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EAN : 9782743628161
365 pages
Payot et Rivages (07/05/2014)
3.78/5   53 notes
Résumé :
"Bernadette Manuelito sentit ses paupières se faire lourdes. Plus lourdes. Elle se dit qu'elle allait les fermer un instant. Pendant qu'elle oscillait à la frange des rêves, elle entendit une voiture approcher. Elle était sur le parking de l'Auberge Navajo. Elle voyait le Lieutenant trébucher. Elle se réveilla en sursaut. Une portière claqua. "Joe Leaphorn et Jim Chee, les deux policiers navajos emblématiques de Tony Hillerman, revivent sous la plume de sa fille Ann... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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J'ai acquis ce livre dans un lot policier.
J'ai pour habitude d'achetée ce genre d'ouvrage en grande quantité, de regarder rapidement ce qu'il y a dedans et lorsqu'ils arrivent de les découvrir réellement. C'est un Noël avant l'heure, enfin pour ma part !
J'avais vu « Hillerman » dans ce lot, mais je ne pensais pas que c'était sa fille…
En résumé, c'est un très bon roman. J'ai aimé retrouver les personnages de Tony Hillerman, ainsi que les intrigues et le récit.
Je continuerais donc de lire ses ouvrages ainsi que ceux de son père.

Bonne lecture !
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Un matin ordinaire. Jim Chee, Bernie Manuelito, sa femme et Joe Leaphorn, le légendaire enquêteur à la retraite désormais, prennent leur petit déjeuner. Ce dernier enquête encore, pour des compagnies d'assurance. Il part, se dirige vers sa voiture, et quelqu'un lui tire dessus, sous les yeux de Bernie, qui se reprochera de n'être pas sortie plus vite. Ce que lui dit Jim son mari n'y changera rien : deux personnes auraient pu être touchées au lieu d'une. Leaphorn est gravement touché.
L'enquête commence, presque classique : retrouver qui pourrait en vouloir à l'ancien lieutenant. Si vous avez lu les enquêtes de Leaphorn et Chee, vous vous doutez bien qu'éplucher tous les dossiers et retrouver les noms, c'est long, éprouvant. La vengeance ne fait pas partie de la culture navajo, et les enquêteurs se sentent bien en peine d'imaginer que quelqu'un puisse recourir à ce qui, finalement, ne laisse jamais la personne en paix. Fait troublant : Leaphorn, quelques jours plus tôt, avait parlé d'un « fantôme », revenu de son passé. Pour qui connaît le lieutenant et ses croyances, l'on sait que parler de fantômes n'est pas anodin.
L'agent Manuelito est en congé, parce que son supérieur ne souhaite pas qu'elle s'investisse dans l'enquête – elle s'investirait beaucoup trop, comme toujours – et parce qu'elle doit se remettre de ce qu'elle a vu, si possible. Par conséquent, comme elle ne veut pas rester sans rien faire, sans aider Leaphorn de quelques manières qu'elle le puisse, elle reprend son enquête d'assurance en court, au coeur de la culture navajo. Bernie est sensible à la beauté de ce qu'elle découvre, mais aussi aux passions que ces poteries, ces tapisseries peuvent déchaîner.
En dépit de la gravité de l'enquête, l'humour n'est pas absent – certains suspects sont particulièrement entêtés, d'autres insaisissables. Les esquimaux peuvent être très importants, les rodéos aussi.
Première enquête, nouvelle enquête, peu importe. Madame Hillerman, les fans dont je suis vous disent merci d'avoir repris les personnages emblématiques créés par votre père.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Anne Hillerman avec « La fille de femme-araignée » reprend les personnages fards de son père et lui rend hommage en se référant à ses écrits tout au long de son intrigue.

Un jour comme les autres, Bernadette Manuelito policière Navajo, est témoin de la tentative de meurtre contre Joe Leaphorn. Se reprochant de ne pas avoir été plus rapide pour aider son ami et mentor, elle se lance avec son mari et coéquipier, Jim Chee, à la recherche du tireur.

Les grands espaces sont encore une fois à l'honneur dans cette enquête, ce qui m'a frappée pendant ma lecture c'est que les protagonistes adorent faire des kilomètres en voitures, beaucoup de kilomètres.
À travers sa protagoniste l'autrice, comme son père avant elle, nous présente une société Navajo qui tente de garder/transmettre ses racines tout en s'intégrant dans un monde qui évolue vite, mais n'amène pas pour autant que de bonnes choses.
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J'aime bien me renseigner sur l'auteur avant de commencer ma lecture pour savoir dans quoi et avec qui je m'embarque et j'ai compris rapidement qu'Anne Hillerman avait repris les personnages de son défunt père pour continuer les enquêtes qu'il a écrites depuis 1970 ! Un acte que les puristes méjugent parfois et je ne suis pas d'accord là-dessus : je trouve que c'est une excellente idée de poursuivre l'oeuvre de son père, c'est une belle façon de maintenir un lien. Et pour ne rien gâcher, son écriture est prenante ! J'ai plongé en Territoire Navajo à bras ouverts, appréciant la description des habitudes des personnages, les petites choses qui ont leur importance, ainsi que les sensations et sentiments qu'ils ressentent au coeur de ces paysages époustouflants. Je me suis aussitôt attachée à Bernie, son mari Jim Chee et cela m'a plu de partager leur quotidien de policier. Il y a aussi un autre couple, intéressant et touchant, c'est celui que forme Joe Leaphorn (le héros de Tony Hillerman) avec Louisa. Mais je n'en dis pas plus car j'ai aimé faire leur connaissance au fil des pages. J'ai découvert énormément de choses que j'ignorais sur la culture Navajo et ce type de livre « policier », qui n'est vraiment pas mon style d'habitude, m'a juste donné envie de retourner fouler la terre Dinetah au plus vite. Dommage que ce ne soit qu'en imagination !
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On tue Leaphorn à la première page. Et l'enquête révèlera que le coupable est également un faussaire, imitant des poteries anasazis. Il est vrai que je suis tombé tout petit dans cinq cas de psychanalyse d'oncle Freud, mais même sans ça, difficile de ne pas y voir en même temps le meurtre du père et une copie de sa technique de romancier. C'est fâcheux, on cherche sans cesse le défaut de l'imitation. Frédéric Lenormand revisitant le Juge Ti, a su renouveler le genre, casser le code tout en respectant l'esprit, confucéen bien sûr. Agréable à lire et assez astucieux dans l'ensemble. Mais trop de Coca, dix-sept occurrences de ce mot, est-ce pour souligner l'acculturation des Navajos au pire de la société capitaliste WASP, ou comme dans les SAS une publicité camouflée ? On y survivra, comme oncle Joe.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Dès qu'elle ouvrit la porte de la maison, elle sentit une odeur de graisse brulée. Mama était assise sur le canapé,emmitouflée dans sa couverture préférée malgré la chaleur . Le son tonitruant d'une émission animalière provenait de la télé .
-"C'est moi,Mama" dit-elle en navajo .
Sa mère leva les yeux et sourit."Viens t'asseoir, fille chérie. Tu as l'air fatiguée.
-J'arrive tout de suite . Soeur est là ?
-Pas pour l'instant . Elle a dit qu'elle allait bientôt revenir ."
Mama ne l'appelait jamais Bernie, elle utilisait le prénom plus officiel de Bernadette. Pourtant ,elle ne prononçait que rarement le nom anglais de quelqu'un, préférant la façon traditionnelle d'identifier les gens selon la relation de parenté qu'on avait avec elle, ou se servant du nom qui s'était imposé en fonction de leur personnalité, d'un évènement dans la vie, voire d'un trait de caractère . le nom navajo de Chee, par exemple, se traduisaiten anglais par Celui-qui- pense-longuement .
Bernie se précipita à lacuisine . Elle éteignit le brûleur, prit un torchon et emporta la poële dehors pour la poser par terre .Elle actionna le ventilateur, ouvrit la fenêtre. Où était sa soeur ? Son travail consistait à s'assurer que Mama ne risquait rien . Si c'était Mama qui avait laissé la poële sur le feu alors qu'elle faisait cuire son propre repas, ça posait un problème . Mais si Darleen était partie en laissant lacuisinière allumée, c'était une tout autre affaire .
La cuisine donnait l'impression d'avoir été traversée par une mini-tornade .Il restait six oeufs dans la boite,ouverte comme un livre de prières en carton .Une bouteille de pepsi à moitié vide et des emballages de nourriture en en polystyrène ajoutaient au désordre .Quelque chose de poisseux s'était renversé et avait coulé jusque par terre .des assiettes, tasses et couverts sales trainaient ici et là .
Quand Mama était venue s'installer ici , à l'époque où Bernie était à l'école secondaire et Darleen bébé, elle ne tolérait pas que le moindre objet ne soit pas rangé à sa place .Elle organisait sa maison avec la précision quel'on consacre à une couverture en cours de fabrication, et tout était aussi propre que dans le vieux hogan de leur grand-mère .Mais à cause de l'arthrite ,de problèmescardiaques et d'autre déficiences dues à l'âge (à un moment, elles avaient même redouté la maladie d'Alzheimer ) , elle ne pouvait plus s'acquitter seule de ce travail et , par conséquent, Darleen avait promis de l'aider . Ca avait marché pendant un temps . Maisrécemment, pensait Bernie, le chaos avait commencé à remplacer l'ordre . Chaque semaine, elle trouvait davantage de choses à nettoyer et à ranger, davantage de traces de négligence que sa soeur semblait laisser à sa charge.
Elles avaient décidé d'un commun accord que Darleen pouvait laisser Mama un peu seule, de temps en temps, quand elle se sentait bien. Bernie avait expliqué qu'une chute pouvait entrainer une fracture du col du fémur, un séjour à l'hopital, une pneumonie. Elle avait trop entendu parler de mères et de grand-mères qui avaient suivi ce chemin .
Elle retourna au salon, navigua entre des tas de vêtements et le déambulateur de Mama sur lequel était accrochée la casquette de base-ball violette de Darleen. Mama leva les yeux vers sa fille ainée et appliqua de petites tapes sur le siège à côté d'elle . Bernie s'assit, se saisit de la télécommande posée sur la table basse poussièreuse et baissa le son .
Mama s'exprima en navajo :"maintenant que tu es ici, tu y restes .
-- je suis heureuse de te voir,Mama . Quoi de neuf ?"
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REMERCIEMENTS
Avec ma reconnaissance ...
Avant tout, je tiens à remercier mon père, Tony Hillerman, pour, eh bien en réalité , pour tout . Pour avoir écrit le premier livre de la série, "La Voie de l'ennemi", publé en 1970. Dans ce roman apparaissait Joe Leaphorn, son premier enquêteur navajo . Pour mon père, il importait que l'histoire soit intéressante, le récit bien écrit, et sa passion pour les livres m'a inspirée dès l'enfance .A jamais, je lui doisde m'avoir encouragée à écrire, écrire encore et toujours . Même si à aucun moment nous n'avons directement discuté de la possibilité que je reprenne la série après son décès, c'est en travaillant avec lui sur mon ouvrage précédent ," Tony Hillerman's Landscape: On the road with Chee and Leaphorn" ("les paysages de Tony Hillerman: sur la route en compagnie de Leaphorn et de Chee" ), que letravail préparatoire de "La Fille de Femme-Araignée" s'est effectué . L'exemple qu'il m'a donné en tant qu'écrivain et le soutien qu'il m'a apporté en tant que père m'ont inspiré l'ambition et le courage nécessaires pour adopter leaphorn, Chee, et surtout Bernadette Manuelito, et me les approprier . Si j'ai énormément aimé tous ses romans, "Le Voleur de temps", avec son intrigue et ses décors splendides, figure à l'origine de "La Fille de Femme-Araignée" . Si vous ne l'avez pas lu , ou si vous ne l'avez pas relu récemment, je vous encourage à aller y regarder de plus près .
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"Je repense souvent à autrefois." Mama racontait des histoires merveilleuses, enrichies par les rythmes complexes des mots navajo. Bernie se sentait honorée de l'avoir pour elle seule. C'était un don rare : elle éprouvait de la reconnaissance. "Je repense souvent à une couverture bien particulière. Je ne crois pas t'en avoir jamais parlé." Elle décrivit le tissage, le fond blanc, les personnages à la présence écarlate. "Elle a été tissée il y a longtemps. Je n'ai jamais rien vu d'aussi beau. Je regrette que tu n'aies pu la voir, ma fille."
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