AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Les aventuriers de la mer - Intégrale tome 1 sur 3
EAN : 9782290108215
960 pages
J'ai lu (06/05/2015)
4.43/5   402 notes
Résumé :
Les vivenefs sont des vaisseaux magiques liés à la famille qui les possède par des liens empathiques. Ces navires sont insaisissables, ils bravent les tempêtes, évitent les récifs, distancent les monstres marins, sèment les pirates... Et sont surtout l'objet de toutes les convoitises
Vivacia est la vivenef de la famille Vestrit. Le capitaine Ephron Vestrit est mourant et, parmi les siens, chacun ourdit complots et traîtrises pour s'approprier son vaisseau, ca... >Voir plus
Que lire après Les aventuriers de la mer - Intégrale, tome 1Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (41) Voir plus Ajouter une critique
4,43

sur 402 notes
5
19 avis
4
16 avis
3
0 avis
2
2 avis
1
0 avis
C'est reparti pour un tour avec ce premier tome d'intégrale de ‘L'Arche des Ombres' (ou Les Aventuriers de la mer) de Robin Hobb. Comme pour le premier cycle de ‘L'Assassin royal', ma lecture s'est faite en compagnie de Srafina. C'est toujours un plaisir de sentir sa passion pour cette auteure lors de nos échanges.

Dans l'ensemble, une chouette lecture avec ses points forts et ses bémols.

J'ai beaucoup aimé l'idée des bateaux en bois-sorcier qui les rendent vivants et le lien créé entre eux et certaines personnes. C'est tout un univers qui est mis en place à travers une multitude de personnages.

L'histoire commence vraiment quand Vivacia s'éveille après la mort de son capitaine Ephron Vestrit. Destinée à en reprendre le commandement, Althéa Vestrit est évincée au profit de sa soeur qui va remettre la vivenef entre les mains de son mari, Kyle Havre. Il m'est aussi antipathique que Kennit le pirate.

Mon personnage préféré est Hiémain, le neveu d'Althéa Vestrit et fils aîné de Kyle. le pauvre garçon ne va pas être épargné par les épreuves. J'ai trouvé que c'était parfois un peu trop pour un enfant de son âge. Cela teinte la lecture d'une certaine gravité qui freine un peu mon enthousiasme.

Le nombre de personnages donne un peu le vertige et de passer des uns aux autres j'en suis parfois arrivée à être surprise de les retrouver plus loin – dans le sens que je les avais oubliés lol.

La fin m'a donné envie de lire la suite mais c'est surtout d'en apprendre davantage sur « Celle-Qui-Se-Souvient » et aussi de savoir si Parangon pourra reprendre la mer.

À suivre donc !




Challenge SFFF 2022
Challenge pavés 2022
Challenges mauvais genres 2022
Challenge multi-auteures SFFF 2022
Commenter  J’apprécie          386
Saga que j'ai déjà lue il y a fort longtemps au moment de sa sortie, j'ai pris grand plaisir à la reprendre en compagnie de mon amie babeliaute Fifrildi. Nous avons l'année dernière, lu la première partie de l'Assassin royal, et chronologie oblige nous venons d'entamer les aventures de la famille Vestrit et de la Vivacia, leur vivenef familiale.
Et oui car les premiers marchands de Terreville ont conclu il y a plusieurs générations des contrats concernant la construction de bateaux en bois-sorcier provenant des terres du Désert des Pluies. Tout un mystère que la provenance de ce bois, quelle en est sa nature, ses pouvoirs, ses propriétés ? On sait qu'il peut naviguer sur les eaux acides qui mènent à faire du commerce avec les habitants du désert des pluies.
Mais voilà la Vivacia a aussi une conscience, un éveil qui se fait à la troisième génération et qui la rend précieuse. Malheureusement son capitaine Ephron Vestrit décède, et le bateau échoit dans les mains de son beau-fils Kyle, homme brutal et cruel. Althéa la cadette, très attachée à Vivacia est écartée de la succession familiale et son neveu Hiemain, adolescent destiné à la prêtrise de Sa, se retrouve embarqué malgré lui sur la bateau.
Comme toujours, je me suis laissée prendre aux personnages, l'ambiance, la fantasy de l'histoire. J'adore Robin Hobb et cet intermède à Terrilville et à Jamallia au milieu de ce monde maritime est un vrai régal. On se retrouve à vivre à bord de la Vivacia, on ressent ses émotions et celles de ceux qui l'entourent. La famille Vestrit a aussi une grande place dans l'histoire, Ronica la grand-mère, Keffria sa fille et femme de Kyle, et Malta, adolescente impertinente et très enfant gâtée, sournoise et vraiment pas sympathique. Elle n'a vraiment pas un beau rôle. On se demande quelles gaffes, elle va commettre car la vie à Terrilville est très codifiée, très patriarcale.
Cette histoire met aussi le doigt sur l'esclavage qui est très répandu à Jamallia mais rejeté par les premiers marchands et Terrilville.
Car Kyle pour renflouer les caisses vides de la famille va vouloir en faire le commerce alors que Vivacia n'a servi qu'à transporter du fret.
Tout va s'en trouver chambouler, et les aventures ne font que commencer.
Les deux intégrales suivantes nous attendent et il me tarde déjà de retrouver tout ce petit monde à la fois fort exotique mais surtout très rude. le monde des serpents et le monde des humains.
Commenter  J’apprécie          297
J'ai plongé dans cette saga après avoir appris qu'elle se situait chronologiquement entre la première et la seconde époque de l'Assassin royal. Pas le choix : lire la seconde époque m'aurait (affirme Wikipedia) dévoilé la fin de cette trilogie.
C'est donc par pur sens du devoir que j'ai acheté les trois intégrales des Aventuriers de la mer…

La première différence avec L'Assassin royal, c'est qu'on ne suit pas un seul protagoniste, mais plusieurs. Kennit, Hiémain, Brashen et Althéa sont les premiers à être introduits (si on exclut le prologue), mais rapidement vont suivre Ronica, Malta, Keffria, Vivacia, Maulkin, Kyle… La plupart se connaissent, puisqu'ils font partie de la même famille, mais ils vont très vite être séparés par la distance, chacun vivant des péripéties de son côté.
Mais s'il ne fallait citer qu'un seul personnage, ce serait Althéa. Jeune fille fière et arrogante, cadette d'une puissante famille de Marchands, elle est déterminée à succéder à son père en tant que capitaine de la vivenef de la famille. Mais l'époux de sa soeur aînée, Kyle, s'approprie le vaisseau. Son argument ? C'est un homme ; et à Terrilville, il est de plus en plus coutume de laisser les femmes en-dehors de la vie active – les maintenir dans l'oisiveté est un symbole de richesse et de puissance.
Déterminée à récupérer son bien, Althéa jure de faire ses preuves et de plier son beau-frère. Pour cela, elle s'engage comme mousse sur un navire-abattoir : le Moissonneur.

La seconde différence, c'est qu'on ne s'attache pas aux personnages des Aventuriers de la mer autant qu'à ceux de L'Assassin royal. Ils sont incroyablement pénibles, égoïstes et butés. Le sentiment principal que m'a fait ressentir ce premier tome est la révolte. Révolte contre le comportement de Kyle envers son fils aîné, contre le système esclavagiste de Jamaillia (pourtant perle de culture et cité dominante des eaux du sud), où avoir des dettes et ne pas pouvoir les payer implique de vendre son corps. Révolte contre le mépris des uns envers les autres, contre l'incompréhension des autres envers les uns, contre le comportement vicieux de Torg, contre l'orgueil de Kyle, contre la frivolité maladive de Malta, contre la dureté du quotidien d'Althéa, contre le sexisme de la vie de marin, contre l'égocentrisme et la paranoïa de Kennit, et contre la dureté des épreuves qu'affrontent tous ces personnages.
Car ils vont tous en baver, soyez-en sûrs.


En somme, les personnages sont plus caractérisés par leurs défauts que leurs qualités. À part Hiémain. Obéissant de mauvaise grâce, il se rend vite compte que sa vie paisible d'apprenti est terminée : maintenant que Kyle a mis la main sur lui, il compte bien l'utiliser pour faire naviguer cette foutue vivenef Vestrit.
Car une vivenef est un bateau conscient qui ne peut naviguer qu'avec la présence d'un membre de sa famille à bord. Fabriquées en bois-sorcier, un matériau tellement rare et cher que les familles de Marchands s'endettent sur des siècles pour en avoir une, elles prennent vie après la mort de trois de leurs possesseurs.
À cause de la nature de Vivacia, Kyle séquestre Hiémain, qui est à moitié Vestrit.
(Je sais pas vous, mais moi je comprends pourquoi ça se passe mal entre le père et le fils.)
Mieux : à Terrilville, elles sont symbole de pouvoir. Seuls les Premiers Marchands, ceux qui ont eu le courage de tout risquer pour s'installer au bord du fleuve, en possèdent une. Dans cette ville où l'immigration est croissante et où une culture ancestrale très rituelle se perd au profit de l'ignorance des traditions, la frustration monte.

Le discours de Robin Hobb est profondément féministe. En prenant pour cadre une société caricaturalement patriarcale, elle soulève des situations d'injustice qui touchent encore les femmes aujourd'hui : la certitude qu'elles sont moins compétentes que les hommes, qu'elles ne sont pas faites pour gérer des affaires, que c'est générosité de la part des hommes que de les décharger de toute responsabilité, qu'elles sont faites pour rester à la maison et faire des enfants, qu'elles sont heureuses à mener une vie d'oisiveté, de vêtements et de ragots et que toute femme qui ne correspond pas à ces critères est une hommasse ou une catin.
L'auteure met en avant des figures féminines très différentes qui balaient plusieurs cas :
- Ronica est une femme d'affaire : elle est capable. Négociatrice, gestionnaire, comptable, elle a vécu à une époque où les femmes faisaient le même travail que les hommes. Elle a du caractère et refuse de se laisser marcher sur les pieds, mais les nouvelles lois sociales la contraignent à se soumettre à Kyle qui, par son mariage et par la mort d'Ephron, possède tout pouvoir sur elle ;
- Keffria est la figure maritale et maternelle par excellence. Totalement soumise à son mari, qu'elle idéalise encore après quinze ans de mariage (c'est totalement impossible dans la vraie vie, mais passons), elle a peur de ses colères, lui pardonne tous ses défauts. C'est une personne fondamentalement bonne et qui a un peu trop foi en autrui. Faible d'esprit, elle n'aime pas avoir des devoirs, aime se sentir protégée et préfère s'aveugler quand les choses vont mal. Heureusement, les difficultés qu'elle traverse aux côtés de sa mère lui donneront du poil de la bête ;
- Althéa est une femme indépendante qui ne veut pas se laisser réduire au rôle de son sexe. S'afficher au bal des Moissons pour se donner en mariage au plus offrant et passer sa jeunesse à pondre des enfants ? Non merci ! Elle veut naviguer loin et longtemps et ne voit pas pourquoi le fait d'être une femme devrait l'en empêcher. Elle se rendra rapidement compte qu'elle ne connaît rien à la mer et aux hommes. Mais elle apprend vite et devient plus forte et plus déterminée. ;
- Malta est l'icône du désir féminin : elle veut plaire, avoir une tenue à la mode, et attirer le regard de tous les garçons. Elle n'a pas peur de ses envies envers l'autre sexe. C'est une adolescence au sens strict : elle se croit supérieure à sa mère et à sa grand-mère parce qu'elle aspire à une vie trépidante remplie de beaux vêtements et de beaux garçons. ;
- Ambre est la femme-mystère. D'où vient-elle, que sait-elle et que veut-elle ? Elle est belle, et surtout magnétique. Pleine de surprises.
Et il y a Vivacia, le navire qui n'a pu s'éveiller que grâce à la mort de trois générations de Vestrit. Techniquement, Vivacia est encore une enfant. Elle connaît mal les notions de justice, de bien et de mal et c'est avec Hiémain qu'elle va apprendre. Silencieuse, elle apprend, s'imprègne des émotions de ses proches. Souffre comme rarement vivenef a souffert : le seul membre de la famille Vestrit qui navigue avec quelle ne veut pas être à son bord et elle est coupée de la seule personne qui l'aime vraiment : Althéa.

Ce livre est plein d'injustices. Il se dévore en une semaine tant on est balloté de sentiments en sentiments. Et je n'ai pas tout évoqué. C'est un roman extrêmement riche, et plus développé que L'Assassin royal par bien des côtés.
À lire sans modération.
Commenter  J’apprécie          63
Il y a des siècles, les premiers marchands sont arrivés à Terrilville. Pour coloniser ces terres riches mais difficiles, ils ont bravé les tempêtes, les épidémies et les mystérieux fléaux venus des Déserts de la Pluie. Leur courage a été grandement récompensé car Terrilville regorge de merveilles et la moindre de ces merveilles n'est pas les vivenefs ! Ces mystérieux vaisseaux sont les plus beaux et les plus rapides du monde, capables de braver n'importe quelle tempête et de distancer n'importe quel pirate à la course. Mais les vivenefs sont bien plus que cela encore : ils sont vivants ! Imprégnés du sang et de la vie de leurs capitaines, les navires s'éveillent à la vie après plusieurs décennies au service d'une même famille. Ces navires magnifiques deviennent alors des alliés inégalables et, bien entendu, sans prix.

En ce bel été brûlant, c'est au tour de la vivenef Vivacia, propriété de la famille Vestrit, de venir à la vie. le capitaine Ephron Vestrit est mourant et toute la famille s'apprête à l'emmener sur le pont du navire pour qu'il y rende le dernier soupir. Mais lors de la cérémonie, un coup de théâtre se produit. Au lieu de léguer son navire à sa fille cadette Althéa, comme tout le monde s'y attendait, le capitaine moribond préfère le laisser à son gendre Kyle, un chalcéen autoritaire et ignorant des coutumes des premiers marchands. La vivenef, à peine éveillée et aussi innocente qu'un enfant, devient alors l'objet des luttes de pouvoir orageuses de la famille Vestrit.

D'autant plus que Kyle souhaite l'utiliser dans un but abominable, la vente et le transport d'esclaves, pratique sévèrement réprouvée à Terrilville et également fort dangereuse quand on utilise pour cela une vivenef. Sans compter que d'autres périls pointent leur nez à l'horizon... D'étranges mouvements agitent les serpents de mer qui pullulent dans les environs et, à l'autre bout de la mer, un ambitieux capitaine pirate tente de regrouper sous son drapeau ses compatriotes. Son premier objectif pour accéder à la royauté : capturer une vivenef…

Quelle merveilleuse idée que celle des vivenefs ! Imaginez : des navires parlants et pensants, capables de se gouverner presque seuls et même dotés du sens de l'humour ! Est-ce que ça ne vous fait pas rêver ? Mais une bonne idée ne fait pas forcément un bon roman. Heureusement, Robin Hobb (et non pas Robin Hood comme je m'obstine à l'appeler) ne manque pas d'expérience à la matière. Elle a déjà prouvé avec sa saga de « L'Assassin Royal » sa capacité à mener à bien un récit ambitieux, à le conduire sur des milliers de pages sans craindre l'essoufflement ou de lasser son lecteur et, surtout, à le peupler de personnages attachants et nuancés.

« Les Aventuriers de la Mer » jouit d'ailleurs d'un atout qui manquait aux aventures de Fitzounnet : un antagoniste charismatique et intriguant en la personne du capitaine pirate Kennit. Intelligent et ambitieux, celui-ci possède un don indéniable pour manipuler son entourage, mais souffre également de terribles accès dépressifs qui le minent de l'intérieur. Un beau personnage « gris » comme on les aime. Quant aux autres protagonistes, ils sont tous bien campés et finement dessinés. Certains m'agacent un peu comme Hiemain ou cette petit garce de Malta, mais j'ai assez de souvenirs de ma première lecture pour me rappeler qu'ils ont un bon potentiel d'évolution. Encore un bon point à noter en faveur de Hobb au passage, à savoir son habilité à faire évoluer ses personnages dans la durée, les construisant petit à petit pour glisser en douceur de l'adolescence à l'âge adulte.

Ajoutez à cela une plume alerte et poétique, un grand sens de l'analyse psychologique, une bonne connaissance des us et coutumes des gens de la mer et la capacité de les partager sans pédantisme, de nombreux rebondissements et vous obtiendrez un très bon début de saga. Et en plus, je sais que la suite sera encore meilleure pour l'avoir déjà lu à l'adolescence ! Je suis Joie !
Commenter  J’apprécie          190
Une incroyable et riche aventure. Les Aventuriers de la mer est à mon sens un récit bien plus abouti que les différents cycles de l'Assassin Royal. Sans précipitation, Robin Hobb nous emmène parmi les marchands et pirates. Elle pose peu à peu les jalons de son récit, à commencer par le bois-sorcier et ses mystères. Qui n'aurait pas envie de voguer à bord d'une vivenef et de découvrir Terrilville, Jamaillia, les îles des Pirates ou encore le Désert des Pluies, autant d'endroits que l'auteure nous offre et qu'il me tarde de découvrir plus encore, notamment le fameux Désert des pluies. Ses personnages sont à mon sens bien travaillés. Chacun a son propre caractère, ses défauts et ses qualités, si bien que l'auteure peut les faire évoluer, mes préférés étant bien sûr Althéa et Hiémain. Robin Hobb arrive tout de même à nous faire détester Kyle Havre, certes esclavagiste mais père de famille dévoué en un sens, et à nous faire vivement apprécié Kennit sans réelle autre qualité que son intelligence! Chapeau bas l'auteure! Quant à l'épaisseur de l'intégrale, on ne la sent pas du tout avec les chapitres qui alternent les nombreux personnages et toutes leurs péripéties : Keffria et Ronica en proie aux dettes, Malta et ses gamineries affrontant la cour d'un Marchand des désert des Pluies, Althéa cherchant à récupérer son navire, Brashen en pleine déroute, Ambre se liant d'amitié avec Parangon, Kennit et son désir de vivenef, Hiémain et Vivacia en éternelle lutte contre Kyle Havre... Riche contenu! La suite sera pour bientôt!

Challenge Déductions élémentaires
Challenge Multi-défis 2018
Challenge Mauvais Genres
Challenge 50 objets
Challenge le tour du scrabble en 80 jours
Commenter  J’apprécie          164

Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Beaucoup, naturellement, pestent et ragent contre l'habit que le destin leur a tissé, mais cela ne les empêche pas de le ramasser et de l'endosser, et la plupart le portent jusqu'à la fin de leurs jours. Vous... vous préférez marcher nue à la rencontre de la tempête.
Commenter  J’apprécie          230
Beaucoup pestent et ragent contre l'habit que le destin leur a tissé, mais cela ne les empêche pas de le ramasser et de l'endosser, et la plupart le portent jusqu'à la fin de leurs jours. Vous... vous préférez marcher nue à la rencontre de la tempête.
Commenter  J’apprécie          100
Beaucoup plus tard, ce soir-là, alors qu’il méditait sur le pardon du jour, il se posa des questions. N’avait-il pas ri d’un acte cruel, n’avait-il pas, par son sourire, été complice de la dégradation d’un être humain ? Que devenait Sa dans tout cela ? Le remords l’envahit, mais il le repoussa : le sentiment de culpabilité n’avait guère d’intérêt pour un véritable prêtre de Sa et ne faisait qu’obscurcir son jugement ; si un homme se sentait indigne, il devait chercher ce qui le troublait et en éliminer la cause. Souffrir les affres du remords n’indiquait pas qu’on s’était amélioré, mais simplement qu’on se soupçonnait de dissimuler une faute.
Commenter  J’apprécie          30
Qui êtes-vous, créatures de chair, de sang et d'os, née dans votre propre corps et destinées à périr quand cette chair fait défaut? Et quand je m'interroge ainsi, j'ai peur, car vous m'êtes très étrangères et je ne puis prévoir ce que vous allez me faire. Cependant, quand l'un de vous se trouve près de moi, je sens que nous sommes tissés du même fil, que nous ne sommes que des extensions d'une vie fractionnée, et qu'ensemble nous nous complétons.
Commenter  J’apprécie          30
S’il avait été debout, il n’aurait peut-être pas entendu le murmure de Vivacia ; mais il était assis, les paumes à plat sur le pont, et la réponse de la vivenef résonna dans son âme comme une volée de cloches. «L’existence des hommes en ce monde est peut-être une ruse de Sa. “Je ferai toutes choses vastes, belles et fidèles à elles-mêmes, a-t-il peut-être déclaré. Les hommes seuls seront capables de mesquinerie, de méchanceté et d’autodestruction. Et, afin de rendre ma ruse plus cruelle encore, je placerai parmi eux des hommes qui sauront voir ces traits en eux-mêmes.” Crois-tu que ce soit ce qu’a fait Sa ?
Commenter  J’apprécie          10

Videos de Robin Hobb (41) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Robin Hobb
Cinq femmes qui écrivent de la science-fiction.
autres livres classés : fantasyVoir plus
Les plus populaires : Imaginaire Voir plus


Lecteurs (972) Voir plus



Quiz Voir plus

Robin Hobb

Comment se nomme le seul roman de SF écrit par Robin Hobb?

Alien
Terre étrangère
Alien Earth
Aliens

10 questions
243 lecteurs ont répondu
Thème : Robin HobbCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..