lecteur se dit qu'artiste et scénariste se sont bien trouvés, totalement en phase sur le mode narratif humoristique qui n'exclut pas l'admiration. Impossible de résister aux gags visuels : les yeux en forme de coeur quand de Selys Longchamps découvre le Typhoon qu'il va piloter, les yeux en forme de crâne quand la fureur lui dicte d'attaquer la Gestapo à Bruxelles, la présence de Popeye parmi l'équipage de l'USS William D. Porter, le teint cadavérique de son commandant en comprenant que son équipage a tiré sur la navire du président, le langage corporel exagéré pour mieux montrer l'agacement, la colère, l'exaspération, les simulacres d'installation d'art moderne, l'inscription Cadeau pour Adolf à l'extrémité d'une bombe, etc.

Dans le même temps, le dessinateur raconte fidèlement l'action, avec des éléments historiques comme les uniformes, les armes, les avions, les navires, le sous-marin, les fusils à baïonnette, le char, etc. Il emmène le lecteur dans des lieux variés : une base aérienne, la pleine mer, un destroyer, le plein ciel, une stalle d'un centre équestre, la jungle birmane, une grande plaine, un sommet du Népal, des salles de commandement, un sentier en crête, etc. Il se montre très clair dans la mise en scène des combats : le vol incroyable de l'avion du baron entre les immeubles de Bruxelles, les positions respectives de navire de la flotte escortant le président, les tirs de barrage anti-aérien, la charge des soldats ayant souffert une attaque au gaz, l'infiltration du Rambo québécois dans les lignes ennemies, etc. Il suffit que le lecteur marque un bref temps de pause quelle qu'en soit la raison, pour que le recul provoque en lui une déconnexion d'avec le mode humoristique, et la mesure de l'action militaire qu'il est en train de découvrir, y compris les morts occasionnés par cette action. C'est tout le paradoxe de cette narration irrespectueuse : faire découvrir des faits d'arme sans les valoriser, tout en présentant des faits étonnants et des actions remarquables. Une étrange image de la guerre et des combats. le dessinateur a également rédigé une dédicace mise en exergue : il indique qu'il est un clown, un artisan du pouêt-pouêt, et il sait reconnaître les gens qui lui sont supérieurs. […] Humblement, très humblement, ces pages leur sont dédiées.

Qu'il ait lu les deux premiers tomes ou non, le lecteur en redemande. Il découvre des faits d'arme authentiques, semblant être tournés en dérision, mais en fait racontés avec rigueur. Il sourit devant le comportement parfois emporté des militaires, tout en mesurant bien le caractère extraordinaire de ce qui est raconté, même par temps de guerre. Scénariste et dessinateur semblent un peu désinvoltes dans leur manière d'aborder ces récits, au moins en apparence. À la lecture, leur implication et une forme inattendue de respect deviennent apparents.
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Ces histoires invraisemblables, incroyables, irréalistes, improbables racontées par Julien Hervieux, (L'Odieux Connard) dessinées par Monsieur le chien, et colorées par Olivier Trocklé ( Il a un surnom aussi ce monsieur ? Iron Man ? Petite crotte ?) ... Sont drôlement vraies et carrément époustouflantes !!!

J'aime tous ces faits d'armes légendaires, je n'en ai aucun de préféré.

Le dessinateur, le scénariste, et le coloriste sont des enragés, des déchaînés, des passionnés et cela ne peut que me plaire !

Aux éditions Fluide Glacial à "l'humour décomplexé" et assumé !

Merci, cela fait du bien !

"On dit ça, on dit rien."

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Comment imaginer que ces aventures là aient pu être réelles, car tout porte à croire que nous sommes carrément dans un film loufoque ou dans l'exagération. Pourtant, hélas, tout est vrai. Enfin, hélas ou fort heureusement ?
On y trouve au hasard Jean de Selys Longchamps, est un officier aviateur. Stakanoviste du combat il n'a jamais abandonné, il est l'auteur de faits de guerre dignes d'une histoire belge, dont la destruction ciblée d'un bâtiment de neuf étages occupé par la Gestapo.
Les marins de l'USS William D.Porter, une équipe de bras cassées qui aidés par la malchance ont été capable des pires bourdes qui peuvent être dramatiques en temps de guerre.
Jules Verne le corsaire des airs, un banal avion de transport sans blindage transformé en citadelle volante dont les pilotes tiraient à vue en larguant leurs bombes sur Berlin.
Ou encore Lachhiman Gurung, un soldat birman d'un mètre cinquante à tout casser, qui s'est battu jusqu'au bout, y compris lorsqu'une terrible blessure aurait arrêté n'importe quel autre soldat.
Et au fil des pages les exploits de Charles Nungesser ou Léo Major le québecois.

J'ai aimé à la fois découvrir ces faits d'histoire dont personne ne parle, qui balaient toute la période des deux guerres et de nombreux pays, sur un ton totalement iconoclaste et farfelu, mais en ayant un fonds aussi sérieux que véridique.
Le graphisme, les couleurs, le ton employé, en font une lecture à la fois improbable et réjouissante, et ce malgré la période et les faits évoqués. Une réussite et un excellent moment de lecture. J'espère que cette BD est largement proposée par les professeurs d'histoire, pour que leur élèves puissent aussi voir enfin les choses autrement.
Lien : https://domiclire.wordpress...
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La guerre est bien étrange. Dans l'absolue terreur de la guerre moderne, certains, très très peu, semblent prendre le contre-pied du reste des soldats normaux (qui eux veulent échapper aux balles, explosions, ennemis…).

Un avion civil tout sauf adapté pour aller bombarder ?
Qu'a cela ne tienne volons bas et allons bombarder seul la capitale ennemie !
Une colline occupée par 10'000 soldats ? …
19 hommes seront suffisants. Prenons là !

On trouve, n'ayons pas peur des mots, des héros. Malgré des faits d'armes exceptionnels (libérer une ville seul !), ils sont restés d'une grande modestie cachant même à leurs proches ce qu'ils ont accompli.

Il n'y a pas de des héros dans ce tome 3. Il y a aussi des maladroits, des incapables, des …. parfois tous réunis sur un seul vaisseau de guerre. J'ai été tenté de mettre des guillemets !
De nouveau, la guerre est donc bien étrange. Certains font n'importe quoi, mettent en danger la vie de leurs camarades et… s'en sortent. Quelle absurdité !

On trouve pas mal d'humour dans ce tome. Soit en second plan par quelques allusions et anachronismes mais aussi avec les plans les plus audacieux, les armes les plus redoutables qui présentent des faiblesses inattendues.

PS: Vous pouvez retrouver certaines histoires sur la chaine YouTube d'un « Odieux Connard ».
Bémol

C'est trop court. Plus d'histoires dans le prochain tome ?

Il est bien triste de reprendre le nom d'une personne constamment harcelée et dénigrée en ligne pour le glisser au détour d'une case.
Cela ne grandit pas les auteurs.
Masse critique

Je remercie Fluide Glacial et Babelio de m'avoir fait parvenir cet exemplaire à l'occasion d'une « Masse critique »
Lien : https://post-tenebras-lire.n..
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Un soldat québécois qui reprend seul une ville aux allemand en1945, un cheval fusillé pour acte de résistance ou des marins américains qui torpille par erreur leur propre président, toutes ces histoires semblent totalement absurdes et elles sont pourtant vraies.
Avec le petit théâtre des opération, troisième du nom, L Odieux Connard, alias Julien Hervieux nous offre un florilège d'anecdotes toutes plus folles les unes que les autres. Avec beaucoup d'humour, il redonne vie à ses faits d'armes oubliés, ces petites histoires qui ont permis à la grande Histoire d'exister.
Il est accompagné au dessin par Monsieur le Chien, qui prête son trait aux héros (ou pas) oubliés.
Un bonheur à lire, à mettre entre toutes les mains pour faire aimer l'histoire.
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Je commence mon année littéraire avec une BD aussi instructive qu'amusante. Quel heureux présage!
Cette BD, fort bien documentée, nous conte des anecdotes à priori invraisemblables mais vraies, s'étant déroulées lors de la première et deuxième guerre mondiale. Des hommes de nationalité française, canadienne, belge, américaine mais aussi un pigeon et un cheval se sont dépassés ou ont fait preuve d'une inconscience qui les a sauvés car ils ne doutaient ni d'eux ni de leur karma. La BD s'articule en anecdotes suivies de textes confirmant leur véracité et d'histoires plus courtes sur une page. le graphisme est précis, l'humour très présent malgré la gravité du sujet.
Dommage qu'aucune figure héroïque de femme n'apparaisse dans cet album (sauf en secrétaire ou nue dans un encadrement de fenêtre!!!) alors que L Histoire en regorge. Mais les auteurs ont annoncé qu'ils ont l'intention de combler cette lacune avec un album uniquement consacré aux femmes dont le titre sera "Toujours prêtes" qui sortira en mars 2023. Bravo messieurs!
Cette BD est un très bel hommage à tous les militaires du passé comme du présent auxquels chaque auteur exprime ses remerciements pour leur dévouement par un petit mot personnel en exergue de l'album; on sent le respect de Monsieur le Chien et de Julien Hervieux pour les héros dont ils décrivent les exploits; on devine qu'ils sont épatés par le courage dont ils ont fait preuve.
Une bien belle BD qui pourrait utilement compléter les cours d'Histoire de nos collégiens et lycéens.
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Merci à Babelio cet aux éditions Fluide Glacial pour l'envoi de cet ouvrage en prévision de la rencontre avec Julien Hervieux.

J'ai passé un moment de lecture tout à fait sympathique avec ce tome 3 du "petit théâtre des opérations", dont je découvrais le concept : histoire, micro-histoire et humour - aux éditions Fluide Glacial, ça promet du lourd... potentiellement dans tous les sens du terme... -, génial !

Sept histoires racontées de façon détaillée avec un point explicatif à la fin entrecoupées de six anecdotes savoureuses. Beaucoup d'explosifs, pas mal de voltige, des personnalités téméraires, les ennemis et les Ricains qui passent régulièrement pour des ***.

J'ai beaucoup aimé le dessin et la colorisation des visages en particulier, surtout dans l'expression des émotions. Des scénarios efficaces, que j'ai trouvés bien mis en cases, le tout m'a permis d'apprendre des choses tout en rigolant un bon coup - j 'ai lu le volume d'une traite, ça passe tout seul !

Je vais prendre un peu de recul et me mettre dans la peau de "l'odieuse connasse" (Julien Hervieux oeuvrant sous le pseudonyme de "l'odieux connard") : c'est quand même sacrément macho tout ça ! Comme dirait Patrick Juvet, "où sont les femmes ?"
J'ai aperçu que, dans les précédents tomes, à chaque fois, une femme avait eu l'honneur de côtoyer les gros bras têtes brûlées présentés. Dans ce tome-ci, aucune !?! Les femmes ont-elles été si rares dans des "faits d'armes impensables mais bien réels" ?
Chacune des femmes que je vais citer a eu une vie de fou (de folle ?), je ne mentionne qu'une accroche pour montrer qu'elles rentreraient bien dans le "sujet" me semble-t-il : Louise Weiss qui obtient des informations exclusives sur la vie des tranchées en truffant des colis caritatifs de messages secrets ; Jeanne Bohec, la "plastiqueuse à bicyclette", qui sillonne la Bretagne pour dispenser son savoir sur les explosifs ; Agnès Humbert, historienne de l'art, qui se serait engagée dans la Résistance parce que le Musée de l'Homme avait été décrété gratuit pour les soldats allemands ; Bismarck agacé par le harcèlement journalistique de Juliette Adam, et Hitler par celui de Geneviève Tabouis - au point de la citer dans son discours du 1er mai 1939 ; Madeleine Riffaud qui, presque sur un coup de tête, abat un soldat allemand en pleine rue et en plein jour, arrêtée, évadée, reprise, condamnée à mort, libérée - ah, trop tard, Morvan et Bertail ont créé la série en trois tomes "Madeleine, résistante" sortie en 2021, en collaboration avec l'intéressée (toujours active à 98 ans, elle a adressé une lettre ouverte au directeur des hôpitaux de Paris après avoir passé 24h sur un brancard dans des urgences saturées il y a quelques semaines...)... ?
Il y en a évidemment bien d'autres. Je pense qu'il y aurait de quoi faire pour s'émanciper du carcan patriarcal plus ou moins conscient qui transparaît ici (s'il vous plaît, dites-moi que c'est plus !). Quitte à sortir de l'ombre des personnes et des faits historiques et guerriers insolites, autant rendre justice également aux actrices oubliées (et pas "pornographiques", comme le suggère gentiment en proposition automatique le clavier de ma tablette - tandis que, selon elle, les acteurs, eux, sont "majeurs"... Jusqu'où va le sexisme, pfiou !), non ?

Vous me direz que c'est une thématique et une démarche à la mode, j'en conviens tout à fait et l'assume totalement. Et pour les personnes qui penseraient "il y en a marre de ces histoires de bonnes femmes" : bienvenue au club ! C'est soit le signe que vous commencez à vivre le point de vue des femmes invisibilisées soit que vous ne l'avez pas encore conscientisé ("odieuse connasse", j'ai dit ;-)

Je pourrais aussi vous lancer sur "à quoi vous renvoie l'image de la masculinité véhiculée dans cet ouvrage, dans quelles mesures vous parle-t-elle ?" et la question subsidiaire : "quelle est l'image des quelques personnages féminins entraperçus ?". Il serait possible de mutualiser l'étude en "dans quelles mesures les personnages de cette bd miment-ils ou s'écartent-ils des stéréotypes de genre ? Quelle en est la part de réalité historique, de choix historiographique, de recul critique et de dérision fluide glacialesque ?" (Oui, j'ai une petite tendance "Édouard Baer" = D, on ne se refait pas...).

Allez, sans rancune, de quoi passer un bon moment tout de même, en gardant l'oeil critique ;-)
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