AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de RosenDero


Critique du livre Audio

——

Conan est un Cimmérien, un barbare, la civilisation n'est pour lui qu'une dépravation entrainant les hommes à leur perte, les privant de leur instinct de prédateur, en faisant des ventre-mous.
Conan est un loup gris, une panthère, un lion.
Conan sera Roi, voleur, chef de guerre, pirate.
Conan restera toujours un barbare.
Un Cimmérien.

——

Avant toute chose, je tiens à saluer l'esprit qui préside à la création de ce recueil, ainsi que l'introduction signée P. Louinet, très enrichissante et très instructive. Rien que pour elle, cette édition en vaut la peine.
Trop de pastiches, trop de fan-fictions, trop de copies émaillent l'oeuvre de R. E. Howard en s'appropriant un Conan dévoyé et exsangue de sa fibre initiale.
De Conan le Barbare, à Conn*rd le Barbant, il n'y a qu'un pas.
C'est donc pour rétablir la paternité de Conan, reconstruire l'oeuvre de Howard et fournir au lecteur la certitude de suivre les aventures telles que l'auteur les a écrites (par ordre chronologique) qu'est né ce recueil.

——

Plusieurs nouvelles composent ce premier tome.

Le Phénix sur l'épée, où le monde des rêves se mêle à celui de la réalité et où l'on rencontre un Conan élu de Mitra.
La Fille du Géant du gel, où le Cimmérien affronte jusqu'aux enfants des dieux pour assouvir ses pulsions.
Le Dieu dans le sarcophage, où un culte noir ressurgit mettant au monde ses progénitures infernales.
La Tour de l'éléphant, où le voleur devient l'allié d'entités cosmiques prises au piège.
La Citadelle écarlate, la rivalité entre sorciers se joue des mortels.
La Reine de la côte noire, où l'amour et la passion triomphent de la mort.
Le Colosse noir, où ruse et fureur guerrière mettent les démons à bas.

Dans l'ensemble, l'écriture de R. E. Howard est très plaisante, l'ambiance est bien dépeinte, la tension palpable, les descriptions efficaces. Les personnages sont humains avant tout, rien de caricatural comme on pourrait s'y attendre. Bien sûr, certains poncifs sont présents, mais ils sont pour ainsi dire à l'origine même du mythe : barbarie, sauvagerie, honneur ; soif de viande, de sang, d'alcool et de sexe ; rapines, piraterie, cavalerie et sorcellerie ; tout ceci dans un univers fantastique où magie, dieux, entités extra-terrestres et phénomènes inexpliqués sont légion et font toute la particularité du récit.
J'ai beaucoup apprécié le côté décousu mais cohérent des aventures présentées ici. Nul intérêt de savoir ce que Conan fait entre deux péripéties, il restera toujours le même barbare, avec ses valeurs, ses défauts et ses muscles d'acier.

——

Pour terminer, je dirai qu'on ne peut nier le lien qui unissait Howard à Lovecraft. On sent pertinemment les influences réciproques qu'entretiennent les deux amis. Finalement, il se pourrait bien que le seul rempart aux Sothoths soit Conan le Cimmérien.
Par Crom, dommage qu'il ne vive pas dans notre monde…
Commenter  J’apprécie          80



Ont apprécié cette critique (5)voir plus




{* *}