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sur 3095 notes
Le Loup Des Steppes m'apparaît comme la tentative honnête d'un écrivain à décrypter le sens de son existence et à nous relater certaines de ses expériences, de ses réflexions ou de ses états mentaux face à cette thématique.
En ce sens, ce livre n'est pas un roman ordinaire. Je le rangerais volontiers auprès d'un ouvrage comme Sur La Route de Jack Kerouac, dans la catégorie des livres qui s'intéressent à la quête de sens et d'expériences extrêmes, dans celle qui sont non pas des histoires mais des états d'esprit.
De même qu'avec Kerouac, il faut être en résonance avec l'auteur pour que l'alchimie de lecture fonctionne, sans quoi c'est une déception cruelle pour le lecteur. Ce n'est pas un livre qu'on peut, à mon sens, apprécier si l'on n'y vibre pas, s'il ne nous sort pas nos propres tripes sur la table. On ne peut pas l'aimer « un peu ». Soit on déteste, soit, et c'est mon cas, ce livre représente un rare moment de bonheur littéraire, édifiant comme rarement livre ou expérience peut l'être.
Le roman comporte plusieurs moments avec des identités bien différenciées mais non clairement délimités spatialement par une fin de chapitre ou une indication de partie. J'aurais tendance à dire quatre moments, mais c'est discutable car ambigu. Je ne vous mentirai pas en vous affirmant qu'ils m'ont tous autant enchantés les uns que les autres. J'ai moins vibré lors des moments 1 et 4, qui correspondent évidemment au début et à la fin du roman. Par contre, les deux autres moments m'ont tellement plu, tellement subjuguée, ont été tellement forts et parlants à ma sensibilité qu'ils suffisent à eux seuls à expliquer tout mon enthousiasme à évoquer cette oeuvre si particulière.
Harry Haller (tiens, deux H pour initiales, comme un certain Hermann Hesse) approche de la cinquantaine. C'est un homme d'une culture, d'une intelligence et d'une sensibilité hors du commun, tellement hors du commun qu'il ne se sent à sa place nulle part auprès de ses contemporains plus « ordinaires ». Il se sent une double personnalité : d'une part l'homme, brillant, attiré vers les sujets élevés, culturels, mystiques, philosophiques ; d'autre par le loup, misanthrope, sauvage, agressif, écorché vif, fuyant.
Harry Haller vogue à l'aveuglette, de dégoût en déception sur l'humanité qu'il ne comprend pas, qui ne le comprend pas, vers un naufrage certain. Les piètres consolations que lui procurent l'alcool aident toutefois à lui rendre la vie encore supportable… mais pour combien de temps !
Un soir d'errance et de mal-être, Harry voit surgir un homme muni d'une pancarte où l'on peut clairement lire « Soirée anarchiste ! Théâtre magique ! Tout le monde n'est pas autorisé à entrer ». L'homme possède aussi de petites brochures intitulées « Traité sur le loup des steppes. Tout le monde n'est pas autorisé à lire. » Puis l'homme disparaît en laissant simplement une brochure à Harry.
Évidemment, Harry va retrouver dans cette brochure son portrait complet, mais avec des allusions et des dérisions qui vont l'amener à s'interroger sur lui-même, à se sonder intimement et à se remettre en question.
Cependant, pas bien avancé par ces découvertes, ces mises en lumière ou ces mises en mots de ce qu'il avait toujours plus ou moins su inconsciemment, Harry aurait été prêt de sombrer à nouveau et même de mettre fin à ses jours s'il n'était tombé sur la ravissante petite Hermine (tiens, un féminin d'Hermann !)…
Saura-t-elle lui montrer ce que c'est vraiment que la vie ? Autre chose ? Que saura-t-elle, elle, que lui ne savait pas ? Quelles personnes pourrait-elle bien lui faire rencontrer ? Dans quel but ? le tout est de savoir si vous êtes, vous aussi, prêt à faire l'expérience, à vivre ou revivre mille vies en une, à vos risques et périls…
On comprend tout à fait à la lecture de ce livre qu'il ait constitué une référence, tout comme le susnommé Sur La Route, pour la génération hippie des années 1960-70, elle aussi en quête de sens et prête à toute les tentatives, toutes les substances, licites ou illicites, toutes les aspirations, mystiques ou sensitives, comme notre vieux loup des steppes.
En tout cas, un très grand coup de coeur pour moi, un livre qui m'a marquée et qui continuera longtemps de le faire, je pense, mais ce n'est là que mon avis, mon tout petit avis chétif, c'est-à-dire, bien peu de chose.
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Il m'est arrivé de critiquer sévèrement certains bouquins où j'avais le sentiment que l'auteur avait un regard totalement négatif sur le genre humain et, ce faisant, se plaçait lui-même très au-dessus de la "masse".
Ce n'est, en aucune manière, la démarche de Harry, le Loup des Steppes. Il n'est pas ancré dans des certitudes, il est en perpétuelle recherche de la Vérité, avec passion et humilité.

Néanmoins, je me dois d'admettre que certains passages métaphysiques m'ont été abscons. Je connaissais la signification des mots mais ne comprenais pas le sens des phrases. Mon esprit n'est pas assez libre ni assez évolué pour m'en permettre l'accès. Mes facultés de raisonnement se heurtent à des murs infranchissables érigés par l'implacable nécessité de faire face à des préoccupations quotidiennes que le Loup des Steppes qualifierait, à juste titre, de "bourgeoises".

Bourgeoise...! Rien que ce qualificatif me hérisse le poil. Il y a, à mon sens, tant de connotations péjoratives dans ce mot "bourgeois"..."bobo"...Pour moi qui revendique le milieu modeste dont je suis issue, et dont je fais toujours partie, être qualifiée de "bourgeoise" relève de l'insulte.
Mais il faut dépasser ce sens restrictif qu'on lui accorde et Harry a raison... je ne suis pas une bourgeoise sur le plan du statut social mais, que cela me plaise ou pas, mon esprit est bel et bien bourgeois.

Bourgeoise par manque de courage ou de folie. Bourgeoise parce que je me suis laissée happer sans résistance par un système que les générations qui m'ont précédée avaient, elles aussi, accepté. Bourgeoise parce que je n'ai pas su, et encore moins voulu, renoncer à cette insignifiante sécurité matérielle pour traverser la vie dans une errance spirituelle et solitaire.

Sacré bouquin ! Il aura fallu que j'arrive à la soixantaine pour me poser ces questions existentielles. Oh ! Cela ne modifiera en rien mon comportement "bourgeois" mais, grâce à l'oeuvre de Hermann Hesse, j'en ai pris conscience et on ne peut s'accepter vraiment que si l'on sait qui l'on est.
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LE LOUP DES STEPPES


Petit loup, pelage de velours
Duvet volant, duvet naissant.
Truffe luisante, noir étincelant
Deux yeux implorent l'amour.

Chasseur en herbe, fait ses armes
Dressé sur ses pattes, hurlant au vent.
Gueule ouverte sort ses crocs blancs
Avale sa proie, sans une larme.

Loup sauvage, fait des ravages
Loup sans âge, un vieux présage.
Loup enragé, sème la terreur
Loup solitaire, répand la peur.

Grand loup hurle à la lune,
A différent, aucun pardon
Ni loup, ni louve à l'horizon.
Pas même un chien de prairie
Juste le désert sans un cri,
Ni végétation, ni même un cep.
Juste le loup dans les steppes,
Un loup surgit du haut de sa dune.
Erveine2014
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Paru deux ans avant la terrible crise dépressionnaire de 1929, « le Loup des steppes » est le roman le plus célèbre d'Hermann Hesse, oeuvre qui donne la mesure du talent de ce pacifiste visionnaire.
L'écrivain allemand s'est pleinement identifié à son personnage principal, un cinquantenaire solitaire imprégné du vague à l'âme de l'entre-deux-guerres. Les idées réactionnaires qui gagnent du terrain dans une Allemagne revancharde l'inquiètent profondément et l'aveuglement de ses compatriotes, de plus en plus perméables aux thèses nationalistes, l'effraie au plus haut point.

« le Loup des steppes » commence par une préface de l'éditeur qui en réalité est intégrée au roman et permet fort habilement de jeter les bases de l'histoire. Cet éditeur dispose d'une chambre chez une tante qui loue également une mansarde à un étranger : Harry Haller.
Intrigué par cet allemand courtois qui émerge seulement en fin de journée pour une promenade dans le Paris vespéral, l'éditeur observe discrètement le nouveau locataire. Quelques échanges de bon voisinage, des rencontres fortuites dans une salle de concerts ou un café attisent un peu plus sa perplexité concernant cet homme énigmatique qui semble en grande souffrance. Et puis un jour, ce singulier locataire s'en va sans laisser d'adresse mais en léguant à l'éditeur le manuscrit dans lequel sont consignés les écrits de son séjour.

Harry Haller est un homme d'une sensibilité peu commune, d'une grande culture, un homme rare. Les milieux bourgeois qu'il fréquentait naguère appréciaient beaucoup son érudition, ses poèmes, ses aquarelles lumineuses…
Intransigeant en matière artistique, Harry ne supporte plus aujourd'hui le conformisme ambiant, il abhorre cet optimisme irréprochable du bourgeois qui affiche avec délectation ses penchants pour le médiocre, le normal, le passable. Ainsi ses relations amicales se sont-elles réduites comme une peau de chagrin, sa femme aussi l'a quitté.

Harry est seul désormais. L'angoisse de vivre et l'angoisse de mourir se partagent le quotidien de cet être asocial à la personnalité duale qui a le sentiment d'être un homme-loup, mélange de sublime et de sauvagerie.
Un soir où les idées noires l'assaillent au point qu'il n'ose pas regagner sa mansarde par peur de commettre l'acte fatal, il rencontre dans une taverne une jeune femme pétillante de vie, Hermine, qui tout de go s'intéresse à lui et le materne.
Cette rencontre opportune permettra-t-elle à Harry d'échapper aux démons qui le hantent, de goûter à des plaisirs insoupçonnés, de découvrir sa vraie personnalité ?

Tel un breuvage désaltérant, j'ai trouvé ce livre d'une grande fraîcheur !
Le personnage d'Harry Haller m'a d'emblée captivé et c'est heureux car c'est la condition sine qua non pour apprécier pleinement cette oeuvre majeure d'Herman Hesse.
Roman initiatique, roman philosophique, roman de la vie, « le Loup des steppes » ne peut laisser indifférent. Il constitue une formidable base de réflexion sur des problématiques existentielles et incite le lecteur à plus ou moins d'introspection en matière d'altérité.

Quatre décennies après sa parution, la génération des sixties éprise de libertés porta aux nues « le Loup des steppes ». Aujourd'hui encore, le côté magique de ce roman subversif est une aubaine pour le lecteur en recherche de soi.

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Seulement pour les fous. le suis-je assez pour m'atteler à la réputation de ce guide du solitaire. Solitaire, je le suis et je suis ainsi la route d'un Loup des Steppes. le loup, est-ce mon image littéraire ? Parce que Hermann Hesse aurait très bien pu écrire le Bison des steppes. Tout aussi fort, tout aussi seul. Il y aurait suffit de remplacer le vin d'Alsace omniprésent dans ce roman (et ma foi, je déguste ces pages entre Riesling, Gewurtzraminer et Tokay...) par une vodka à l'herbe de bison, laisser Mozart, le grand, sur la platine. Born to be wild.

Le Loup des steppes, c'est une bête meurtrie que la vie a esseulé. Reclus dans sa chambre de bonne, à regarder le plafond mansardé, il écoute cet air de musique, de la grande et belle musique d'un autre siècle, d'une autre chambre. Born to be wild. La nuit illumine de ses étoiles et de sa lune, bleue et belle, son regard de chien battu, triste et sombre, d'une vie sans vie. Il erre dans les rues sombres et dérangées, il regarde les femmes de belles vertues se dénuder à moitié sous le halo blafard de quelques lampadaires fatigués. Quelques enseignes lumineuses l'attirent, attisent sa curiosité, promesse d'un verre de vin ou d'une belle putain.

Et si son salut était venu de cette rencontre, Hermine... Parce qu'il a toujours au fond de lui cette étrange passion des noms en -ine. Que la bibine coule donc à flot... Et la vaseline... Une ode à la vie et à l'amour. Un corps puisamment bandant et attirant, le sourire d'une vie... Mais loup des steppes, petit scarabée, tu resteras... Solitaire, à écouter dans le noir d'une chambre ou d'une vie, chevauchant en rêve femmes et motos, Born to be wild...
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Le Loup des steppes est un roman de l 'écrivain allemand
Hermann Hesse .Ce dernier s 'est naturalisé par la suite suisse .Le livre fut publié 1927 .L 'auteur est un pacifiste et
un grand humaniste .Ce roman malgré qu 'il fût édité au
début du 20 e Siècle mais il a gardé toute sa fraîcheur et son éclat .Il s 'agit d 'un livre fort ,puissant et dense .Ce roman est précédé d 'une préface de l 'éditeur où il explique de quelle manière il est entré en possession du manuscrit .
le principal protagoniste du récit est Harry Haller .C 'est
un quinquagénaire qui vit seul car sa femme l 'a quitté . Il a un grand quotient intellectuel : QI .C est un surdoué .C 'est un introverti .Il évite ses semblables et ne sort qu 'à la tombée de la nuit pour vadrouiller dans la ville Il aime lire les livres de philosophie , il écoute la musique classique et aime la poésie .Il fuit les gens et pour cette raison il s 'est donné le sobriquet de Loup des steppes .Il a des pulsions suicidaires car il lui arrive de penser au suicide .Un soir craignant de passer à l 'acte ,il rentre dans une taverne .Là , il fait la connaissance d 'une pétillante jeune femme ,Hermine .Cette dernière prenant la vie du bon côté
s 'attachera à lui et l 'emmènera à danser , à boire et à
vivre comme ses semblables .
Avec la rencontre d ' Hermine ,Harry est devenu autre .
Il doit concilier les deux côtés qui coexistent en chacun de nous : la part animale qui est en nous et la part spirituelle . le Loup des steppes :Un chef-d-oeuvre !


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Lu dans le cadre du Challenge Nobel

Je n'avais pas encore dépassé la 10ème page du Loup des steppes que déjà je me disais « waow, c'est du lourd ». Vous m'auriez dit « c'est un peu court, jeune fille », et je conviens de suite avec vous que cette expression un brin familière contraste fortement avec le style ultra-classique de l'écriture. J'aurais dû dire quelque chose comme « il suffit d'avoir parcouru quelques lignes de cette oeuvre pour comprendre qu'on a affaire à un récit d'une richesse inouïe, et que même en le relisant à de nombreuses reprises, on y découvrirait chaque fois quelque chose de nouveau ».
Certes. Par où, dès lors, commencer cet avis ? Comment oser même le commencer, tellement il semble difficile de résumer ce roman si ample ? Forcément, on risque d'oublier quelque chose.
Commençons donc par les faits. Nous sommes dans les années 1920, dans une petite pension qui fleure bon la Germanie, et dans laquelle réside Harry Haller, la cinquantaine.
Harry est un intellectuel de haut vol, ou qui se considère comme tel, antimilitariste, et affligé d'un complexe de supériorité consternant, par rapport à l'hypocrite classe bourgeoise, qu'il méprise en raison des penchants de celle-ci pour les futiles petits plaisirs de la vie.
Harry est un personnage aigri, grincheux, nombriliste qui cache sa misanthropie sous un vernis d'affabilité et de civilisation.
Harry est un loup solitaire qui ne s'assume pas, qui se prend trop au sérieux dans sa quête d'absolu, recherchant désespérément le bonheur dans une sorte de pureté intellectuelle immortelle, détachée de toutes les contingences quotidiennes.
Harry est un naïf, mais il se rend bien vite compte que cet état lui est inaccessible, tiraillé qu'il est par sa propre part d'ombre, celle qui l'attire irrésistiblement vers une animalité qu'il juge décadente et indigne de lui.
Harry se sent donc schizophrène, et souffre le martyre, au point d'envisager le suicide.
Une nuit d'errance à travers la ville le conduit par hasard (est-ce vraiment le hasard ?) devant la porte du Théâtre Magique (« seulement pour les fous »). Il y rencontre une étrange jeune femme, Hermine, qui pourrait bien être son double féminin. Et la voilà qui entraîne Harry dans un tourbillon, le tourbillon d'la vie, comme dirait Jeanne Moreau. Hermine lui apprend à danser, à apprécier le jazz, lui qui ne jure que par Mozart, à séduire les femmes, à goûter alcools et drogues pour mieux lâcher prise.
Le chemin est difficile pour Harry, qui culpabilise, souvent tenté de retourner à sa vie d'ermite. Mais il se laissera apprivoiser et guider sans trop résister, jusqu'à… Jusqu'à quoi, d'ailleurs ? Cela reste mystérieux pour moi. Je ne suis pas certaine d'avoir compris ce qu'Hermann Hesse a voulu dire. Tellement de thèmes parcourent ce roman, et tellement d'interprétations en sont possibles, qu'il me laisse perplexe.
On sent bien le climat pessimiste de l'époque, après la tuerie de 14-18 et avant la « drôle de guerre » dont, insidieusement, on commence à poser les jalons outre-Rhin. On comprend bien également que l'auteur se livre à une critique féroce des moeurs décadentes de cette période, où on ne respecte plus grand-chose, où on se contente de consommer sans se fatiguer à réfléchir (thème actuel s'il en est…). On voit bien aussi le dilemme d'Harry avec la métaphore du loup des steppes, l'opposition raison/état de nature. Dilemme qui se complique quand Harry comprend que sa personnalité n'est pas seulement double, mais multiple, comme quand on se regarde dans un miroir brisé.
Je n'ai pas réellement adhéré à l'univers fantastique du Théâtre Magique je n'en ai pas compris le sens. le message est-il qu'il faut se réfugier dans les drogues pour ne plus souffrir ? qu'il faut prendre la vie avec légèreté sans se poser de questions ? qu'être trop sérieux revient à être hypocrite ?
Je n'ai pas trouvé les réponses, dans cette atmosphère lourde, étouffante, entre onirisme et psychanalyse, entre Kafka et Nietzsche. Trip sous acide d'une lost generation avant la date ?
En tout cas, difficile de s'attacher à ce personnage en pleine crise existentielle.
Je n'ai peut-être rien compris, mais je trouve que ce Loup a mal vieilli…
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Harry désabusé
Dans sa solitude
Loup des steppes
Proche de la mort
Qu'Hermine apprivoise
Et rend au monde
Joyeux et drôle
Enfin armé contre l'absurdité du monde,
contre ses principes et la vanité de sa morale
Mais pour combien de temps ?
Toujours, on s'interroge
A la lecture de ce chef-d'oeuvre
Sur ce qui nous nous retient à la vie
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J'ai découvert Hermann Hesse et le " loup des steppes " à travers une critique de Nastasia.B.
Son résumé m'a donné envie de me plonger dans le loup des steppes et dans la littérature allemande.
" le loup des steppes " est l'histoire d'un homme qui souffre, égaré, perdu dans un monde qu'il ne reconnaît plus.
Harry Haller a la cinquantaine, issu de la bourgeoisie il loue une chambre chez une vieille dame.
Harry est cultivé, Goethe, Nietzsche, Mozart, Bach....
Harry se sait malade, il erre de plus en plus dans les rues pour finir dans une taverne. Comme chassé de sa meute il devient peu à peu un vieux loup solitaire, sans amis ni amour.
Au détour d'une ruelle Harry se voit offrir "un traité sur le loup solitaire " il se plonge dans la lecture du traité et se voit expliqué sa maladie, sa pathologie une bipolarité, mi homme mi loup, ses tendances suicidaires...
Sa rencontre avec Hermine, la découverte d'un nouvel univers, la danse, le jazz, le théâtre magique de Pablo.
Un merveilleux roman " réservé aux insensés ", un grand moment de lecture.
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Ce livre est un véritable trésor...
Une pépite d'humanité. Un conte philosophique... Goethe, Mozart, Nietzsche évoqué et partout en filigrane...
Une lecture enthousiasmante et rêveuse. Une écriture audacieuse et marquante...
Ainsi, une lecture à ne pas manquer pour qui est touché par la vie et par la figure de l'enfant, créateur...

"Vous devez vivre et apprendre à rire. Vous devez apprendre à écouter cette satanée musique radiophonique de la vie, à vénérer l'esprit qui transparaît derrière elle, à vous moquer de tout le tintamarre qu'elle produit. C'est tout ; on ne vous demande pas plus."
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