AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782351780671
360 pages
Gallmeister (29/08/2013)
3.27/5   96 notes
Résumé :
Comté de l'Okanogan, État de Washington, 1932. Russel Strawl, ancien officier de police, reprend du service pour participer à la traque d’un tueur laissant dans son sillage des cadavres d'Indiens minutieusement mutilés. Ses recherches l'entraînent au cœur des plus sauvages vallées de l'Ouest, là où les hommes qui n'ont pas de sang sur les mains sont rares et où le progrès n'a pas encore eu raison de la barbarie. De vieilles connaissances croisent sa route, sinistres... >Voir plus
Que lire après Animaux solitairesVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (30) Voir plus Ajouter une critique
3,27

sur 96 notes
5
2 avis
4
8 avis
3
9 avis
2
8 avis
1
2 avis
Début des années 30 dans l'Etat de Washington.
Le New Deal du Président Roosevelt est arrivé jusqu'à Grand Coulée, comté d'Okanogan: ici les grands travaux se concrétisent avec la construction d'un grand barrage sur la Columbia.
Une nuée de migrants, de déshérités affluent vers ce point dans l'espoir de trouver du travail, (le krach boursier d'octobre1929 n'est pas encore un mauvais souvenir) ainsi que les Nez Percé de la réserve indienne de Colville.
Dans le chari-vari de cette foule, un fait divers tient le haut de l'affiche: une série de meurtres perpétrés sur des indiens restent toujours non élucidés. Seuls les corps suppliciés et mutilés des victimes parlent...
Dans ces territoires sauvages proches de la frontière canadienne, les hommes sont plutôt des taiseux, que se soit les autochtones ou ceux venus s'installer ici pour profiter de ses terres vierges, y trouver le silence car si il y a du bruit c'est bien dans leur tête, blessures encore ouvertes et traumatismes vifs y tournent en rond.
Dans cette contrée reculée, chacun cherche son Nord, sa dernière frontière pour s'oublier et être oublié.
« Les limites des propriétés et les frontières entre comtés ou contrées restaient des rumeurs. Personne ne savait où le Nord commençait ni où il finissait, mais tout le monde était sûr qu'on y trouvait tout ce que les Blancs redoutaient et le peu qu'il leur restait encore à comprendre. »
Le Nord dernier rempart de la civilisation: s'y tapissent les derniers hommes libres, mais aussi les hors la loi.
Sur cette terre qui fut sacrée, à une époque charnière et transitoire, l'homme dont la spiritualité a été mal mené, qu'il soit un colon blanc, un sang mélé, ou Nez Percé cherche un subterfuge et il va le trouver dans le mythe.
Les missionnaires ont bien fait leur travail, les indiens christianisés après maintes violations, humiliations et exactions ont perdus leurs repères, et les fils de colons sont sans foi ni loi...

Pour son premier roman Bruce Holbert nous propulse dans un monde sauvage et brut où les animaux solitaires ne sont pas encore en voie de disparition mais au contraire pullulent.
Il peint les instants, les moments où la proie se transforme en prédateur et inversement lorsque le prédateur devient à son tour une proie.
Une des figures emblématiques sert cette vision: celle de Russel Strawl, au tableau de chasse impressionnant, ancien officier de l'armée, remis en selle par les autorités locales afin de débusquer le tueur d'Indiens.
Bruce Holbert nous conte avec un rythme bien calculé la légende de l'homme chien, la naissance de son mythe.

Une lecture comme une grande aventure quasi-philosophique, aux relents mystiques, aux fumets extraordinaires mais je n'en dirais pas plus.
Il faut avoir les tripes accrochées et bien en place avant de commencer cette balade, se mettre en selle, et partir sur les traces de Russel Strawl et de Stick son canasson. Avec lui, dans sa traque sanglante, nous allons faire des rencontres insolites et découvrir des personnages haut en couleur rivalisant de ruse, de savoir faire, comme la figure de Jacob Shin.
Mais attention nous pénétrons « un monde où il n'y a pas de justice mais des châtiments », un univers où l'ombre des fantômes, des Stick Indians (les indiens-bâtons, esprits malveillants parfois anthropophages) et des figures héroïques planent toujours telle celle de Wyatt Earp (1848-1929).


Le détour en vaut la peine, une écriture précise, lyrique nous enivre et met tous nos sens en éveil dans une nature grandiose peuplée d'une faune sauvage où il est bon giboyer bartavelles, grouses … et autres animaux à plumes et à poils.
Un roman noir tendance western où souffle un vent de folie, de violence, de liberté et de libération.
A tel point que j'imagine très bien son adaptation façon Les Huit salopards par Quentin Tarantino!

Une belle rencontre avec Bruce Holbert avec ce premier roman noir, qui prends davantage de résonance lorsque l'on sait que l'auteur, né au pied des Okanogan Mountains s'est directement inspiré d'un drame personnel et familial pour écrire ses Animaux solitaires, la vie de son arrière grand-père éclaireur indien de l'armée des Etats-Unis.

Son héros, Russel Strawl, au crépuscule de sa vie m 'a convaincu et je le lui laisse la parole pour conclure:
« Je crois que je ne suis qu'un vieux canasson qui tourne en rond sur une piste. »
Commenter  J’apprécie          665
Russel Strawl, un homme vieillissant, célèbre pour avoir été un shérif aux méthodes extrêmement violentes, est sollicité par son remplaçant pour l'aider à élucider une sale affaire. Des indiens de la réserve voisine sont assassinés dans des conditions particulièrement barbares. Face à l'inaptitude du bureau des affaires indiennes, trois comtés se sont cotisés pour s'offrir les services de ce redoutable chasseur d'homme.
Le voilà donc de nouveau en selle ( malgré ses rhumatismes) à la recherche du criminel le plus pervers qu'il ait jamais connu. Et dieu sait qu'il s'y connaît en matière de " fils de pute, salopards et menteurs " car il est de la même trempe. S'il a sa propre morale qui a traversé la frontière entre le bien et le mal , il est avant tout un animal solitaire pour qui la force fait loi et qui a peu de scrupules à tuer sa proie.
Dans sa traque il est bientôt rejoint par son fils adoptif, un indien Nez Percé excentrique qui se prend pour un prophète depuis son plus jeune âge et c'est ensemble qu'ils se lancent à la poursuite du tueur...
Il ne faut pas s'attendre à une chasse à l'homme palpitante qui, même si est elle remplie de violence, ressemble plus à une balade ( un peu trop longuette à mon goût ) ponctuée de rencontres, de savoureux frichtis et de réflexions philosophiques autour du feu de camp. L'intérêt du roman réside plus dans le portrait d'un homme qui symbolise un mythe, celui d'un Ouest sauvage sur le point de disparaître. Un portrait qui lui aurait été inspiré par son arrière-grand-père.
J'ai regretté dans ce roman une absence cruelle de personnages féminins. Les femmes n'y font qu'une vague figuration dans les rôles d'épouse (morte), de fille ( insignifiante ) de soeur ( prostituée). Certes, elle ne sont pas trop taillées pour l'aventure mais quand même, sans elles pas de conquête de l'Ouest !
Enfin, je crois ....
Commenter  J’apprécie          190
♫ ♪ Bang bang, he shot me down, Bang bang, I hit the ground, Bang bang… ♫ ♪ ♫
Ouais voilà c'est un peu ça…. En fait, au chapitre d'introduction, Bang bang ♫, je tombe direct amoureuse, je me dis “Oulala ça commence bien” ou un truc du genre, vous voyez ? J'adore le personnage qui nous est présenté : Russell Strawl, l'ancien ‘police officer' sauvage et sans états d'âme, aussi hargneux que les malfrats qu'il pourchasse sauf qu'il est du bon côté de l'étoile de shérif et que ça l'autorise à jouer de la gâchette sans craindre pour sa liberté. Et sa liberté, c'est bien ce qu'il a de plus cher, ça crève les yeux, à tel point qu'il prend même la liberté d'interpréter la loi à sa convenance et d'appliquer les sanctions (attention, euphémisme) qu'il juge adéquates. C'est là qu'on se rend compte d'ailleurs qu'il ne manque pas d'imagination, vous verrez, ça vaut le détour. Bref, Russell Strawl : un homme, un vrai ! Je m'apprête donc à le suivre aveuglément pour les 330 pages qui vont suivre…
Et là, flop, Bang bang ♫, dès le chapitre suivant mon enthousiasme est refroidi. J'ai vraiment eu du mal à rentrer dans l'histoire en raison du découpage narratif qui, selon moi, est relativement incohérent et du coup ma lecture a totalement manqué de fluidité et ça, ça m'agace rapidement. Par exemple un moment on nous dit que Strawl, en se retirant des affaires, a décidé de partager son ranch entre ses enfants alors qu'au moment où on lit ce passage, seule sa fille Dot nous a été présentée. Il a d'autres enfants ? Ah bon ? Qui ? Combien ? Comment est-ce possible, sa femme est morte ? Pas mal de pages plus loin on apprend qu'il a pris un seconde femme qui avait déjà un fils qu'il a adopté. Ok, vous allez me dire que ce n'est pas dramatique mais des comme ça, y'en a d'autres, et moi ça me dérange.
Par ailleurs, l'intrigue policière est moins que convaincante et sa résolution présente très peu d'intérêt au final. Dommage. On pourrait se dire que ce n'est qu'un prétexte pour suivre les traces de Strawl, que ce n'est pas uniquement un roman policier, et c'est vrai, c'est plutôt un western noir, on y trouve aussi un fou de dieu et une quête d'identité quasi mystique mais ça n'arrange pas les choses, au contraire le récit (et mon attention avec) se perd trop souvent dans des digressions inutiles, références bibliques ou shakespeariennes.
Bref, je suis déçue, je m'attendais à autre chose, surtout avec l'évocation de Cormac McCarthy en quatrième de couverture. D'un autre côté, il s'agit d'un premier roman, l'auteur va avoir le temps d'affuter son style, de le dépouiller petit à petit pour atteindre l'âpre pureté et l'essence de sauvagerie que j'aurai aimé trouver ici.
Commenter  J’apprécie          131
"Tu es intelligente, mais tu ne sais pas tout, lui dit-il. Une oie sauvage s'envole vers le sud en automne, mais ce n'est pas sa conscience qui la dirige. Elle sait simplement que toutes les oies vont dans cette direction."
Entre western et enquête policière, ce livre, qui situe l'action dans le comté de l'Okanogan est tout à fait original. Pour le savourer pleinement, il nous faut abandonner nos reflexes de blancs colonisateurs, nos certitudes, nos dogmatismes pour entrer dans la pensée de l'auteur, qui est celle d'un amérindien. Fils et petit-fils d'amérindien en effet, Bruce Holbert décrit ici un rapport au monde qui n'est pas le nôtre et qui peut surprendre, mais dont la richesse est profonde. Plus que l'intrigue (à la conclusion un peu décevante mais dans la logique du récit) c'est cette vision à la fois poétique et pragmatique, cohérente,toujours déroutante et souvent fascinante exprimée à travers une belle écriture qui m'a séduite. On a le sentiment d'entrer dans un univers dont le fond commun aux blancs et aux indiens est la quête d'une certaine morale mais dont la différence est dans la façon de la vivre. Holbert exprime très bien le refus par les indiens de la folie dogmatique propre à notre civilisation, quand eux-mêmes vivent par rapport à la réalité de la nature et aux conséquences des actes humains. le policier, Russel Straw, traquant un indien du nom de Jacob Chin, qu'il croit être l'auteur de meurtres en série qui perturbent la petite vie tranquille du comté, est infiniment plus proche de lui par son expérience, sa philosophie et sa morale que des autres blancs. Mais c'est dans les conclusions qu'il en tire qu'il se différencie des indiens, tout en jouant les out-siders par rapport à ses compatriotes.
Il ya dans ce livre une sorte de cruauté douce, à la façon indienne, qui est celle de la vie elle-même et qui s'oppose absolument à la violence sadique des blancs. J'ai beaucoup aimé ce livre, qui m'a souvent déconcertée mais aussi appris une autre façon de vivre, de penser, et même si le sherif est un homme brutal et imprévisible, déjanté il faut bien le dire,ses rapports avec le monde indien sont remplis de compréhension et de respect mutuels. Une belle découverte, une vision beaucoup moins simpliste de l'ouest que celle dont on a l'habitude.
Commenter  J’apprécie          110
Black Mask, principale revue de littérature policière des années 30, recelait toute une panoplie d'écrivains talentueux comme Dashiell Hammet et Raymond Chandler qui lui donnèrent ses lettres de noblesse et contribuèrent à forger le mythe du polar et du hardboiled. D'autres revues se spécialisaient dans des genres spécifiques comme le fantastique et le western. Néanmoins, le mélange des genres était soigneusement évité et on restait cantonné dans son domaine, même si quelques écrivains tentaient parfois l'aventure sous l'usage d'un pseudo. Il semble que ce cloisonnement se soit perpétué au fil des décennies et très franchement polar et western n'ont jamais fait bon ménage ensemble.

Les éditions Gallmeister semblent toutefois relever ce défi en publiant bon nombre de romans policiers qui se déroulent dans les contrées sauvages des USA avec , entre autre, la série phare du sheriff Longmire de Graig Johnson qui possède toutes les tonalités du western contemporain.

Avec Animaux Solitaires de Bruce Holbert nous pénétrons cette fois-ci de plain-pied dans le western en découvrant les derniers bastions d'un monde qui ne peut résister à l'assaut de progrès et qui est donc condamné à disparaître. L'histoire se déroule en 1932 dans l'état de Washington et nous suivons le parcours de Russel Straw, ancien officier de police travaillant pour le compte de l'armée, qui reprend du service pour traquer un tueur en série particulièrement sadique qui sème des cadavres d'indiens mutilés sur son chemin.

Un western noir voilà comment l'on pourrait qualifier le premier roman de Bruce Holbert, car même si le résumé possède quelques relents de polar ou de thriller, il ne faut pas se leurrer, l'intrigue pêche un peu par son absence de surprise et le lecteur moyen découvrira d'ailleurs très rapidement qui est le responsable de ces meurtres odieux. Cette petite déception ne doit toutefois rien enlever à la qualité de ce roman où l'on se plait à suivre les pérégrinations d'un homme vieillissant dont les sursauts de violence font écho au tueur qu'il traque sauvagement. Straw traîne derrière lui tout le poids d'une force indomptée qu'il ne peut maîtriser et qui se traduit par des explosions épiques comme lorsqu'il s'en prend aux policiers des Affaires Indiennes. le personnage est désormais hors-cadre et semble inquiéter tout son entourage qui ne comprend plus cet homme issu d'une époque révolue. Car même si la plupart des hommes qui l'entourent ont du sang sur les mains, même si la violence a fait partie de leur culture, il apparaît que les mirages du progrès les ont contraint à vêtir l'habit étriqué de la civilisation. Les voitures, l'apparition de l'éclairage publique et surtout la construction de barrages qui engloutissent des régions entières comme pour mieux effacer cette période sauvage dont plus personne ne veut entendre parler, voici le décors dans lequel évolue désormais Straw qui se plaît de plus en plus à bivouaquer dans les forêts montagneuses du comté de l'Okanogan, en compagnie de Stick, son fidèle cheval..

Teintés de références bibliques et shakespeariennes, le récit se perd parfois dans des digressions qui alourdissent inutilement le texte comme ces références criminalistiques sur les tueurs en séries qui semblent complètement anachroniques à une époque où l'on ne se posait aucune question sur les motivations d'un assassin ou d'un voleur. Comparé à Cormac McCarthy, il manque à Bruce Holbert ce dépouillement qui donnerait plus d'ampleur à une histoire aussi âpre que tragique. Néanmoins il faut saluer un auteur qui signe avec Animaux Solitaires un premier roman riche en personnages intenses et pittoresques qui évoluent dans une superbe époque en pleine mutation.

En compagnie de Russel Straw qui n'est pas sans rappeler William Munny, héros crépusculaire que campait Clint Eastwood dans Impitoyable, vous partirez sur les chemins de la perdition au travers d'un roman sans retour.
Commenter  J’apprécie          60

Citations et extraits (54) Voir plus Ajouter une citation
Strawl retourna les braises agonisantes du matin puis vida dessus le reste de son café. La journée était encore fraîche, l'atmosphère oppressante de la veille avait laissé la place aux hautes pressions et à un ciel bleu. Il ferma les yeux pour les reposer après leur avoir fait subir la fumée de son feu de bois. Il se rappela avec envie la vision que possédaient ses premiers éclaireurs indiens. Ils percevaient des nuances de marron et de vert que personne ne parvenait à distinguer à part eux, ainsi que les formes susceptibles de se déplacer et les espaces qu'elles traversaient.
Commenter  J’apprécie          310
Pour Strawl, la valeur d'un individu se résumait à ses talents de boucher ; certains coupaient et désossaient leurs heures et leurs années sans réfléchir, et s'étonnaient même de découvrir du sang, tandis que d'autres étaient conscients d'avoir à la fois exécuté l'abattage et confectionné la saucisse.
Il se trompait bien sûr.
Commenter  J’apprécie          70
Les moineaux pépiaient, les perdrix pirouittaient. Un grand hibou strié hulula puis se tut,et au dessus du fleuve, les mouettes criaient et s'agitaient et tournaient, survolant le débarcadère du bac et les boîtes à ordures. Un pluvier protesta et une bartavelle claqua du bec dans les falaises de schiste lorsque passèrent le cheval et son cavalier, simples bribes d'ombre dans la pâle lumière naissante, cheval béni et homme sacré, altérant un instant par leur présence et le chemin et la lumière, avant de disparaître.
Commenter  J’apprécie          40
Le verre n'existe pas dans la nature, dit Elijah. Vous le saviez? Les alchimistes cherchaient la pierre philosophale pour obtenir deux matières : l'or et le verre. Le premier pour des raisons évidentes et le second pour les miracles, car qu'est-ce qui pourrait être plus miraculeux qu'une pierre qu'on ne peut voir, mais à travers laquelle n'importe quel objet serait visible ? Votre beauté, c'est du verre, et elle reflète la beauté des autres comme un miroir? Vous êtes un miracle ;Mais nous ne le savez pas. Vous possédez une âme qui illumine le verre. Et si vous reconnaissiez votre propre lumière, vous pourriez espérer l'amour, et le rendre.
Commenter  J’apprécie          30
Des enfants encerclèrent sa table, grignotant le pain et sirotant leur jus de raisin en s'efforçant de ne pas tacher leurs habits du dimanche.
- Mais ce n'est pas vraiment ton corps, dit un gamin. Comment fais-tu pour que ce soit ton corps ?
Plusieurs enfants acquiescèrent et les parents sourirent, amusés de voir le prophète réduit au silence. Mais Elijah leva la main.
- Tu as raison, dit-il. Cela ne suffit pas. Heureusement ; il y a encore l'ancienne méthode.
Elijah sortit de sa sacoche un objet aux reflets d'argent pareils à ceux de l'eau – une hachette affûtée à la meule pendant des heures, apprirent-ils plus tard -, qu'il utilisa, après avoir posé sa main gauche sur la table, pour s'amputer l'auriculaire d'un seul coup.
- Voilà, dit-il alors que son doigt rebondissait dans la poussière vers les enfants. Ceci est mon corps. 
Commenter  J’apprécie          20

Videos de Bruce Holbert (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Bruce Holbert
Bruce Holbert - L'heure de plomb .À l'occasion de la 12e édition de Lire en Poche à Gradignan, rencontre avec Bruce Holbert autour de son ouvrage "L'heure de plomb " aux éditions Gallmeister Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/170898/bruce-holbert-l-heure-de-plomb Notes de musique : Skaffa Flute. Free Music Archive Visitez le site : http://www.mollat.com/ Suivez la librairie mollat sur les réseaux sociaux : Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Dailymotion : http://www.dailymotion.com/user/Librairie_Mollat/1 Vimeo : https://vimeo.com/mollat Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Tumblr : http://mollat-bordeaux.tumblr.com/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Blogs : http://blogs.mollat.com/
+ Lire la suite
autres livres classés : roman noirVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus


Lecteurs (192) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2860 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}