L'île des oubliés

L'histoire démarre sur les chapeaux de roues: style dynamique, l'intrigue me captive et je dévore les premiers chapitres. Et là on attaque le noyau dur du roman: la vie sur Spinalonga principalement, un peu de conflit de classes sociales entre la famille Petrakis (pauvre et à qui il arrive tous les malheurs) face à la riche famille et des descriptions répétitives de la vie des lépreux, de comment est aménagée l'île de Spinalonga, de leurs intérieurs, de leur rythme de vie. Et des fois qu'on n'aurait pas compris, après la mère, on y retourne avec la fille pour voir si quelque chose aurait changé et combien leur vie semble d'un coup si merveilleuse suite à l'arrivée des Athéniens (on les envierait presque!); tout ça pour l'arrivée du fameux médicament qui guérit de la lèpre.
J'ai été déçue par la cassure de rythme et la longueur des descriptions après cette première partie entraînante. le suspens du livre est en fait cassé dès la fin des premiers chapitres.
J'ai été déçue de ne pas en apprendre vraiment plus sur la lèpre et sur comment on a réussi à la soigner. Dans les deux cas, les sujets sont effleurés plus que vraiment traités.
Enfin, aucune surprise dans le caractère des filles Petrakis et du destin qui les attend. Presque j'aurais pu écrire leur scénario moi-même, tellement ce schéma a été vu et revu.
Conclusion: j'ai appris des choses sur la lèpre et sur la vie en Crête et c'est tout. Pas un grand roman, sûrement pas un best-seller. Si l'occasion se présente, je lirai un autre livre de cet auteur pour ne pas rester sur ce sentiment mitigé.