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Un texte qui commence à avoir de la bouteille mais qui se bonifie.
Juste après la guerre un groupe de 5 marins du dimanche s'embarquent sur un radeau de balza pour traverser le pacifique. ...
Le but était de prouver que les polynésiens pouvaient être originaires d'Amérique .
Ce fut une erreur de le croire ... encore que il est indéniable que contacts se produisaient à des époques anciennes ( cf. : les quelques plantes vivrières cultivées en Polynésie qui sont originaires d'Amérique du sud ) ...
Cette traversée du pacifique a réhabilité les navigations anciennes .
Environ le quart du bouquin traite des préparatifs de l'expédition et c'est une immersion dans le monde de l'après-guerre .
C'est un autre monde maritime que le lecteur découvrira : pas de satellite ... communications radio aléatoires ...
Le plus grand charme du récit vient de ce que le voyage se fait au raz de la mer .
Les marins verront et toucheront des choses invisibles et inaccessibles pour des voyageurs circulant sur tout autre navire ...
Ils parviennent en Polynésie .
Ce voyage est une expérience unique : Ils sont comme posés sur l'eau par temps calme comme par gros temps ...
C'est un grand récit de mer qui est une splendide plongée dans un monde révolu et une navigation à l'ancienne qui est le reflet intime d'expériences maritimes d'avant l'histoire ...
C'est aussi une lecture relaxante aussi agréable et légère , que modestement grandiose .


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En 1947 Thor Heyerdahl émet l'hypothèse du peuplement de la Polynésie à partir du Pérou. Il a quelques arguments : le sens des courants et des vents, des similitudes culturelles, la présence de la patate douce en Polynésie. Mais aucun scientifique ne veut en entendre parler : c'est matériellement impossible ! le norvégien ne s'avoue pas vaincu, il décide de construire un radeau à voile sur le modèle des radeaux précolombiens, avec des troncs de balsa et des cordes. Il le nomme Kon-Tiki (divinité des îles du pacifiques qui correspondrait à un guerrier inca originaire du Pérou).Et le voilà parti à l'assaut du Pacifique avec cinq coéquipiers. C'est une aventure extraordinaire, un peu folle, en tout cas follement romanesque, et pourtant bien réelle. 8000 km au raz de la mer, un peu plus de trois mois à affronter les éléments. En chemin ils ont découvert comment les incas manoeuvraient leur radeau (manoeuvrer est un bien grand mot pour un radeau), ils ont observé la faune marine au ras de l'eau comme aucun navigateur ne peut le faire. Depuis il a été démontré par la génétique comme par la linguistique que le peuplement de la Polynésie s'est fait par l'Asie. Par contre la patate douce a certainement traversé le Pacifique comme le Kon-Tiki. Peu importe, cela n'enlève rien à cette fabuleuse équipée, d'autant que le texte est agréable à lire, très loin du simple journal de bord. Thor Heyerdahl a réussi à communiquer leur enthousiasme, leurs frayeurs, leurs joies. Une lecture fascinante.
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Une magnifique histoire. On suppose que les anciens polynésiens ont colonisé l'Amérique du sud à bord de radeaux. Qu'à cela ne tienne, Thor Heyerdahll s'est lancé le défi de le prouver. Il a donc construit un radeau selon les anciennes techniques polynésiennes et s'est lancé à l'attaque de l'océan Pacifique. C'est le récit de leur traversée. Une histoire incroyable, mais vraie.
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C'est une aventure qui commence comme un récit de Jules Verne, pour prouver une théorie scientifique - que la civilisation de l'île de pâques est issue de la Polynésie -, un homme, à la forte personnalité, au tempérament aventureux, rassemble des compagnons et se lance dans une aventure inédite, originale et passionnante.
Cet homme, il existe, il s'appelle Thor Heyerdahl, c'est un solide homme du nord.
Avec ses cinq compagnons, il se lance dans une expédition, sans moyens, avec peu de préparation mais avec un enthousiasme qui n'arrive pas à empêcher que, dès la sortie du port de Callao, cet équipage et son embarcation conçue du fond des âges ne soit oubliée du public et des autorités.
Ce radeau de balsa va effectuer une extraordinaire odyssée presque dans l'anonymat et si, plus tard cette aventure va prendre un retentissement fabuleux, c'est sûrement grâce au film réalisé, au livre passionnant écrit par Heyerdahl, mais c'est sûrement en grande partie aussi du fait du romantisme de l'entreprise.
Ce livre écrit en 1948 est encore plus formidable, aujourd'hui, après toutes ces années, et si vous passez à Oslo, ne ratez pas le musée de la mer, qui conserve le "Kon-Tiki" et le "Ra II" et fait de cette expédition un souvenir concret.

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Après plusieurs années de recherches anthropologiques, Thor Heyerdahl arrive à la conclusion que les îles polynésiennes ont été peuplées par une population venant d'Amérique du Sud et ayant traversé le Pacifique. Mais malgré le sérieux de ses recherches, sa thèse ne soulève pas l'adhésion des spécialistes. Seul moyen de prouver son idée : effectuer en 1947 la traversée, sur un navire fabriqué et constitué de matériaux d'époque.
Avec cinq compagnons, guère plus marins que lui, Heyerdahl construira le Kon-Tiki, un radeau fait de balsa, de cordes de chanvre, de bambou et de feuilles de bananier, mû par une voile carrée et le courant de Humboldt et se lancera dans une traversée qui reste, encore de nos jours, la quintessence de l'aventure.
« L'Expédition du Kon-Tiki » retrace les trois mois et demi de la traversée qui les mènera de Callao au Pérou, jusqu'à l'archipel des Tuamotu. Une traversée et une aventure au sens le plus strict, entre les angoisses durant les tempêtes, les rencontres inoubliables avec la faune marine, les jours qui se suivent mais ne se ressemblent pas.

J'ai été particulièrement émue et transportée par ce texte d'une fluidité et d'une modernité rares. le courage de ces hommes m'a désarmée, mais surtout les descriptions détaillées et la poésie du texte m'ont fait goûter le large et les plaisirs du voyage en mer. On y suit le quotidien de ces marins, quotidien parfois angoissant et ennuyeux, mais surtout plein de merveilles et de féerie.
Un texte riche, incroyable, qui donne envie de prendre les voiles. Une lecture délicieusement dépaysante, au goût salé et battue par les embruns et le vent de la pleine mer, qui nous fait oublier pour quelques heures notre pauvre condition de terrien matérialiste.
Un récit à lire absolument, pour les joies du voyage immobile. Tout simplement inoubliable.
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Encore une victime de ma procrastination.
Dès mon plus jeune âge j'avais conçu une certaine admiration pour Thor Heyerdahl dont les exploits à bord du Kon Tiki revenaient régulièrement à la télévision.
Dans la foulée d'Alain Bombard, fasciné par les récits d'aventures, j'avais très vite programmé la lecture de ce bouquin et puis le temps à passé jusqu'à ce jour de septembre 2023 où je l'ai finalement refermé.

Je l'aurais sans aucun doute perçu différemment à 15 ans.
Aujourd'hui le témoignage, au-delà du récit de l'épopée, permet une plongée dans le monde de l'après guerre et c'est parfois ahurissant.
La préparation de l'expédition est quasi surréaliste. On n'imagine guère de nos jours un jeune scientifique aux théories majoritairement contestées obtenir au pied levé l'aide matérielle de l'armée américaine et des rendez-vous avec les plus hautes personnalités politiques du Pérou.

Amateurisme, improvisation et bonne étoile se sont opportunément orchestrés pour assurer le succès de l'expédition que beaucoup pensaient suicidaire.
Car avec cette croisière folklorique Heyerdahl voulait étayer sa théorie sur l'origine sud-américaine des Polynésiens en démontrant la possibilité de rallier les iles du Pacifique depuis les côtes du Pérou au moyen de radeaux.

Si j'en crois ce que j'ai pu glaner sur le Net, sa théorie à du plomb dans l'aile. L'exploit reste passionnant mais l'aura héroïque de l'ami Thor en prend un coup lorsqu'il vante le massacre gratuit d'une dizaine de requins.
A notre époque, ces exactions et le rejet à la mer récurrent de batteries et autres fournitures polluantes lui vaudraient certainement les foudres de Greta Thunberg.

Je me garderai de porter un jugement anachronique sur des comportements vieux de 70 ans. Thor Heyerdahl n'était pas un héros Marvel mais tout simplement un homme de son temps, passionné et passionnant.

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En avril 1947, le Norvégien Thor Heyerdahl et cinq compagnons embarquent sur un radeau de balsa pour rallier la Polynésie afin de vérifier une hypothèse : ces îles auraient été peuplées par de lointains ancêtres des Incas, partis eux-mêmes vers l'an 500 du continent sud-américain sur des radeaux dérivants. Un trajet de 8 000 km, portés par les courants océaniques venus de l'Est.
L'auteur raconte les préparatifs ardus pour convaincre les scientifiques, rassembler des fonds, obtenir le concours des autorités péruviennes, l'expédition dans la jungle amazonienne pour quérir le fameux bois dont la légèreté doit garantir le succès de l'expédition.
Au cours de la traversée (101 jours), la pêche est miraculeuse et le plancher du radeau (12 mètres de long tout de même, ce n'est pas celui de la Méduse !), voit s'échouer pléthore de poissons, dorades, coryphènes, thons, requins... Heyerdahl a le don de narrer cet exploit majuscule avec une bonhomie qui force le respect. On aura tout de même droit à quelques moments de frayeur, au milieu de la traversée et à son terme. le radeau étant le jouet des courants, et ne pouvant guère être guidé que par un aviron de gouverne, rater l'atterrissage d'un atoll, c'est la promesse d'être reparti pour quelques centaines de miles nautiques !
Comme nos chers Vikings au moment de repartir sur le Thor I vers leur pays, c'est avec une pointe de mélancolie que l'on regarde les derniers cocotiers se fondre dans le bleu des montagnes pour revenir vers notre vingt-et-unième siècle.
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Thor Heyerdahl est un zoologue et géographe norvégien. Lors d'un séjour en Polynésie française avec sa femme, le jeune homme ne peut s'empêcher de penser qu'il y a de nombreuses similitudes entre les îles polynésiennes et certains sites d'Amérique du sud (gigantesques statues de pierre aux formes humaines qui rappellent celles de l'île de Pâques, de Pitcairn ou des Marquises, d'énormes pyramides en escaliers comme celles de Tahiti et des Samoa; divinité du soleil, Virakocha dieu-soleil au Pérou et Kon-Tiki dans les iles polynésiennes; présence de la patate douce en Polynésie). Il remarque également les nombreux vents et courants (dont celui d'Humbolt) qui longent l'Amérique du Sud avant d'aller vers la Polynésie.
Un vieil homme à Fatu Hiva lui raconte que c'est Tiki qui a conduit ses ancêtres dans ces îles, qu'auparavant ils habitaient un grand pays au delà des mers. C'est à partir de ce moment là que se forme sa théorie du peuplement de la Polynésie à partir du Pérou. A l'encontre de la théorie admise jusqu'alors d'un peuplement venant de l'Asie du Sud-Est, il fait de nombreuses recherches pour étayer sa thèse mais se heurte aux nombreux refus de la communauté scientifique qui se refuse à valider une telle hypothèse. C'est impossible que des hommes d'Amérique du sud aient pu traverser 8000 kilomètres sur de simples radeaux pour s'installer en Polynésie.

Il n'en fallait pas plus à notre explorateur norvégien pour tenter le défi ! Après avoir constitué son équipage de 6 hommes, lui compris, il s'attaque à la partie logistique. Construction du radeau en balsa selon les codes de l'époque (seul luxe permis à bord une station radio TSF en cas d'urgence) et direction l'Equateur pour trouver les 9 énormes troncs de balsa qui constituent la masse flottante du radeau Kon-Tiki. Ils partent des côtes péruviennes le 28 avril 1947 pour plus de 100 jours de navigation au raz de l'eau, plus déterminé que jamais. L'aventure chevillée aux corps, ces marins du dimanche vont vivre une aventure hors du commun. Tout d'abord sur le plan de la faune. Pendant plus de trois mois, ils contemplent baleines, requins, coryphènes, dorades, poissons volants, pilotes, maquereau-serpents et autres poissons mystérieux qu'ils ne peuvent identifier. Il y a certaines descriptions de ces moments qui nous subjuguent par leur beauté : "nous tressaillîmes en entendant quelque chose souffler derrière nous comme un cheval qui nage, et une énorme baleine vint nous regarder fixement, si près que nous vîmes l'intérieur de son évent briller comme un soulier verni. C'était étrange d'entendre vraiment respirer sur la mer, ou toutes les créatures vivantes se promènent silencieusement sans poumons, les ouïes frémissantes; tellement étrange que nous éprouvâmes un sentiment chaleureux pour notre cousine issue de germains, qui comme nous s'était aventuré si loin sur la mer".
Tout au long du voyage on partage les joies, les craintes, l'enthousiasme et l'émerveillement de l'équipage qui finit par atteindre le 7 août 1947 le récif de Raroïa.

L'expédition du Kon-Tiki est la quintessence du récit de voyage. Ce livre contient tout ce que j'aime dans ce genre d'aventure : des forêts équatoriennes pour la confection du radeau, du voyage en mer qui va durer plus de 100 jours avec tout ce que cela comporte de péripéties, en passant par la survie et l'organisation des ces hommes pendant leur traversée, l'observation de toutes ces espèces de poissons, les réflexions et pistes historiques d'Heyerdahl pour formuler son hypothèse jusqu'à l'épilogue et la rencontre avec les polynésiens qui partagent avec eux leur culture et leur hospitalité légendaire. Un énorme coup de coeur pour ce qui est devenu un classique de la littérature de voyage. J'ai aussi beaucoup de respect pour cet homme, ce doux rêveur, qui n'aimait pas qu'on lui colle des étiquettes, qui envers et contre tous ira au bout de son rêve, ignorant les moqueries et suivant son instinct. Je risque de me laisser tenter par d'autres livres de Thor Heyerdahl qui ont l'air d'être tout aussi passionnants !
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Le récit d'une magnifique aventure, aussi effrayante que magique et féerique.

Le texte est clair, sans être romancé ni être une copie du journal de bord. Il est nul besoin de romancer car les aventures de ces 6 scandinaves se suffisent à elles-mêmes, tant on vit avec eux l'angoisse des grosses lames qui se jettent sur le radeau lors des tempêtes, le soulagement quand le calme revient ou encore l'émerveillement quand au crépuscule, à quelques mètres sous la surface, apparaissent d'énormes formes triangulaires ou des yeux phosphorescents qui les observent.
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Est-ce qu'on lit encore ce livre en 2014?

J'ai de sérieux doutes. Et pourtant. Tout y est. L'Aventure avec un grand A, les idéaux, les principes, aller jusqu'au bout de son rêve, avoir la foi (dans le bon sens du terme...), bref être un Homme.

Ce livre m'a transporté. le rêve n'a pas de prix. Surtout quand il se concrétise.
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