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Les Misérables - Flammarion tome 3 sur 3
EAN : 9782080701275
509 pages
Flammarion (07/01/1993)
4.39/5   544 notes
Résumé :
Jean Valjean comprend qu'il ne pourra pas toujours garder Cosette auprès de lui. Marius s'est épris d'elle et la jeune fille s'éveille à l'amour. Éclate alors l'insurrection de 1832. Marius s'est lié d'amitié avec des étudiants républicains et va se battre sur la barricade de la rue de la Chanvrerie, aux côtés de Gavroche, qui chantera là sa dernière chanson...
" Le roman le plus grandiose du siècle. " Imagine-t-on un monde sans Fantine, Cosette, Javert ou Ga... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (22) Voir plus Ajouter une critique
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Ce tome III est toujours aussi captivant, car Jean Valjean a toujours l'épée de Damoclès ( Javert ) au dessus de sa tête.
On se rappelle qu'il était victime de Thénardier et sa bande, dans la maison Gorbeau. Paradoxalement, c'est l'arrivée de Javert, prévenu par Marius, qui lui permet de fuir. Il a acheté une maison discrète rue Plumet où il loge Cosette et une vieille gouvernante discrète.Cependant, Marius, lors de ses promenades au Luxembourg, a un "coup de foudre" pour Cosette, qui n'est pas indifférente. Quand Jean Valjean, alias Monsieur Fauchelevent, s'aperçoit de la "rivalité" de Marius, il cache discrètement Cosette. Rivalité, car le vieil homme aime profondément Cosette comme sa vraie fille, et souhaite terminer paisiblement sa vie auprès d'elle. mais il sent que l'Amour de Marius ( et là, Hugo ne se prive pas d'envolées lyriques ) peut lui voler Cosette.....
Survient alors l'insurrection de juin 1832, qui occupe la moitié du livre, et où l'auteur était présent : vous pensez bien qu'il s'en donne à cœur joie :
la république veut à nouveau renverser les Bourbon, même si Louis Philippe est un bon roi..et c'est passionnant, car après une petite quarantaine de pages posant les enjeux politiques des uns et des autres, Victor Hugo fait participer presque tous les personnages de son roman à l'édification d'une barricade dans Paris, édification vécue de l'intérieur : )
.
Dans ce tome 3, des personnages émergent :
Il y a Jean Valjean, pauvre héros du sacrifice, et Victor pense peut-être à sa fille Léopoldine, noyée en 1843 quand il décrit les relations entre l'ancien forçat et Cosette.
Il y a Marius, pauvre amoureux transis...
Il y a Gavroche, misérable mais joyeux et généreux, qui m'a beaucoup ému : ce "gamin de Paris", à la belle malice, au bel argot, à la gouaille plein d'humour n'a pas sa langue dans sa poche !
Eponine aussi me fait pitié : pauvre "gamine de Paris", sans plus de ressources que son petit frère Gavroche, elle est secrètement amoureuse de Marius, mais quand il va à un rendez-vous avec Cosette, elle défend vaillamment la grille du refuge, bec et ongles, contre la bande à Brujon, bande évadée de prison, qui vient piller la maison !
Enfin, il y a le truculent nonagénaire, Gillenormand, qui sort à son petit-fils Marius deux longues tirades dignes des meilleurs personnages de Molière d'abord fermement contre, puis une deuxième tirade "bonhomme", quand celui-ci lui demande la permission de se marier !
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Excellent tome 3, ou Victor Hugo argumente sur son apprentissage de l'argot pour mieux connaître le milieu des Misérables ! Je ne peux qu'approuver, ayant moi-même pour deuxième langue vivante ( après le Français, mais devant l'Anglais, etc...) le créole réunionnais : )
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C'est sans aucun doute l'un des romans historiques le plus détaillé, le plus complexe et le plus magnifiquement écrit que j'ai jamais lu, un vrai chef-d'oeuvre !!!
Les Misérables est un roman qui explore l'histoire et la politique françaises, les questions philosophiques, les questions morales, la topographie, l'architecture de Paris, aux côtés des thèmes tel la justice, la foi, la conscience, la rédemption, la misère et l'amour. C'est aussi une histoire fascinante de personnages complexes avec des moments de lumière et d'ombre. Essayer de résumer est une tâche presque impossible.
Le flux du roman est très souvent interrompu par des digressions historiques de plusieurs chapitres sur des sujets tels que Waterloo, les couvents, l'argot dans les différentes langues, les égouts de Paris, etc… que j'ai trouvées, pour ma part, enrichissantes, informatives et utiles pour bien comprendre le contexte dans lequel l'histoire est écrite.
L'histoire comme nous le savons tous est celle de Jean Val Jean, victime de l'injustice humaine. À travers son histoire, Hugo fait revivre l'immense souffrance que traverse la classe défavorisée. C'est le thème central de l'histoire. La souffrance physique, les angoisses mentales, les dilemmes moraux que traversent les gens de cette classe sont déchirants. La pauvreté, le manque d'éducation, l'ignorance et la négligence des dirigeants ont fortement contribué à la triste vie et aux conditions de vie de cette classe défavorisée. Hugo pénètre profondément dans leur vie et capte avec sincérité et sympathie leur misère. Sa compassion pour eux transparaît dans son écriture touchante.
L'écriture d'Hugo est magnifiquement descriptive, poétique, passionnée, dramatique et stimulante. Je ne peux pas me souvenir d'un livre qui m'a autant brisé le coeur que ce livre.
A lire absolument !!!
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Les différentes pièces du puzzle s'assemblent enfin ! Formidable et agaçant, troisième et dernière partie d'un roman de plus de 1200 pages, ce livre de Victor Hugo est consacré pour près de ses deux premiers tiers à nous raconter l'insurrection de juin 1832 où les personnages du roman vont se rejoindre et interagir au coeur de cette révolution manquée. La suite est une sorte de long épilogue aux Misérables.


Ce roman est celui qui fait sans doute le plus la part belle à l'action et à L Histoire surtout sur sa première partie où sont décrites les courtes mais intenses journées d'émeutes qui secouent Paris. C'est aussi le livre où les principaux personnages du romans vont achever leurs mutations.


Les personnages, parlons-en ! Je dois bien avouer que je ne suis pas un grand fan de la plupart des personnages des Misérables. Peut-être justement parce que ce ne sont pas des personnages à part entière mais avant tout des symboles. Je dois même dire que Cosette et Marius, personnages aussi bons que fades et niais m'agacent particulièrement. J'apprécie bien davantage Éponine Thénardier (à mon avis, le seul personnage féminin avec une vraie envergure) ou encore l'inflexible Javert qui sort superbement du roman. Si les personnages sont souvent caricaturaux, accordons à l'auteur qu'il les fait évoluer : le plus représentatif en cela est évidemment Jean Valjean qui, dans ce livre, finit par se débarrasser de ses secrets et de toute jalousie égoïste pour quasiment se transfigurer en un Christ des temps modernes, altruiste, généreux et honnête.


Pour le style, Hugo fait du Hugo et il ne faut pas s'attendre à autre chose. Comme pour le reste du roman on a droit à des passages grandioses (L'ambiance des barricades et la sortie de Gavroche, la fin de Javert) à de longues digressions (l'histoire du cabaret Corinthe) et à quelques passages moralisateurs comme quand Hugo nous apprend aux alentours de la page 90 la différence entre une (bonne) insurrection et une (mauvaise) émeute. Autre particularité du style de l'auteur, il réussit à alterner les registres entre une langue bourgeoise et soutenue et un argot populaire et très imagé.


Si l'oeuvre a donc, pour moi, quelques défauts, on finit par pardonner à ce roman unique par ce qu'il nous plonge dans son histoire et dans L Histoire avec un grand H et que l'on retient notre souffle. L'intrigue avance tambour battant, Victor Hugo n'hésitant pas à sacrifier quelques-uns de ses personnages et les révélations (parfois connues du lecteur mais pas des personnages) succèdent aux rebondissements. Comme souvent, Hugo brade un peu de vraisemblance (il est vrai que les personnages, tous liés entre eux se croisent et se recroisent comme si Paris était un village de 200 habitants !) pour sublimer les situations tragiques ou pathétiques mais on finit par l'en remercier car il le fait avec une grande habilité et pour le plaisir du lecteur.


Un livre qui, s'il n'est pas dépourvu de défauts, conclu assez brillamment l'oeuvre unique qu'est Les Misérables.
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Dans le mythe de Sisyphe, Albert Camus ouvre son texte par cette phrase quelque peu affirmative : “Il n'y a qu'un problème philosophique vraiment sérieux : c'est le suicide. Juger que la vie vaut ou ne vaut pas la peine d'être vécue [...].”

Surprenant, mais admettons.

Pourtant, avec Les Misérables, Victor Hugo soulève un autre “problème philosophique vraiment sérieux” que Camus semble oublier un peu rapidement : “L'homme peut-il devenir meilleur ?” Une problématique à laquelle tentent de répondre peu ou prou tous les écrivains et tous les philosophes depuis l'Odyssée d'un certain Ulysse. C'est dire...

Sous le couvert d'un roman épique et d'une fresque sociale en quatre volumes que l'on ne présente plus, Hugo prend le lecteur par la main et aborde frontalement cet autre “problème philosophique” dès le début de sa narration. Et tisse une réponse qui a fait le tour du monde. Mille huit cent pages plus tard, dans la dernière scène – celle où Jean Valjean montre à Cosette deux chandeliers qui ont changé sa vie -, Hugo fait dire à l'ancien forçat : “"C'est à [Cosette] que je lègue les deux chandeliers qui sont sur la cheminée. Ils sont en argent ; mais pour moi ils sont en or, ils sont en diamant ; ils changent les chandelles qu'on y met, en cierges. Je ne sais pas si celui qui me les a donnés est content de moi là-haut. J'ai fait ce que j'ai pu."

“J'ai fait ce que j'ai pu.”

Cette phrase claque. Elle sature l'air de la modeste pièce ou Jean Valjean va mourir. Elle livre un ultime appel à ce que chacun soit jugé sur ses actes. Sur tous ses actes. le morceau de pain volé, bien-sûr mais aussi sur la générosité gratuite et débonnaire d'un Monsieur Madeleine et d'un Monsieur Fauchelevent. Javert sera le premier à le comprendre.

Le lecteur, patiemment parvenu au terme de cet incroyable récit doit donc s'interroger et juger, lui-aussi : le bagnard en fuite, révolté et rongé par la haine de la société auquel l'évêque de Digne avait donné ces chandeliers, finalement, a-t-il fait ce que la vie d'un homme permet de faire ?

Lorsque on referme la dernière page de cette fiction hugolienne, nul doute que chaque lecteur tient sa réponse.

Merveilleuse. Tout simplement merveilleuse.

A lire, bien-sûr, à relire aussi et à emporter avec soi, pour toujours.
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Durant cette dernière partie du grand récit qu'est les Misérables, la plupart des personnages se rejoignent pour le grand évènement de la barricade. Javert, Jean Valjean, Marius, Eponine, les amis de l'ABC, tout le monde s'y rencontre enfin et l'action accélère de manière drastique.

Très vite, on se retrouve emportés par la puissance des descriptions, des actions, des personnages si nombreux que cela peut donner le tournis. Mais peu importe, c'est là que tout se passe, sur cette barricade.

Victor Hugo a réussi à (enfin) emboîter toutes les pièces du grand puzzle qu'il a créé, formant un ensemble harmonieux et, pour le bonheur des lecteurs, d'une précision incroyable grâce au deux tomes précédents des Misérables. le décor, les personnages, le lecteur a une vue large sur tout, il est plus omniscient que dans la plupart des autres livres.

En résumé, ce tome, le dernier, bien qu'il faille préciser qu'Hugo les avait regroupés en un seul à l'origine, est définitivement le plus réussi. C'est le grand final que l'on attendait, et quel grand final ! Il est emportant, divertissant, émouvant, bref, incroyable, tel le final d'un feu d'artifice. Jamais on ne peut regretter d'avoir passé du temps à lire ce pavé lorsque l'on lit cette fin, tout bonnement digne de la renommée du livre lui-même.

Hugo y dévoile une plume d'une beauté toute particulière, tantôt cruelle, tantôt distante, admirative. Ses interventions y sont d'une justesse parfaite, qui ne semblent pas superflues. Elles permettent et d'avoir une vue plus large, plus instruite sur les évènements et de replacer le récit dans une vérité historique qui confère plus d'importance à son récit, bien que fictionnel.

C'est avec une grande émotion et un nouvel univers révolutionnaire et hurlant prenant place dans ma tête que je referme ce livre, qui me marquera probablement pour longtemps.
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Citations et extraits (37) Voir plus Ajouter une citation
-- Mioche, es-tu un homme ?
Gavroche haussa les épaules et répondit :
-- Un môme comme mézig est un orgue [ homme ], et des orgues comme vousailles sont des mômes.
-- Comme le mion joue du crachoir ! s'écria Babet.
-- Le môme pantinois n'est pas maquillé de fertille lansquinée, ajouta Brujon. [ L'enfant de Paris n'est pas fait en paille mouillée. ]
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Eponine :
Vous n'entrerez pas. Vous êtes six, qu'est ce que cela me fait ? Vous êtes des hommes. Eh bien, je suis une femme. Vous ne me faites pas peur, allez. Je vous dis que vous n'entrerez pas dans cette maison, parce que cela ne me plaît pas.
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Si l'on croit de certains oracles de la politique sournoise, au point de vue du pouvoir, un peu d'émeute est souhaitable. Système : l'émeute raffermit les gouvernements qu'elle ne renverse pas. Elle éprouve l'armée; elle concentre la bourgeoisie; elle étire les muscles de la police; elle constate la force de l'ossature sociale. C'est une gymnastique; c'est presque de l'hygiène. Le pouvoir se porte mieux après une émeute comme l'homme après une friction.

- La surface de la question -
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La croissance intellectuelle et morale n'est pas moins indispensable que l'amélioration matérielle. Savoir est un viatique ; penser est de première nécessité ; la vérité est nourriture comme le froment. Une raison, à jeun de science et de sagesse, maigrit. Plaignons, à l'égal des estomacs, les esprits qui ne mangent pas. S'il y a quelque chose de plus poignant qu'un corps agonisant faute de pain, c'est une âme qui meurt de la faim de la lumière.
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Le livre que le lecteur a sous les yeux en ce moment, c’est, d’un bout à l’autre, dans son ensemble et dans ses détails, quelles que soient les intermittences, les exceptions ou les défaillances, la marche du mal au bien, de l’injuste au juste, du faux au vrai, de la nuit au jour, de l’appétit à la conscience, de la pourriture à la vie, de la bestialité au devoir, de l’enfer au ciel, du néant à Dieu. Point de départ : la matière, point d’arrivée : l’âme. L’hydre au commencement, l’ange à la fin.
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