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EAN : 9782234079229
432 pages
Stock (19/08/2015)
3.33/5   249 notes
Résumé :
Dans les Swinging Sixties la nation tout entière est sous le charme de Sophie Straw, la nouvelle star de la comédie à succès de la BBC. Ça tombe bien, celle ancienne Miss Blackpool n'a qu'une ambition dans la vie : faire rire les gens. En studio comme à l'écran, l'équipe du feuilleton vit de grands moments. Les scénaristes, pour qui le genre comique est une religion, cachent tous deux un secret. Pur produit d'Oxbridge, le producteur est dévoué corps et âme à l'équip... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (59) Voir plus Ajouter une critique
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Sixties: Barbara se rêve actrice.
Aucun glamour dans sa tête, elle veut être actrice comique.
Elle part à la conquête de Londres où la chance, un physique avantageux et un talent évident lui ouvrent rapidement les portes de la télévision: elle va devenir une héroïne de ce que le showbiz n'appelait pas encore une sitcom.

Plongée amusante, très British et gentiment cynique dans les coulisses des émissions de la BBC, au sein des métiers de la création artistique qui contribuent à la diffusion et à la notoriété des feuilletons radiophoniques et télévisuels: producteurs, scénaristes, acteurs, critiques, journalistes...
C'est une comédie légère, faite de jalousies entre acteurs, de relations sentimentales, de fêtes et soirées, dans le contexte des années 60 où les mentalités évoluent sur les questions de divorce, d'homosexualité, de travail des femmes, de maternité et de liberté sexuelle. Un choc pour la traditionnelle Angleterre pétrie de codes mais capable de produire les plus improbables excentricités! C'est aussi une intéressante réflexion sur la notoriété et sur l'impact des rôles du métier d'acteur sur leur vie personnelle.

Une lecture sensée provoquer des fous rires... La formule est un peu forte même si certains dialogues sont savoureusement anglais. C'est sympathique, certains passages très bien construits, quelques autres plus anodins ou demandant une petite culture historique des sixties. le livre est plus intéressant qu'il n'y paraît, qui réinvente une époque de mode en minijupe et bottes de cuir, de soirées familiales devant le petit poste de télévision et de comédies musicales joyeusement hippies.
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Parution 19 août 2015.

À peine élue Miss Blackpool, Barbara rend sa couronne et part à Londres. « Barbara savait qu'elle ne voulait pas être reine d'un jour, ni même d'un an. Elle ne voulait pas être reine du tout. Elle voulait juste passer à la télévision et faire rire les gens. » (p. 15) Elle commence par changer son nom : désormais, elle est Sophie Straw et elle est bien décidée à décrocher un rôle. La chance lui sourit quand elle rencontre Bill et Tony, scénaristes qui travaillent en duo et qui planchent sur un sketch pour l'émission Comedy Playhouse sur la BBC. Ce qui ne devait être qu'un épisode d'un soir devient une série comique à succès, Barbara (et Jim). Sophie devient une star du petit écran et savoure sa popularité. À ses côtés, son partenaire à l'écran, Clive, devient son partenaire dans la vie parce que c'est un peu ce que tout le monde attend : un bel acteur sort avec une belle actrice et le glamour de leurs personnages rejaillit sur leur vie privée. « Barbara et Jim n'étaient plus des personnages de fiction. Leur popularité et tout ce que le public projetait sur eux les avaient rendus réels et ils avaient bien besoin qu'on leur prodigue de l'attention et des conseils. » (p. 186)

Mais derrière le succès, le glamour et le rêve, il y a la vie, la vraie, et son défilé de tracas. Clive est jaloux de la renommée de Sophie. « Clive ne percerait jamais, pas de la façon dont il le voulait. Il voulait le premier rôle, et il n'avait pas l'étoffe d'un premier rôle. » (p. 208) Les scénaristes Bill et Tony dissimulent un secret embarrassant et Dennis, le producteur, ne sait comment déclarer sa flamme à la belle Sophie, laquelle traîne quelques angoisses. « La crainte de Sophie, c'était d'être restée Miss Blackpol, en dépit de tout ce qui lui était arrivé depuis. » (p. 321) Les saisons passant, l'intérêt du public s'émousse : comment fait-on pour maintenir le niveau comique d'une série, pour renouveler l'humour sans tomber dans la facilité et sans perdre l'originalité des débuts ?

Voilà un roman remarquable qui saisit le parfum d'une époque et parvient à le fixer juste assez pour qu'on s'en régale et qu'on ressente la nostalgie et le manque. Les années soixante voient de nombreux bouleversements en Angleterre : quatre garçons dans le vent secouent le conformisme et la tradition, les chaînes de télévision osent proposer des programmes modernes, un brin irrévérencieux et aux sujets d'actualité. Avec Barbara (et Jim), série inventée par l'auteur, mais qui aurait pu très bien exister, le public anglais se rassemble et partage un moment de plaisir. « On a écrit ce qu'on avait envie d'écrire, et on s'est retrouvés avec dix-huit millions de spectateurs. N'est-ce pas tout l'objet des comédies télévisées ? de fédérer les gens ? » (p. 225 & 226)

Par certains aspects, ce roman m'a rappelé Saga de de Tonino Benacquista : les scénaristes, les acteurs et les personnages forment une famille à laquelle on s'attache. Ici, l'humour est tout ce qu'il y a de plus délicieusement british, à la fois pincé et pop, grave et absurde. On aurait envie que cette série existe, de s'asseoir dans des fauteuils en skaï pour la regarder, puis d'écouter en boucle le dernier album des Beatles. La série inventée par Nick Hornby est comme le roman dans son ensemble : un parfait divertissement populaire, dans toute la dimension positive que cela suppose. Il faut un grand talent pour divertir sans abêtir et c'est qu'offre Funny Girl.
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Jusqu'ici, les romans de Nick Hornby étaient amusants mais ne brillaient pas particulièrement par leur profondeur. Un bon auteur britannique mais loin d'égaler en style et en densité des compatriotes tels que David Lodge, William Boyd ou Jonathan Coe. Funny Girl est d'évidence la plus grande réussite de Hornby, un livre qui tout en restant pétillant ne se prive pas d'explorer avec acuité la société anglaise, celle des sixties en l'occurrence, qui débridèrent enfin le Royaume de ses tabous victoriens. Primo, Funny Girl est un portrait pertinent d'une jeune femme de l'époque, bien décidée à faire comprendre aux hommes, horribles machos, qu'elle n'est pas qu'une belle plante décorative, mais une personne douée d'ambition, persuadée qu'elle a en elle la vis comica. Deuxio, le livre est le récit détaillé des coulisses de la conception d'un feuilleton télévisé appelé à réveiller les consciences assoupies de ses concitoyens. D'où son aspect choral (à la manière d'un Tonino Benacquista dans Saga) qui ne laisse aucun personnage dans l'ombre. Tertio, Funny Girl est on ne peut plus brillant dans sa description de l'Angleterre de Harold Wilson et des Beatles dans un temps où divertissement populaire ne rimait pas avec abrutissement des masses. Ou, en somme, l'impertinence ne rimait pas avec la vulgarité. Nick Hornby est désormais assez vieux pour éprouver une certaine nostalgie en tant que fan de sixties pour cette ère frondeuse et provocante qui piquait avec tendresse au lieu de ricaner avec cynisme comme il est de mise aujourd'hui. A cet égard, le dernier chapitre de Funny Girl, qui nous fait avancer de près de 50 ans dans le temps, est extrêmement touchant dans sa mélancolie rêveuse. Mais avant ce dénouement, le livre s'impose par ses dialogues cinglants et son humanité volontiers moqueuse. Un bon moment de lecture dans les pleins et déliés d'un roman qui a l'insolence et l'audace de la jeunesse triomphante.
Lien : http://cin-phile-m-----tait-..
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Ben moi, elle ne me fait pas marrer la Funny girl. Une miss qui refuse sa couronne pour aller faire le pitre à la BBC. La personne qui me l'a conseillé connaît mal mes lectures. La TV ne m'intéresse pas et encore moins les séries. Des dialogues qui ne volent pas haut. Exemple page 108 : Sophie était au chevet de son père à l'hôpital. Il n'était pas mort. A la page 110, je dis stop et m'arrête sur cette phrase : ‘De toute évidence, quand on passait à la télé, on n'avait de comptes à rendre sur rien.
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1964, Blackpool, Angleterre. Barbara Parker, à peine couronnée reine de beauté, renonce à sa tiare et vole, court vivre à Londres. Car ce qu’elle veut vraiment, c’est être actrice et faire rire en jouant dans un des programmes comiques de la BBC et ressembler à son idole, Lucille Ball. D’abord vendeuse de cosmétiques, sa bonne étoile va lui faire rencontrer les bonnes personnes et Barbara, qui prend le nom de Sophie Straw, entame dès lors une ascension de star du petit écran…

Prenez Nick Hornby, son amour des Swinging Sixties, son imagination débordante, sa plume aussi fine que généreuse et vous obtenez une œuvre d’art littéraire : c’est ainsi que l’on pourrait résumer Funny Girl, qui se place sur mon podium des livres de Nick Hornby. Le fort intérêt que je porte aux années 60 et à l’Angleterre n’y est pas pour rien, il est vrai. Mais c’est surtout ce récit entraînant, fouillé, mariant le réel à la fiction qui a su me conquérir.
L’auteur a toujours su écrire avec talent sur des thématiques qui lui sont chères, dont la culture populaire, qui est une composante majeure de ses récits.

Dans Funny Girl, Nick Hornby nous fait plonger dans l’âge d’or des feuilletons télévisés comiques de la BBC, dans les années 60 : époque qui voit un tournant majeur s’opérer dans société, prise d’une effervescence et d’une folle envie de briser les tabous, de s’exprimer et dépoussiérer une société et des médias par trop lisses. Sophie Straw sert de point de départ et de filigrane à l’hommage qui est fait à cette époque, à cette culture et permet en même temps de subtilement interroger sur les ressorts de l’efficacité et de la pérennité d’une série, d’une comédie, ce qui la fait marcher, s’essouffler, non pas tant du point de vue du spectateur mais de l’intérieur, avec ses acteurs et producteurs.

Découpée en saisons pour nous mettre encore plus dans le bain, le récit de Funny Girl met en scène l’histoire de la naissance, de l’évolution, de la fin et même de la renaissance d’une série télévisée fictive, produite par la BBC : Barbara (et Jim). Et ce qui rend la chronique de cette comédie si captivante, c’est qu’elle est relatée depuis les regards de ceux qui la font vivre. Les acteurs d’abord : Sophie, qui joue Barbara, et Clive, son partenaire jouant Jim, acteur au joli minois mais insipide, qui rêve d’être aimé de tout le monde et essaie pour cela de toujours dire et faire ce qui peut lui donner le beau rôle auprès du public, et de son père, qu’il veut impressionner. Mais aussi les scénaristes, Bill et Tony, tous deux homosexuels devenus amis après une arrestation dans une pissotière, aux vies troublées, l’un étant rentré dans le rang plus ou moins par sécurité, l’autre cherchant l’art pour l’art et méprisant le succès de la série qu’il considère comme une preuve de médiocrité intellectuelle. Même dilemme pour Dennis, le producteur et réalisateur, qui bien que ravi des millions de spectateurs, doute de son intégrité et de son honnêteté quand il essaie de vendre Barbara (et Jim) comme digne d'intérêt public. Figure paternelle qui rassemble et protège, il évoque à lui seul le paradoxe d’une tentative nouvelle qui veut briser les carcans mais qui doit en même temps obéir à des contraintes serrées pour retenir son auditorat. Ces personnages hauts en couleurs offrent des perspectives différentes sur la série et permettent de nuancer l’auréole glamour dont le succès les pare tous. Star ou pas, ils sont avant tout des êtres à la recherche de ce que tout être humain veut : l’amour, la reconnaissance, la sécurité et la joie de vivre. Comme toujours, l’auteur installe et développe histoires d’amitié et d’amour compliquées et mêlent leurs interrogations professionnelles à leurs questionnements et parcours personnels. Ainsi, Nick Hornby réussit à nous faire nous attacher à eux et les rend authentiques, car leurs vies ressemblent aux nôtres.

On ne peut manquer d’évoquer la recherche documentaire fouillée de l’auteur, qui permet à son histoire de tenir debout et de faire émerger une atmosphère vibrante, faisant tant appel à notre imaginaire, nos représentations que nos connaissances sur l’époque : parsemant ça et là des images d’archives de personnes célèbres, de lieux connus, d’émissions réelles, il rend l’ensemble encore plus crédible et vivant.

Au sortir de ce roman, une fois refermé et le tourbillon apaisé, j’ai aimé me rendre encore plus compte qu’au final, Sophie, la Funny Girl, n’est pas le thème majeur. Certes, elle est sur le devant de la scène la majeure partie du temps, on suit toutes les dimensions de sa vie mais en même temps, elle est avant tout au service d’une comédie, un rôle, à plusieurs entrées, autour duquel s’articulent les joies, inquiétudes et angoisses de son équipe et même d’un milieu professionnel. Elle est l’épicentre qui permet de mesurer les ondes influentes et persistantes d’une époque. Profondément drôle, avec un caractère spontané, naïve et ravissante, Nick Hornby fait un portrait d’elle qui m’a plu car plutôt équilibré : si Sophie n’a pas sa langue dans sa poche et n’est pas du genre à baisser les yeux devant l’autorité du père ou du compagnon, s’amuse et n’a rien d’une fille chaste attendant le mariage comme la porte d'entrée dans la considération aux yeux de la société, elle n’est pas non plus une pionnière du féminisme, sachant se conformer à l'image qu'on veut qu'elle donne par moments. Sa métamorphose fait qu'elle devient néanmoins au fur et à mesure une London girl, loin de son Blackpool natal.

Enfin, si j’ai trouvé que le dénouement, par ailleurs brillant, traînait un peu en longueur, je me suis retrouvée comme face au générique de fin du dernier épisode d’une série particulièrement aimée, dont on sait qu’elle doit finir mais qu’on quitte à regret, avec mélancolie, heureuse du parcours des personnages et en même temps nostalgique au moment où tombe le clap de fin. Signe d’une réussite littéraire jusqu’à la dernière ligne.

Funny Girl ne peut que vous séduire et vous faire passer un roman de lecture divertissant, drôle et émouvant. L’art et le talent de Nick Hornby nous permettent une incursion vibrante dans le Londres des années 60 et son élan créatif, ses médias, sa soif de vivre et la force de sa culture populaire. Avec ses personnages attachants, drôles et touchants, l’auteur nous plonge dans un récit au rythme enlevé qui donne durablement le sourire et est source de sages réflexions.

Note :
Lecture en anglais.



Lien : http://labiblidemomiji.com/2..
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critiques presse (8)
LaLibreBelgique
03 octobre 2016
Un roman savoureux où les différences de classe, la sexualité, le snobisme, l’éducation, la politique sont d’inépuisables moteurs.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
LaPresse
10 novembre 2015
Nick Hornby apporte quelques pistes de réflexion dans ce roman moins léger qu'il n'en a l'air, qui rend aussi hommage aux créations de la BBC et à l'esprit des swinging sixties londoniennes.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Telerama
21 octobre 2015
L'attachant récit d'une ascension qui, une fois n'est pas coutume, finit bien.
Lire la critique sur le site : Telerama
Chro
23 septembre 2015
Un divertissement donc, un peu perdu en route, mais plaisant, comme une bonne série BBC.
Lire la critique sur le site : Chro
LeSoir
08 septembre 2015
Un grand roman pétillant, vif, alerte et intelligent.
Lire la critique sur le site : LeSoir
Liberation
07 septembre 2015
A travers la chronique de ce succès, (...) naît une réflexion généreuse sur ce que la culture populaire devrait être, et parvient parfois à être, dans ses meilleures incarnations.
Lire la critique sur le site : Liberation
LeFigaro
31 août 2015
Le grand écrivain britannique est de retour avec l'un de ses livres les plus aboutis. Un sans-faute.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
LePoint
10 août 2015
Si Nick Hornby donne à (re)vivre une époque, son humour, ses tabous et ses révolutions, c'est cela aussi qu'il réussit : interroger - mine de rien - les ressorts d'une comédie, ce qui les rend efficaces, ce qui les use, ce qui les date. Et instiller ce qu'il faut de mélancolie dans un roman enlevé, qui se lit en effet comme on regarde une série.
Lire la critique sur le site : LePoint
Citations et extraits (38) Voir plus Ajouter une citation
_ Pour tout vous avouer , il s'avère que parfois je rencontre une nana et que, une chose menant à une autre , avec mon style de vie pas de tout repos, je ne la revois pas vraiment ensuite.
_ Pas vraiment ? Que peut bien vouloir dire "pas vraiment", dans ce contexte?"
Keith se mit à rire .
_ "Bien vu . " Pas vraiment " signifie "jamais".
_ Je crois que j'ai saisi l'idée générale .
_ Ne vous laissez pas refroidir par ce détail .
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- Mais franchement… où allons-nous, avec tout ça ? La BBC est envahie par les courses hippiques, les émissions de variétés et les groupes pop beuglards et hirsutes qui semblent nous arriver droit de l’âge de pierre. Où en sera-t-on dans dix ans ? Cinquante ? Vous faites déjà, dans votre feuilleton, des plaisanteries sur les cabinets – et j’en passe et des meilleures. Combien de temps faudra-t-il encore pour que vous estimiez qu’il n’y a aucun problème à montrer quelqu’un en train de chier, du moment qu’une hyène dans le public trouve ça tordant ? – Je ne pense pas que quiconque ait envie de voir quelqu’un chier à l’antenne, objecta Dennis. – Pour l’instant. Mais ce jour viendra, prenez-en bonne note. C’est évident. Et je le combattrai jusqu’à mon dernier souffle.
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Sophie commençait à comprendre qu'au nombre des lois immuables il fallait ajouter celle-ci: les acteurs et les actrices finissaient toujours par coucher ensemble. Les acteurs et les actrices avaient un capital de séduction supérieur aux gens ordinaires. Un des dons qu'ils avaient eu la chance de recevoir _ le seul , peut-être , qui comptât vraiment . Voire , dans bien des cas , le seul et l'unique. Ces gens plus séduisants que la moyenne passaient ainsi beaucoup de temps ensemble , pendant que d'autres, moins gâté par la nature , les habillaient, les maquillaient , les éclairaient de façon à accentuer leur beauté, leur disaient qu'ils étaient des êtres merveilleux. Ils se retrouvaient fréquemment parqués dans des endroits glamour , loin de chez eux. souvent , on leur octroyait des chambres contiguës dans de beaux hôtels et tout, dans leur vie , était orchestré pour encourager le petit coup frappé à une porte , au coeur de la nuit.
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N'était-ce pas absurde qu'ils soient en train de glisser dans la vieillesse ? songea Sophie. Absurde et injuste ? Les vieux avaient des souvenirs en noir et blanc de deux guerres, de spectacles de music-hall, de sales maladies intraitables, d'éclairage au bec de gaz. Les souvenirs de Sophie étaient en couleurs et on trouvait parmi eux de la musique assourdissante, des discothèques, Biba et Habitat, Marlon Brando et une plaquette de beurre.
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Contre toute attente, le public de Hair était le public coutumier des premières : quantité de messieurs en costume, au bras d'une épouse un brin coincée. (...) Les hommes cependant, avaient dans l'œil une étincelle que n'aurait peut-être pas allumée la perspective de trois heures d'immobilité devant une représentation de la Cerisaie (...). Mais - et c'était là le soulagement - Dennis ne faisait pas tache. Il serait presque allé jusqu'à dire que, comparé à bien d'autres alentour, il faisait même plutôt jeune et bohème - au dernier moment, et à titre de concession au vent de changement, il avait renoncé à mettre une cravate et ouvert le col de sa chemise sous son blazer à rayures.
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