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Albine Novarino-Pothier (Éditeur scientifique)Béatrice Mandopoulos (Éditeur scientifique)Michel Maïofiss (Illustrateur)
EAN : 9782258057906
213 pages
Omnibus (01/10/2001)
4.5/5   16 notes
Résumé :
Ces Cent poèmes de Victor Hugo, réunis par Albine Novarino-Pothier et Béatrice Mandopoulos, sont illustrés de photos d'aujourd'hui (Michel Maïofiss). Ils sont l'essence de la poésie et l'essence même de la vie, "la vraie, la seule qui vaille d'être vécue"...

"Au-delà de nos souvenirs d'enfance: Jeanne était au pain sec dans le cabinet noir... Oh ! combien de marins, combien de capitaines... nous avons ardemment souhaité qu'au fil des pages revive l'h... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Il est difficile d'émettre un avis sur un tel ouvrage car on ne sait jamais trop bien s'il faut juger le contenu ou la forme, les poèmes de Victor Hugo eux-mêmes ou les choix éditoriaux. Je vais partir dans la deuxième direction… Il est clairement annoncé en quatrième de couverture une « biographie poétique » ; de fait, la sélection qui est présentée met bien en avant l'étendue des thématiques chères à l'écrivain et parcourt les moments clés de son existence. La peinture de la misère sociale côtoie la douloureuse expérience d'un père confronté au décès de sa fille, souffrance qui ponctuellement laisse place à la joie d'être grand-père, quand les poèmes ne sont pas ternis par la figure de Louis Napoléon Bonaparte et l'exil. Une présentation assez simpliste, mais Hugo, tout le monde connaît. On peut néanmoins s'interroger sur le choix de ne pas avoir présenté les poèmes dans l'ordre chronologique, ce qui aurait naturellement mis en lumière ce choix axé sur la « biographie ». Mais ce n'est pas ce qui m'a dérangée le plus, à vrai dire. Si l'objet est très agréable à manipuler et la disposition des différentes poèmes plutôt réussie, il est un parti pris qui m'a un peu déroutée, celui des photographies accompagnant les textes. Elles sont en noir et blanc, certes, mais l'harmonie avec les textes n'est pas toujours évidente. Trop modernes, à mon goût. Une manière, peut-être, de dire que les poèmes de Victor Hugo résonnent encore ?...
Je remercie Babelio et les Editions Omnibus qui m'ont fait parvenir ce livre !

Lien : http://aperto.libro.over-blo..
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Magnifique ouvrage que ce recueil de 100 poèmes du plus grand écrivain français. [...] Bravo aux éditions Omnibus pour la mise en page soignée et agréable. Lire «Les djinns» en double page c'est quelque chose ! Connaissez-vous ce poème qui enfle puis réduit comme le souffle des djinns ?

L'aspect biographique est disséminé en marge des textes, qui respectent l'ordre de création. Ainsi qu'annoncé dans la préface, il s'agit d'une «biographie poétique».

J'ai adoré replonger dans ces poèmes de Victor Hugo, étudié et chéri dès l'école primaire avec «Mon père ce héros au sourire si doux». C'est la première «vraie poésie» dont je me souviens avoir appris les vers. Et que j'aimais, bien que l'histoire me sembla obscure… «-Caramba» !

Puis j'ai retrouvé les souvenirs du lycée : "Demain, dès l'Aube» (en seconde le romantisme ) «Souvenir de la nuit du 4» (en première Les Châtiments pour le bac), «Où vont tous ces enfants dont pas un seul ne rit ?" ( Les Contemplations, groupement de texte pour le bac encore).

J'ai fait de belles découvertes : «J'aime l'araignée et j'aime l'ortie», «Jeanne était au pain sec». L'art d'être grand-père est un recueil que l'on apprécie avec la maturité.

Je formule deux réserves mais qui n'ont en rien gêné ma lecture. Premièrement, les photos noirs et blancs, très belles par ailleurs, ne m'ont pas renvoyé à «mon imaginaire Hugo», qui se réfère plus aux illustrations du poète lui-même (pour avoir une idée voyez l'expo BnF).

D'autre part j'ai trouvé paradoxal de parsemer les pages de feuilles automnales, alors que Hugo, contrariant nos préjugés sur le Romantisme, dit haïr l'automne et l'hiver et adorer le printemps et l'été. Il n'y a qu'à lire, toujours dans le recueil : «L'aube est moins claire» :
«Les long jours sont passés ; les mois charmants finissent.
Hélas ! voici déjà les arbres qui jaunissent !»

ou «Après l'hiver»…
«Et Mai sourit dans nos âmes
Comme il sourit dans les cieux»

Pour finir, en lisant ce recueil j'ai réalisé que si j'adore autant les romans de Hugo, comme Les Misérables (sur ma table de chevet, encore… pour toujours…) ou les Travailleurs de la mer (magnifique), c'est pour sa manière de poétiser toutes ces phrases.

Lisez, lisez le maître du verbe !
Lien : https://lireetclaire.wordpre..
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Je connaissais Victor Hugo l'écrivain de roman, je le connaissais homme politique mais je ne le savais pas poète, voilà, c'est chose faite. Il a une plume indéniablement bonne, la poésie n'étant pas trop mon truc, j'ai quand même été touché par certains écrits qu'il y a dans ce beau livre.
Différents thèmes sont abordés mais c'est avant tout une question d'amour qui berce ses vers. On retrouve également des anecdotes courtes sur sa vie et des illustrations pour les poèmes, ça met dans l'ambiance mais même seuls, ils valent le détour, en particulier « Aimer, c'est avoir dans les mains les rayons et les ombres » daté du 23 mai 1893. C'est beau, touchant, émouvant, tout ce que vous voulez du moment que la sensibilité est présente. Toute la vie de Victor Hugo est là, sous nos yeux, de ses amours à ses derniers jours avec « Je suis fait d'ombres et de marbre, quatre vents de l'esprit » qui conclus les cent poèmes. La tragédie le touche également quand sa fille Léopoldine meurt.
Une biographie exceptionnelle dont les paroles sauront toucher les coeurs de pierre.
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Un très bel ouvrage d'une superbe qualité ! Les poèmes sont magnifiquement illustrés et c'est un plaisir de replonger dans la plume de Victor Hugo avec les commentaires d'Albine Novarino-Pothier et Béatrice Mandopoulos. Je recommande pour tous les fans de la poésie d'Hugo !
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Il fait froid



L’hiver blanchit le dur chemin
Tes jours aux méchants sont en proie.
La bise mord ta douce main ;
La haine souffle sur ta joie.

La neige emplit le noir sillon.
La lumière est diminuée…
Ferme ta porte à l’aquilon !
Ferme ta vitre à la nuée !

Et puis laisse ton cœur ouvert !
Le cœur, c’est la sainte fenêtre.
Le soleil de brume est couvert ;
Mais Dieu va rayonner peut-être !

Doute du bonheur, fruit mortel ;
Doute de l’homme plein d’envie ;
Doute du prêtre et de l’autel ;
Mais crois à l’amour, ô ma vie !

Crois à l’amour, toujours entier,
Toujours brillant sous tous les voiles !
À l’amour, tison du foyer !
À l’amour, rayon des étoiles !

Aime, et ne désespère pas.
Dans ton âme, où parfois je passe,
Où mes vers chuchotent tout bas,
Laisse chaque chose à sa place.

La fidélité sans ennui,
La paix des vertus élevées,
Et l’indulgence pour autrui,
Eponge des fautes lavées.

Dans ta pensée où tout est beau,
Que rien ne tombe ou ne recule.
Fais de ton amour ton flambeau.
On s’éclaire de ce qui brûle.

À ces démons d’inimitié
Oppose ta douceur sereine,
Et reverse leur en pitié
Tout ce qu’ils t’ont vomi de haine.

La haine, c’est l’hiver du cœur.
Plains-les ! mais garde ton courage.
Garde ton sourire vainqueur ;
Bel arc-en-ciel, sors de l’orage !

Garde ton amour éternel.
L’hiver, l’astre éteint-il sa flamme ?
Dieu ne retire rien du ciel ;
Ne retire rien de ton âme !
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La fête chez Thérèse


La chose fut exquise et fort bien ordonnée.
C'était au mois d'avril, et dans une journée
Si douce, qu'on eût dit qu'amour l'eût faite exprès.
Thérèse la duchesse à qui je donnerais,
Si j'étais roi, Paris, si j'étais Dieu, le monde,
Quand elle ne serait que Thérèse la blonde ;
Cette belle Thérèse, aux yeux de diamant,
Nous avait conviés dans son jardin charmant.
On était peu nombreux. Le choix faisait la fête.
Nous étions tous ensemble et chacun tête à tête.
Des couples pas à pas erraient de tous côtés.
C'étaient les fiers seigneurs et les rares beautés,
Les Amyntas rêvant des Léonores,
Les marquises riant avec les monsignores ;
Et l'on voyait rôder dans les grands escaliers
Un nain qui dérobait leur bourse aux cavaliers.

A midi, le spectacle avec la mélodie.
Pourquoi jouer Plautus la nuit ? La comédie
Est une belle fine, et rit mieux au grand jour.
Or, on avait bâti, comme un temple d'amour,
Près d'un bassin dans l'ombre habité par un cygne,
Un théâtre en treillage où grimpait une vigne.
Un cintre à claire-voie en anse de panier,
Cage verte où sifflait un bouvreuil prisonnier,
Couvrait toute la scène, et, sur leurs gorges blanches,
Les actrices sentaient errer l'ombre des branches.
On entendait au loin de magiques accords ;
Et, tout en haut, sortant de la frise à mi-corps,
Pour attirer la foule aux lazzis qu'il répète,
Le blanc Pulcinella sonnait de la trompette.
Deux faunes soutenaient le manteau d'Arlequin ;
Trivelin leur riait au nez comme un faquin.
Parmi les ornements sculptés dans le treillage,
Colombine dormait dans un gros coquillage,
Et, quand elle montrait son sein et ses bras nus,
On eût cru voir la conque, et l'on eût dit Vénus.
Le seigneur Pantalon, dans une niche, à droite,
Vendait des limons doux sur une table étroite,
Et criait par instants : " Seigneurs, l'homme est divin.
Dieu n'avait fait que l'eau, mais l'homme a fait le vin ! "
Scaramouche en un coin harcelait de sa batte
Le tragique Alcantor, suivi du triste Arbate
Crispin, vêtu de noir, jouait de l'éventail ;
Perché, jambe pendante, au sommet du portail,
Carlino se penchait, écoutant les aubades,
Et son pied ébauchait de rêveuses gambades.

Le soleil tenait lieu de lustre ; la saison
Avait brodé de fleurs un immense gazon,
Vert tapis déroulé sous maint groupe folâtre.
Rangés des deux cotés de l'agreste théâtre,
Les vrais arbres du parc, les sorbiers, les lilas,
Les ébéniers qu'avril charge de falbalas,
De leur sève embaumée exhalant les délices,
Semblaient se divertir à faire les coulisses,
Et, pour nous voir, ouvrant leurs fleurs comme des yeux,
Joignaient aux violons leur murmure joyeux ;
Si bien qu'à ce concert gracieux et classique,
La nature mêlait un peu de sa musique.

Tout nous charmait, les bois, le jour serein, l'air pur,
Les femmes tout amour, et le ciel tout azur.
Pour la pièce, elle était fort bonne, quoique ancienne.
C'était, nonchalamment assis sur l'avant-scène,
Pierrot qui haranguait, dans un grave entretien,
Un singe timbalier à cheval sur un chien.

Rien de plus. C'était simple et beau. - Par intervalles,
Le singe faisait rage et cognait ses timbales ;
Puis Pierrot répliquait. - Ecoutait qui voulait.
L'un faisait apporter des glaces au valet ;
L'autre, galant drapé d'une cape fantasque,
Parlait bas à sa dame en lui nouant son masque ;
Trois marquis attablés chantaient une chanson ;
Thérèse était assise à l'ombre d'un buisson :
Les roses pâlissaient à côté de sa joue,
Et, la voyant si belle, un paon faisait la roue.

Moi, j'écoutais, pensif, un profane couplet
Que fredonnait dans l'ombre un abbé violet.

La nuit vint, tout se tut ; les flambeaux s'éteignirent ;
Dans les bois assombris les sources se plaignirent ;
Le rossignol, caché dans son nid ténébreux,
Chanta comme un poëte et comme un amoureux.
Chacun se dispersa sous les profonds feuillages ;
Les folles en riant entraînèrent les sages ;
L'amante s'en alla dans l'ombre avec l'amant ;
Et, troublés comme on l'est en songe, vaguement,
Ils sentaient par degrés se mêler à leur âme,
A leurs discours secrets, à leurs regards de flamme,
A leur coeur, à leurs sens, à leur molle raison,
Le clair de lune bleu qui baignait l'horizon.
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«  Demain, dès l’aube, à l’heure
où blanchit la campagne ,
Je partirai .Vois- tu , je sais
que tu m’attends .
J’irai par la forêt , j’irai
par la montagne .
Je ne puis demeurer loin
de toi plus longtemps » …
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Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends.
J'irai par la forêt, j'irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.
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On doute
La nuit...
J'écoute : -
Tout fuit, tout passe ;
L'espace
Efface
Le bruit.
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