Le Poète chinois

Encore un Hermann . Je ne l'ai pas lu. Il a été traduit par Edmond Beaujon. Han fook un chinois qui voulait devenir poète. Qui es tu donc ? le maître de la parole accomplie. Tout le bonheur du monde . Crois tu au Christ ? Brusquement c'est de cette manière la que Tolstoi nous interroge. Dans le salon de Rhienhoff. le couchant rougeoyant au travers des Vosges et de la Forêt noire ? La musique de mots rieurs et gracieux de Heine. Comme s'il était beauté, éther et purete. Je ne sais plus a Bekenried j'ai passé mes vacances près du lac des 4 cantons. L'ironie comment exprimer la légère prédomine ce d'un ton jaune ou violet. Entre amis,un article de variété comme dans les perles de verre. Villa Pac ce texte ressemble à la montagne magique de Thomas Mann. Un sana dans la maison de la Mostackerstrasse. Mon ancien beau-père s'appelle Auguste. La maison du vieux Neander avec ses crocus et ses rêves .

J'ai lu les quelques pages du Poète Chinois, le journal, et puis j'ai commencé chaque nouvelle suivante sans pouvoir en terminer la lecture. Ces oeuvres de jeunesse de l'auteur m'ont paru des ébauches, des esquisses où l'on sent bien ce que seront ses thèmes de prédilection, la nature, la spiritualité, la quête de sens de l'individu… Mais ici, il y a un goût d'inabouti. D'ailleurs la dernière nouvelle restera inachevée. Seul, le journal , ressenti de l'auteur durant l'année 1900 en Suisse, a su me séduire par ses élans romantiques et son ode à la nature. Les émois de l'auteur face à la beauté du monde sont aussi les miens. Mais ces quelques pages ne suffisent pas pour faire de ce recueil un livre inoubliable. Et pour le moment, j'en abandonne la lecture.

Recueil de nouvelles de Hermann Hesse toujours sur les thèmes qui lui sont chers, parmi lesquels, la beauté, la vérité, l'amitié, la quête du chemin qui mène à soi-même. Il comporte 5 récits :
- le poète chinois (1914) qui donne son nom au recueil
- Journal 1900
- Entre amis (1908)
- Villa "Pax" (1910)
- Auguste (1913)
- La maison des rêves, récit inachevé, commencé en 1914 et interrompu du fait de la guerre, et livré tel quel

Celui-ci n'a pas ma préférence parmi les recueils de nouvelles de Hesse, mais cela ne veut pas dire que le charme n'a pas opéré.

Un recueil de nouvelles, assez inégales, dont la première, malgré une chute assez attendue, est un bijou d'écriture et de zenitude, au sens direct du terme. le journal de la deuxième se veut contemplatif et introspectif, mais le style, les mots, ne sont pas arrivé à me faire partager une quelconque émotion, ni l'émerveillement de l'auteur pour les beautés naturelles des lacs suisses.
Quant à la troisième, on tourne longtemps  autour des états d'âme d'un étudiant après sa démission de la société des étudiants, puis l'amitié qui commence pour un homme très différent de lui, annonce Narcisse et Goldmund, mais sans la qualité d'écriture ni la finesse des ressentis. le quatrième fait penser à La montagne magique, mais la encore il manque quelque chose pour qu'on se passionne pour les quelques personnages croisés dans la villa Pax, sorte de maison de repos.
Le cinquième est un conte dont la métaphore est franchement lourde et dont on sort en se demandant bien ce que l'on peut en tirer ; quant à la sixième, elle commence par une expression de la sagesse, incarné presque systématiquement pour Hesse par un vieillard... puis lorsque l'intrigue s'installe.... Fin du manuscrit !!
Éditées à la fin de sa vie, mais écrites au début de sa carrière, ces nouvelles ennuyeuses, très datées dans l'approche psychologique,  auto-centrees sur les états d'âme de personnages dont l'auteur prend le masque, ne reflètent pas encore la puissance de l'oeuvre d'Hermann Hesse ; à part l'intérêt que peut représenter une oeuvre à ses début, on aurait pu se passer de ce recueil.

Hermann Hesse c'est le choc du monde germanique et des philosophies orientales. Pour ces cinq nouvelles, nous sommes en plein dedans ! Alors, on est où là ? En Allemagne, en Suisse ou bien dans le lointain orient ? A vous de me dire. Une étoile en moins car avec le temps, tous ces écrits manquent de femmes ! Où sont leurs places ? Les poètes sont des hommes, les étudiants sont des hommes, les professeurs sont des hommes... Ah Oui ! Elles sont dans la cuisine, Oups !