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Critique de Allantvers


Moins pompier que « l'homme qui rit », moins fluide que « les misérables », « Notre-Dame de Paris » ne m'en aura pas moins fait secréter les mêmes hormones de plaisir propres aux oeuvres du grand Victor, dont la lecture représente pour moi le sport cérébral le plus complet : génuflexions devant le puits de science qui vous racornit l'ego aussi petit qu'un muscle contracté, étirement de l'âme, palpitations face aux scènes d'anthologie, fractionnés temps longs descriptifs – temps courts émotifs, attention constante au souffle, saut dans le passé, descente en rappel vers le tréfonds des âmes…
Il y a tout dans Hugo, homme total, et c'est pour cela que j'adore le lire, même quand c'est lourd, même quand c'est trop, même quand ça me dépasse. Ce fut d'ailleurs le cas avec « Notre-Dame » : la lecture de la préface qui contextualise le propos de l'auteur sur la cathédrale m'a fait pleurer d'inculture ! mais beaucoup éclairée sur ce personnage principal du livre et le sens de son titre initial : « Notre-Dame de Paris, 1482 ».

Mais l'avantage de ce roman est qu'il peut se lire à différents niveaux, et qu'à l'échelon le plus simple, celui de la tragédie qui met en scène Frollo, Quasimodo et Esmeralda, il y a bien assez de terrible, de profondeur et de beauté pour satisfaire un lecteur avide de grandeur hugolienne. Comme beaucoup, je ne connaissais l'histoire que par bribes et raccourcis ; je me joins au concert de voix qui ont déjà chanté ici qu'en accomplir la lecture intégrale apporte une plénitude dont il aurait été dommage de se priver !

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