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Lidia Licari (Traducteur)
EAN : 9782203334939
175 pages
Casterman (13/11/2002)
3.35/5   17 notes
Résumé :
"Graphiquement admirable et rythmé d'une manière magistrale : chaque planche est un instant étudié dans ses moindres détails et figé dans le temps. Igort est capable de voir le monde d'un œil d'artisan expérimenté et d'artiste sensible. C'est une joie de regarderson œuvre." (Seth)"Bizarre, ténébreux et cinématographique... Igort est l'un des plus grands dessinateurs italiens et 5 est le numéro parfait est, jusqu'ici, son œuvre la plus ambitieuse." (Adrian Tomine)"J... >Voir plus
Que lire après 5 est le numéro parfaitVoir plus
Lupus - l'Intégrale par Peeters

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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
« 1972. Peppi Lo Cicero dit « Peppi », un ancien tueur à gages à la retraite depuis plus de quinze ans, ne vit plus que pour la pêche, sa passion, et pour prendre soin de son fils Nino, qui lui a succédé au sein de la mafia. Bon sang ne saurait mentir… Mais une nuit, Nino est assassiné peu de temps avant son anniversaire, alors qu'il se rendait à Naples exécuté un contrat.

Le monde s'écroule pour Peppi. Jusqu'à ce que les anciens réflexes refassent surface. En dépit des objurgations de son copain de toujours Salvatore (« T'es plus ce que t'étais avant, t'appartiens à une autre époque, notre époque, et elle est finie. »), qu'il réussit à entraîner dans son sillage, Peppi exhume les armes du passé et repart en guerre. Dans le petit monde des clans mafieux, sa vendetta va déchaîner l'enfer… Aucune importance : comment Peppi craindrait-il la mort, alors qu'il ne passait plus son temps qu'à l'attendre? Il ne fait finalement, cette fois, que devancer le rendez-vous… » (synopsis éditeur).

-

Je connaissais Igort suite à ses récentes publications chez Futuropolis : La ballade de Hambone (diptyque dont les tomes sont sortis en 2009 et 2010), Les cahiers ukrainiens (2010) et Les cahiers russes (2012). Son style incisif m'avait faits forte impression, je souhaitais mieux connaitre son oeuvre.

Cet ouvrage est l'un de ses premiers puisqu'il a été édité une première fois en 2002 chez Casterman. Epuisé, la seconde édition propose un visuel de couverture beaucoup plus épuré (voir visuel en début de chronique), en parfaite adéquation avec les visuels intérieurs de l'album.

Il nous emmène tambours battants découvrir le personnage de Peppi, vieux mafioso qui a quitté le milieu depuis longtemps, passant fièrement le flambeau à son fils. le meurtre de ce dernier va tout d'abord terrasser le vieillard avant qu'il ne décide de venger la mort de son rejeton. C'est avec ce postulat de départ qu'Igort lance son scénario, hommage non dissimulé aux univers de Georges Simenon et George Herriman.

Vous savez ce que je crois ? C'est que je n'ai jamais osé voir grand. Une vie de larbin. Poum ! Poum ! Toujours à tirer sur commande. Qui pourrait croire qu'à mon âge, j'aurais eu l'idée de me mettre à mon propre compte ?

Seul le premier chapitre est posé. Il se construit autour d'une scène matinale dans laquelle le père et son fils échangent au sujet de la journée qui s'annonce : le fils doit s'absenter quelques heures pour honorer un contrat. le lecteur attrape quelques éléments sur la vie et le parcours de ces deux hommes, sur le code d'honneur qui se transmet d'une génération à l'autre. La scène à laquelle on assiste nous permet de découvrir l'étrange complicité qui unit père & fils. Leurs opinions sont divergentes pourtant, la conversation ne s'envenime pas. Les hommes sont volubiles, ce qui nous permet de cerner peu à peu leurs personnalités. Malgré les nombreux non-dits contenus dans cette conversation, l'univers est déjà bien installé… le développement de l'intrigue nous donnera les réponses en temps et en heure.

A partir du moment où le père apprend le décès de son fils, le rythme s'emballe. Partant du principe qu'il n'a plus rien à perdre, le vieillard fonce tête baissée pour assouvir son désir de vengeance. La souffrance causée par la perte de son enfant unique lui donne le courage d'affronter les principaux parrains en place alors qu'il s'était jusqu'alors contenté de suivre aveuglément les ordres, sans jamais oser assumer ses convictions. Seul soucis : le lecteur est pris dans la frénésie du mafioso et perd souvent le fil de l'intrigue. Durant ma lecture, j'ai souffert du manque de fluidité du scénario qui s'éparpille dans tous les sens, s'appuie sur des personnages secondaires qui apparaissent de manière abrupte sans que l'on perçoive réellement le lien qu'ils ont avec le Vieux, sans que l'on comprenne pourquoi finalement il se saisisse d'un prétexte pour mener à bien la vendetta engagée.

Le travail graphique qu'Igort a réalisé pour cet album est aux antipodes des albums que je connaissais. Il s'appuie sur un style très dépouillé, très sobre, dont les illustrations sont mises en couleurs à l'aide d'une bichromie de bleu assez froide. Si cette ambiance graphique m'a surprise, elle sert pourtant parfaitement l'atmosphère de ce thriller. L'auteur navigue entre deux périodes : le présent qui sert d'ancrage à l'intrigue et le passé qui nous fait remonter dans les années 1950. On remonte régulièrement dans les souvenirs du vieux Peppi, découvrant ainsi pourquoi il a été contraint d'élever seul son fils, quelle était sa place dans la Mafia et découvrant ainsi – parfois tardivement – la particularité des liens qu'il a entretenus avec certains personnages secondaires.
Lien : http://chezmo.wordpress.com/..
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J'ai lu ce roman graphique de Igort (qui est sarde comme son prénom ne l'indique pas) pour présenter le film qui en a été tiré par le dessinateur lui-même ( une merveille que je conseille vivement) . L'auteur y fait preuve de sa grande qualité car à partir d'un scénario sans grande originalité (un père « gregario » tueur de la Camorra reprend du service pour venger la mort de son fils) il crée un univers graphique de pluie et de nuit tout en ombres bleues traversées d'éclairs . C'est absolument remarquable . Une remarque cependant la traduction du titre me choque « numero » en italien c'est le nombre en français et cela correspond mieux au sens de la phrase (qui est donné dans le livre) .
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C'est beau, c'est bien !

Il n'y a pas grand chose à dire de plus ! Oui ce roman graphique est beau, il joue sur les couleur, sur les formes et se passe de bulle de dialogue régulièrement.

C'est bien parce que l'histoire se tient, une vengeance impérieuse qui doit être mené pour venger la mort de son fils, c'est fascinant et bien mené !

Un roman qui se suffit à lui même ! Pas besoin de plus !

Belles lectures à tous.
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Un roman graphique magistral dans l'univers des mafiosis, dans le style du "Parrain", avec un côté beaucoup plus sentimental, humain, et moins violent aussi.
Le graphisme est étonnant. Igort travaille le noir comme jamais je ne l'ai vu : il joue sur les fusains, les encres de Chine, les traditionnelles pointes de crayon, le feutre, l'aquarelle... Il crée ainsi des ambiances totalement nouvelles et surprenantes par leur apport décisif à l'histoire. A ne surtout pas manquer !
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critiques presse (1)
Bedeo
20 août 2019
Chaque page est un enchantement car les vignettes sont agencées différemment : on passe d’une série de planches composées en symétrie inverse à une case pleine page puis à des illustrations sans cadre... Tout un univers en perpétuel mouvement.
Lire la critique sur le site : Bedeo
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
- Mais pourquoi tout ça ?
- Parce qu’il était temps que certaines petites choses changent.
- Vous avez déchaîné l’enfer dans la famille. Vous le savez ?
- Je le sais. A mes yeux, c’est le clan qui a trahi. Moi, je fais que leur rendre la monnaie de leur pièce
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Mais c’est la guerre. J’ai tout perdu. Ça c’est chez moi maintenant. Tu la vois ma nouvelle maison ? Deux bras, deux jambes, une figure et c’est tout
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C’est qu’un homme. Il n’est pas ce qu’il mange. Il n’est pas ce qu’il chie. Il est comme il tue. Et Dieu merci mon fils, il tue comme il faut
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"L'antichambre de quoi,tête de lard?
-L'antichambre de la mort.
-Alors crache-lui dans la gueule et bats-toi , si tu as des couilles !
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- L'absence de règle, c'est un luxe que je ne ^peux pas me permettre.
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Vidéo de  Igort
Voici les ouvrages qui vous attendront dès le 8 février 2023 en librairie ! de l'actualité la plus chaude avec Igort qui raconte la guerre en Ukraine au jour le jour, à celle anticipée par Jared Muralt dans La Chute, vous passerez par un documentaire passionnant sur les corvidés (les oiseaux noirs, quoi) dans La Femme Corneille, et une fiction française et rurale dans La Meute !
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