Highsmith PatriciaL'empreinte du faux
Contrairement à beaucoup de ses autres livres, ce n'est pas une histoire policière, non.
Ici, on analyse en profondeur quatre personnages.
Un jeune romancier débarque en Tunisie pour y tourner un film avec son ami John. Il vient seul pour prendre un peu l'atmosphère de l'endroit, tenter de parcourir le pays pour en faire un scénario naturel car le producteur voudrait y voir des acteurs de l'endroit, inconnus.
Il a laissé à New York sa fiancée laquelle ne lui écrit pas que deux vagues petits mots. Son ami idem. Il s'en inquiète.
Le petit bungalow de l'hôtel dans lequel il est descendu est proche d'un homme d'un certain âge qui est là depuis pas mal de temps. Bien que celui-ci ne soit pas vraiment le genre de personne avec qui il aimerais passer du temps, il se rend compte qu'il peut, grâce à lui connaître un peu mieux la manière de vivre des Tunisiens, cela se passe au moment où Bourguiba tente de former son premier gouvernement.
Pour lui la vie est relativement facile car la vie est terriblement bon marché. Mais il écrit son roman.
En rentrant un soir il se rend compte que le bungalow a été cambriolé, alors que le matin, ses affaires avaient elles aussi été volée dans sa voiture lors de son repas près de la plage.
Et le soir il ne dort pas et entendant du bruit et la porte qui s'ouvre, d'un réflexe naturel, la première chose qui lui tombe sous la main, sa machine à écrire, il la lance en direction de l'individu qu'il supposait être le premier voleur. Il entend un cri certes mais ferme vite sa porte et va se rendormir.
Le lendemain il fait une mini enquête mais d'après les serveurs ou voisins, personnes n'a rien vu ni entendu. Il a bien peur que cet homme ne soit mort ou gravement blessé, mais pas de sang et rien d'autre.
Là dans ce petit restaurant typique il y rencontre un danois, un jeune dégingandé, pas l'air très heureux, pédéraste mais sans compagnie et peintre. Des peintures quelque peu surprenantes.
Son ancien voisin, lui a confié un secret, une fois par semaine, il envoie des communiqués en Russie, il prône le pardon, la religion et l'anticommunisme. L'auteur se sent poussé à lui parler de la nuit du vol.
Mais ce dernier voudrait en avoir le fin mot. Et surtout le pardon et l'aveu d'un éventuel meurtre.
L'auteur décide alors de prendre deux pièces dans l'immeuble de ce danois.
Il l'aménage de bric et de broc mais suffisamment pour lui.
Sa fiancée lui écrit enfin que son ami John avec qui il sevait faire le film s'est suicidé et de plus dans son propre appartement, elle lui avoue aussi que c'est parce qu'il était follement amoureux d'elle et que pendant un certain temps, elle a accepté ses avances.
Elle débarque elle aussi en Tunisie, ne comprend pas tout sur son fiancé, ne comprend pas ses réactions et est poussée par le vieux monsieur à l'obliger à dévoiler le secret de ce vol, de ce qu'il a fait, s'il pense qu'il l'a tué. Elle comme lui sont des proches de Dieu et il faut qu'il se pardonne ou se dénonces, mais de quoi ?????
L'auteur analyse les quatre personnages, les affres de leurs pensées, le pourquoi du comment, ils ne se comprennent pas, ne sont pas sur la même longueur d'ondes. Que faire ?
Partir est le seul moyen d'en sortir, lui a fini son roman, elle doit se rendre à Paris, et le danois rentre chez lui, il ne supporte plus cette vie quant au vieux monsieur, il doit continuer à assurer ses transmission, vraies ou fausses on ne sait.
Bof, c'est bien analysé mais vite lu et ne retient pas tellement l'attention.