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Critique de Albina


La réalité n'est pas ce que l'on croit. le véritable monstre n'est pas Quasimodo malgré sa laideur et l'ampleur de ses difformités natives, mais bien un homme d'Église cultivé, Claude Frollo, archidiacre, censé avoir une belle âme et propager la foi et la morale ; de même qu'Esméralda, danseuse d'une beauté ensorceleuse, au pouvoir de femme fatale, a un coeur pur, une pudeur et une étonnante faculté d'empathie jointe à une liberté de penser qui lui permet de se projeter au-delà du jugement des hommes. C'est elle qui donnera à boire à Quasimodo lorsque le tribunal lui fera subir la torture.
Esméralda qu'on surnomme aussi l'Égyptienne est pourtant victime de sa naïveté lorsqu'elle tombe amoureuse de son sauveur, un capitaine de la garde, Phébus. L'archidiacre qui s'est pris d'une folle passion pour la bohémienne, tourmenté par la jalousie, saisira cette occasion pour lui tendre un piège. Elle sera accusée de meurtre et condamnée à être pendue. C'est Quasimodo qui la sauvera une première fois en faisant preuve à son égard d'une délicatesse infinie qu'on n'aurait pas cru possible dans un être aussi monstrueusement laid.
Frollo continuera ses manigances et face au refus d'Esméralda, il la précipitera à nouveau dans l'abime en la livrant une nouvelle fois à la justice. Et là c'est le drame…
Les personnages sont bien campés, un peu caricaturaux, mais attachants. L'intrigue est rondement menée malgré un style parfois boursouflé et des digressions souvent longues et ennuyeuses.Le chapitre interminable sur Notre Dame nous amène à comprendre que le monument a subi, à de nombreuses périodes, des mutilations ou des ajouts qui ont abimé et profané sa beauté initiale. Mais il reste vraiment soporifique à moins d'être motivé par l'étude historique de l'architecture et des rues de Paris et on parcourt le texte en sautant des pages. Pourtant on peut reconnaitre qu'il a été d'une importance capitale puisqu'il a permis la restauration et les préservations de ce monument au XIXe siècle à l'instigation de Viollet-le-Duc.
Un roman historique qui ne rate donc pas sa cible, mais qui malgré tout souffre d'obésité.
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