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EAN : 9782754800822
208 pages
Futuropolis (09/11/2006)
3.26/5   27 notes
Résumé :

À travers le destin dramatique de trois adolescentes, Simon Hureau livre un récit noir, incisif et poignant. Un portrait au vitriol d'une petite ville française qui, de faillites en liquidations, n'en finit plus de mourir. Un récit noir et désespéré d'un jeune auteur qui a de l'avenir. Nous sommes dans un bourg quelconque en Basse-Normandie, au bord de la Nationale 13. Les commerces du centre ville ont fermé les uns... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Bienvenue dans l'univers de Simon Hureau. Pour une descente aux enfers vertigineuse...
Au début un gros bourg qui se meurt peu à peu; des gens qui causent à tort et à travers. La bêtise ordinaire et une galerie de portraits au vitriol.

"- Heu là ! Mais qu'est-ce qu'elle a la jeunesse? On n'était pas comme ça nous autres?!..
-Cherchez pas ! Y a plus de service militaire, y'a plus de mariages et ils étudient jusqu'à la trentaine ! Qu'est-ce que vous voulez faire avec ça ?!..."

Et puis il y a Alicia et Sabine, 2 ados qui s'ennuient. c'est leur histoire. Leur vie et leurs rencontres que nous racontent cette BD de 207 pages.
Sous un ciel de pluie l'histoire prendra peu à peu une allure cauchemardesque.
Violence, haine, mesquinerie...Des animaux éviscérés, de la crasse, un jeune poursuivi par la méchanceté des autres...Une histoire d'amour ( tiens un rayon de soleil..) une longue déambulation dans un univers glauque où la pitié n'existe pas. Texte et illustrations sont en adéquation pour nous entraîner dans ce cauchemar.
Terriblement efficace mais on a envie de dire pouce... On arrête. Car dans cet univers il n'y aucun espoir.
C'est celui de Simon Hureau.
Et je ne peux m'empêcher de le lire....
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Tout doit disparaître : on dirait un titre tiré d'une pancarte d'un magasin qui fait les soldes. D'abord, on n'est pas obligé d'acheter et de faire disparaître le stock de marchandises, non mais !

Cette lecture m'a été particulièrement difficile. Il y a des passages très denses où il faut se concentrer sur la multitude de dialogues entre les 3 principaux protagonistes. Puis, il y a des scènes contemplatives qui peuvent durer plusieurs pages. Ce n'est pas une très belle harmonisation de l'ensemble notamment au niveau du rythme.

Le dessin n'est pourtant pas trop mal. Cependant, le scénario fait défaut. Je dois bien avouer avoir été déçu par la fin de ce long récit. Pourtant, rien ne laissait présager que cette bd s'enfonce comme cela. C'est une vraie déception à ce niveau.

Les réflexions ainsi que les thèmes brassés étaient intéressants. L'auteur n'a pas su les exploiter correctement. C'est tout à fait manifeste. On a droit presque à 200 pages et tout ça pour cela.

Les relations entre les trois filles pouvaient donner lieu à quelque chose de passionnant. Néanmoins, on se rend vite compte qu'il n'y a rien d'attachant à ces filles totalement disjonctées. Si vous ajoutez à cela des lieux crades et des histoires glauques, on tombe dans la désuétude la plus absolue.

J'aurais pu mettre 3 étoiles ; cependant la déception a été plus forte. Un loupé dans la collection « Futuropolis ».
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hé bé... on a presque envie de chantonner black is black, encore que l'envie de chantonner soit annihilée par cette lecture. A ne pas lire la nuit par grand vent, en écoutant les camions passer sous les fenêtres, liste non exhaustive... ou comment ne plus jamais regarder les villes et villages du fin fond des provinces (et leurs habitants) de façon distraite.
Ce livre est comme un oignon : on sait de prime abord que l'on va pleurer, et cela se confirme à chaque pelure supplémentaire enlevée : on s'enfonce dans plus de noirceur : portrait acéré d'une bande d'adolescents somme toute ordinaires dans leurs aspirations, rébellions, vie quotidienne... coincés comme beaucoup dans un environnement dont ils rêvent de s'échapper.
Et quelques nouveaux venus vont faire basculer la donne dans le noir : les prédateurs immobiliers venus de Paris pour prospecter un marché potentiellement générateur de plus-values mirobolantes, leur fils, ensuite Mélusine qui a déjà tâté de la vie aux marges, son ami Greg qui subsiste d'expédients... A la réflexion, même les autochtones oscillent entre le repoussant, le glauque et l'horrifiant, et la bêtise, les lieux communs.
La déveine d'être ado dans un tel contexte...
Une descente au plus noir du noir de l'âme humaine, vous voilà prévenus, servi par un dessin au diapason, aucun espoir, aucune étincelle à attendre, un grand moment de noirceur qui paradoxalement, à force, impose sa beauté.
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Descente, ou remontée des enfers ? Pour les deux jeunes filles de "tout doit disparaître" Mélusine, jeune skinhead, est une opportunité : Elle chamboule leurs quotidien morose dans un bled (probablement entre le Morvan et la Normandie) délabré, sans avenir, pour leurs faire découvrir son milieu de doc martens et de concert de Oï. Les deux filles sortent progressivement de la mousse de leur ville, cela n?accélérera que d'avantage la chute.
Si l'arrivée de Mélusine leurs donne un futur, il sera un peu court.

Superbe bouquin, format A3 d'une centaine de page : On a bien le temps de savourer l'histoire. Dessin en noir et blanc, stylo et encre de chine probablement, avec lavis, genre réaliste au trait tremblant.

ATTENTION : Il est fortement déconseillé de lire ce bouquin le soir, prévoir une séance chez le psy pour le lendemain.

On retrouve à nouveau le personnage de Mélusine dans "Aspic voisine", publié au nom de Monsieur H (Simon Hureau ne le revendique pas). L'auteur joue toujours avec la même ambiance, et réussit l'exploit de nous faire accepter les actes de Mélusine comme "normaux et sensés", pendant que ladite fait tout ce que norme morale nous interdit : Pédophilie, vol, trahisons, anthropophagie, pedoanthropophagie, livres de cuisines... bref ce livre, certes merveilleusement illustré, n'est pas à placer entre toutes les mains Comme le dit son auteur .


-> Alors que dans 'tout doit disparaître' S. H. traumatise progressivement son lecteur, dans "Aspic vosine" au contraire il rend acceptable un situation complètement inacceptable pour tout être humain.
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Mes critères de sélection pour les albums publiés par Futuropolis sont très simples depuis quelques mois : ils publient et moi j'achète ! Ah, que c'est sympa d'avoir un éditeur qui trie les navets du caviar à la source, pour nous servir que le meilleur.

Cet album-ci va nous plonger dans un petit village délabré, un petit bled à l'atmosphère pesante qui semble figé dans le temps. Un trou perdu de Basse-Normandie, déserté par ses petits commerces, et peuplé d'habitants médisants contaminés par le malaise ambiant.

Au milieu de cet endroit désaffecté, on va suivre des adolescents à la recherche de sensations afin de tuer l'ennui et de s'extirper du mal-être quotidien. Un groupe de jeunes désillusionnés qui vont essayer de vivre en dehors des normes et des habitudes des villageois.

Alors que Simon Hureau démarre son récit de façon assez (voir trop) lente, au rythme de la morosité du quotidien des deux lycéennes, ces dernières vont, au fil de leurs explorations de plus en plus malsaines, faire accélérer le récit et le faire basculer dans l'horreur. Un changement de rythme et d'ambiance qui m'a sorti d'une première partie légèrement ennuyeuse pour me scotcher jusqu'à la fin du récit. Une deuxième partie plus angoissante et oppressante, à l'image de ce poids lourd qui vient acculer les différents protagonistes, alors qu'il n'a apparemment aucune raison d'être.

Le dessin et surtout cette colorisation rosâtre qui fait penser aux retouches horribles des rééditions de "City Hunter", rebutent au départ, mais on finit par s'habituer à ce graphisme qui retransmet finalement très bien l'ambiance triste et pesante du scénario.

Un tome j'ai abandonné avec un mélange d'incompréhension et de satisfaction.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
- Et alors les gens sont des nids à malheur, et fréquenter des individus est une nuisance qui nique la santé...
- En gros, plus on est seul et mieux on se porte?!
- En gros, oui...
- N'importe quoi !
- Que tu dis! mais au fond de toi, tu sais que j'ai raison...
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Ca, c'est un coup de Dracula !
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