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EAN : 9782702158876
368 pages
Calmann-Lévy (03/02/2016)
4.04/5   1008 notes
Résumé :
N°1 des ventes en Angleterre, une saga bouleversante qui relie deux destins de femmes au cœur brisé.

Tina est malheureuse auprès d'un mari trop porté sur la boisson et souvent violent. Le week-end, pour ne pas être à ses côtés, elle se réfugie dans une boutique caritative où elle est vendeuse bénévole. C’est alors que sa vie bascule lorsqu'elle y découvre une lettre dans la poche d'un vieux costume. Cette lettre n'a jamais été ouverte, le timbre n’es... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (215) Voir plus Ajouter une critique
4,04

sur 1008 notes
Une simple lettre ! L'une de celles qui fend les coeurs, même les plus endurcis, parce qu'elle est remplie d'amour. Une douce missive oubliée dans la poche d'un vieux veston qui va traverser les ans avant d'être retrouvée par une âme en pleine détresse. Un billet doux qui va raviver les coeurs meurtris, soigner les blessures, redonner foi en l'avenir... Un message exalté qui va sortir les fantômes de l'oubli.
Au début, je dois l'avouer, j'ai craint le pire ! Les personnages de ce livre me paraissaient tellement caricaturaux, les situations tellement outrées que l'histoire me semblait vide, dénuée de sens. Une femme battue, le mari ivrogne, le père tyrannique, l'ami de toujours secrètement amoureux, la mère qui refuse de voir… Pourquoi pas le pompier pyromane et la prostituée au grand coeur, pendant qu'on y est !!!
Et puis, soudainement, la magie s'opère quand celle par qui le scandale arrive est envoyée en Irlande chez sa tante, une paysanne à l'ancienne, une revêche dure à la peine et rigide sur les principes. L'histoire de nos deux belles héroïnes bafouées, aux rêves piétinés, liées par cette lettre jaunie pleine d'espérance, d'amour, de vitalité, devient alors de plus en plus émouvante, et vraie. Les personnages prennent de l'épaisseur ; on devine leurs fêlures ; on ressent le poids de leurs inconséquences et de leurs remords.
Elles se nomment Tina et Chrissie. L'amour qui rend aveugle, le sens du devoir, la moralité et sa chappe de plomb, les ont laissées au bord du chemin, esseulées, brisées, sans avenir ni perspectives. Jusqu'à l'arrivée miraculeuse de la lettre qui renoue les fils du destin.
Cette jolie lettre, pour moi, c'est un peu comme le sourire bienveillant de l'ange gardien…

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Je découvre cette auteure anglaise avec Il était une lettre et c'est avec beaucoup d'émotions que je referme la dernière page de cette très belle histoire qui nous rappelle que le hasard n'existe pas.

Deux femmes et deux époques dans ce livre. La première vit en Angleterre en 1973, elle est mariée à un homme impulsif, alcoolique et combien violent. À son travail, elle découvre une lettre écrite des décennies derrière.
La seconde c'est Chrissie, jeune fille à l'aube de la seconde guerre mondiale. Elle s'éprend de Billie à dix-neuf ans quand rien ni personne n'approuve cet amour naissant.

Oscillant sur deux époques, Kathryn Hugues nous offre une histoire dense et plus que touchante. Sur base d'une lettre, nos deux héroïnes vont essuyer une vie des plus tragiques. J'ai eu le coeur serré tout le long de cette lecture tant le destin de ces deux femmes m'a émue au plus haut point.

L'amour et encore lui est partout ici mais dans sa forme la plus égoïste et destructive. Aimer jusqu'à battre sa femme, aimer pour un père jusqu'à séparer ceux qui s'aiment.

Pourtant il y a comme une bonne étoile ici qui pousse la vie à réparer les erreurs, à panser les maux, il y a comme une envie de croire que la vie peut se montrer magicienne pour ceux et celles qui savent aller de l'avant.

Sans niaiserie aucune mais avec beaucoup d'émotions, Il était une lettre fait partie de ces livres qui se lisent la main sur le coeur et un mouchoir dans l'autre.
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Un grand homme, dont j'oublie le nom, a dit que "Le destin de l'homme est lié au destin des choses". Sans doute a-t-il raison, mais ce qui m'interpelle le plus, c'est de constater à quel point nos vies semblent, je ne sais par quelle volonté, connectées les unes aux autres. Par quel mystère un acte commis par un être peut retentir sur d'autres destins, que cet être soit encore vivant ou pas, et quelle que soit l'époque à laquelle il a vécu.
C'est cette pensée qui m'a occupé l'esprit alors que je lisais le parcours de Tina.
Tina est une jeune femme mariée à un homme porté sur la boisson et souvent violent. Pour l'éviter, le weekend elle se réfugie dans une boutique où elle travaille comme bénévole. Dès lors que, dans la poche d'un vieux costume, un jour elle trouvera une lettre écrite des décennies plus tôt, son existence prendra un tout autre cours.
Partant de ce fait a priori assez simple, l'auteure met en scène de nombreux protagonistes, et déroule avec doigté un récit qui oscille entre présent et passé, ce qui confère à l'ouvrage un rythme que j'ai pour ma part beaucoup apprécié.
Je dois par contre reconnaître que je n'ai guère été séduite par la plume, qui certes n'est pas mauvaise, mais quelques phrases m'ont quand-même paru plutôt mal formulées, ce qui surprend quand il est question de littérature. "Pour dire le moins" s'est maintes fois présenté, à charge au lecteur de déduire qu'il s'agissait bien sûr de "le moins que je puisse dire". Ce n'est qu'un exemple parmi d'autres, et ces maladresses desservent forcément l'oeuvre, même si elles sont imputables au manque de rigueur du traducteur et non à celui de l'auteure.
Ce livre est toutefois remarquablement bien construit, et la diversité de protagonistes, de traits de caractère, ainsi que la cadence insufflé au récit, en font un roman fort agréable à lire. L'auteure nous parle d'amour, de haine, de tendresse et de violence, de séparations et de retrouvailles, de rêves inassouvis et de résilience, et évoque de très nombreux thèmes. Elle nous parle aussi d'un autre temps, avec tout ce qu'il comportait de préjugés et d'injustice, mais surtout, ce roman questionne sur cette "chose" que nous avons choisi de nommer "destin".
Sommes-nous vraiment
maitre de notre destin ? Notre vie, sans que nous le sachions bien sûr, ne serait- elle pas l'écho d'actes posés par d'autres que nous-mêmes. Qui sait si elle n'est pas la simple répartie de vies déjà menées et depuis longtemps terminées ? Encore un de ces mystères impénétrables...
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En 1973, à Manchester, Tina est une jeune femme mariée à Rick, un alcoolique violent qui la bat.
Pendant la semaine, elle travaille comme secrétaire et le samedi, elle s'occupe comme bénévole dans une boutique de vêtements d'occasion.
Dans un veston, elle trouve une lettre écrite en 1939 à une certaine Christina ( Chrissie) de la part de son amoureux Billy qui regrette son comportement d'homme fuyant devant l'annonce d'une grossesse non désirée.
Cette lettre n'a pas été postée.
A ce moment débute tout l'intérêt du livre.
Nous allons glisser dans le passé, au moment de la jeunesse de Chrissie et Billy.
Parallèlement, nous allons vivre le drame de Tina qui, malgré tout, essaie de les retrouver trente-quatre ans plus tard.
Va-t-elle réussir à retrouver Chrissie et pourquoi pas l'enfant qu'elle attendait ?
Tout ce beau roman à partir d'une lettre subtilement amenée.
Le récit se déguste à la manière d'une romance avec ses moments très durs parfois avec des personnages abjects ;
des instants très beaux aussi avec de l'amour et de l'amitié.
La grande qualité réside dans la construction de la narration qui, pour ma part m'a vraiment passionnée.
L'auteure a su traduire à merveille, avec intensité, deux vies de femmes.
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Il y a des livres qui sont de drôles de rencontres, presque le fruit du hasard. Alors que je m'accordais cinq minutes dans une librairie entre des heures exténuantes de boulot, le titre de ce roman m'a interpelée. Comme je suis quelqu'un de raisonnable (si, si, je vous assure), je suis passée devant sans trop m'attarder. Pour être honnête, je me suis quand même retournée, à plusieurs reprises, et ai même été tentée de faire demi-tour pour lire le résumé, mais le temps pressait... Et puis, je suis raisonnable (comment ça je me répète?)...

Ma journée intensive reprend après cette bouffée d'oxygène et le titre n'arrête pas de tourner en boucle. « Il était une lettre », « Il était une lettre ». Il sonne bien. Il est presque doux à mon oreille, comme une caresse. En plus, je ne sais pas pourquoi, il résonne un peu comme ces lettres du « Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates » qui me renvoient à tant de jolis souvenirs avec ma mère.

Mais, je suis raisonnable. (Nan, nan, je ne me répète pas, c'est mon mantra, nuance !), je rentre donc chez moi, sans l'objet du pêché.

La vie est faite de petites choses, de ces gestes anodins, de ces habitudes que vous avez pour vous changer les idées entre deux copies de concours ou deux rapports. Un petit tour sur la plateforme Netgalley, juste pour voir, pour faire une pause, ça ne dure pas longtemps, c'est l'idéal, et oh, un battement de coeur qui saute, il y est ! Une demande et quelques jours plus tard, une réponse positive. Me voilà avec « Il était une lettre », sans trahir ma raison !

Premier constat, ce roman est bien éloigné du « Cercle ». Deuxième constat, aucune importance, il a créé en moi de telles vagues d'émotions qu'il sera, lui aussi, une référence pour mon petit coeur.

Je m'attendais à une lecture plutôt légère (ne me demandez pas pourquoi, je n'avais pas lu le résumé je vous rappelle, « Moi être raisonnable! », oui, oui) et en fin de compte, ce roman qui alterne présent et passé pour nous plonger dans le destin de ces deux femmes, porte cette société qui l'habite. Chrissie m'a bouleversée, Tina m'a arrachée des larmes. Chacune plie sous le poids de sa condition de femme, même si des années les séparent, chacune aurait pu être l'héroïne de son propre roman si leur chemin ne s'était pas croisé.

L'auteur s'attaque à des thématiques lourdes : le fardeau du regard des autres dans une société où il fallait maintenir les apparences, le droit à l'amour, à épouser qui on voulait, ces vies que l'on brise même si on aime l'autre, la réalité d'une époque, cette religion qui juge et nettoie, la violence, morale, physique, l'emprise, et j'en passe. Tous sont traités sans ambages, tous s'imbriquent parfaitement parce que l'auteur ose les développer, ose nous interpeler, ose nous choquer.

L'écriture de Kathryn Hugues est très réaliste, je garde encore en mémoire certaines scènes qui vibrent en moi. Ma gorge se noue en y repensant, ma poitrine se comprime... Chrissie, Billy, Tina et les autres ont un visage, je vois ce regard méprisant du père, ces lèvres de la mère qui se froncent, cette main qui s'abat. le mot est juste, fort, sans fioritures mais n'a pas la sécheresse à laquelle peuvent recourir certains romans contemporains pour faire passer leur message. Il traduit parfaitement les deux époques, comme s'il ne faisait qu'un avec elles.

Point de faux sentimentalisme dans ce roman, point d'exagération, point de dramatisme décuplé. Juste le verbe qui dit, la lettre qui donne un but et unit, et ces femmes qui veulent vivre.

J'ai adoré... littéralement adoré...
Lien : http://lelivrevie.blogspot.f..
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critiques presse (1)
LeJournaldeQuebec
18 janvier 2021
Kathryn Hughes revient avec une histoire qui montre à quel point l'espoir peut renaître grâce au pouvoir rédempteur de l'amour dans son nouveau livre.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
Citations et extraits (32) Voir plus Ajouter une citation
" Comment s'appelle votre nièce, Miss McBride ?"
Kathleen sera le pis plus fort. La vache protesta en frappant le sol de ses pattes arrière.
" Inutile de te soucier de ce genre de détails, Jackie. Elle ne va pas rester longtemps ici.
- Dommage... ça vous ferait de la compagnie, sans compter qu'elle pourrait vous aider dans vos tâches.
- C'est une fille de la ville. Je doute qu'elle sache d'où vient le lait... J'imagine qu'il apparaît devant sa porte comme par magie !
- Ah... Mais vous pourriez l'éduquer, Miss McBride."
Kathleen déplaça son tabouret derrière la vache suivante.
" Dites donc, vous êtes rapide ce soir !" observa Jackie, l'air admiratif. Personne ne pouvait accuser sa patronne de ne pas accomplir sa part de travail.
" Il y a un mouton mort dans le fossé. Va le mettre de côté pour Pat.
- J'y vais, Miss McBride."
Pat était un négociant qui passait dans toutes les fermes de la vallée pour emporter les œufs, la crème, le beurre ou les légumes qu'elles produisaient et les revendre en ville. Les commerçants payaient directement les fermiers, et Pat prélevait une petite commission au passage. Kathleen lui laissait prendre les bêtes mortes de causes naturelles. Manger du mouton quand on ignorait de quoi il était mort était impossible, mais Pat en tirerait une petite somme en revendant la laine. Il ferait ensuite bouillir la carcasse, puis recueillerait la graisse et la revendrait à des fermiers qui s'en servaient pour graisser les roues de leurs charrettes. Il avait même réussi à en vendre au pharmacien de Tipperary, qui avec cette graisse immonde faisait du savon et de la crème pour le visage.
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- Votre vraie mère, c'est la femme qui vous a élevé, celle qui vous relevait quand vous tombiez, qui vous rassurait la nuit, quand vous faisiez un cauchemar, qui vous...
- J'ai bien compris, ma sœur. Ce que je veux dire, c'est que j'ai leur entière bénédiction pour retrouver ma mère biologique. C'est mieux ?
- Inutile de prendre ce ton, Mr Lane ! Je pense que vous ne vous rendez pas compte du travail qu'on accomplit ici. Toutes celles qui passent par ce couvent sont des filles déchues, des dégénérées sur le plan de la morale, que la société a mises à l'écart et qu'ont rejetées leurs familles sur qui elles n'ont apporté que la honte ! Nous leur donnons un foyer, nous veillons sur elles pendant leur grossesse et nous faisons tout pour que leurs bébés soient recueillis par des parents aimants. Nous nous assurons qu'elles purifient leur âme en effectuant un dur labeur. Ces filles savent qu'elles sont condamnées à l'enfer si elles disent à qui que ce soit qu'elles ont eu un bébé, aussi puis-je vous garantir que rien de bon ne sortira de votre quête, Mr Lane. Je vous suggère de partir tout de suite... et de remercier le Seigneur à genoux que ce couvent ait agi dans votre meilleur intérêt en vous plaçant dans une famille gentille et aimante !"
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- Est-ce qu'il vous a dit qu'il me frappait ?
Molly eut la décence de prendre un air outré, mais rien qu'un instant.
- Quel homme ne donne pas une tape à sa femme une fois de temps en temps ? Pour qu'il se soit énervé, c'est que tu as dû faire quelque chose de grave... Rick a toujours été soupe au lait, tu le sais aussi bien que moi. Depuis le temps, tu devrais savoir t'y prendre avec lui !
- Vous êtes incroyable, Molly... D'ailleurs, vous faites partie du problème. Toute sa vie, vous l'avez gâté. C'est vous qui avez fabriqué ce monstre.
- Un monstre ? Mon petit Ricky ? N'exagères pas...
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Ce n'était pas de cette façon que Chrissie avait imaginé perdre sa virginité. Néanmoins, elle était rassurée de savoir qu'il était impossible de tomber enceinte quand on faisait l'amour debout.
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Toutes celles qui passent par ce couvent sont des filles déchues, des dégénérées sur le plan de la morale, que la société a mises à l’écart et qu’ont rejetées leurs familles sur qui elles n’ont apporté que la honte ! Nous leur donnons un foyer, nous veillons sur elles pendant leur grossesse et nous faisons tout pour que leurs bébés soient recueillis par des parents aimants. Nous nous assurons qu’elles purifient leur âme en effectuant un dur labeur.
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