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Série des enquêtes de Leaphorn et Chee tome 9 sur 12

Danièle Bondil (Traducteur)Pierre Bondil (Traducteur)
EAN : 9782743615154
276 pages
Payot et Rivages (01/03/2006)
3.9/5   78 notes
Résumé :
Bernadette Manuelito, jeune enquêtrice de la police tribale navajo, découvre le cadavre d’un homme dans un pick-up abandonné. Mais, très influencée par sa culture d’origine, elle réagit en indienne et néglige certains éléments pour en privilégier d’autres. C’est ainsi qu’elle se méprend sur la cause du décès. Ce début d’enquête raté lui sera reproché par ses supérieurs et en particulier par le sergent Jim Chee. C’est ainsi que Bernie décide de travailler en franc-ti... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Réserve Navajo, Arizona ou Four Corners, quatre coins, limite des quatre états : Arizona, Utah, Colorado, Nouveau Mexique;
Dans cette aventure, le célèbre lieutenant Joe Leaphorn est retraité, Emma,
sa femme bien aimée est morte. Pour rompre sa solitude il a accueilli
une jeune anthropologue qui enquête sur la mémoire et les traditions
orales des amérindiens. Son successeur, le sergent Chee, a beaucoup à
faire avec le shérif du comté et les agents du FBI, qui ne lui font
guère confiance, aussi c'est avec plaisir qu'il accepte l'aide de
Leaphorn.
La cupidité basée sur la possession de poudre d'or, issue
d'une mine introuvable forme la base de cette histoire. Cupidité d'homme
blanc, les grands pères indiens ayant, depuis longtemps, averti les
jeunes de cette fièvre n'apportant que haine, mort et désolation.
L'enquête, sur fond de traditions Navajos, expliquées formidablement par les traducteurs, sous forme d'un glossaire, se scinde en deux, d'un côté les
flics blancs pressés et de l'autre les flics navajos pour lesquels le
temps est une notion aussi vague que les celles de la mer. Ces derniers
ont le temps. Ils sont polis, n'interrompent pas quelqu'un parlant,
fut-il soupçonné de meurtre. On boit le café et on cause :
-Alors c'est lui qui a tiré ou pas ? Demande l'homme du FBI
-Il dit qu'il va nous le dire. Rétorque Chee qui interroge.
On l'aura compris, il s'agit de deux mondes différents et comme l'époque
est contemporaine, les ajouts du modernisme n'ont pas atteint cette
contrée. Hillerman ne généralise jamais, ne tire sur personne, il conte
ce qui se passe et associe l'indien et le G-man qui s'apprécient et se
font confiance.
On avance lentement et j'aime ça, s'il y avait le feu je m'en serais aperçu !
On respecte l'ami comme on respecte l'ennemi, pas de considérations hasardeuses, on pèse.
Hillerman aime son héros, Leaphorn, qu'il a mis à la retraite et il nous
prévient, mon prochain, c'est Chee, aimez-le comme moi.
L'intrigue est vraiment passionnante, entourée qu'elle est de cette foi pure et noble de la nation Navajo. Chaque page apporte de l'eau au moulin de la
découverte de la vérité, chaque pas de Joe Leaphorn nous fait avancer.

Et que pensez d'un Navajo qui connaît Shakespeare et Othello et le cite,
au sujet de Desdémone, alors que l'homme le plus riche du coin n'en a
jamais entendu parler. Cela vaut son pesant de cacahuètes, non ?
On trouvera ce que l'on cherche et qui l'on cherche, sans que ce soit
évident pour le lecteur. Entretemps, ce dernier se sera immergé dans des
traditions qui lui laisseront de bien beaux souvenirs de lecture.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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J'aime les polars ethnographiques (le dernier lapon de Olivier Truc, le récif aux espadons de Arthur Upfield,etc), ils me permettent d'élargir mes connaissances vers d'autres cultures d'autres manières de penser le monde. Ils me changent des classiques chargés en vidéosurveillance, en triangulation téléphonique etc.

Cela faisait donc un bon moment que j'avais eu vent de ces enquêtes en pays navajo (Merci Derfuch, babéliote patenté), quand ma médiathécaire préférée m'en a dégoté un à la bibliothèque départementale : le numéro 15/18 de la série consacrée à des enquêteurs Dinees (autonyme). Et je découvre trois personnages, pétris de leur culture avec un vécu déjà bien rempli.

D'entrée, cependant, je suis déçu par la présence d'un lexique navajo en fin de livre, cela a nui à ma lecture. Après deux ou trois chutes de « marque-ta-page », j'ai laissé tombé le lexique, lu à la fin du récit.
L'intégration des mots, des coutumes etc. eût été préférable, à mes yeux, car cela aurait permis au lecteur de baigner dans la culture Dinee. Bon vous me direz, c'est le quinzième volume, cela risquait d'être répétitif. Comme conseillé dans les critiques : j'aurais dû commencer par le premier volume !!!!

Le texte m'a également mis en perdition géographique. La carte gribouillée en début du roman ne m'a pas du tout aidé (impossible de trouver les repères indiqués dans le récit). Bien évidemment, Googlemaps m'a permis de visualiser la région de Four Corners, et puis c'est tout … j'ai laissé tombé aussi !

Cet ensemble de détails ne m'a pas mis dans les meilleures conditions de découverte. J'ai même arrêté ma lecture quelques jours, trouvant que l'auteur, pour un journaliste, vulgarisait mal ses savoirs navajos.

Car, ce que je cherchais dans ce polar, c'était la capacité des enquêteurs Dinee de voir dans l'espace ce que nos yeux d'occidentaux sont incapables de voir, de suivre les traces ; ainsi que la compréhension de la culture navajo, sa cosmogonie, ses rites et façons de penser le monde.
Par exemple, la remontée de la trace de la victime homme est excellente, alors que celle de la victime femme est inutile puisque Hillerman nous la révèle pratiquement dès le début.
Effectivement, le scénario manque de suspense, la résolution du qui ? du pourquoi ? semble courue d'avance.
2,5 étoiles

Ancelle, le 17 janvier 2024
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Je ne critiquerai pas ici un livre d'Hillerman en particulier. Ils sont tous des chefs d'oeuvre de littérature policière. Une recommandation, les prendre dans l'ordre d'écriture. En effet, les héros Joe Leaphorn et Jim Chee ont une histoire, évoluent au fil des enquêtes. Ainsi entre les "la voie de l'ennemi" où le lieutenant Leaphorn trouve le coupable grâce à une cérémonie de purification et "le chagrin entre les fils" où le retraité Lepahorn entreprend de résoudre un mystère rencontrée dans sa jeunesse avec l'aide de celui qu'il a formé, le "presque" chamane Jim Chee, toute une carrière s'est déroulée. Avec en toile de fond les Four Corners, la plus grande réserve indienne des Etats Unis et surtout la culture et les coutumes Navajos. Une oeuvre attachante par la qualité de l'écriture, l'épaisseur des personnages, la subtilité des intrigues et l'ouverture qu'elle nous offre sur une culture pour qui richesse rime avec tristesse.
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Le cadavre d'un homme est retrouvé dans un pick-up abandonné, par l'agent Manuelito de la police tribale navajo. L'enquête qu'elle va mener avec son superieur Jim Chee va croiser celle que l'ex lieutenant Joe Leaphorn, à peine retraité, mène de son côté sur la disparition d'une femme, survenue de nombreuses années auparavant. Dans chacun de ses romans policiers, Tony Hillerman nous fait découvrir, à travers ses protagonistes, les moeurs et les coutumes des indiens navajos. Ses intrigues mi-policières mi-ethnologiques donnent à ses récits une atmosphère particulière des plus intéressantes. Ce livre ne déroge pas à la règle et je l'ai lu avec le même plaisir que j'ai eu à lire les précédents. Ses personnages sont agréables et le fait de les voir évoluer roman après roman les rend très attachants.
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Ce roman de Tony Hillerman est le 15ème sur les 18 que compte la série sur la police tribale navajo. Celui-ci est vu sous l'angle de Bernadette Manuelito, ce qui le fait qualifier du "premier roman féminin" de l'auteur, écrit alors qu'il avait dépassé les 75 ans.

Au fur et à mesure que la série se poursuit, l'auteur développe les approches psychologiques des personnages qu'il nous a fait découvrir petit à petit.

Celui-ci, comme d'autres, mêle les éléments factuels, policiers, et les éléments culturels propres aux Navajos. A partir d'un homme mort dans son pick-up, l'intrigue se découvre avec grand plaisir.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Le vent qui gémit, de Tony Hillerman, s'accompagne d'un glossaire navajo.

La richesse y est ainsi définie : le désir de posséder est, chez les Navajos, le pire des maux, pouvant même s'apparenter à la sorcellerie.

Citons Alex Etcitty, un Navajo, ami de l'auteur : « On m'a appris que c'était une chose juste de posséder ce que l'on a. Mais si on commence à avoir trop, cela montre que l'on ne se préoccupe pas des siens comme on le devrait. Si l'on devient riche, c'est que l'on a pris des choses qui appartiennent à d'autres. Prononcer les mots "Navajo riche" revient à dire "eau sèche".»
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Si l'on devient riche, c'est que l'on a pris des choses qui appartiennent à d'autres. Prononcer les mots "Navajo riche" revient à dire "eau sèche".
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Quand le sergent Jim Chee sortit par la porte latérale du quartier général de la Police Tribale Navajo, il était d'une humeur compatible avec les conditions météo qui étaient exécrables.
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As always, Leaphorn awoke at middawn before the edge of the sun rose over the horizon. It was a Navajo hogan habit, dying out now, he presumed, as fewer and feer of the Dineh slept in their bedrolls on hogan floors, went to bed early because of lack of electric lighting, and rose with the sun not only for the pious custom of greeting Dawn Boy with a prayer but because hogans were crowded and tradition made stepping over a sleeping form very bad manners.
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Je vous aiderai si vous ne me mentez pas!
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