Bon, si j'avais bien aimé le premier tome, j'ai littéralement avalé celui-ci qui m'a fait passer un très agréable moment durant la dernière canicule. Les pages se sont vite tourné étant bien pris dans l'intrigue, en effet si le premier tome posait très bien le cadre et les personnages les choses sérieuses commence vraiment à devenir très intéressante dans ce tome au niveau de l'intrigue.
J'ai pris grand plaisir à suivre Tillu et son fils encore au cours de ce tome qui accompagne le peuple des rennes dans leurs migrations vers le cataclysme. le personnage de Tillu est vraiment attachant et voit dans ce tome son fils s'éloigner peu à peu d'elle sous l'influence du chaman Carp, ce chaman toujours aussi désagréable que dans le premier tome qui compte bien faire de Kerleu son apprentie. Tillu saura cependant laisser son fils s'émanciper ayant confiance en Heckrame et cela a raison car celui-ci prendra soin de son fils en acceptant les différences de celui-ci et la voie pour laquelle celui-ci est destiné : devenir chaman, ce que sa mère à encore du mal à concevoir. La romance entre Tillu et Heckrame n'est elle pas une surprise mais est bien mené et assez plaisante à suivre. J'ai également dans ce tome beaucoup apprécié le personnage de Kari et regrette un peu le sort que lui a réservé ici Robin Hobb. J'ai également apprécié tout l'aspect touchant au chamanisme que j'ai trouvé plus présent dans ce tome que le précédent.
Ainsi avec une intrigue finalement assez simple mais des personnages attachants et une belle immersion historique Robin Hobb a su de nouveau ici me combler.
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Dans ma chronique du tome 1, je vous ai fait part de mon enthousiasme au sujet de cette série. Et bien je peux d'ores et déjà vous dire que mon plaisir a encore augmenté, si possible, avec ce deuxième et dernier tome !
J'ai retrouvé tous les éléments que j'avais aimé dans le 1er tome, et bien plus encore.
Dans cette 2e partie, on découvre vraiment le Peuple des rennes et leur mode de vie : leur habitat, leurs vêtements, leur cuisine, leurs coutumes, leur amour pour ces rennes qu'ils élèvent et qui sont toute leur richesse... Tout cela est évoqué et dépeint tout le long du récit, le rendant d'autant plus riche, vivant et réaliste. On suit au jour le jour leur migration vers leur campement d'été, où ils doivent retrouver toutes les autres tribus du Peuple des rennes. Et c'est passionnant, car on a l'impression d'y être, de faire partie de cette gigantesque marée humaine et animale.
Le livre débute au moment où la longue marche commence, et l'on assiste au changement du climat en même temps que celui du paysage, puisqu'au moment où le cortège quitte la forêt et traverse l'immense toundra désertique avant d'arriver au pied de la montagne appelée Cataclysme, qui sera leur campement d'été, le printemps arrive, la nature sort de son "hibernation" et les températures augmentent progressivement.
Les descriptions sont superbes, dans cette partie du livre, mais l'action n'est pas absente pour autant. Car il se passe de plus en plus de choses au fur et à mesure que les jours passent, et l'on sent la tension monter crescendo.
Les haines enfouies commencent à ne plus pouvoir rester cachées, les malheurs se succèdent, la peur s'installe, les événements se précipitent et l'on sens qu'une catastrophe va bientôt arriver.
Et dans le même temps, les personnages, toujours aussi bien campés, ainsi que leurs relations, évoluent : des liens se créent, de nouveaux sentiments s'ébauchent, des amitiés se nouent, des personnages très secondaires dans le 1er tome prennent une grande importance et ceux que l'on connaissait déjà nous deviennent encore plus proches ou détestables, selon de qui il s'agit.
Il y a un vrai travail en profondeur sur la psychologie de chacun des protagonistes, et j'ai adoré ça.
Le personnage de Kerleu est peut-être celui qui évoluera et qui nous surpendra le plus, pour notre plus grand plaisir.
L'aspect "magie chamanique" est également plus développée et prend une place déterminante dans l'histoire, nous démontrant ainsi qu'elle n'est pas là juste pour le "folklore", mais qu'elle est bien réelle et peut influer concrètement sur les événements.
Cette 2e partie m'a encore plus fait trembler, vibrer, aimer, jubiler, m'émerveiller... que la première !
Et la fin ne m'a pas du tout déçue, car elle était juste parfaite et a correspondu exactement à mes attentes !
Conclusion : Un 2e tome qui surpasse encore le premier en terme de rebondissements et de progression des personnages, qui prennent ici toute leur ampleur. Un 2e coup de coeur, donc, qui me donne envie de me jeter sur tout ce que l'auteur a écrit !
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Ce que j'ai écrit pour le tome 1 vaut pour celui-ci. L'intéressante et plaisante histoire d'une mère célibataire et son fils entre thriller préhistorique et découverte du chamanisme.
MAIS UN GROS POINT NOIR :
L'auteur reconnait elle-même avoir divisé son oeuvre à la demande de l'éditeur : elle nous tient donc la jambe en multipliant les scènes ultra-mièvres. On ajoutait 100 pages au tome 1, et hop on se passait du tome 2 ! (Et cela aurait coûté moins cher...)
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J'ai été très contente de retrouver Kerleu, Tillu et Heckram dans la suite directe du premier tome.
L'histoire est vraiment intéressante et je suis admirative du talent de l'auteur pour rendre la Préhistoire aussi vivante et 'actuelle'.
L'histoire n'est pas vraiment originale mais est bien menée et n'est pas exempte de surprises.
Les personnages sont toujours traités avec finesse et élégance.
Je suis tout de même un peu déçue par les longueurs de certains passages qui semblent être uniquement là pour faire du remplissage. Je pense que cette histoire en deux tomes aurait eu plus de poids en étant un peu plus condensée (et en un tome?).
Mais j'ai passé un très bon moment avec le Peuple des Rennes.
Par contre, comme pour le premier tome, je suis fâchée sur la personne qui a rédigé le 4e de couverture.
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- Tout est arrangé, dit-il avec satisfaction.
- Quoi ? demanda Kari en tombant dans le piège.
- Les femmes ! répondit-il en lui lançant un regard noir. Ce que fait un nadj ne te regarde pas, jeune fille. Apporte-moi un peu d'eau. [...]
Au lieu de provoquer la colère de Tillu, les paroles de Carp augmentèrent, au contraire, sa lassitude. Elle décida de l’ignorer et ne regarda même pas Kari se lever pour servir le chaman, mais se tourna vers Ristin.
- Je te remercie de nous avoir offert l’hospitalité cette nuit. Et aussi de m’avoir permis de comprendre des choses que j’ignorais.
- De quoi parlez-vous ? voulut savoir Carp.
- Oh, des bavardages de femmes, assura Ristin d’un ton détaché. Rien qui puisse intéresser un nadj.
Mieux valait affronter les loups et les rigueurs de la privation plutôt que la haine et la peur débridée de ceux des hardes. Les humains étaient les plus cruels des prédateurs.
Le loup aux yeux noirs et brillants se leva et rit avec lui, langue rouge pendante. Kerleu frappa doucement sur le cuir tendu avec la patte sculptée, et le loup dansa pour lui dans la chaude lumière du soleil d'après-midi.
Il hocha la tête, acceptant ce que le monde des esprits lui envoyait. Il en userait à bon escient, comme il se servait de tous les présents que lui procurait ses pouvoirs. Chaque bribe de rumeur, chaque sursaut de culpabilité, chaque regard angoissé ou avide de rêve venaient renforcer ses capacités.
Cinq femmes qui écrivent de la science-fiction.