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Critique de Apophis


Un des sommets du cycle de la Culture

Pour moi, ce roman est un des sommets du cycle de la Culture. C'est d'ailleurs le roman de SF en général que j'ai le plus lu, relu et parcouru. Très finement écrit, avec une histoire complexe et un ton nettement moins noir que dans les romans précédents (Une forme de guerre, l'Homme des Jeux et l'Usage des armes), il brasse de nombreux thèmes et sous-intrigues, de l'histoire d'amour tragique à la guerre, en passant par la remarque centrale du roman qui est le suivante : il est facile d'être altruiste quand on est au sommet de l'échelle de richesse, de pouvoir, de possibilités et de technologie, mais face à quelque chose que la Culture ne sait pas faire et crève littéralement d'envie de pouvoir faire, même une société aussi altruiste, pacifiste, etc, bref utopiste qu'elle peut retomber dans les plus bas instincts et comportements des civilisations prétendument moins évoluées. Bref, que la Culture n'est pas aussi parfaite qu'elle veut bien le croire elle-même, ou surtout le faire ressentir aux autres.

Le roman suit plusieurs personnages ou groupes de personnages, humains, drones, extraterrestres, et surtout vaisseaux. Avec l'histoire d'amour (tragique, impossible mais de fait passionnante) entre Dajeil et Byr, le pivot de l'histoire et de la galerie de personnages est un groupe de Mentaux (Intelligences artificielles très évoluées) de vaisseaux, qui communiquent entre eux sous forme de tchat, procédé déjà plus ou moins utilisé par Vernor Vinge dans Un feu sur l'Abime et réutilisé quasiment à l'identique récemment par Banks dans La Sonate Hydrogène. Un « personnage », le Mental du vaisseau Service Couchettes, va se retrouver au carrefour de toutes les trames, de toutes les intrigues, et jouer un rôle central dans l'histoire générale du roman.

Autre gros point fort du roman : un humour très fin, qui faisait assez défaut dans les 3 premiers romans (antérieurs) du cycle, globalement très noirs. Les Affronteurs, espèce extraterrestre extrémiste mais brutalement joviale, sont finalement très droles dans leur genre.

Seul petit regret : la « fin de la fin » est un poil cryptique. Sans vouloir faire de mauvais jeu de mot, on reste un poil sur sa faim quant aux buts et à la nature de l'Excession. Certes, elle en parle elle-même, mais c'est… comment dire… à dessein obscur. Mais bon dans l'ensemble, il s'agit d'un des meilleurs romans du cycle de la Culture, et d'un très bon roman de SF en général. On conseillera juste à un néophyte ne connaissant pas le cycle de commencer par un des romans précédents pour connaître un peu mieux la Culture, l'Homme des Jeux dans l'idéal.

Sachez aussi que si vous appréciez Excession, l'ultime volet du cycle de la Culture, La Sonate Hydrogène, lui ressemble beaucoup. Vous êtes donc prévenu, que vous ayez apprécié ou détesté un, vous avez de fortes chances de ressentir la même chose pour l'autre.
Lien : https://lecultedapophis.word..
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