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EAN : 9782070143818
208 pages
Gallimard (03/04/2014)
4.12/5   4 notes
Résumé :
Verena von der Heyden-Rynsch nous présente dans ce très bel essai un personnage essentiel de l'histoire des idées en Europe : l'imprimeur-libraire-éditeur vénitien de la Renaissance, Aldo Manuzio. Trop peu connu aujourd'hui, ce dernier a été l'un des fondateurs de la diffusion de la pensée humaniste en Europe, à travers le rôle qu'il a joué dans le développement de l'imprimerie moderne. L'essayiste allemande répare cette injustice en retraçant la vie d'Aldo Manuzio,... >Voir plus
Que lire après Aldo Manuzio, le Michel-Ange du livre : L'art de l'imprimerie à VeniseVoir plus

critiques presse (1)
LaLibreBelgique
04 juillet 2014
Aldo Manuzio a révolutionné l’art de l’imprimerie à Venise, et démocratisé sa lecture par des livres… de poche. Verena von der Heyden-Rynsch a réuni tout ce qu’on sait de celui qui fut l’ami d’Erasme et de Dürer.
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
La Renaissance débuta en Italie et dura un peu plus de deux siècles. Sa manifestation la plus remarquable, l’humanisme italien, jeta les fondements de l’individualisme européen, lequel a placé l’être humain au centre de l’histoire du monde alors que le Moyen Âge était ancré dans une conception où Dieu régissait l’univers. L’homme de la Renaissance se caractérisa par l’aspiration à se connaître et aussi à se réaliser lui-même. Une nouvelle philosophie de l’individu et de l’histoire détermina de plus en plus à cette époque la vision de l’humanité : en reconnaissant son propre rôle dans l’histoire, l’homme nouveau se découvrait constamment en devenir. Sa conscience de soi subit ainsi une transformation radicale, qui se traduisit de façon irrévocable dans sa pensée et dans son action. L’intérêt pour l’homme concret et son existence dans la réalité temporelle ne cessa de grandir à cette époque chez les écrivains aussi bien que chez les philosophes et les historiens. Les humanistes se démarquèrent résolument de la tradition médiévale, et surtout de celle de l’Église, pour rendre hommage au prodige que célébraient sans relâche les philosophes : Magnum miraculum est homo !

(INCIPIT)
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Deux humanistes européens, deux passionnés du livre. L’un écrivait, l’autre imprimait et éditait — la frontière entre ces deux activités était très floue à l’époque. Loin de se contenter comme de nos jours d’être un technicien, l’imprimeur était aussi le lecteur, l’illustrateur et l’éditeur des textes. Malgré les problèmes et les hostilités jalonnant leurs existences bien différentes l’une de l’autre, tous deux restèrent fidèles à l’influence inspirante aussi bien qu’à l’énergie intacte de l’héritage antique. Érasme et Aldo Manuzio voulaient transmettre à leurs contemporains le savoir humaniste et des valeurs éthiques cum fructu et voluptate. À leurs yeux, la culture classique était une incitation irremplaçable à humaniser l’individu et la société.
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Un libraire tenant boutique sur la Merceria, Francesco de’ Madiis, illustre cette importance dans son zornale — une sorte de registre quotidien. Le 17 mai 1487, il révèle que sa bottega avait alors un stock de mille trois cent soixante et un livres. Des classiques latins pour un quart d’entre eux, peu de textes grecs, et quelques ouvrages de Boccace et de Dante.
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Pour les célèbres collectionneurs comme Sanudo, le livre n’était pas seulement un merveilleux outil de transmission du savoir, mais une œuvre esthétique voire un objet de culte, à en juger par les somptueuses reliures de l’époque. Toutefois, même sans un tel déploiement de luxe, le livre était tenu en haute considération, de même que la lecture.
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En 1486, Bernhard von Breydenbach, un gentilhomme de Mayence qui avait entrepris un pèlerinage à Jérusalem et séjourné à Venise en 1483-1484, publia le premier livre de voyage imprimé : Le Pèlerinage en Terre sainte. Cet ouvrage paru à Mayence se répandit bientôt dans toute l'Europe, avec des éditions en français, allemand, latin et espagnol. Pour la première fois, un livre présentait des feuilles pliables richement ornés d'illustrations magnifiques. Preuve que l'impression des livres possédait d'emblée une dimension esthétique, de sorte que le métier d'imprimeur était davantage un art qu'un artisanat.Les imprimeurs se considéraient eux-mêmes et apparaissaient aux yeux du public comme des "artistes libres". A côté des oeuvres littéraires et philosophiques de l'Antiquité, on publia de plus en plus d'ouvrages contemporains ressortissant à la littérature mais aussi bientôt à la géographie, la musique et l'archéologie. L'importance des fores du livre s'affirma parallèlement au développement matériel de l'édition. Celle de Francfort, en particulier, fondée au XVIe siècle, est restée aujourd'hui le centre européen du commerce du livre.

Chapitre II. L'art typographique au temps de l'humanisme
* Le rayonnement européen de Gutenberg
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Vidéo de Verena von der Heyden-Rynsch

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Payot - Marque Page - Verena von der Heyden Rynsch - Aldo Manuzio, le Michel-Ange du livre.
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