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Adolphe Loève-Veimars (Traducteur)Aline Bunod (Éditeur scientifique)
EAN : 9782081223585
103 pages
Flammarion (05/01/2009)
3.6/5   113 notes
Résumé :
« Quelque chose d'épouvantable a pénétré dans ma vie ! » Voici ce que confie Nathanaël, aux premières lignes de cette époustouflante nouvelle. Et surgissent alors les terreurs enfantines qui s'ingénient à empoisonner encore la vie adulte: la peur de « l'homme au sable », qui punit les enfants indiscrets en leur arrachant les yeux, qui provoque la mort du père, qui pèse sur les années promises à l'amour. Ce personnage maléfique a-t-il réellement existé ou est-il la c... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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L'Homme Au Sable est un conte (ou une nouvelle) fantastique, allégorique voire aussi philosophique et psychologique.
On y rencontre Nathanaël, un étudiant gai, intelligent, volontiers écrivain, certes un peu romantique et rêveur à ses heures, mais qui a tout pour séduire une jolie Clara, venue vivre avec son frère Lothaire dans la maison familiale de Nathanaël.
Le jeune homme, qui est parti du foyer pour étudier à la ville, écrit un jour une missive à Lothaire dans laquelle il lui confie son trouble à la vue d'un mystérieux marchand italien de baromètres...
Ce drôle de personnage a évoqué à Nathanaël la vision d'un personnage de son enfance qui lui avait suscité grand peur et qu'on désignait parfois comme étant l'homme au sable...
Cet homme inquiétant autant que mystérieux était l'objet d'une peur quasi panique chez le jeune Nathanaël et ses frères et soeurs. On lui racontait que s'il ne se couchait pas prestement, cet homme lui jetterait des poignées de sable plein les yeux.
Mais, en grandissant, Nathanaël comprit que cet homme n'était pas qu'une légende ou qu'un expédient commode pour envoyer les enfants se coucher. Un véritable homme, de chair et d'os, du moins lui semblait-il, montait quotidiennement rendre visite à son père dans son cabinet particulier.
Que faisait l'homme auprès de son père ? Pourquoi ce dernier mourut un jour si subitement ? Pourquoi l'homme au sable semble reprendre vie sous les traits du marchand de baromètres ? Qu'adviendra-t-il de l'histoire d'amour de Clara et de Nathanaël ? Résistera-t-il à la distance et à la durée de la séparation ? Quelle rivale pourrait bien avoir à craindre la belle Clara ? La santé mentale de Nathanaël saura-t-elle résister à la rude mise à l'épreuve que constitue ce retour en scène des terreurs de son enfance ?
Autant de questions auxquelles je me propose de ne pas répondre de peur de vous gâcher l'envie d'y trouver vous-même des réponses.
Un dicton dit : " Les yeux sont le miroir de l'âme. " Ceci semble vrai ici aussi. Outre le personnage de l'homme au de sable, déjà très évocateur en soi, qui jette des poignées de douleurs dans les yeux, la symbolique des yeux est très présente et très exploitée dans tout le conte. Il semble y résider la vie et la quête de l'oeil (ou l'absence de regard) est un marqueur fort du code de compréhension de l'ouvrage.
Au travers de ce conte allégorique, E. T. A. Hoffmann nous invite à réfléchir à notre propre potentiel de nuisance psychique ou morale, au fait que beaucoup de nos blocages, de nos frayeurs, de nos déraillements, de nos dissonances cognitives proviennent de nous seuls. Ils peuvent certes s'expliquer ou trouver leur(s) source(s) dans des événements, des causes ou des personnes extérieures, mais que le principal artisan du mal, tout bien considéré, c'est nous, nous, notre pire ennemi...
Intéressant ce point de vue, et rien que pour cela, je trouve que ce conte vaut le détour, mais ce n'est là qu'une considération très personnelle et subjective, rien de plus qu'une poignée de sable jetée en l'air, c'est-à-dire, pas grand-chose.
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Le Marchand de Sable, également très connu sous la traduction L'Homme Au Sable est un conte (ou une nouvelle) fantastique, allégorique voire aussi philosophique et psychologique.
On y rencontre Nathanaël, un étudiant gai, intelligent, volontiers écrivain, certes un peu romantique et rêveur à ses heures, mais qui a tout pour séduire une jolie Clara, venue vivre avec son frère Lothaire dans la maison familiale de Nathanaël.
Le jeune homme, qui est parti du foyer pour étudier à la ville, écrit un jour une missive à Lothaire dans laquelle il lui confie son trouble à la vue d'un mystérieux marchand italien de baromètres.
Ce drôle de personnage a évoqué à Nathanaël la vision d'un personnage de son enfance qui lui avait suscité grand peur et qu'on désignait parfois comme étant le marchand de sable ou l'homme au sable.
Cet homme inquiétant autant que mystérieux était l'objet d'une peur quasi panique chez le jeune Nathanaël et ses frères et soeurs. On lui racontait que s'il ne se couchait pas prestement, cet homme lui jetterait des poignées de sable plein les yeux.
Mais, en grandissant, Nathanaël comprit que cet homme n'était pas qu'une légende ou qu'un expédient commode pour envoyer les enfants se coucher. Un véritable homme, de chair et d'os, du moins lui semblait-il, montait quotidiennement rendre visite à son père dans son cabinet particulier.
Que faisait l'homme auprès de son père ? Pourquoi ce dernier mourut un jour si subitement ? Pourquoi le marchand de sable semble reprendre vie sous les traits du marchand de baromètres ? Qu'adviendra-t-il de l'histoire d'amour de Clara et de Nathanaël ? Résistera-t-il à la distance et à la durée de la séparation ? Quelle rivale pourrait bien avoir à craindre la belle Clara ? La santé mentale de Nathanaël saura-t-elle résister à la rude mise à l'épreuve que constitue ce retour en scène des terreurs de son enfance ?
Autant de questions auxquelles je me propose de ne pas répondre de peur de vous gâcher l'envie d'y trouver vous-même des réponses.
Un dicton dit : " Les yeux sont le miroir de l'âme. " Ceci semble vrai ici aussi. Outre le personnage du " marchand de sable ", déjà très évocateur en soi, qui jette des poignées de douleurs dans les yeux, la symbolique des yeux est très présente et très exploitée dans tout le conte. Il semble y résider la vie et la quête de l'oeil (ou l'absence de regard) est un marqueur fort du code de compréhension de l'ouvrage.
Au travers de ce conte allégorique, E. T. A. Hoffmann nous invite à réfléchir à notre propre potentiel de nuisance psychique ou morale, au fait que beaucoup de nos blocages, de nos frayeurs, de nos déraillements, de nos dissonances cognitives proviennent de nous seuls. Ils peuvent certes s'expliquer ou trouver leur(s) source(s) dans des événements, des causes ou des personnes extérieures, mais que le principal artisan du mal, c'est nous, nous, notre pire ennemi.
Intéressant ce point de vue, et rien que pour cela, je trouve que ce conte vaut le détour, mais ce n'est là qu'une considération très personnelle et subjective, c'est-à-dire, pas grand-chose.
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Je découvre la collection Étonnants Classiques avec cette nouvelle de Hoffmann.
Apparemment il s'agit d'une collection pour les écoles vu l'allure du dossier. J'ai bien apprécié la chronologie mettant la biographie de l'auteur en regard des événements historiques. J'ai été surpris qu'Hoffmann ait été fonctionnaire en Pologne mais cela se comprend car ce pays avait été découpé en rôti et la Prusse s'était accaparé un bon morceau. Il perd son poste quand les Français prennent le relais suite aux victoires napoléoniennes.

L'homme au sable a été publié en 1817. Cet homme, c'est notre fameux Marchand de Sable qui vient endormir les petits, mais vêtu d'une réputation autrement plus inquiétante que celui dont je me souviens ; quelque chose comme Nounours en Père fouettard.
Il traumatise durablement le héros, Nathanaël, alors enfant. Et c'est le départ d'une histoire qui emmêle en un écheveau inextricable le fantastique et la psychanalyse. Car on n'a toujours du mal à décider si les faits sont véritablement surnaturels ou le fait d'un esprit sombre particulièrement imaginatif. Sa douce amie Clara est le penchant rationnel qui essaie de ramener Nathanaël au monde physique. L'incessante oscillation est très bien rendue et plutôt fascinante.

Un autre thème moteur est celui de l'automate. C'est le début de cette littérature qui s'inquiète de la création par l'homme d'une « vie artificielle ». Ici c'est l'apparence humaine qui génère cette « vie » ; on est à la même époque que le Frankenstein de Mary Shelley. On peut aussi ajouter le Mécanicien Roi d'Étienne-Jean Delécluze, L'homme le plus doué du monde d'Edward Page Mitchell et pourquoi pas La Vénus d'Ille de Prosper Mérimée. Au vingtième siècle, c'est l'intelligence artificielle qui sera moteur de cette inquiétude (2001 de Clarke, Les marteaux de Vulcain de Dick, etc.). Je pense aussi au très bon Automate de Nuremberg de Thomas Day.

Ce flirt avec le fantastique et la folie est très efficace ; de quoi vous glisser un petit frisson. La fin en est très hitchcockienne.
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L'homme au Sable, c'est tout simplement notre bon vieux marchand de sable, mais en plus méchant et diabolique, avec un côté père fouettard. A partir de cette histoire pour enfant Hoffmann a composé un conte, pour le coup, vraiment fantastique, dans tous les sens du terme, peut-être son chef d'oeuvre en la matière.
Tout va très vite, malheureusement, dans un conte, et j'ai l'impression que dans celui-ci Hoffmann a condensé toute son oeuvre ; il n'a l'air de rien mais il contient des possibilités d'exégèse impressionnantes. Les psychologues ne s'y sont pas trompés d'ailleurs, il touche quelque part à une vérité indicible. Mais les moralistes et les philosophes peuvent s'y pencher aussi, il y est question du mal, de la liberté de choix, du matérialisme et de l'idéalisme. Il y a quelque chose de fou dans cette histoire de fou.
Des fois les intrigues des livres sont très bien faites, et Hoffmann pèche souvent de ce côté-là, ses intrigues sont mal arrangées, j'ai l'impression qu'il écrivait très vite, dans le feu de l'inspiration et sans trop se soucier du bon agencement. On peut faire ce reproche à L'Homme au Sable, il commence comme un roman épistolaire, puis se reprend et se moque ouvertement des manières traditionnelles de conter : « La singularité de l'aventure m'avait frappé, c'est pourquoi je me tourmentais pour en commencer le récit d'une manière séduisante et originale. « Il était une fois ! » beau commencement pour assoupir dès le début. « Dans la petite ville de S***, vivait... » ou bien d'entrer aussitôt medias in res, comme : « Qu'il aille au diable ! s'écriait, la fureur et l'effroi peints dans ses yeux égarés, l'étudiant Nathanaël, lorsque le marchand de baromètres, Giuseppe Coppola... » J'avais en effet commencé d'écrire de la sorte, lorsque je crus voir quelque chose de bouffon dans les yeux égarés de l'étudiant Nathanaël ; et vraiment l'histoire n'est nullement facétieuse. »
Un petit peu facétieuse quand même… Il continu comme une histoire de fantôme, un dilemme amoureux, une histoire d'automate complètement irréaliste et fini en pure tragédie. Plus que dans aucun autre conte, on sent Hoffmann se démener pour se libérer des formes. Souvent il se rate et gâche son intrigue, mais là il a miraculeusement réussi, ce n'est pas une intrigue artificielle qui entraîne le lecteur mais le tourbillon d'une vérité grotesque et terrifiante à la fois.
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Fantasmagorie d'un siècle qui projetait dans son imagination les futures prouesses de sa descendance.
De l'automate au cybergénie . Conte fantastique, l'Homme au sable appartient au 19e siècle.
Doit on considérer nos rêves ou nos cauchemars comme des prophéties ? Ou bien comme le premier lieu de l'élaboration de nos projets ? La littérature peut elle être retranscrire les plans de l' architecture d'un devenir de la pensée humaine ? Ce que nous construisons aujourd'hui ne serait il qu'un écho que nous adresserait le passé ?
1817 Mary Shelley écrit Frankenstein. 1815, Hoffmann, l'homme au sable.
Tout est allé très vite en ce 19eme siècle ; Maîtrise de la fée électricité, de la photographie, du télégraphe, de la locomotive...Transport du son, de l'énergie, de l'image, et également des corps.
Le monde se déplace, se transpose. On rêve d'en disposer. de l'esprit également. Mais reste l'âme. Que contient cette énergie, que contient tous ces fluides ? Ressemblance, symétrie, mimétisme : répercussions de toute cette alchimie. Diableries, hypnoses, psychiatrie. Ce siècle au cerveau d'adolescent rêve enfermé dans son corps de vieillard. L'âme est au regard. On peut tout imaginer, tout élaborer, à condition de veiller à ce regard. Ce regard que l'homme porte sur le monde et qui lui permet de s'y refléter.
Il faut être voyant nous hurlait Rimbaud. Voyant et non regardant ?
Drame narcissique que de vouloir perpétuellement se ressembler. Créer le monde à son image. Éternellement. Vouloir engendrer. Qu'est ce alors véritablement une création ? Si la création se rattache à nous, comme une main à un corps, nous produisons une extension. L'extension de la pensée est partie prenante de la réalisation de nos projets. Quelque soit la main, l'idée est toujours la même. Rester maître, quitte à oublier ,en ce que nous produisons, ce qui nous regarde en l'humain. L'imagination ne serait qu'un lieu de hantise ? Ou serait elle le seul espace pour une libre pensée ?
L'homme au sable est conte fantastique d'un pessimisme métaphysique profond. Une camisole de force tentait de gainer l'esprit du siècle. A t il vraiment réussi à lui échapper ?

Astrid Shriqui Garain
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Citations et extraits (39) Voir plus Ajouter une citation
Représente-toi un homme aux larges épaules, surmontées d'une grosse tête informe, un visage terne, des sourcils gris et touffus sous lesquels étincellent deux yeux verts arrondis comme ceux des chats, et un nez gigantesque qui s'abaisse brusquement sur ses lèvres épaisses. Sa bouche contournée se contourne encore davantage pour former un sourire ; deux taches livides s'étendent sur ses joues, et des accents à la fois sourds et siffleurs s'échappent entre ses dents irrégulières. [...] Sa petite perruque qui couvrait à peine son cou, se terminait en deux boucles à boudin que supportaient ses grandes oreilles d'un rouge vif. [...] Toute cette figure composait un ensemble affreux et repoussant ; mais ce qui nous choquait tout particulièrement en lui, nous autres enfants, c'étaient ses grosses mains velues et osseuses.
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Plein de curiosité, impatient de m'assurer de l'existence de cet homme, je demandai enfin à la vieille servante qui avait soin de ma plus jeune sœur, quel était ce personnage. — Eh ! mon petit Nathanaël, me répondit-elle, ne sais-tu pas cela ? C'est un méchant homme qui vient trouver les enfants lorsqu'ils ne veulent pas aller au lit, et qui leur jette une poignée de sable dans les yeux, à leur faire pleurer le sang. Ensuite, il les plonge dans un sac et les porte dans la pleine lune pour amuser ses petits enfants qui ont des becs tordus comme les chauves-souris, et qui leur piquent les yeux, à les faire mourir. Dès lors l'image de l'Homme au Sable se grava dans mon esprit d'une façon horrible.
(Voll Neugierde, Näheres von diesem Sandmann und seiner Beziehung auf uns Kinder zu erfahren, frug ich endlich die alte Frau, die meine jüngste Schwester wartete : was denn das für ein Mann sei, der Sandmann. " Ei, Thanelchen ", erwiderte diese, " weißt du das noch nicht ? Das ist ein böser Mann, der kommt zu den Kindern, wenn sie nicht zu Bett gehen wollen, und wirft ihnen Hände voll Sand in die Augen, daß sie blutig zum Kopf herausspringen, die wirft er dann in den Sack und trägt sie in den Halbmond zur Atzung für seine Kinderchen ; die sitzen dort im Nest und haben krumme Schnäbel, wie die Eulen, damit picken sie der unartigen Menschenkindlein Augen auf. " — Gräßlich malte sich nun im Innern mir das Bild des grausamen Sandmanns aus.)
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L'histoire de l'automate avait jeté de profondes racines dans leur âme, et il se glissa en eux une affreuse méfiance envers les figures humaines. Beaucoup d'amants, afin d'être bien convaincus qu'ils n'étaient pas épris d'une automate, exigèrent que leurs maîtresses dansassent hors de mesure, et chantassent un peu faux ; ils voulurent qu'elles se missent à tricoter lorsqu'ils leur faisaient la lecture, et avant toutes choses, ils exigèrent d'elles qu'elles parlassent quelquefois réellement, c'est-à-dire, que leurs paroles exprimassent quelquefois des sentiments et des pensées, ce qui fit rompre la plupart des liaisons amoureuses.
(Die Geschichte mit dem Automat hatte tief in ihrer Seele Wurzel gefaßt, und es schlich sich in der Tat abscheuliches Mißtrauen gegen menschliche Figuren ein. Um nun ganz überzeugt zu werden, daß man keine Holzpuppe liebe, wurde von mehrern Liebhabern verlangt, daß die Geliebte etwas taktlos singe und tanze, daß sie beim Vorlesen sticke, stricke, mit dem Möpschen spiele und so weiter, vor allen Dingen aber, daß sie nicht bloß höre, sondern auch manchmal in der Art spreche, daß dies Sprechen wirklich ein Denken und Empfinden voraussetze. Das Liebesbündnis vieler wurde fester und dabei anmutiger, andere dagegen gingen leise auseinander. " Man kann wahrhaftig nicht dafür stehen ", sagte dieser und jener. In den Tees wurde unglaublich gegähnt und niemals genieset, um jedem Verdacht zu begegnen.)
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Toute cette figure composait un ensemble affreux et repoussant ; mais ce qui nous choquait tout particulièrement en lui, nous autres enfants, c'étaient ses grosses mains velues et osseuses ; et dès qu'il les portait sur quelque objet, nous avions garde d'y toucher. Il avait remarqué ce dégoût, et il se faisait un plaisir de toucher les gâteaux ou les fruits que notre bonne mère plaçait sur nos assiettes. Il jouissait alors singulièrement en voyant nos yeux se remplir de larmes, et il se délectait de la privation que nous imposait notre dégoût pour sa personne.
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Dès les premiers jours de son arrivée, on s'aperçut que Nathanaël avait entièrement changé d'allure. Il s'abandonnait à de sombres rêveries, et se conduisait d'une façon singulière. La vie pour lui n'était plus que rêves et pressentiments ; il parlait toujours de la destinée des hommes qui, se croyant libres, sont ballotés par les puissances invisibles et leur servent de jouet, sans pouvoir leur échapper.
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