AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782283021583
120 pages
Buchet-Chastel (05/02/2009)
3.67/5   6 notes
Résumé :
Le narrateur est au chevet de sa mère. C’est la nuit, dans un hôpital. Près du corps qui s’est endormi et ne se réveillera plus, le narrateur évoque à voix haute leur vie d’autrefois. Dans une langue poétique et sensible, Xavier Houssin raconte son enfance - fils unique et chéri de sa mère qui l’a mis au monde en l’absence du père -, la rue d’Avelghem, le Nord et la Normandie.
Le lendemain, commence l’après. L’organisation des funérailles. Des journées hors ... >Voir plus
Que lire après La mort de ma mèreVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Le style de Xavier Houssin est reconnaissable entre mille. C'est une écriture tout en délicatesse, qui avance par soupirs, par saccades, par suggestions.

Les phrases sont courtes, car la douleur ne s'accommode pas de longues périodes et de mots alambiqués.

Pour dire la mort de sa mère Xavier Houssin emploie les mots de tous les jours, les mots des pauvres gens en de telles circonstances.

« Elle était devenue si cassante, si faible », « ça ne va pas très fort », « venez dès que possible », « je reviens Maman, je reviens », ces petites phrases sont la seule expression possible du désarroi face à l'inéluctable.

Passant du « tu » au « elle », Xavier Houssin convoque les souvenirs en vrac et les tisse aux descriptions prosaïques « le corps va être descendu dans la chambre froide ».

C'est tout. Ce sont les vêtements à chercher pour habiller la morte, les courses à faire pour la famille, le sommeil à trouver, et le poème de Claudel à déchirer en petits morceaux dans la tombe ouverte.

« Je m'en vais, Maman. Tu es morte. »




Commenter  J’apprécie          20
Quand l'auteur arrive à Granville où l'attend Marie, sa fille, il sait que les heures de sa maman sont comptées. La vieille dame a quatre vingt huit ans et une santé fragile qui se dégrade encore à la suite d'une chute. Une nouvelle infection, la fièvre, la difficulté à respirer nécessitent l'hospitalisation. Hagard et déboussolé le fils suit l'ambulance.

Pendant les quelques heures qui suivent, désemparé mais lucide il convoque sa mémoire et s'adresse à sa maman. Les souvenirs auréolés de l'amour maternel se partagent les pages avec le babil silencieux, la respiration sifflante.

A minuit, c'est le silence qui le réveille…

"J'ai embrassé sa joue et retrouvé sa main. Mais pas le moindre signe. Pas un battement de cils. Pas un frémissement. Son regard tout étale semblait s'être échappé dans un autre horizon."


le titre est froid et sans équivoque, il sonne comme le glas dans un long matin de brouillard et de givre. Pourtant l'auteur se fait poète délicat pour écrire le bout extrême de la vie.

Ce fils unique est extrêmement attendrissant dans son souci de bien préparer le départ de sa maman. Avec attention et délicatesse, il choisit les vêtements de la défunte, les textes de la cérémonie, les photos et les fleurs coupées qui ornent le petit guéridon.

Un récit bouleversant et universel, un bel hommage à l'amour maternel et un doux au revoir à une maman qui part sous une pluie de petits papiers, poème déchiré, comme autant de mots d'amour à emporter dans l'au-delà.



Lien : http://bevanhalennebzh.over-..
Commenter  J’apprécie          10
Le narrateur est au chevet de sa mère. C'est la nuit, dans un hôpital. Près du corps qui s'est endormi et ne se réveillera plus, le narrateur évoque à voix haute leur vie d'autrefois. Dans une langue poétique et sensible, Xavier Houssin raconte son enfance - fils unique et chéri de sa mère qui l'a mis au monde en l'absence du père -, la rue d'Avelghem, le Nord et la Normandie.
Le lendemain, commence l'après. L'organisation des funérailles. Des journées hors du temps, pendant lesquelles le narrateur enveloppe de mots sa mère disparue.
Commenter  J’apprécie          00
Un hymne à la littérature pour écrire le départ d'un être cher, une mère ! Un petit recueil de 118 pages où sont presque chantés les mots d'amour d'un fils qui accompagne les dernières heures de sa mère qui part à 89 ans. Il dit tout, simplement, avec des mots adaptés à la situation. Sa tristesse, son impuissance, les démarches administratives, mais aussi ses souvenirs d'enfance, heureux avec une maman aimante et généreuse. C'est fluide, émouvant, plein de grâce et d'affection, avec des termes simples et justes.
Une petite merveille d'écriture et un bel hommage.

Lien : https://www.babelio.com/conf..
Commenter  J’apprécie          00


Video de Xavier Houssin (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Xavier Houssin
“Rien ne t'appartient”… « À peu près au milieu du roman, il arrive quelque chose à l'héroïne. Elle est dans un lieu où elle va être enfermée, elle va être domestiquée, et la directrice de ce lieu lui dit ça, la première fois qu'elle la voit. Elle lui dit : « rien ne t'appartient». Tout le monde lui dit « rien ne t'appartient ». En réalité, personne n'arrive à toucher ce qui lui reste de plus cher. Ce qui lui est intact. Son intégrité, son coeur, la manière dont elle pense. La manière dont elle bouge avec son corps. Et ça, ça lui appartiendra toujours. » ***
Découvrez l'entretien de l'autrice, qui répond à nos questions sur son nouveau roman : “Rien ne t'appartient”
« J'aime beaucoup ce moment de bascule quand quelqu'un d'ordinaire mène sa vie, et qu'il lui arrive quelque chose d'extraordinaire. Et souvent mes récits naissent dans ce creuset-là, dans cette brèche-là où l'ordinaire devient extraordinaire. Et j'ai l'impression que souvent ça se passe dans l'enfance. »
*** « Rien ne t'appartient est un roman physique - ses phrases prennent à la gorge, dévorent, hantent. C'est une prose magnifique parce que de ces ombres, de ces fantômes jaillit une lumière, malgré tout. Un tour de force. » Mohammed Aïssaoui, Le Figaro Littéraire
« Ce livre très intime, à la fois physique et secret, parle du mal qu'on fait aux filles. de ce qui leur est interdit. de ce qu'il leur faut taire. de ce qu'elles doivent payer. » Xavier Houssin, le Monde des Livres
« Superbes retrouvailles avec l'écriture sensuelle et engagée, sur la condition des femmes et l'état du monde, de Nathacha Appanah. » Valérie Marin La Meslée, le Point
« D'une grande et violente beauté. » Augustin Trapenard, Boomerang
« Ce roman profond analyse un être au destin déformé par les ondes sismiques d'une violence frontale, ou de biais. Écriture implacable, apte à arracher les masques, à bannir les faux-semblants. » Muriel Steinmetz, L'Humanité
Prix des Libraires de Nancy – «Le Point» 2021
Découvrez le nouveau roman de Nathacha Appanah http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Blanche/Rien-ne-t-appartient
+ Lire la suite
Dans la catégorie : Parents/enfantsVoir plus
>Mariage et famille>Relations Parents/Enfants>Parents/enfants (72)
autres livres classés : relation mère-filsVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (15) Voir plus



Quiz Voir plus

Les écrivains et le suicide

En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

Virginia Woolf
Marguerite Duras
Sylvia Plath
Victoria Ocampo

8 questions
1695 lecteurs ont répondu
Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}