Au plus fort de l'hiver, dans une ferme isolée, les habitants recueillent
Ombre Blanche, une superbe jeune femme, chasseresse de son état. Sa présence et sa volubilité font rapidement l'unanimité de la famille. A l'extérieur, Chrisitan, frère jumeau de Sweyn, trouve des empreintes de loup. Empreintes qui finissent au pied de la maison.
Ombre Blanche sera la cible des deux frères. L'un pour la tuer, l'autre pour l'embrasser. Pendant ce temps les premières disparitions commencent.
Un jeune pêcheur, tout juste sorti de l'adolescence, brise l'interdit de sa communauté et tente de gagner l'île Sinistre. Dans cette partie de mer australe, déferlantes, tourbillons, rochers et courants seront à défier avant d'aborder l'île tant attendue. Pourquoi un tel nom ? Que cache ses rochers ?
Deux courts textes de
Clemence Housman, des gravures de Laurence Housman et une postface de
Jean-Pierre Dionnet composent ce livre.
Ombre Blanche raconte l'arrivée d'un loup-garou dans une famille de fermiers. le texte date de 1896 et se centre non pas sur le loup-garou du titre, mais sur la relation des deux frères jumeaux, si dissemblables. Autour de cet affrontement, une femme qui n'est pas ce qu'elle dit être.
Clemence Housman manie l'ambiance de ce récit avec brio. le ton fantastique n'est que peu utilisé. Car il est bien question de fantastique dans cette histoire où l'on n'est sûr de rien. Oui,
Ombre Blanche est mystérieuse, tout l'accuse, mais peut-être Christian a t'il tort. de ces doutes naît une tension qui augmentera pour se finir en apothéose. Un texte brillant, rythmé, qui se permet d'être de qualité et efficace.
La partie consacrée à La mer inconnue est en fait le début du roman éponyme (trois chapitres sur dix-sept). On peut s'étonner de ce parti pris des éditions le Pré aux clercs. Les chapitres proposés sont intéressants et peuvent former une nouvelle. L'ambiance générale est ambigüe puisque le héros de l'histoire défie la nature, pour sa propre gloire. Après avoir vaincu les nombreux obstacles, il découvrira un paradis, qui a un prix élevé. Dans ce combat épique entre l'homme, la nature et une superstition, on sent une ombre menaçante qui plane. Ombre ténue, mais qui inquiète de temps en temps le héros et le lecteur.
La postface de
Jean-Pierre Dionnet est multi-thèmes. L'homme est connu pour sa culture qui touche la littérature, la bande dessinée, l'illustration, la musique. Pendant trente pages, il nous conte l'époque des Housman, qui était Clemence, mais aussi dans quelle circonstances, il a connu les publications de l'auteur. Fidèle à lui-même, l'auteur s'emporte, diverge, semble nous perdre avant de revenir au point initial :
Clemence Housman. Postface fleuve et brillante, qui donne envie de connaître un peu plus l'auteur du livre.
Bilan mitigé pour ce recueil.
Ombre Blanche et sa postface sont plaisantes à lire. La mer inconnue, si elle n'est pâs dénué d'intérêt, est écourté de la plus grande partie de ses chapitres. Cette découverte, au milieu de la postface, gâche la lecture. Ne valait-il mieux pas faire un recueil sur
Ombre Blanche et la postface, puis selon les retours, éditer la mer inconnue ?
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