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sur 452 notes
« Les choses les plus importantes font défaut dans les livres qu'on écrit et qu'on enseigne. Si peu d'entre eux évoquent le déclin du désir. L'enlaidissement, la fragilité, l'effroi. La douleur qui nous obstrue la gorge ».
Voilà ce que pense un des 11 invités de Sean Farrell lors du souper de Thanksgiving.


Que vous soyez d'accord ou pas avec cette assertion, Nancy Huston, elle, a prouvé le contraire de magnifique façon dans son roman « Dolce agonia ».
Car il s'agit bien d'une douce agonie, oui.
Douce car nous sommes quand même entre amis, et l'on mange : dinde farcie bien juteuse, tarte au potiron, gâteau au chocolat. Et l'on boit !
Agonie car toutes ces personnes arrivent avec leur lot de vie, surtout de malheurs, qu'ils soient prononcés à voix haute, pensés, ou connus des autres.
Et là, je peux vous certifier que j'ai parcouru une vaste panoplie de tout ce qui peut arriver à des êtres humains !
En vrac : décès d'enfants, divorce douloureux avec interdiction de voir ses enfants, prostitution, viol, torture d'animaux, prison, cancer, boulimie, jalousie, alcoolisme, inceste, guerres, maltraitance, drogue, maladie d'Alzheimer, catastrophe nucléaire et j'en passe...


Les paroles et les pensées s'emmêlent, et même Dieu apparait épisodiquement, autant de fois qu'il y a de personnages, pour nous annoncer comment chacun va mourir.
Autant vous dire que mon cerveau a connu quand même quelques difficultés à s'y retrouver, car des gens, il y en a, vu que toute personne draine toute une flopée d'amis, ennemis, et membres de la famille. Voilà un devoir à donner : « Dressez une fiche par personne, reprenant tous les renseignements disséminés à travers le roman ».


En gros, c'est quelque chose de très jouissif de pénétrer ainsi dans les secrets des coeurs, dans les regrets, les remords, les envies détestables, les mesquineries, les tromperies, les espoirs déçus etc.
Mais c'est aussi tellement démoralisant. La nature humaine n'est-elle composée que de destructions continuelles ?
Nancy Huston a l'air d'y croire, en tout cas. Ou bien alors, elle s'est amusée follement à se venger de cet être civilisé que l'on dit humain...


« Ca ne s'arrêtera jamais, le cycle d'espoir et de désespoir, de destruction systématique et de reconstruction volontariste, mon Dieu, que se passe-t-il ici ? »
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Heureux qui n'a pas vécu un Thanksgiving entre amis fidèles depuis au moins trente ans. Se goinfrer et s'empiffrer comme des porcs, boire et se saouler comme des cochons. le soleil se lève et les préparatifs démarrent déjà pour cette soirée illuminée de retrouvailles et discussions animés. Ce n'est pas encore la porcherie à laquelle je me prépare, jean délavé et chemises à carreaux, rêve d'être bûcheron, que l'on sort une fois dans l'année au sein de la civilisation.

Je ne te fais pas la présentation de tous les invités, de douze à table, voir treize si on compte le marmot qui tête le sein de sa mère, sein bavant d'un lait maternel sucré au sirop d'érable. Sean, Patrizia, des hommes, des femmes, des couples, des divorcés et au milieu de tout ce beau monde, il y a moi l'insignifiant et Dieu le maître d'orchestre.

Première séquence : la préparation du repas où comment bien fourré une grosse dinde. Non, je ne parle pas de Patrizia toujours aussi callipyge avec son âge et des hanches à prendre encore d'envie, de désir, de plaisir. L'animal, la bête, d'abord l'épiler, puis lui mettre un doigt dans le cul. Non carrément la main pour la fourrer. La mettre au four. Plusieurs heures, de nombreuses heures. Pendant ce temps-là se souvenir du passé, des rencontres, des autres. Autre point crucial d'un repas de fête, la préparation du punch. Avec une triple dose. J'ai envie que les gens soient bourrés, alors je ne lésine pas sur les bouteilles de rhum et de cognac. Il n'y a qu'avec un coup dans l'aile – en revenir toujours à la dinde – que les langues se délient et que les gens apparaissent comme ils sont sans inhibition ni appréhension. le secret d'une fête réussie : le pourcentage d'alcool dans un verre de punch, sachant que moi, je vais m'enfiler une bonne bouteille de single malt, importation directe.

Deuxième séquence : les arrivées et les petits fours. Une tenue affriolante, robe noire mini et bien ajustée aux courbes encore gracieuses même vieillissantes. Et toujours cette même envie de la culbuter direct sur la table de la cuisine ou dans la cave. Non (clin d'oeil amusé)… il a ramené sa nouvelle femme qui a l'âge... d'être sa fille. Voilà de quoi entretenir une certaine jalousie entre les femelles de la soirée et de voir les hommes jouer au coq à la plus belle crête. Cocorico, me voilà sortir de la cave, quelques bouteilles de vin à la main. Les premiers verres, les premiers sourires, premiers échanges sur le souvenir. Tu te souviens quand on avait vingt ans et qu'on l'a fait dans le vieux combi Volkswagen ? Et tu t'en souviens quand tu m'as sucé pour la première fois, dans ce motel entre désaffecté et délabré ? Que de souvenirs, nostalgie, mélancolie. L'âge avance, les souvenirs restent. Encore… Signe que nous sommes tous en vie, pour combien de temps.

Effectivement, quand allons-nous mourir ? Dieu est là, entre chaque séquence, entre chaque plat, entre chaque moment de détente. Mc God, le maître de cérémonie, le chef d'orchestre, celui qui dirige et qui donnera la mort à chacun d'entre eux. Dans un an, dans dix ans, dans quarante ans encore. Dans un lit d'une belle mort après la fellation d'une putain de Vegas, ou contre un arbre après une soirée arrosée et un virage mal anticipée, ou sur des rails écrasés par un train de marchandise, un nombre incalculable de wagons venus broyés la chair de ce cher suicidé…

Troisième séquence ou quatrième, j'ai trop bu pour retenir les chiffres : les au-revoir, les embrassades, les oeillades et les mains sur les cuisses. J'ouvre la porte… Câlisse, de la neige, des monticules de neige qui ont enseveli la vallée. Tabarnak ! où est mon char ? Un blizzard à te faire dresser les seins et avoir frette. Fuck le blizzard. Impossible de repartir. Je me pose de nouveau sur le fauteuil en cuir. Un cigare. Un whisky. Juste un doigt. Pas un whisky, d'abord ? J'adore cette réplique, mon majeur en frétille de sourire. Sortir des couvertures, des sacs de couchages, ouvrir le canapé, déplier des draps. Tout le monde dort ici, comme une fête d'étudiant, l'âge en plus, mais les rides et le sourire encore plus charmants. Il faudra donc attendre demain. le café noir, les cheveux en batailles, l'haleine fétide…

Quelles monstrueuses fêtes, ces Thanksgiving américains. Et moi dans tout ça, où je me trouve ? Juste à côté de la cheminée (« un feu vous donne autre chose à regarder que vos pensées »), un coin sombre, un verre qu'une nana vient me remplir de temps en temps (« La vraie question est peut-être la suivante : ton Prozac peut-il s'entendre avec mon scotch »). J'observe, je ne parle pas. de toute façon, je n'ai jamais rien à dire (« Les gens ne changent jamais d'avis au cours d'une conversation. Ils ne le font que dans le silence et la solitude »). Parler ? Mais pour dire quoi… je ne sais même pas. du bulletin météorologique ? du prix d'une pipe dans le bois ? de la vie qui est derrière soi ? Peur d'ennuyer les autres assurément avec une conversation sans intérêt, une vie transparente. Mais est-ce ça, donc, les mondanités d'usage entre amis, parler pour ne rien dire, à tout va à tout vent, pour combler le silence au-dessus de la trompette de Miles. Alors j'observe, en silence, je passe une bonne soirée, je découvre ces vies, ces tranches de vie, ces morts. Je suis bien au chaud, la neige dehors, la chaleur d'un feu et d'un whisky, et Bitches Brew qui distille ses notes.
Lien : http://memoiresdebison.blogs..
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Je ne sais plus par quel biais je suis arrivée à cette lecture et, si une personne me l'a conseillée, je la remercie vivement.
Dieu nous explique le lien qui unit Sean Farrell, poète et hôte de ce soir, à chaque invité. Ils seront douze ou treize si on compte Hal Junior. Cette histoire nous plonge dans les souvenirs de chacun, le plus souvent leurs blessures. On mange, on discute, on boit, on se rappelle... Et entre chaque chapitre, Dieu nous explique le sort qu'il réserve à l'un des convives. Ce dieu n'est pas très miséricordieux, on perçoit une forme de plaisir malsain à la façon dont il va reprendre la vie de certains. Une mort douce pour l'un et beaucoup plus cruelle pour l'autre.
Beaucoup de thèmes sont abordés (amour, désamour, divorce, viol, alcoolisme, perte d'enfant,...). Les thèmes sont douloureux mais la plume de Nancy Huston allège le ressenti. Elle relate un bout de vie de chacun à la manière d'une photographie, elle explique ce qu'elle voit mais ne juge pas.
J'ai vraiment apprécié cette lecture, le ton donné au repas. On dit sans dire en respectant chacun, en essayant de ne pas blesser. Beaucoup plus de non-dits que de réelles discussions sur le vécu des invités. En tant que lecteurs nous partageons davantage les pensées intimes de chacun plutôt que ce qui se passe réellement au cours du repas. Mais n'en est-il pas ainsi dans la vie lorsqu'on est invité à un repas à plusieurs, les discussions fusent et nous ne participons, le temps d'un moment, à aucune mais nous plongeons au fond de nos souvenirs ( certes pas aussi sombres...enfin, j'espère).
Petit bémol, beaucoup de personnages différents et quelques difficultés à s'y retrouver mais bon, tout le monde n'a pas la mémoire qui flanche. J'aurais volontiers fait l'impasse aussi sur la violence infligée à ce moineau. Ce passage est court ouf...
La vie n'est pas un long fleuve tranquille, ce livre nous le raconte bien.
Belle lecture!

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Le tableau est planté :
"La Cène" dernier dîner partagé par Jésus et ses 12 apôtres la veille de sa crucifixion.

Ce livre m'a fait pensé à cela.

Pour Thanksgiving Sean invite à dîner ses meilleurs amis de toujours.
Ils seront 12 à table.
Le 13ème sera le narrateur ; Dieu ? à chacun de voir en lisant ce livre.

- Ils parlent, ils boivent, ils égrènent leurs souvenirs communs et les souvenirs cachés plus ou moins avouables.

Ils se connaissent presque par coeur, les mêmes blagues, les mêmes réflexions éculées surgissent lors de leurs échanges.

Ils s'observent, se rappellent tous les bons et les mauvais moments.

Chaque personnage est décortiqué.

Entre chaque chapitre le narrateur nous dit, qu'elle sera leur fin de vie à chacun et de quelle manière il va les rappeler à lui.

Bouquin très bien écrit, intéressant pas d'une gaité folle mais tellement humain.


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Inutile de s'arrêter longtemps sur ce genre de roman qui ne laissera sûrement aucune trace dans ma mémoire.
Il va passer comme un souffle de vent qui me frôlera les cheveux sans me décoiffer.
Hélas, cette fois N.Huston n'aura pas réussi à capter mon attention dans cette satyre que j'ai trouvée très insipide.
Des personnages plus perdus les uns que les autres, des aigreurs, des rancoeurs, des sarcasmes bref que de digressions autour d'un repas de Thanksgiving avec 12 convives et l'honneur d'avoir Dieu à leurs côtés.
Je n'en rajoute pas plus, je laisserai la possibilité à d'autres d'être capables d'apprécier cette lecture à sa juste valeur.
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Douze convives sont réunis pour fêter Thanksgiving chez Sean Farrell. Il a invité des collègues romanciers et poêtes, d'anciennes maîtresses, son avocat, mais aussi le peintre de sa maison et son boulanger, ainsi que leurs conjoints respectifs.
Pourquoi avoir choisi de convier des personnes aussi différentes ? Il a ainsi voulu rassembler ceux de ses amis pour qui la solitude aurait ravivé de trop grandes blessures.
Parce que chacun d'eux porte en lui une souffrance qu'il comprend, Sean les aime tous et leur offre cette parenthèse de sérénité, puisqu'il ne croit plus à la joie.
Au cours de cette longue soirée, des préparatifs du repas jusqu'à la nuit qu'ils passeront ensemble à cause d'une tempête de neige, des propos seront échangés, révélant leurs désirs et leurs failles.
Qu'ils soient ambitieux ou blasés, jeunes mères de famille ou vieil homme au seuil de la mort, tous ces personnages nous touchent, tant leur fragilité affleure sous leur carapace de cynisme, de dureté, de froideur parfois.

Le narrateur de ce texte magnifique n'est autre que Dieu lui-même. C'est lui qui nous présentera chacun des protagonistes et surtout nous révèlera, chapitre après chapitre, les circonstances de leur mort future.

Ce roman est extrêmement fort, nous y sommes confrontés aux espoirs déçus, à la solitude, à des souffrances inimaginables chez des êtres ordinaires qui, par leurs introspections, leurs rêves, leur force face aux drames, nous donnent à voir en chacun un être d'exception. La « fatalité » de leur existence nous renvoie à la nôtre, chaque destin ne semblant finalement éclairé que par l'amour.
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Dieu se remémore, y a des fois où il aime bien se rappeler des évènements. Et s'il y en a bien un qui l'a marqué, aussi banal soit-il, c'est la soirée chez Sean à l'occasion de Thanksgiving. Plusieurs personnes lors de ce dîner se côtoient et se souviennent. Si eux nous parlent de leur passé, Dieu, lui, aime bien nous mettre au jus sur leur avenir, histoire de rendre la sauce encore plus amère...

Voilà une lecture peu réjouissante, assez triste, qui touche à l'idée que nous avons tous à un moment ou à un autre : et moi, quand vais-je quitter ce monde et comment ? Nancy Huston, grâce à ses personnages, dépeint des vies banales ou moins touchées par la maladie, la perte d'un être cher ou qui ont tout quitté pour une vie meilleure. En somme, l'histoire de vous, de moi, de n'importe qui. Derrière les volutes de fumée émanant de la dinde rôtie appétissante se cache le malheur, le mal-être de chacun. Derrière toutes ces bougies et ces tartes aux cranberries se terrent les réflexions, les idées, les souvenirs, ce qui fait quelqu'un. On parle, mais on pense beaucoup. Ça gamberge, les souvenirs pullulent et envahissent la moindre parcelle de cerveau dès la moindre madeleine de Proust. C'est un roman pur stream of consciousness, qui relate admirablement les mécanismes du cerveau humain en matière de déclics sensoriels ou de réaction à un mot, une phrase, un évènement.
Nancy Huston nous embarque dans du réalisme assez poussé, toutefois bien trop long pour ce que c'est. Au final, la forme dialogue => souvenir est extrêmement répétitive et lasse avant même la moitié du livre. Car en définitive, que se passe-t-il vraiment ? Quelle est la finalité de ce récit ? Cela reste un mystère. Nos personnages sont ancrés dans leur vie, et finalement c'est aussi plat que nos propres vies. L'instant présent opposé au passé et à l'avenir, c'est tout bonnement ça le coeur de ce livre. Peut-être de nous rappeler (encore et toujours mais visiblement l'Homme n'a toujours pas bien compris) que la vie ne tient qu'à un fil et qu'un rien peut tout changer, que nous ne sommes qu'amas de chair et d'os qui n'existent que temporairement mais qu'il faut bien occuper en attendant. Rien de bien plaisant, et encore moins divertissant.
Certes, l'auteur a un style appréciable, le propos est bien pensé, bien tourné. L'idée de l'intervention de Dieu est vraiment bonne, lui-même étant le personnage central sans lequel rien ne serait. Il y a une réelle mise en abyme quelque part, quelque chose qui nous rend tout petits à la lecture, notamment grâce au fait que nous savons quand et comment va mourir tout un chacun. C'est à la fois dérangeant, perturbant, mais qui ne s'est jamais posé la question s'il aimerait connaître sa fin et le moment où elle interviendra ?
Au bout du compte, ce livre est bien trop long pour le format choisi, ne doit pas figurer dans la liste des bouquins qu'on embarque en vacances, touchant beaucoup trop à un réel douloureux et ô combien commun à tous, mais il fait preuve d'un grand symbolisme dans son ensemble. de là par contre à le recommander, je ne suis quand même pas sûre, il faut savoir dans quoi on s'embarque. Public averti !
Lien : http://livriotheque.free.fr/..
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Genial ! Brillant ! Dolce Agonia est un roman très original, au style poignant, dans lequel on plonge avec plaisir et qui laisse, même longtemps après la lecture, la porte ouverte à de nombreuses réflexions sur la vie, la mort et les relations humaines.

C'est Thanksgiving et douze personnes sont réunies pour l'occasion. Comme tout un chacun, ces douze convives ont une histoire, des pensées, des convictions, des souvenirs et des sentiments à la pelle, et le lecteur va pouvoir les découvrir tour à tour car face à cette étrange tablée, il est omniscient ! En effet, le narrateur de ce récit très particulier n'est autre que Dieu lui-même et il nous guide à travers les méandres de ces douze âmes en ne nous cachant rien de leurs vies, publiques et intimes, ni même de leurs morts...

C'est avec beaucoup de finesse et de sensibilité que Nancy Huston aborde le thème de la fragilité humaine. C'est un roman un peu triste, un peu noir, mais délicieusement doux et saisissant !
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Pas très gai, à éviter si on est dans une période déjà un peu grise.... Les douze convives qui passent ensemble une soirée de Thanksgiving vont mourir... Oui bien sûr, comme tout un chacun mais c'est dieu lui-même qui nous raconte quand et comment ils vont finir. Je suis restée loin de l'histoire, contrairement aux autres livres de Nancy Huston
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C'est le soir de Thanksgiving. Douze personnages et demi se retrouvent pour l'occasion chez le poète Sean Farrell. le poète et alcoolique Sean Farrell. Ce sont les moindres des maux. Dépression, drogue, racisme, Apartheid, mort, inceste, prostitution, prison, maladie : la liste est encore bien plus longue. Et entre chaque chapitre, Dieu nous éclaire. Au fil des pages, il nous décrit par le menu comment il fera mourir successivement tous ces êtres.

Dit comme ça, on ne s'attend pas à un roman très optimiste. Certes. Mais il n'en est pas moins splendide (à mon avis) et, peut-être qu'il y a tout de même de l'espoir. Car la plume de Nancy Huston opère encore des miracles. C'est avec fascination que l'on suit les méandres de pensées et des sentiments – parfois fugaces mais pourtant prégnants – de ces douze adulte aux prises avec leur vie. Parenthèses à l'appui, l'auteur nous emmène et l'on oscille entre réalité et souvenir, présent et imaginaire. Les vies s'entremêlent et se scindent sous nos yeux attentifs. Violence et amour se jouxtent, et l'on ne sait pas toujours qui l'emportera. La mort sûrement…
Lien : http://auxlivresdemesruches...
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