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EAN : 9782370551245
316 pages
Le Tripode (20/04/2017)
3.6/5   189 notes
Résumé :
Guerre froide, 1970. La fille du patron de la mafia new yorkaise, Anna Maria Pepperoni, connaît son premier orgasme lors d'un voyage de presse à Moscou. Le fauteur de trouble(s) ? Sergueï Mandelbaum, fils de rabbin et dissident juif fauché doté d'une étonnante propension à susciter des orgasmes. La mafia met tout en œuvre pour le faire venir aux États-Unis afin d'épouser Anna Maria, mais le passeur qu'elle a recruté est un dangereux dépeceur sexuel. Les obstacles, e... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (32) Voir plus Ajouter une critique
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Un scénario complétement farfelu ! Ou comment un simple orgasme déclenche une histoire incroyable… Anna Maria, l'unique fille chérie de Pepperoni, le chef de la mafia américaine, se retrouve enceinte après un voyage à Moscou. Ce dernier va tout mettre en oeuvre pour éviter le déshonneur de la famille.
J'avais déjà lu Fuck America, l'humour était présent aussi, ici, il est carrément déjanté. Pepperoni engage S.K. Lopp, un professionnel spécialisé dans le passage de frontières. Mais les complications arrivent, une autre personne prend le relais… Jeux de mots sur les personnages principaux, dialogues répétitifs, scènes de sexe à gogo (sans que ça soit déplacé) … Hilsenrath se moque beaucoup des terroristes, des communistes ou de la mafia, personne n'est à l'abri de la raillerie. Les traits de caractère des personnages sont poussés à l'extrême (obésité de la mère d'Anna Maria, troubles sexuels pour S.K. Lopp…) et malgré tout, l'auteur fait une belle peinture de l'époque (guerre froide, années 70). Les dessins sont très carrés mais complètent bien le texte. Edgar Hilsenrath a écrit cette histoire en six jours sur une commande du cinéaste Otto Preminger, bel exercice de style ! Si vous aimez les fictions un peu déjantées, vous apprécierez Orgasme à Moscou.
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Brillantissime ! C'est ce qui me vient en tête lorsque je pense à Orgasme à Moscou. C'est du délire complet, c'est loufoque, les illustrations sont complètement déjantées, les dialogues ont depuis longtemps passé les « frontières du réel », et c'est justement ce qui fait que c'est tellement drôle ! Hilsenrath s'en prend pêle-mêle au communisme, au nazisme, au bloc soviétique, à la mafia italienne de New York, aux espions, aux terroristes du Proche-Orient, etc., bref, tout le monde en prend pour son grade et c'est ce qui fait le charme de ce livre qui est une véritable parodie de tout ce qui peut ressembler de près ou de loin à un roman d'espionnage ! L'histoire est simple : Anna Maria Pepperoni, fille du mafioso le plus riche d'Amérique, s'est faite engrosser à Moscou par le Juif Mandelbaum qui a, selon la légende, le pénis le plus long de Russie… Et c'est parce qu'elle a eu son tout premier orgasme, qu'elle est tombée raide dingue de Mandelbaum. Mais son Sicilien de père ne l'entend pas de cette oreille ! L'honneur du clan est en jeu : ce sera donc le mariage ou la mort, car on ne met pas en cloque la fille Pepperoni, sans avoir à en découdre avec son père ! C'est là que l'espion S.K. Lopp, homosexuel, dépeceur et fétichiste (il a la réputation de couper des pénis et de les conserver dans son congélateur) entre en scène…

L'humour tient une place de choix dans ce roman qui part dans tous les sens et où l'on retrouve des situations plus ubuesques les unes que les autres. Évidemment, la base de l'histoire ne casse pas trois pattes à un canard. Mais les nombreux rebondissements, les moments cocasses, les dialogues absurdes, les personnages qui finissent par devenir attachants et, bien sûr, l'écriture d'Hilsenrath en font un ouvrage délicieux. J'ai rarement autant ri (j'ai dû faire un effort pour ne pas éclater de rire quand je lisais en public) à la lecture d'un livre. C'est vraiment du grand n'importe quoi (j'avoue, ça ne me déplaît pas non plus), mais qu'est-ce que c'est riche ! L'époque aussi y est très bien décrite (les années 70 avec la guerre froide, le bloc soviétique, les Etats-Unis, le féminisme, la position d'Israël au sein du Proche-Orient et dans le monde, la diplomatie pendant la guerre froide, le terrorisme, etc.). Pour moi, ce roman est un véritable bijou littéraire ! Et après la lecture de Fuck America et d'Orgasme à Moscou, je peux le dire : je suis bel et bien devenue fan d'Hilsenrath. Seul bémol pour moi : la dernière partie de l'ouvrage, qui semble avoir été bâclée, du moins, c'est l'impression que j'ai eue. Car après toute la partie où le duo Mandelbaum/S.K. Lopp est mis à l'honneur au moyen de plusieurs chapitres, je suis restée sur ma faim pour ce qui est du duo Mandelbaum/Kebab, « torché » en quelques pages. Mais ce bémol n'enlève rien au plaisir que j'ai eu à lire ce livre complètement déjanté et poilant.
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Avec un titre pareil, vous vous doutez bien qu'une petite mise garde est nécessaire. Surtout pour les lectrices qui, je l'ai vérifié récemment dans mon club de lecture, peuvent être choquées qu'on présente ce genre de livre
Il faut un bon sens de l'humour pour se lancer dans la lecture hilarante de ce livre hors normes
Guerre froide, 1970. La fille du patron de la mafia new yorkaise, Anna Maria Pepperoni, connaît son premier orgasme lors d'un voyage à Moscou
Zut , elle est enceinte.L'honneur est en jeu.La mafia veut ,à tout prix, faire revenir le responsable, un juif ,pour éviter le déshonneur
Facile à dire, mais il faut trouver quelqu'un capable de l'exfiltrer
Nous sommes en URSS, où on ne rigole pas trop avec ce genre d'histoire
Commence alors un scénario loufoque, déjanté, érotique
S.K.Lopp, le passeur, un vrai dur va essayer de franchir le rideau de fer avec Sergueï Mandelbaum , c'est le nom du pro des orgasmes
Inutile d'en raconter plus .Impossible de lâcher le livre au scénario improbable et irrésistible
Je découvre Edgar Hilsenrath et n'ai qu'une envie : lire les autres oeuvres de cet écrivain qui connut un très grand succès
Je comprend pourquoi après la lecture de ce livre qui le place très haut dans la hiérarchie des auteurs originaux
Excellente découverte. Je dirais même indispensable surtout si vous avez un petit coup de blues ou les neurones fatigués après la lecture d' un pavé indigeste de 800 pages
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Avec un titre pareil, vous vous doutez bien que le gus Hilserath ne fait pas dans la dentelle ! Donc, pisse-froids et autres romantiques passez votre chemin, ce bouquin n'est pas pour vous. Par contre si vous aimez San-Antonio ou Tom Sharpe, si vous riez aux grosses blagues, à l'outrance et à l'outrage, aux ENAURMES situations, bref, à l'improbable, alors ce roman ; vous allez le kiffer ! ... L‘étonnant c'est que cet Edgar là est allemand ; ordinairement je suis plutôt germanophobe, trouvant leur musique plombante (sauf J-S Bach), leur littérature lourdingue (à part Nietzsche), leurs bières fades ... Et leur humour « pas drôle » ! Mais Edgar Hilsenrath n'est pas qu'allemand, il est aussi juif ; question humour, nous sommes sauvés !
Je ne vous fais pas le coup du résumé, je vous donne juste les ingrédients : Les 70's, la guerre froide, la fille chérie du parrain de la Mafia new-yorkaise et le « joujou extra » d'un fils de rabbin moscovite qui lui donne son premier orgasme, S.K. Lopp un dépeceur sexuel autrichien et pédé, qui sera émasculé assez rapidement, Mr Slivovitz l'avocat à moumoute et « consigliere » du Parain Pepperoni, trois voyages à Moscou, une fuite folklorique dans la campagne soviétique, un terroriste arabe qui détourne un avion sur Tel-Aviv ... j'en passe et des meilleurs.
Une écriture hyper-dynamique, quelques longueurs au milieu, un peu de comique de répétition aussi (un peu lourd = le côté allemand peut-être ;-), et puis vers la fin tout s'accélère, les chapitres, le style, l'action, l'absurde ... Selon la 4ème de couv. Otto Preminger aurait commandé le synopsis d'un film à venir à E.H. (dont la vie fût aussi un roman, voir ici : https://www.babelio.com/auteur/Edgar-Hilsenrath/61218 ) et ce texte, écrit en quelques jours, en serait le désopilant résultat. 3,5*donc. Allez, salut.
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A lire impérativement un jour de blues, de pluie ou de crachin, Un jour ou vous avez envie de prendre un grand bol de sourires déjantés
La fille du patron de la Mafia américaine revient enceinte, de Moscou où elle était partie interviewer Brejnev et Kossyguine. Elle y a connu son premier orgasme grâce au père du bébé....qui est un juif. Et son afieux de père, tradition oblige, veut à tout prix qu'elle soit mariée le jour de la naissance du petit. Il charge un passeur, par ailleurs maniaque sexuel ayant l'habitude de dépecer ses victimes, de faire sortir d'URSS (on est en 1970) le futur père du petit.
Pas si simple...la suite vous le prouvera.
Edgar Hilsenrath a le don de parler de sujets graves avec humour et de façon décalée voire provocante et dérangeante, dans "Nuit", "Le Nazi et le Barbier" et "Fuck América". Ayant connu en qualité de juif la vie des ghettos et le nazisme, on ne peut le soupçonner de se moquer des déportés de l'holocauste...
Dans "Orgasme à Moscou", il met son humour, (au premier et au second degré) et sa dérision au service d'un sujet léger, mais égratigne au passage notamment le régime soviétique, ses dirigeants, les dirigeants américains, les arabes, les juifs, les supers héros de romans (OSS117, James Bond) mais aussi, indirectement, les autres auteurs spécialisés dans cette littérature d'espionnage sans grand suspense... Chacun a droit a ses petits traits d'humour, à sa dérision.
Mais quel travail ! : A la suite d'une commande d'Otto Preminger, Edgar Hisenrath a écrit ce livre en 6 jours
Un bon moment de sourires et de détente que je recommande
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Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
— Ses seins ressemblaient-ils vraiment à deux pêches ?
— Non, dit Lopp. Ils ressemblaient à des seins hongrois.
— Je croyais que la mariée était roumaine.
— Ses seins étaient hongrois.
— Quelle différence ? demanda Mr Slivovitz
— C'est difficile à décrire. Les seins hongrois ressemblent à des petites pêches juteuses, trop mûres, prêtes à éclater. Mais il n'y a pas que ça, car ce qui frappe, c'est leur air menaçant, on les croirait capables de vous érafler.
— Mais encore ?
— De gémir. De crier !
— Jamais vu de seins pareils, dit Mr Slivovitz. Les seins de mes secrétaires ressemblent à des seins. Ni plus ni moins. Des seins.
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- Mandelbaum avait des oreilles, dit Lopp, mais il refusait d'entendre. Ce qui est bien pire. On peut à la rigueur parler avec un sourd, mais avec quelqu'un qui a des oreilles et refuse d'entendre, c'est peine perdue. Autant pisser dans un violon.
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- Si Lopp fait chier, dit Jacky-le-Surin, je lui fais sauter le caisson
- Taratata, dit Joey-le-Blafard. Nino Pepperoni a dit : « Ne touchez pas à un seul de ses cheveux ! »
- Quel job à la con, dit Jacky-le-Surin. Jamais eu à faire quelque chose d’aussi con.
- Il faut que ça ait l’air d’un cambriolage, dit Joey-le-Blafard.
- T’as le whisky ? demanda Jacky-le-Surin.
- Deux bouteilles, dit Joey-le-Blafard.
- Il faut que Lopp les boive, qu’il en écrase vingt-quatre heures d’affilée.
- Et s’il rechigne ?
- Il boira, crois-moi. Lopp fait tout ce qu’on lui demande quand on lui chatouille le bout du nez avec un flingue.
- T’as l’air bien au courant.
- Je suis bien au courant, dit Joey-le-Blafard. Demain, Lopp sera castré. Quand il aura fini de cuver l’affaire sera dans le sac.
- Quel sac ?
- Il se réveillera sans couilles, dit Joey-le-Blafard.
Jacky-le-Surin hocha la tête et dit : « J’ai déjà cuvé vingt-quatre heures d’affilée, mais je ne me suis encore jamais réveillé sans couilles ».
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Nino Pepperoni porte un cache-œil noir (sa femme Clara Pepperoni lui ayant par mégarde crevé l'œil gauche). Il ressemble vaguement à Moshe Dayan, le ministre israélien de la Défense — simple illusion d'optique due à ce cache-œil noir. Nino Pepperoni est mince contrairement à sa femme Clara Pepperoni, quatre cents livres bien pesées, dont le gigantesque postérieur ne saurait trouver dans toute l'Amérique de lunette de WC à sa mesure.
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Mr Slivovitz roulait sans se presser. Une voiture de sport n'est pas faite pour rouler vite, mais pour vous faire rajeunir. Elle confère à son conducteur fût-il d'âge mûr, une aura d'intrépide jeune mâle nimbé de vent, de soleil et de pluie…La plupart des femmes s'y laissent prendre…N'importe quel conducteur de voiture de sport vous le confirmera.
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Videos de Edgar Hilsenrath (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Edgar Hilsenrath
Edgar Hilsenrath : Entretien avec Antoine Spire (1994 - Mémoires du siècle / France Culture). Par Antoine Spire. Réalisation : Isabelle Mezil. Diffusion sur France Culture le 1er septembre 1994. Edgar Hilsenrath, né le 2 avril 1926 à Leipzig (Saxe, Allemagne) et mort le 30 décembre 2018 à Wittlich (Rhénanie-Palatinat, Allemagne), est un écrivain allemand, connu avant tout pour ses romans "Nuit" ("Nacht", 1964), "Le Nazi et le Barbier" ("Der Nazi & der Friseur", 1977) et "Le Conte de la pensée dernière" ("Das Märchen vom letzten Gedanken", 1989). Depuis son premier roman "Nuit", dans lequel Edgar Hilsenrath relate avec un réalisme cruel son expérience en tant que survivant du ghetto, il prend l'Holocauste comme thème central sans jamais porter une seule accusation directe ni dépeindre les criminels et les victimes en noir et blanc, le but de son œuvre entière étant d'écrire contre l'oubli. En revanche, dans le reste de son œuvre, il est passé à des formes d'expression plus vigoureuses, qui tiennent le lecteur à distance, comme la satire, le grotesque ou le conte. À propos de son roman "Le Nazi et le Barbier", le magazine "Der Spiegel" écrit: « ... une satire sur les juifs et les SS. Un roman picaresque, grotesque, étrange et parfois d'une cruelle sobriété qui évoque avec humour noir une sombre époque. » L'histoire met en scène un Allemand dénommé Max Schulz qui participe allègrement à la furie meurtrière de ses compatriotes après avoir rejoint la SS puis, après la défaite, usurpe l'identité de son ami d'enfance, Itzig Filkenstein, se rend en Israël et devient un sioniste fanatique... Le livre, écrit en 1968-1969, n'est publié en Allemagne qu'après avoir été publié en 1971 avec succès aux États-Unis dans la traduction anglaise sous le titre "The Nazi and the Barber. A Tale of Vengeance". Après que le manuscrit a été refusé par plus de 60 maisons d'édition allemandes, il paraît enfin dans les derniers jours d'août 1977 chez un petit éditeur de Cologne, Helmut Braun. La première édition (10 000 exemplaires) est vite épuisée, deux autres suivirent rapidement. Dans le roman "Le Conte de la dernière pensée", paru en 1989 et pour lequel Hilsenrath reçoit le Prix Alfred Döblin, l'auteur s'attaque au problème du souvenir et du récit historique. En décrivant le génocide arménien et en le comparant à la Shoah, il s'élève contre toute forme de violence faite à un peuple et met en garde contre l'oubli. La forme du conte, choisie par l'auteur pour s'attaquer au mensonge, signifie également que l'histoire racontée n'a plus de témoins. Dans beaucoup de livres d'Hilsenrath, émergent nettement des traits autobiographiques, qui sont cependant habituellement repris sous forme de fiction. Son ouvrage autobiographique le moins romancé est paru en 1997 sous le titre "Les Aventures de Ruben Jablonski" ("Die Abenteuer des Ruben Jablonski").
Sources : France Culture et Wikipédia
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