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Christine Le Boeuf (Traducteur)
EAN : 9782742755400
Actes Sud (04/05/2005)
4.04/5   1079 notes
Résumé :

LE POINT DE VUE DES ÉDITEURS

Au milieu des années 1970, à New York, deux couples d’artistes ont partagé les rêves de liberté de l’époque, ils ont fait de l’art et de la création le ciment d’une amitié qu’ils voulaient éternelle et, quand ils ont fondé leur famille, se sont installés dans des appartements voisins. Rien n’a pu les préparer aux coups du destin qui vont les frapper et infléchir radicalement le cours de leurs vies… Siri Hustvedt co... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (98) Voir plus Ajouter une critique
4,04

sur 1079 notes
Deux couples, Léo (le narrateur) et Erica d'un côté, Bill et Violet de l'autre vivent une amitié sans nuages, mais plusieurs évènements dramatiques viennent bouleverser leurs existences.
Siri Hustvedt nous offre une plongée dans le New York artistique et intellectuel dans les années soixante dix.
L'amitié, le désir, le deuil, le mensonge, la maladie, l'addiction mais aussi l'art contemporain et ces dérives. Il faut accepter de se perdre dans cette histoire tant l'écriture est dense, exigeante. D‘une grande sensibilité aussi.
Mais « Tout ce que j'aimais » est aussi un roman extrêmement pessimiste. Siri Hustvedt offre une réflexion sur le temps qui passe inévitablement douloureux. Elle le fait avec un talent et une finesse psychologique remarquables. Une belle découverte même si son livre m'a donné le blues. Préparez vos mouchoirs.

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"Étrange, la façon dont la vie fonctionne, dont elle change de forme et de cap, dont une chose en devient une autre "
Cette citation extraite du roman de Siri Hustvedt : Tout ce que j'aimais est la phrase qui me paraît contenir le plus précisément l'essence de ce récit.Elle aborde ce qui a été, ce qui fut d'une manière on ne peut plus juste, à mon sens.
Je n'avais jamais lu de romans de Siri Hustvedt, je savais juste qu'elle était la deuxième femme de Paul Auster et qu'elle écrivait aussi.
J'ai trouvé une résonnance extraordinaire , un lien indéfectible entre ces deux écrivains. Leur écriture se complète, une interférence choisie, des mots qui portent une nostalgie, une intelligence sensible qui me les rend encore plus cher à lire.
Siri Hustvedt aborde dans ce roman, de nombreux thèmes passionnants à travers la filiation, l'amour, l'art , la folie, la duplicité qui nous font parcourir ces quelques cinq cent pages comme une météorite.Son écriture empreinte de douceur, de nostalgie à travers le personnage central: Léo, l'historien d'art, celui qui nous raconte, celui qui nous délivre l'histoire de ces deux couples et celle d'une femme: Lucile.
J'ai été captivée de bout en bout par l'évocation de ce New York du milieu des années 70, bouleversée par le drame total et effroyable de la perte d'un enfant et la vie brisée de ces deux parents.
L'incommunicabilité, le désarroi de parents face à un enfant : Mark dont personne n'arrive à comprendre cette personnalité qui se dédouble et meurtri son entourage.
L'écriture de ce récit prend parfois la tournure d'un bon polar et permet d'insuffler un nouveau souffle au récit.

J'ai été littéralement fascinée par ce récit, par ces échos qui résonnent forcément un peu en chacun de nous, par cette écriture teintée de mélancolie amoureuse, d'amour filial intense.


Si vous ne connaissez pas Siri Hustvedt, alors, il est temps de sauter le pas avec cet excellent : Tout ce que j'aimais.
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— de ce qu'on aime, faire le plein —

Je ne sais pas bien que penser de ce roman qui ne me laisse pourtant pas indifférent. Au contraire — et peut-être aussi pour cette indécision — il m'a beaucoup plu et me restera. J'y repenserai, et c'est ce que j'attends d'une lecture : qu'elle continue de m'accompagner.

Pourtant ce n'était pas gagné. Ça commence plaisamment, en terrain connu, trop connu, avec deux couples d'intellos new-yorkais et l'arrière-plan familial de la Shoah. Bill est plasticien, Leo historien de l'art, Erica universitaire et Lucille poète. Ça vole haut. Dans le métro, Leo réfléchit à L'histoire naturelle de Pline. Lecteur, je me sens plutôt appartenir aux silhouettes des autres usagers : « … leurs corps serrés contre le mien, leur tabac, leur sueur et leurs parfums écoeurants. »

Pénétrerai-je cet univers fictionnel ? Y-ai-je ma place ? En ai-je envie ?
Cette impression de déjà-lu, ces figures admirables inscrites dans une temporalité de faible importance (les années 70 à 90)…
Il y a bien quelque chose a priori nouveau : une voix féminine. Cependant l'auteure s'est choisie un personnage et une voix masculine (Leo) pour narrateur. Ceci-dit, l'ami Bill est un peintre dont l'autoportrait représente une femme. Et sa Némésis (Giles) est un drôle d'oiseau aux multiples personnages et incarnations. Il y a aussi les amis imaginaires de Matt, etc.

Bref, pas si simple.

La lecture est facile. Siri Hustvedt déroule son intrigue réaliste dans un style sobre, sans esbroufe. Les pages s'enchaînent avec une plaisante efficacité, avant que deux coups d'éclat modifient radicalement le cours et les équilibres du récit. le premier lance réellement le roman, feuilleton psychologique dérangé par l'incompréhensible avec lequel la vie doit pourtant s'arranger.

Le terme feuilleton peut sembler péjoratif, mais il y a pourtant de ça : on est pris. le terme est en revanche limitatif. Beaucoup de signaux s'allument pour m'alerter de significations cachées. Des thèmes en rapport avec le corps, l'identité : hystérie, troubles alimentaires, troubles de la relation, psychopathie...
C'est un suspens particulier : où l'auteure veut-elle me mener? (question sans fin, en l'occurrence, puisque le livre que j'apprécie continue à me travailler.)

L'axe est donné par le personnage de Bill, mais qui est finalement en retrait ou carrément absent… C'est une histoire à deux qui doit être une histoire à trois commande aussi le fantasme de Leo. Quelque chose circulerait entre les corps, prétend Violet (une identité dans le mélange), mais rien du roman n'étaie cette idée, au contraire.

« J'ai décidé que mélange est un mot clé […] Il explique ce dont on parle rarement, parce que nous nous définissons comme des corps isolés. »

Des personnages qui, hormis le narrateur (et encore), restent dans le roman des esquisses, comme impossibles à réellement approcher, par une sorte d'imperméabilité des uns aux autres, toute représentation demeurant une question de point de vue.

« Lorsque nous regardons des gens et des objets, nous sommes absents de notre tableau. […] Et pourtant, le recul non plus ne garantit pas l'exactitude, même s'il la favorise parfois. Avec le temps, Bill était devenu pour moi une référence mouvante, quelqu'un que je n'avais jamais perdu de vue. En même temps, il m'avait souvent échappé. Parce que je savais tant de choses sur lui, parce que j'avais été si proche de lui, je ne parvenais pas à rassembler les différents fragments de mon expérience avec lui en une seule image cohérente. »

De quoi sont faits nos liens ? Supercherie, mensonges d'un côté. de l'autre, un tiers en commun, une histoire, la présence de l'absence, l'idée de disparition...

« … l'oeuvre de Bill en particulier constituait une enquête sur l'insuffisance des surfaces symboliques — les formules explicatives qui restent en deçà de la réalité. »

Cet insaisissable, indiscernable, est paradoxalement (en apparence) le propre de l'humain, au contraire des façades destinées à complaire qui n'ont pas d'intérieur et se soustraient au pouvoir empathique de la narration. Une anti-relation symbolisée par une certaine forme d'art contemporain que stipendie le narrateur dont le regard éduqué par le classicisme est à la recherche d'un rapport « authentique » (les guillemets sont de moi.

« C'est le frisson qui compte — pas l'objet. C'est sans fin. Si vous voulez un nouveau frisson, vous allez le chercher. Vous amenez vos dollars et vous achetez de nouveau. » (Giles)

La matérialité de Bill s'oppose à ce frisson cynique de l'art contemporain :

« Cet homme était lourd de vie. Si souvent, c'est la légèreté que nous admirons. Ces gens qui paraissent sans poids, sans fardeau, qui voltigent au lieu de marcher, nous attirent comme un défi à la gravité ordinaire. Leur insouciance singe le bonheur, mais il n'y avait rien de tel chez Bill. »

L'authenticité est toutefois elle-même une vue de l'esprit.

« … je regardai les arbres couverts de feuilles de l'autre côté de la rue, et j'éprouvai une sensation d'ineffable étrangeté. Être vivant est inexplicable, pensai-je. La conscience elle-même est inexplicable. Il n'y a rien d'ordinaire en ce monde. »

Une vue de l'esprit, peut-être un leurre, et tout simplement une hypothèse. La réalité tient à des élaborations posées par nous, entre nous, comme des hypothèses ouvertes à interprétations : des relations incertaines, des oeuvres à déchiffrer, des narrations dont on tire le fil à partir d'un point de vue (Dédale ou Icare par exemple). Dans tous les cas : des histoires à partager.

« L'écriture est un moyen de remonter la piste de ma faim, et la faim n'est pas autre chose qu'un vide. »

Des histoires qui peuvent tenir, en morceaux dans un tiroir, à quelques objets et deux ou trois photos et dessins, que Leo apparie, assemble, sème comme des miettes de pain sur la piste pour retrouver un chemin que les oiseaux voraces auront peut-être effacé au matin...

« De la fiction et rien d'autre. Mais c'est là que nous vivons tous, pensai-je, dans les récits imaginaires que nous nous faisons de nos vies. »
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Au soir de sa vie, Leo Hertzberg égrène ses souvenirs. Toutes les choses, toutes les personnes qu'il aimait, ont peu à peu disparu au fil des années. Les yeux de Leo sont fatigués, sa vision se réduit de plus en plus. Ultime vacherie de la vie, pour lui qui était professeur d'histoire de l'art.
Bien des années plus tôt, Leo et Erica se sont liés d'amitié avec un autre jeune couple, Bill et Lucille. Bill est peintre et plasticien, artiste encore inconnu. Les deux couples évoluent en parallèle, au point qu'Erica et Lucille accouchent presque en même temps. Les deux petits garçons, Matt et Mark, grandiront ensemble. L'harmonie entre les deux familles est parfaite, jusqu'au jour où Matt meurt accidentellement. Les coeurs se brisent, les couples se délitent, le comportement de Mark devient étrange.
Raconté comme ça, on pourrait croire que ce roman est une énième chronique nombriliste de la vie brisée de deux couples issus du milieu intello-artistico-bohème new-yorkais. C'est bien plus que cela. C'est peut-être même beaucoup trop pour 450 pages denses, tellement bien écrites, mais parfois étouffantes. Descriptions détaillées d'oeuvres d'art, réflexions sur le sens de l'art contemporain, recherches sur l'hystérie clinique des femmes au 19ème siècle, études de cas de désordres alimentaires, considérations sur l'identité, l'amour, la filiation, le temps qui passe, analyses en profondeur de la psychologie des personnages, avec, pour créer un peu de suspense et réveiller le lecteur, une enquête autour de Mark, menteur pathologique et psychopathe, aux faits et gestes plus que louches…
Malgré quelques pages magnifiques sur la douleur de la perte, et malgré une écriture intelligente et irréprochable, j'ai dû m'accrocher pour arriver au bout du livre. J'ai souvent eu l'impression d'avoir dans les mains plusieurs petits essais reliés entre eux par l'intrigue autour de Mark, plutôt qu'un roman. A vouloir embrasser trop de thèmes, « Tout ce que j'aimais » m'a mal étreinte. Dommage pour moi…
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Un très beau roman avec toutefois quelques sérieux bémols à considérer avant de se lancer dans sa lecture.
Siri Hustvedt est l'épouse de Paul Auster, dont j'ai lu et apprécié la plupart des livres, raison pour laquelle j'ai - un peu sottement, il est vrai - rechigné à la lire, craignant que son talent ne soit surestimé par alliance, en quelque sorte. Il faut dire que l'auteure elle-même ne semble pas hésiter à jouer sur ce tableau, dédiant carrément son livre à Paul Auster. Or il s'avère que Hustvedt est effectivement un très bon écrivain mais...
Je ne sais dans quelle mesure elle est responsable de la description de 4ème de couverture, qui m'avait amenée au départ à me lancer dans sa lecture. Or cette description est passablement trompeuse. le livre est décrit comme l'histoire de deux couples d'artistes évoluant dans le milieu bohème new-yorkais à partir de la seconde moitié des années 70. le choix de cette période était pour moi plein de promesses car c'était l'époque de la transition vers l'hyper-capitalisme et effectivement de la mort de nombre d'idéaux qui ont inspiré les jeunes gens durant des générations. Par ailleurs ayant quelques amis proches qui ont effectivement vécu au sein du milieu artistique new yorkais au cours de cette période je m'attendais à des descriptions passionnantes de la New York de l'époque : véritable bouillon de culture crasseux et insécure mais infiniment fascinant, rien à voir avec la New York post tolérance zéro, propre mais sans merci ni intérêt d'aujourd'hui. Or le livre ne nous révèle pratiquement rien à cet égard, à l'exception de quelques menus détails que seul le "connaisseur" reconnaîtra (la localisation de l'atelier d'artiste de l'un des héros, Bill le peintre, dans le Bowery, quelques lignes sur l'effet de la crise financière de 87 sur les galeries de Soho, qui disparurent pour la plupart à partir de cette époque pour être remplacées par des boutiques de fringues, la référence au club Limelight). Il est assez extraordinaire qu'un livre dont une bonne part du propos est dévolu à l'art contemporain (l'un des quatre héros étant artiste peintre) ne consacre pas une seule ligne ou même une mention en passant à Jean-Michel Basquiat qui a vraiment donné le ton à la scène artistique alternative new-yorkaise à la fin des années 70. On a l'impression que de milieu artistique l'auteure a essentiellement fréquenté la frange bon chic bon genre et "académique" au sens de pas alternatif du tout. Ses héros n'ont d'ailleurs strictement rien de bohème: un couple d'universitaires, dont le narrateur, Léo, est professeur d'histoire de l'art et un couple composé d'un artiste peintre à la gloire naissante (et dont les années bohèmes, s'il en fut, sont derrière lui) et de sa muse également universitaire s'intéressant aux troubles mentaux (très intéressantes réflexions sur l'hystérie féminine comme invention liée à l'époque et à la condition de la femme alors !) et du comportement (notamment alimentaire). Les quatre héros sont de petits bourgeois sans problèmes financiers, vivant dans de confortables lofts et passant leurs vacances dans de spacieuses maisons de campagne. Sous cet aspect le livre de Hustvedt revêt le caractère irritant que l'on décèle chez pas mal d'auteurs étasuniens d'aujourd'hui, décrivant essentiellement leur vie plutôt que de s'atteler à la description d'univers qui ne sont pas les leurs...
Quand vous en commencerez la lecture accrochez-vous: 453 pages bien serrées pour l'édition de poche et... 3 chapitres, entrecoupés de petits espaces mais tout de même on aurait préféré de vrais chapitres à l'intérieur de ce qui constitue en réalité trois parties nettement distinctes de l'ouvrage. Accrochez-vous aussi car la première de ces parties n'est guère enthousiasmante. Je l'ai lue en balançant sans cesse entre irritation et agacement: trop de personnages dont certains reviennent bien plus tard alors que l'on a oublié de qui il s'agissait, trop de descriptions d'oeuvres d'art de Bill (si vous n'êtes pas curieux d'art contemporain vous allez souffrir) et la sensation confuse que l'on est en train de perdre son temps à lire par le menu les tribulations par trop ordinaires de ces bourges de héros...
Heureusement les choses changent à partir de la seconde partie (ou second chapitre, c'est-à-dire à partir de la page 171, quand je vous disais qu'il faut s'accrocher...) lorsque de très gros grains de sable s'introduisent dans la vie des héros et que l'on se trouve confronté au mystère de la folie qui elle-même ressemble à une allégorie de notre époque hyper capitaliste et désenchantée où la forme, policée et lisse, dissimule désormais une réalité grimaçante et désespérante. Je ne puis vous en dire plus sans déflorer l'intrigue mais, franchement, accrochez-vous: ce livre en vaut la peine...
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Citations et extraits (108) Voir plus Ajouter une citation
Une histoire que nous racontons sur nous-mêmes ne peut-être que racontée au passé.Elle se déroule à l'envers à partir du lieu où nous nous trouvons, non plus acteurs mais spectateurs qui ont choisi de parler .Notre trace est parfois marquée de cailloux, comme ceux que Hansel et Gretel avaient d'abord semés derrière ce eux.D'autres fois, la piste a disparu car les oiseaux sont venus manger toutes les miettes au lever du soleil...
L'écriture est un moyen de remonter la piste de ma faim, et la faim n'est pas autre chose qu'un vide
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Nous fabriquons des histoires, après tout, à partir des matériaux sensoriels fugaces qui nous bombardent à chaque instant, suite fragmentée d'images, de conversations, d'odeurs et le contact des objets et des gens. Nous en effaçons la plus grande partie afin de vivre dans un semblant d'ordre et ce remaniement de la mémoire se poursuit jusqu'à notre mort.
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Dans une autre salle de travail, une femme hurlait et gémissait à pleins poumons, ne s'arrêtant que pour jurer en espagnol et en anglais. Elle devait avoir, elle aussi, son "entraîneur" à ses côtés car, après quelques secondes d'un silence surprenant, nous l'entendîmes crier : "Va te faire foutre, Johnny ! Va te faire foutre avec tes putains de respirations ! Tu respires, toi, merde ! Moi je crève !"
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Nous étions tous deux, Erica et moi, les enfants d'exilés venus d'un monde disparu.Nos parents étaient des bourgeois juifs assimilés pour qui le judaïsme était une religion qu'avaient pratiquée leurs grands- parents. Avant 1933, ils s'étaient considérés comme des " Allemands juifs ", expression qui n'existe plus dans aucune langue.
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Quand les enfants qu'il filmait atteignirent les âges de trois et quatre ans, j'entendis pour la première fois la voix de Bill. Accompagnant l'image d'un petit garçon sérieux, elle demandait : "Sais-tu ce que fais ton cœur ?" L'enfant regardait l'objectif, posait une main sur sa poitrine et déclarait gravement : "Il fait bouger le sang. Il peut saigner et vivre."
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Dans ce nouvel épisode des Éclaireurs de Dialogues, nous vous proposons une plongée dans l'univers de Diglee.
"Si je ne les écris pas, les choses ne sont pas allées jusqu'à leur terme. Elles ont été seulement vécues." Cette phrase d'Annie Ernaux, présentée en exergue de son livre le Jeune Homme, résonne pour notre invitée, qui pratique elle aussi une écriture de l'intime.
Artiste aux multiples talents, Diglee s'exprime par le dessin et les mots, par l'humour et le sérieux, et ne cesse de nous surprendre de livre en livre. Elle est aussi une autrice engagée et une passeuse de livres. Au fil de la conversation, il est question notamment de l'importance des traces, de harcèlement de rue, de poétesses oubliées et d'une retraite en Bretagne. Et trois libraires de Dialogues, Nolwenn, Laure et Marine, présentent chacune un livre de Diglee qui les a marquées.
Bibliographie :
- Atteindre l'aube, de Diglee (éd. La ville brûle) https://www.librairiedialogues.fr/livre/22262120-atteindre-l-aube-diglee-la-ville-brule
- Ressac, de Diglee (éd. Points) https://www.librairiedialogues.fr/livre/20654146-ressac-diglee-points
- Je serai le feu, de Diglee (éd. La ville brûle) https://www.librairiedialogues.fr/livre/19776423-je-serai-le-feu-diglee-la-ville-brule
- Libres ! Manifeste pour s'affranchir des diktats sexuels, d'Ovidie et Diglee (éd. Delcourt) https://www.librairiedialogues.fr/livre/11420971-libres-manifeste-pour-s-affranchir-des-dikt--diglee-delcourt
- le Jeune Homme, d'Annie Ernaux (éd. Gallimard) https://www.librairiedialogues.fr/livre/20614397-le-jeune-homme-annie-ernaux-gallimard
- Se perdre, d'Annie Ernaux (éd. Folio) https://www.librairiedialogues.fr/livre/586873-se-perdre-annie-ernaux-folio
- L'occupation, d'Annie Ernaux (éd. Folio) https://www.librairiedialogues.fr/livre/161352-l-occupation-annie-ernaux-folio
- La Force des choses, de Simone de Beauvoir (éd. Folio) https://www.librairiedialogues.fr/livre/16283-la-force-des-choses-simone-de-beauvoir-folio
- Les Grands Cerfs, de Claudie Hunzinger (éd. J'ai lu) https://www.librairiedialogues.fr/livre/16878883-les-grands-cerfs-roman-claudie-hunzinger-j-ai-lu
- Mon corps de ferme, d'Aurélie Olivier (éd. du commun) https://www.librairiedialogues.fr/livre/21689916-mon-corps-de-ferme-aurelie-olivier-ed-du-commun-rennes
- Ligne de fuite, de Sarah Baume (éd. Notabilia) https://www.librairiedialogues.fr/livre/21661963-ligne-de-fuite-sara-baume-les-editions-noir-sur-blanc
Au cours de la conversation sont aussi citées plusieurs autres autrices : Virginia Woolf, Siri Hustvedt, Marie Darrieussecq, Édith Boissonnas, Benoîte Groult.
Et l'émission que Diglee écoute tous les soirs depuis ses 13 ans est Parlons-nous, de Caroline Dublanche, sur RTL !
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