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EAN : 9782915018721
292 pages
Quidam (13/04/2012)
3.03/5   15 notes
Résumé :
Dans la petite ville autrichienne de Furth, une nuit d'hiver, Sebastien Wilfert, un vieil homme de 87 ans, a le visage broyé, littéralement effacé.
Katharina, sa petite-flle qui a découvert le cadavre, se mure alors dans le silence. Ludwig Kovacs, le commissaire, n'aime pas trop être dérangé en fin d'année par les faits divers qui tendent à s'accumuler. Il a assez à faire avec sa tournée des auberges, ses soirées à scruter le ciel au télescope ou ses aventure... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Les ingrédients por un bon polar me semblaient réunis, un meurtre sordide dans un village noyé sous la neige, un policier plutôt banal, entendre par là sans réels problèmes, un psychiatre qui se pose plus de questions qu'il n'a de réponses même dans son domaine et des personnages secondaires qui étouffent l'histoire.
Mais, non, je n'ai pas accroché, je suis passée à côté du livre pourtant couronné et ayant reçu des critiques dithyrambiques.
En survolant les dernières pages, j'ai même failli ne pas connaître l'identité du tueur.
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Le roman s'ouvre classiquement sur le crime odieux d'un vieil homme à qui son meurtrier a quasiment supprimé le visage avec une rage et une haine rares. Près du corps sa petite fille Catherine une enfant de six ou sept ans que la découverte a rendu mutique et qui garde enfermés dans sa main, deux petits objets comme si sa vie en dépendait.
Nous sommes à Furth en Basse Autriche une petite ville comme les autres avec son lac, son hôpital et son église, une ville figée, repliée sur elle-même.

Le commissaire Louis Kovacs est chargé de l'enquête, privé de son témoin oculaire il fait appel à Raffael Horn le psychiatre local qui va tenter sortir Catherine de sa sidération.
Le récit va osciller sur un rythme lancinant de métronome entre ces deux hommes et le prêtre de la petite communauté.
Récit polyphonique sur fond de préparatifs de Noël et d'odeur d'encens.
Nous sommes invités à déplacer notre regard et à observer les différents personnages sous plusieurs angles, l'invitation est faite avec une grande subtilité et joue sur nos nerfs de façon extrêmement efficace.
Le flic cherche des indices, interroge, le psy explore la fragilité et les zones d'ombre des hommes. Tous les personnages secondaires ont de l'épaisseur et l'auteur prend le temps de nous les présenter, de nous faire entrer dans leur intimité, de nous dire ce qu'ils aiment, ce qui les inquiète, ils ont eux aussi leur mot à dire.

Je suis très discrète sur l'intrigue que je vous laisse découvrir.
Ce livre est une étude sociale autant qu'un polar, le récit est construit très intelligemment, il fait par petites touches monter un sentiment d'inquiétude. Un critique allemand le compare à « des chocolats empoisonnés ». Un portrait en profondeur et sans concession de la société autrichienne qui nous dit qu'il ne faut pas se fier au charme des paysages de montagne.

Lien : http://asautsetagambades.hau..
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Thriller policier autrichien très réussi, habilement écrit, vertigineux quant à ses implications psychologiques.

Publié en 2006, couronné par le Grand prix de littérature policière allemande en 2007 puis par le Prix de Littérature de l'Union Européenne en 2009, ce polar autrichien nous est offert en français en ce début 2012 par Quidam Éditeur.

Noël et le Nouvel An dans un village autrichien, sous la neige. Une fillette découvre le corps défiguré de son grand-père assassiné, et en est traumatisée... Loin d'une apparente n-ième histoire de serial killer, Hochgatterer nous propose une angoissante lecture à deux voix principales de l'enquête à mener, celles de l'inspecteur de la Criminelle, un rien désabusé, et du psychiatre de l'hôpital local...

Formellement habile, avec ses sept narrateurs, dont certains difficiles à identifier de prime abord, cette enquête hors du commun nous plonge dans une Autriche qui se recroqueville toujours davantage sur sa peur, sur ses crispations identitaires et sur son potentiel de haine, tandis qu'essaient d'y surnager de leur mieux les témoins ahuris de cette glissade aux enfers... Et sous nos yeux incrédules, et ceux - un rien plus blasés - du psychiatre, nous réalisons que tous, presque sans exception, sommes devenus des sujets de psychiatrie, plus ou moins bénins, plus ou moins psychopathes, sous la terrible pression sociale et économique désormais en vigueur...

Au-delà du thriller réussi, un moment authentique de vertige social et politique, alors que tombent gentiment les flocons de la Saint-Sylvestre...
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Malgré la Sachertorte sucrée et fondante, malgré le velouté du chocolat chaud, malgré la beauté de ses lacs et villages enneigés en hiver, l'Autriche a visiblement un problème avec la douceur de la vie.

Lors d'une soirée paisible entre Noël et la Saint-Sylvestre dans une ville moyenne autrichienne typique, une petite fille de cinq ans joue avec son grand-père. Celui-ci doit sortir soudainement avec un visiteur. Il ne reviendra jamais. L'enfant sort pour le chercher et découvre son corps sans vie dans la neige, le visage mutilé.

Traumatisée, elle se mure dans le silence. En enquêtant sur ce décès et en tentant de soigner cet enfant, le commissaire Ludwig Kovacs et le pédopsychiatre Raffael Horn ouvrent une boîte de Pandore au contenu peu ragoûtant, et nous dévoilent ce que recouvre cette vie en apparence si paisible et bourgeoise de la petite ville de Furth.

Sous la forme d'un thriller très habile aux multiples narrateurs, Paulus Hochgatterer, qui exerce aussi le métier de pédopsychiatre, nous immerge dans une Autriche sombre et cruelle, soumise à l'appauvrissement, à la violence, à la haine des immigrés, et il nous montre comment les enfants réagissent à cette violence, en s'emmurant dans le silence comme par la petite Katharina, en se servant de la cruauté comme rempart ou tout simplement en l'imitant.

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Dans la petite ville autrichienne de Furth, une nuit d'hiver, Sebastien Wilfert, un vieil homme de 86 ans, a le visage broyé, littéralement effacé. Katharina, sa petite-fille qui a découvert le cadavre, se mure alors dans le silence.

Qu'a-t-elle vu ? Pareil meurtre, Ludwig Kovacs, commissaire plutôt nonchalant, n'aime pas ça, d'autant qu'en cette fin d'année les faits divers tordus s'accumulent. Furth « la paisible » cache-t-elle l'horreur au quotidien ? Raffael Horn, un pédo-psychiatre qui doit sortir l'enfant de son enfermement, a au moins une conviction : la vie finit toujours mal….

La Douceur de la Vie se vend comme un polar et ça n'est pas tout à fait juste. C'est un roman polymorphe qui explorer un panel assez large du genre policier et emprunte également à la fresque sociale. C'est un roman acide, dont il faut saluer la justesse du titre.

Le récit alterne le voix du commissaire et du psychiatre. le premier, un bougon plus nonchalant que désabusé, le second, un esthète amoureux mais non moins fataliste.

D'autres personnages prendront également la parole dans ce roman, le rendant parfois peu lisible. La Douceur de la Vie, c'est plus un genre et un style qu'une histoire à proprement parler. C'est un roman feutré, étonnamment réel parce qu'il a de cru. Paulus Hochgatterer est un peintre au couteau. le style semble naïf, il n'en n'est que mieux maitrisé.

La Douceur de la Vie est l'archétype de ces romans que l'on aime et dont on ne pourra pas se défaire ou dans lequel on aura du mal à se plonger. Et c'est précisément ce qui en fait un roman aux qualités indéniables dont on recommande la lecture.
Lien : http://madamedub.com/WordPre..
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Si tu meurs d'une pneumonie ou d'un infarctus du myocarde, tout le monde s'en fout, mais à peine tu te fais rouler sur la tête que tout le monde parle de toi.
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On écrit "dépression", pensa-t-il, on prescrit un médicament et on sait que cela a toujours affaire avec le désir d'être pris dans les bras.
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