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Sylvie Denis (Traducteur)
EAN : 9782266151795
352 pages
Pocket (31/08/2007)
3.37/5   165 notes
Résumé :
À Seattle, les autres vagabonds l'appellent le Magicien. Lui, il voudrait juste qu'on le laisse tranquille. Quand il est revenu du Vietnam, il a cru qu'il avait laissé derrière lui ses vieux démons. Il ne voulait plus jamais sentir le souffle empoisonné de la guerre.
Mais quelque chose de maléfique s'insinue dans les rues de la cité, une magie noire qui menace la ville tout entière. Seul le Magicien possède un pouvoir suffisant pour l'arrêter.
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Critiques, Analyses et Avis (27) Voir plus Ajouter une critique
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Comme quoi on en apprend tous les jours.

J'ai toujours cru que la profession de magicien vous valait systématiquement une situation sociale haut placée et respectable, une place de commandement. Mais voilà que Megan Lindholm alias Robin Hobb nous affirme le contraire : il existe une espèce de magiciens qui se cache dans les recoins sombres des grandes villes, et dont la situation sociale est facilement assimilable à celle des SDF et des clochards pour un oeil non exercé. Elle nous conte l'histoire d'un magicien qui répond au nom de… Magicien, et dont l'univers se limite à quelques quartiers de Seattle qu'il connait mieux que sa poche. Magicien a des dons évidents dont je ne vais pas faire la liste. Tout au plus vais-je dire qu'il a une affinité avec les pigeons (le titre original et d'ailleurs bien plus adapté est Wizard of the pigeons). Cependant il doit suivre des règles plutôt drastiques sous peine de… problèmes. Il se doit entre autres de passer pour un pékin moyen auprès des gens du commun. Discrétion avant tout. Il gère tranquille sa petite affaire dans cette ville qu'il adore, joue des rôles quelques peu mythomanes pour se gagner un café (il est fan de café) ou un bout de sandwich, aménage son petit squat, et surtout nourrit ses potes les pigeons.
Il n'est pas le seul magicien. Il y a Raspoutine le danseur, Euripide le musicien, et surtout Cassie leur chef d'orchestre. Cassie, c'est un peu l'Oracle de Matrix. Elle vous guide et vous engueule quand vous vous plantez.

Au début, Robin Hobb élabore une atmosphère légèrement imprégnée de magie positive et joue sur les contrastes en ajoutant une grise menace. Ça partait très bien.
Et puis elle est repartie dans un jeu qu'elle doit beaucoup aimer et qui m'a fait soupirer bruyamment en songeant « Et merde ! Elle recommence ». Je suis très loin d'avoir fait le tour de l'oeuvre de Robin Hobb – je n'ai lu que la première période de l'Assassin Royal – mais j'ai l'impression qu'elle adore appuyer sur les faiblesses de ces héros, et appuyer longuement, pour bien faire dégorger leur détresse (je pense à Fitz bien entendu). le Magicien voit sa belle routine se détraquer. Rien ne se passe comme attendu. le temps se met de la partie : froid, brume et pluie. Il se met à douter, perd sa confiance en lui-même, en ses pouvoirs. La clochardise le guette, lui qui vit toujours sur le palier juste au dessus.
Et les souvenirs reviennent, à coup de flashbacks. Sa vie passée, sa culpabilité, le traumatisme de la guerre. Des chapitres durant, c'est la descente aux Enfers, malgré ses potes magiciens qui ne parviennent pas à le remonter. Mais cette magie existe-t-elle ou n'est-elle qu'une illusion ? Robin Hobb maintient longuement cette atmosphère asphyxiante, à vous rendre claustrophobe. Comme pour Fitz, à chaque début de chapitre, je me disais « ça y est, il va remonter » et il descendait. Dur à lire, et cependant très bien écrit.

Les choses changent dans les derniers chapitres… comme dans l'Assassin (décidément). L'action d'un vrai roman de fantasy se déploie enfin. Tout est loin d'être expliqué. L'auteure laisse quelques indices par-ci, par-là, qui peuvent évoquer des liens… avec des légendes. Juste de quoi parfumer l'atmosphère et laisser l'imagination du lecteur s'envoler au dessus du tarmac que constitue le roman. J'apprécie beaucoup cela. La qualité des univers et les fins sont pour beaucoup dans le fait que je ne renonce pas à Robin Hobb, malgré son appétence pour les faiblesses des héros.

Le Dernier Magicien m'aura donné du mal sans jamais me décevoir vraiment. Il aura tout de même modifié mon regard sur une chose, au moins pour quelques temps : je regarde les pigeons avec plus d'affection qu'avant.
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Challenge plumes féminines 2022 – n°30

Je remercie Fuyating pour cette pioche de Février. Ça fait des années qu'il patiente dans ma pal et fait partie de ceux que j'ai oublié. Je connais l'auteure et à l'époque de son achat, je voulais la découvrir par ses écrits les moins connus. Depuis, je me suis essayée au Peuple des Rennes et ça n'a pas été une réussite… J'espère passer un meilleur moment en sa compagnie.

Le début est intrigant d'autant plus que le personnage du Magicien est énigmatique. Malgré tout, le style de l'auteure finit par être barbant avec tous ses détails qui ne servent qu'à noyer le poisson. le Magicien semble avoir des pouvoirs extralucides et il s'en sert pour aider les gens avec parcimonie tout en récupérant tout ce qui peut lui être utiles (des couvertures, des bouts de bougies, …) auprès des gens ou en faisant les poubelles. Qui est donc ce Magicien pour se comporter en clochard ? Mais je n'en saurais finalement pas plus car le style littéraire de cette auteure a fini par m'assommer. C'est insipide et il ne se passe pas grand-chose. C'est l'histoire des pigeons qui a fini de m'achever, je n'ai pas compris le lien avec le reste de l'histoire. J'ai essayé d'en lire plus en diagonale mais son style m'a rebuté totalement avec ses longues descriptions sans queue ni tête. Il me semble en avoir un 3ème dans ma pal outre une série de 5 tomes, ça sera sans doute mon dernier essai la concernant car son style reste imbuvable pour moi quelque soit la catégorie du roman. Celui-ci a donc été abandonné au bout de 50 malheureuses pages.

Comme vous l'aurez compris, cette lecture a été une grosse déception, c'est pourtant un roman de fantasy plébiscité par la 4ème de couverture mais celle-ci est malheureusement trop bavarde. Si vous êtes amateurs de cette auteure, je vous conseille de le découvrir pour vous en faire votre propre avis. Pour ma part, j'attendrais d'avoir lu les derniers dans ma pal avant d'en acheter d'autres d'elle.

Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Je vais d'abord faire un aparté qui me semble important sur le choix du titre. C'est malheureusement une mauvaise traduction de l'anglais, on se rend compte de cela après avoir lu ce roman, originellement intitulé "Wizard of pigeons". de plus maintenant le titre français peut être confondu avec le roman du même nom de Lisa Maxwell publié en 2018. Même si je n'ai pas lu ce dernier, je peux sans hésitation vous dire que pourtant ils n'ont rien de comparable, Megan Lindholm n'explore pas du tout le même terrain !

L'intitulé français a probablement été choisi pour être plus vendeur. Il est tiré d'une phrase à la fin du roman, mais qui prouve justement que le titre est faux. le personnage principal n'est pas "le dernier magicien", cette phrase lui est adressée comme un reproche, car il se comporte comme s'il était seul et que ses actes n'impactaient pas la vie des autres. Or c'est tout le contraire, ses actes ont tendance à affecter tout le monde, il devrait donc être moins égoïste et prendre en compte cette facette des choses avant d'agir. C'est donc une grosse erreur de choix.

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Ce roman s'inscrit dans le genre de la fantasy urbaine, dans un Seattle dont l'auteure semble connaitre chaque parc, chaque allée sombre, chaque café… bref ses moindres recoins, et surtout les plus sombres. C'est une histoire de calme avant la tempête, avec de nombreux signes annonciateurs distillés dans les personnages secondaires et l'environnement de la ville.

On oscille sans cesse entre deux réalités, on ne sait pas laquelle est vraie, laquelle nous devrions croire. Quand on a l'impression d'avoir percé le secret, cela change subitement. Dans la moins plausible des deux, certains événements sèment le doute. En effet ils apparaissent une première fois dans celle-ci, avant d'être aussi présent dans la 2ème réalité : ces événements ont donc bien eu lieu !



On relève une forte particularité de notre protagoniste principal : il n'a pas de nom. le Magicien, comme il est toujours nommé, est similaire à un SDF même si cela semble être un choix libertaire. Il refuse de mendier et ne se considère pas comme tel. Il réussit à vivre de peu grâce à la magie qui le guide pour subvenir à ses besoins. C'est d'ailleurs pour lui la déchéance absolue d'être confondu avec un SDF, qui implique de se faire exclure des lieux de vie de la communauté urbaine.

Notre "héro" a la faculté rare d'être doté de plusieurs dons à la fois. La magie comble ses besoins : s'il a faim elle va le guider pour trouver de la nourriture; s'il a froid, elle va le guider à trouver de nouveaux habits ou  des couvertures. Il a aussi le don d'écoute : les gens viennent naturellement se confier à lui, et en retour la magie lui donne des réponses pour les conseiller ou les rassurer, et les rendre plus heureux (ex : votre fils va revenir par surprise pour noël car il a eu une permission).

On trouve d'autres magiciens dans son entourage, ayant chacun leur propre magie. Par exemple Raspoutine a l'habilité de déceler les gens qui ont la magie en eux et de connaitre leur pouvoirs. Il agit comme un guide envers ces nouveaux initiés et leur donne les règles qui s'appliquent à leur magie.

Cassie est aussi un personnage clé de ce roman : c'est une sorte de guide supérieur, qui parle seulement par énigme. Elle prévient le Magicien que quelque chose est en marche pour venir l'attaquer, et qu'il va se perdre. Que la survit des autres dépend de la bataille qu'il mènera contre Mir, cette chose grise qui le hante

...................

L'écriture est très poétique, ce qui rend le texte agréable à lire. L'histoire en elle-même est aussi plutôt originale, et derrière la fiction transparaissent plusieurs thèmes et critiques profondes. Megan Lindholm aborde le sujet du traumatisme des soldats revenus de la guerre et de la difficulté de réintégrer la société pour les vétérans. Elle étudie aussi la question de l'exclusion injustifiée des SDFs : ils ne sont pas les bienvenus voir se font carrément rejeter des cafés par exemple, même quand ils ont de l'argent pour payer, juste pour ne pas faire fuir la clientèle.

Les changements de réalités sont assez inattendus au début. Il règne une ambiguïté entre les deux univers qui m'a plu, on peut choisir d'interpréter l'histoire de deux manières différentes. On a pas de vraies réponses à la fin sur ce qui est imaginaire ou non, une incertitude subsiste. L'auteure fait le choix de laisser planer le doute sur quelle réalité est finalement la vraie et laquelle est fabulation.

En définitive, c'est un roman sur les démons intérieurs et extérieurs, une métaphore pour les combats que l'on doit mener sur soi-même. Et c'est cela qui apporte beauté et puissance à ce roman.

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Grande fan de Robin Hobb, de son Assassin royal et de ses Aventuriers de la mer, c'est tout naturellement que mon regard s'est porté à la médiathèque sur ce livre dont je n'avais jamais entendu parler, qui a été récompensé du prix Imaginales du meilleur roman en 2004.

Tout d'abord, quel plaisir de retrouver la plume si particulière de Robin Hobb ! Les mots s'écoulent lentement, avec douceur, tout au long des pages, et dès que j'ai ouvert ce roman j'ai été happée par cette magie constante qu'on retrouve dans tous les livres de l'auteure. Mais ici, elle est bien plus présente.

Le Dernier Magicien est une histoire assez atypique. Nous suivons un homme, appelé le Magicien, qui erre chaque jour dans les rues de Seattle. Il est l'un des derniers magiciens, et possède le pouvoir de la Connaissance. Les gens viennent à lui naturellement, lui racontent leurs problèmes, et au bout d'un moment, il sait ce qu'il faut leur dire pour les aider. Et une simple phrase peut changer une vie. Mais cette magie a ses règles, et le Magicien doit les suivre sans jamais les transgresser, sinon il perdra le pouvoir. Accompagné des pigeons de la ville, qu'il doit protéger et nourrir, il est aidé par de mystérieux personnages, comme Cassie, celle qui lui a révélé sa vraie nature, et qui apparait lorsque bon lui semble pour le remettre dans le droit chemin... le Magicien n'a plus de passé, il n'a plus de nom, il ne se souvient de rien, il vit au jour le jour, comme un clochard, et s'efforce de respecter les règles de sa magie et d'être en paix avec lui-même. Mais une ombre grise et maléfique nommée Mir le poursuit et cherche à l'anéantir, et lui seul a la capacité de la combattre, afin de protéger Seattle. Mais pour cela il doit vaincre ses propres démons et faire face à ce passé oublié...

Ce livre est un rêve qui nous promène dans cette ville de Seattle que Robin Hobb semble connaître jusqu'au moindre recoin. Je me suis demandé à plusieurs reprises où pouvait bien mener cette histoire étrange et si atypique, mais à aucun moment je n'ai voulu arrêter ma lecture, prise dans la magie de l'intrigue. Ce roman est une magnifique découverte. Encore une fois l'auteure m'a conquise, encore une fois elle m'a montré que sa place parmi mes auteurs favoris est amplement méritée.
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Robin Hobb ne fait pas que des histoires de fantasy dans la lignée de l'Assassin Royal ou les Aventuriers de la Mer, deux de mes sagas favorites! Sous le pseudo de Megan Lindholm, elle se penche sur l'urban fantasy et nous livre ici une histoire sombre qui prend place dans la ville de Seattle.

Le dernier magicien, dont on ne connait le prénom que très tard, est un SDF qui passe ses journées à chercher quelques pièces pour boire des cafés et à trier les poubelles pour trouver un peu de nourriture. Il aime également s'asseoir dans les parcs. Il est un magicien, don qui s'est révélé suite à certains évènements, et son pouvoir est de dire la Vérité aux gens qui se confient à lui, sans mâcher ses mots ni mentir, et de nourrir les pigeons de la meilleure façon qu'il soit. Il vit dans un immeuble abandonné et son compagnon de fortune n'est autre qu'un chat, Thomas le noir. On découvre donc le quotidien de cet homme, pendant une longue partie du livre.

Il m'a fallu du temps pour rentrer dedans, malgré l'écriture fluide de l'auteur, mais le manque d'action pendant la première moitié du livre m'a fait sortir les rames. Surtout que j'étais partie assez sceptique sur ce roman qui n'a pas reçu de très bonne critiques sur la blogo.

Bref, après quelques éclaircissements auprès de Koré avec qui j'ai lu le livre, j'ai réussi à entrer dans l'intrigue une fois l'apparition de Mir, une ombre traquant le dernier Magicien, et contre qui, evidemment, il devra se battre. A partir de là, de nouveaux personnages comme Lynda entrent en jeu, et la fin s'est très vite lue et pour finir j'ai apprécié cette lecture, sans pour autant dire que je m'en rappelerai bien longtemps.

Le dernier magicien fait de la peine, on entre vraiment dans sa pauvreté et les difficultés auxquelles il doit faire face. J'ai bien apprécié Cassie, une autre magicienne, qui va soutenir le héros dans sa quête. On peut quelque part qualifier ce roman de voyage initiatique qui va amener le personnage central dans ses peurs les plus profondes. En parallèle, il faut également soulever le fait que Seattle prend une place à part entière et passe donc comme protagoniste principal au même titre que le héros. J'ai pu suivre les promenades citadines en me référant à Google earth afin de découvrir la ville autrement! Les quelques anecdotes sur Seattle sont vraies, ce qui apporte une note réaliste dans cet univers de magie.

En conclusion, ce livre n'apporte pas grand chose au lecteur si ce n'est de découvrir une nouvelle facette de cette auteure tant adulée par ses fans! IL conviendra cependant à ceux qui aiment la fantasy urbaine assez sombre et les quêtes personnelles.

Si vous voulez un avis complémentaire, je vous invite à lire celui de Koko
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critiques presse (1)
Elbakin.net
12 juin 2020
Nous voilà donc face à une histoire surprenante, parfois confuse, qui vaut surtout pour les portraits de ses personnages, qu’ils soient au premier plan ou simples figurants. Megan Lindholm sait en quelques mots leur insuffler une vie touchante, poignante, toujours vraie. Ce qui n’est malheureusement pas forcément valable pour une trame difficile à cerner sous ses dehors de simplicité.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Il ôta son manteau, le plia avec soin et le déposa sur le bord carrelé du lavabo. Il ajusta sa cravate d’homme sérieux sur sa chemise jaune pâle. Il humidifia une serviette en papier et nettoya une tache de boue sur la manchette de sa veste en polyester. S’il y avait une chose à laquelle un expert en récupération ne pouvait pas ressembler, c’était bien à un fouilleur de poubelles. Ça, c’était pour les types lugubres enveloppés dans leurs manteaux qui vivaient sur les bancs.
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Autrefois, au Moyen Âge, pendant les âges sombres, comme on dit, il y avait des épidémies, des batailles, de la pauvreté et des tyrans à ne plus savoir qu’en faire. Et tu sais ce qu’il y avait aussi ? Des magiciens. C’est ça qui fait les magiciens. Quand on a des hommes à qui il ne reste rien, on peut faire des magiciens avec les miettes.
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Seul un imbécile peut être assez présomptueux pour tenter de juger les mérites comparés des différentes réalités connues. Il vaut mieux les laisser se mélanger en un pot-pourri de vie. Qui peut nier sans avoir la sensation d’être un hypocrite qu’il y a des poètes dans nos asiles et des tueurs dans nos rues ? Il se peut que nous n’entendions jamais les chants les plus doux parce que nous ne voulons pas accepter de nouvelle échelle de valeurs. Cette réalité que nous chérissons tant et que nous appelons santé mentale est peut-être la forme la plus pure de tourment pour ceux à qui nous essayons de l’imposer.
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Il était une fois, très loin sur la côte ouest d'un continent de l'hémisphère nord, une ville nommée Seattle. Elle n'était pas exactement célèbre pour ses plages ensoleillées, mais elle était bien arrosée par les pluies, si bien que ses habitants avaient coutume de l'appeler "La Cité d'émeraude", à cause du vert de ses arbres.
Cette ville possédait autre chose. Une sorte de bienveillance qui se déversait avec la pluie sur les étrangers. En plus chaleureux.
Dans cette ville vivait un magicien.
On ne le considérait pas comme tel, car même en ce temps-là, les magiciens devenaient plus rares chaque année. Il menait une vie simple dans les rues, passant au milieu de ses habitants tel le vent qui souffle, invisible, parmi les fleurs, et dont on sent pourtant la présence. Les rares personnes qui le connaissaient l'appelaient le Magicien, tout simplement.
Une foule de rumeurs venait compenser le peu que l'on savait sur son passé. Certains disaient qu'il était ingénieur et avait participé à quelque lointaine bataille, dont il était revenu avec des souvenirs si épouvantables qu'il ne pouvait les supporter. D'autres disaient que non, que c'était un érudit, l'un de ceux qui avaient refusé de participer à cette guerre lointaine. C'était pour cette raison qu'il vivant dans les rues de la cité, sans nom ni domicile.
D'autres encore affirmaient qu'il était plus vieux que la ville elle-même, et d'autres qu'il venait d'arriver, à peine un jour ou deux auparavant. Mais ce que les gens disaient de lui importait peu. Ce qui comptait, c'était ce qu'il faisait.
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— Tu ne crois pas que tu devrais avoir une radio ?
— Pour quoi faire ? Que les gens arrêtent de chercher mes écouteurs ? C’est pas ma faute s’ils ne sont pas capables d’entendre la vraie musique. Ils sont trop occupés à l’étouffer avec leurs propres bruits.
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