AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782847421941
276 pages
Le Passage (23/08/2012)
3.7/5   113 notes
Résumé :
En Colombie, la famille Mastillo tente de survivre sur son lopin de terre dans la jungle.Au Mexique, le sénateur Fernando Urribal, à l'abri dan son grand domaine, partage son temps entre la capitale et l'Etat de Chihuahua. En France, dans une cité, le petit Naadir vit paisiblement au milieu des siens en tâchant de ne pas voir l'irruption des dangers.
Progressivement , tous vont pourtant voir leur existence basculer.
Emanuel Mastillo est tué et ses 2 fi... >Voir plus
Que lire après Avant la chuteVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (35) Voir plus Ajouter une critique
3,7

sur 113 notes
5
6 avis
4
17 avis
3
7 avis
2
2 avis
1
0 avis
Nous suivons la vie de plusieurs personnages, ici, ils sont trois. Ces personnages sont plus ou moins directement concernés par le trafic de drogue au Mexique.

Dans sa banlieue parisienne, Naadir, du haut de ces 12-13 ans, est le témoin des effets de ce trafic mondial. L'énergie de la jeunesse est en « hibernation », elle a besoin de s'exprimer. Mais cette énergie pourra-t-elle être canalisée, et surtout ne risque-t-elle pas de prendre un mauvais tournant ?? Cette expression, Naadir la vit au premier plan.

Je dois avouer que j'ai été un peu déçu… L'écriture est fluide, mais à la différence de la « Fortune de Sila », que j'ai adoré, ici je n'ai pas pu vivre avec les personnages. Peut être est-ce dû à l'atmosphère trop noire de ce livre ?
Commenter  J’apprécie          130
Roman choral : deux soeurs quittent leur Colombie natale pour rejoindre les États-Unis. Elles doivent traverser le Mexique, en proie à la violence et au chaos. Nous y croiserons un sénateur au passé trouble, faisant régner l ordre sur son domaine mais ne pouvant (ou ne voulant ?) rien faire pour sa ville, Ciudad Juarez. Et enfin la France, dans une cité où la violence grimpe et les émeutes pointent... Secouez fort envoyez comment ce petit monde se mêle...
Avant la chute, qu'elle est l'infime action qui nous prévientde la fin ? La constatons-nous ? Ou sommes-nous le jouet du destin ?
Comme dans L'origine de la violence, Humbert nous plonge dans les méandres de l'intériorité humaine, dans le cheminent des hommes et des femmes. Mais pas vers plus de prudence ou de remise en question.
Commenter  J’apprécie          100
J'avais beaucoup aimé la Fortune de Sila et j'attendais donc avec impatience le nouveau livre de Fabrice Humbert.

Disons le tout de suite, ce nouvel opus est dans la lignée du précédent sans toutefois l'égaler.

L'auteur excelle toujours à incarner les problèmes de société dans des personnages de chair et de sang. La fiction permet ainsi de mieux nous faire appréhender le monde.

Dans la Fortune de SilaFabrice Humbert s'attaquait au capitalisme, aux banques et aux spéculateurs. Ici il nous parle du trafic de drogue en entremêlant trois histoires. D'abord celle d'un sénateur mexicain corrompu aux prises avec les cartels, puis un jeune de la banlieue parisienne qui essaie de s'en sortir mais dont le frère est à la tête du trafic dans son quartier, et enfin une famille de paysans colombiens qui va devoir emprunter la route périlleuse de l'immigration vers les USA.

Le style propre à l'auteur est toujours là mais la narration me semble moins maitrisée. Dans la Fortune de Sila la scène du restaurant donnait une unité au livre et permettait de relier les différentes histoires entre elles. Ici il n'y a rien de tel et les trois histoires qui nous sont contées n'interagissent pas entre elles. Mais je chipote car dans l'ensemble je vous recommande quand même vivement ce livre.
Commenter  J’apprécie          70
"Avant la chute" est le roman du monde actuel, en chemin vers le chaos, mené par les rapports de pouvoir et de violence de quelques-uns sur le plus grand nombre.
Trois histoires donnent le reflet terrifiant d'un devenir funèbre : Norma et Sonia, deux soeurs colombiennes, sont chassées de leur terre par la guerre entre milices, cartels et armée. Devenues migrantes, elles cherchent à atteindre les Etats-Unis pour fuir l'insécurité d'un pays où règne la terreur. Fernando Urribal, dans son domaine mexicain, voit monter autour de lui les menaces des cartels avec lesquels il est prêt pourtant à négocier afin de garder son pouvoir et sa tranquillité. Dans une banlieue française, Naadir, tout jeune garçon rêveur et assoiffé de connaissance, assiste impuissant à la révolte de la cité et à sa mise sous contrôle par les gangs.
Ces trois fils narratifs nous jettent en pleine face la réalité crue, impitoyable, d'un monde où les choix deviennent brutalement impossibles pour ceux qui veulent préserver leur part d'humanité. La narration charrie, sans nuire aux intrigues, sans démonstration, une analyse géopolitique extrêmement fine et documentée. L'écriture épouse chaque histoire, chaque personnalité, et nous rend véritablement spectateurs impuissants des soubresauts de ce monde qui est le nôtre. C'est époustouflant de finesse, de maîtrise et d'intelligence. Et plus angoissant que le meilleur des thrillers !
Commenter  J’apprécie          60
Nous voilà embarqué dans trois univers, apparemment sans rapport les uns avec les autres.
Deux jeunes colombiennes, quittent leur pays face à la montée de la violence. Leur père n'arrivait plus à vendre son maïs et avait planté de la cocaïne, mais la violence a obligé la famille à quitter leur lopin de terre. Arrivés à la capitale, elles décident d'essayer de rejoindre les Etats-Unis, un Eldorado !! Nous allons alors les suivre sur les routes à travers le Mexique.
Un sénateur mexicain fait partie de la commission anti drogue de son pays. Au fils des pages, nous allons connaître sa vie et ainsi découvrir le monde politique et économique du Mexique. Un monde de corruption, mené par des gangs para militaires. A travers la vie de cet homme, F Humbert décrit la société mexicaine et son ultra violence.
Nous croisons aussi un jeune garçon qui vit dans la banlieue parisienne. Un jeune garçon brillant et qui travaille bien à l'école et observe la vie des banlieues. Une vie de jeunes faite de magouilles et de trafics. Ce jeune garçon se réfugie dans la lecture et regarde avec effroi la vie de ses grands frères. L'un d'entre eux est d'ailleurs l'un des caïds de la cité.
Francis Humbert nous entraîne dans un monde violence, mais avec des personnages touchants. Il décrit la société actuelle mais il nous donne l'impression qu'il n'y a aucune échappatoire à la violence. La chute est proche.
Un livre coup de poing, qui se lit facilement et on s'attache tout de même à l'ensemble de ses personnages, qui essaient de vivre leur vie, mais quelle vision pessimiste.
Violence, corruption, trafic, il semble qu'il y a aucun espoir dans ce monde mondialisé de la violence. Quelques pistes de solution pour résoudre les situations mais une vision noire.
Un roman très proche de l'actualité. Francis Humbert connaît parfaitement ces univers, que ce soit la vie politiques mexicaines, les gangs latino américains, comme les Maras, ou la vie dans les banlieues françaises et l'univers de l'école.
On pourrait lui reprocher de mêler trop d'univers mais ces trois récits vont se retrouver avec la chute !!!
Un livre de la rentrée qui m'a impressionné.
Commenter  J’apprécie          30


critiques presse (2)
Lexpress
07 septembre 2012
Sans se payer de mots, Fabrice Humbert excise à vif l'abcès de cette mondialisation qui a ouvert tout grand les portes d'une économie "noire" s'infiltrant partout, faisant sauter toutes les normes et toutes les morales. Un roman percutant.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Lexpress
30 juillet 2012
De la Colombie à la France, en passant par les Etats-Unis et le Mexique, l'écrivain nous entraîne cette fois sur les traces de trois destins aussi dissemblables que révélateurs de l'état du monde, des contre-courants qui le fragilisent inexorablement.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Tous les flux s’étaient mêlés, en particulier dans les paradis fiscaux, qui survivaient avec la bénédiction des Etats les plus puissants, malgré leurs beaux discours, souvent capables de les créer sur leurs propres territoires, et l’on pouvait songer aux Etats Unis ou à l’Angleterre, bien sur, tandis que des micro-Etats comme le Liechtenstein ou le Luxembourg se logeaient dans l’ombre de leurs bienveillants voisins de l’Union européenne, de sorte que les banques, les Etats, les entreprises, les particuliers, et donc les criminels, qui n’étaient du point de vue financier que des organisations un peu spécifiques, se confondaient de façon inextricable. Et c’était là que la norme devenait mouvante, parce que si tout se mêlait, comment fixer la norme ? L’économie noire, criminelle, utilisait des banquiers, des juristes, achetait des produits financiers comme les autres, se mêlait aux grands travaux, s’infiltrait partout, tandis que l’économie blanche passait elle-même par les paradis fiscaux, toute banque digne de ce nom y ouvrant des filiales, et se mêlait à des flux multiples, aux origines indifférenciées, dans un flot immense d’argent qui avait tout emporté, soulevant les économies de certains pays sous développés, couvrant les dettes immenses de l’Occident, suscitant une convoitise infinie partout, des désirs sans limites. Le flot faisait sauter toutes les normes, toutes les morales, on ne parvenait plus à distinguer le légal du criminel.
Commenter  J’apprécie          90
- Vous vous trompez, monsieur le juge. Je ne dirai pas que vous êtes fou, pardonnez-moi ce mot, que m'a reproché à raison le sénateur Cano, je dirai simplement que votre constat révèle une méconnaissance des cartels. Outre que la libéralisation de la drogue pose de graves problèmes de santé publique - et d'ailleurs les drogues de substitution n'ont jamais empêché le développement du marché de la drogue, ce qui prouve bien que mettre des produits en vente libre dans les pharmacies ne changera rien -, la pensée que les cartels mourront d'eux-mêmes faute de drogue est tout simplement fausse. Les cartels ne tirent pas seulement leur profit de la drogue, mais aussi de la prostitution, des enlèvements, du trafic d'organes, des migrants. Supprimez les revenus de la drogue, la traite d'êtres humains augmentera. Mais soyez-en sûr: les cartels ne mourront pas.
Plusieurs sénateurs acquiescèrent. Urribal n'avait joué d'aucun effet de manche. Il était parfaitement sincère. Pour lui, les cartels ne pouvaient disparaître, parce qu'on n'éradiquerait jamais le crime ou la prostitution.
Commenter  J’apprécie          70
Mais en cette soirée, Rivera était au sommet de sa puissance, juste au moment où tout va se renverser, lorsque le succès tourbillonne en éclats lumineux avant d’emporter dans la chute celui qu’il a élu. Tout lui souriait. Urribal, depuis, avait compris cela : c’est au moment où les êtres sont enveloppés de lumière qu’ils commencent à chuter. On croit qu’ils brillent alors qu’ils brûlent.
Commenter  J’apprécie          70
J'ai vu ce que c'était que mon monde tranquillement corrompu. Une décharge de corps. Un charnier. C'était là qu'ils apportaient les corps, tous les corps. Il y en avait des dizaines, ils ne s'étaient pas donné la peine de les enterrer, cela puait atrocement, tous ces corps sur la boue noire, imbibée de sang, des corps décapités, des chairs déchirées, hideux, atroces, des têtes écrasées à coups de gourdin et de barre de fer. Des corps partout, des hommes des quelques femmes, des corps dans différents états de décomposition. C'était ça mon monde tranquille, curé. Dans mon district. Un charnier non seulement que je découvrais mais dont je n'aurais même jamais soupçonné l’existence (.......) Le monstre sait-il qu'il est un monstre ?. Urribal jeta un regard terrible sur le prêrte. Pouvez-vous répondre à cette question, curé ?
Commenter  J’apprécie          20
Dans la pièce commune de la maison des migrant, un gars raconta qu'il était passé mais qu'ensuite il s'était égaré dans le désert.
- J'y étais, disait-il, j'y étais vraiment, prêt pour la nouvelle vie, mais je me suis perdu, c'était trop dur de marcher comme ça, sans repères, au milieu du désert, cette plaine sans fin avec des buissons. Tu vois, t'as l'impression que c'est juste un champ de sables, mais en fait c'est traître parce que d'est sans fin, vraiment sans fin, avec des buissons et des arbres sans feuilles qui sont toujours les mêmes, alors au bout d'un moment tout se ressemble, et puis tu crois que tu marches comme il faut, dans la même direction mais en fait c'est pas vrai, le désert te prend, tu ne le comprends pas, il est en train de t'absorber, de te manger. Tu crois que tu vas gagner t tu perds, tu te noies dans le champ, tu vois, putain je te jure que c'est juste un champ mais tellement sans fin que tu tournes en rond, tu laisses passer heures et les jours, et l'eau, toute l'eau, et il y a un moment où tu commences à avoir vraiment peur, et là ça ne te lâche plus parce que tu comprends que tut peux mourir.
Commenter  J’apprécie          10

Videos de Fabrice Humbert (26) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Fabrice Humbert
Le temps passe vite... Nous sommes déjà à plus de la moitié des présentations de la sélection du Prix Filigranes.Cette semaine, Fabrice Humbert, auteur du roman "Le monde n'existe pas" vous a laissé un message. Lui aussi a relevé le défi : présenter son roman en moins de 60 secondes ! Voici le résultat ! @Gallimard
«Autrefois, j'avais un ami. Je l'ai rencontré il y a bien longtemps, par un jour d'hiver, sautant de sa voiture et grimpant quatre à quatre les marches du lycée Franklin. C'est le souvenir le plus vivace que j'aie de lui, une impression inégalable d'éclat et de beauté. Figé sur les marches, rempli d'admiration et de honte, j'étais égaré dans ma condition de "nouveau", égaré en moi-même. Il m'a sauvé – des autres, de ma propre jeunesse. Des années plus tard, alors que cet homme était devenu une image détestée, j'ai tenté de le sauver. J'aurais aimé qu'on sache qui il était vraiment.»
Lorsque Adam Vollmann, journaliste au New Yorker, voit s'afficher un soir sur les écrans de Times Square le portrait d'un homme recherché de tous, il le reconnaît aussitôt : il s'agit d'Ethan Shaw. le bel Ethan, qui vingt ans auparavant était la star du lycée et son seul ami, est accusé d'avoir violé et tué une jeune Mexicaine. Refusant de croire à sa culpabilité, Adam retourne à Drysden, où ils se sont connus, pour mener l'enquête. Mais à mesure qu'il se confronte au passé, toutes ses certitudes vacillent… Roman haletant et réflexion virtuose sur la puissance du récit, le monde n'existe pas interroge jusqu'au vertige une société aveuglée par le mensonge, où réalité et fiction ne font qu'un.
Filigranes : https://www.filigranes.be Facebook : https://www.facebook.com/filigranes Instagram : https://www.instagram.com/librairie_f... Twitter : https://twitter.com/filigranes365
+ Lire la suite
autres livres classés : mexiqueVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (200) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (2 - littérature francophone )

Françoise Sagan : "Le miroir ***"

brisé
fendu
égaré
perdu

20 questions
3619 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , littérature française , littérature francophoneCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..