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EAN : 9789973580337
200 pages
Elyzad (01/01/2011)
3.76/5   27 notes
Résumé :
Un champion d'échecs russe participe à un tournoi qualificatif pour le titre mondial. Au fur et à mesure des parties, comme monte progressivement un suspense intense, l'homme vieillissant se remémore les étapes importantes de sa vie: ses succès de jeunesse, sa découverte du haut niveau, ses années de labeur auprès de Karpov, puis son exil en France, loin de cette URSS qui a façonné son destin. Au-delà des peines et des désillusions, au-delà de la solitude, la passio... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Un champion d'échecs russe, en fin de carrière, se remémore les étapes importantes de sa vie.
11 chapitres comme les 11 rondes du tournoi qualificatif pour le championnat du monde d'échecs. Son dernier tournoi ?
Ilf-Eddine, l'auteur, joueur d'échecs lui-même, connait parfaitement le milieu fermé des salles obscures des tournois d'échecs.
Il sait décrire les émotions, souvent violentes, ressenties par le joueur, seul, devant les 64 cases.
Comme dans la vie, le joueur doute, s'apeure, tremble, rêve, perd et gagne...
La solitude (dévorante ?) du joueur d'échecs de haut niveau (comme celle du gardien de but) est ici bien évoquée : «Je savais que Kennedy s'était fait assassiner, que nos chars avaient mis bon ordre à l'insurrection tchèque, que Lev Yachine était le meilleur gardien de but du monde...Mais, par-delà l'intérêt de façade que je croyais bon de manifester, par-delà le respect des convenances, j'étais en réalité un spectateur passif pressé de revenir à ce qui comptait vraiment pour lui - les échecs, les échecs über alles."
Tout au long du livre, le lecteur revivra l'Histoire des échecs avec un grand H : la fameuse école soviétique des échecs, la guerre froide entre le fou-génial américain Fischer et le communiste Spassky, la bouleversante arrivée des logiciels informatiques et ses moteurs de recherche de variantes. Et puis aussi les petites histoires des joueurs d'échecs épicées d'anecdotes savoureuses.
Grâce à son style «facile à lire» (et ce n'est pas dépréciatif !), l'auteur nous lie d'amitié avec ce vieux passionné. Les moments rappelés de sa vie privée notamment sont très émouvants. Bien sûr quelques passages "échiquéens" pourront rebuter les novices du jeu (ou bien liront-ils peut-être cela comme une sorte de poésie occulte ?). «pousseurs de bois», eux, apprécieront !
Un livre plaisant à lire.
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Votre ouvrage "la dernière ronde" se lit comme un fantastique roman d'aventures. D'une fluidité redoutable, il permet au non initié de saisir immédiatement qu'il vient d'acquérir une des clefs du royaume de la Déesse CAISSA. 

Un monde dévorant où certains s'aventurent leur vie durant et y consacrent une grande partie de leur énergie. D'entrée on remarque le souci qui a été le votre de restituer le plus fidèlement  possible le contexte échiquéen international dans lequel évolue le champion vieillissant.

Ce jeu millénaire et universel fascine ceux qui en ignorent les fondamentaux
 et envoute nombre de  pratiquants ayant osé franchir le premier pas, celui de la connaissance des règles régissant le jeu d'Echecs. Il est finalement assez simple de franchir ce premier pas. L'océan des variantes vous transporte alors vers des rivages insoupçonnés, les plus téméraires, comme les autres.

Merci Monsieur IIf Eddine pour cet excellent roman "la dernière ronde", il a eu le pouvoir singulier de me rajeunir l'espace d'un instant, de presque 26 ans, ce qui est aujourd'hui exactement mon âge...en verlan.

Jean Py
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La vie et les échecs. Pas facile de s'y frotter après Sweig et pourtant cela se lit bien. Une belle écriture, précise et limpide soutient cette histoire. Les amateurs de stratégie et d'échecs prendront un vrai plaisir à lire ce livre. Nous pénétrons dans le cerveau d'un joueur d'échec vieillissant qui poursuit un tournoi en même temps qu'il fait un point sur sa vie. "j'étais un homme un peu terne, plutôt bon papa, plutôt bon mari, perpétuellement aspiré par les tourbillons d'une monomanie inaccessible aux non-initiés, un homme somme toute assez ennuyeux". Ne connaissant pas les échecs, j'ai eu un peu de mal avec la description des parties qui m'ont toujours paru trop longues mais passé cet obstacle, j'ai pris plaisir à comprendre. L'histoire mondiale des échecs au XXième siècle défile dans la mémoire de notre vieux narrateur, Karpov, Kasparov, Bobby Fischer... On mesure les espoirs et la solitude qui habitent celui qu'une passion ou un talent dévore.
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C'est l'histoire d'un vieil homme, le narrateur, qui participe à un grand tournoi d'échecs, peut-être don dernier, et se remémore les événements marquants de sa vie, entre Moscou et Paris, notamment pendant la Guerre froide. Champion d'échecs, sa vie tourne autour du jeu, jusqu'à délaisser femme et enfants. le narrateur nous emporte dans son monde entre nostalgie et regrets du temps passé, mais aussi bonheur et passion des échecs. Car c'est un peu une histoire de ce jeu dans laquelle on croise de grands champions comme Bobby Fischer, Gary Kasparov, Boris Spassky, Anatoli Karpov et l'on apprend plus sur l'enjeu des tournois dans le contexte de la Guerre froide.

Le livre se compose de onze chapitres relatant chaque partie joué par le narrateur dans les onze rondes du tournoi. Ce récit est entrecoupé des souvenirs du vieil homme : son enfance et comment il est devenu passionné par les échecs, ses débuts flamboyants, ses échecs, ses relations avec les femmes et ses enfants, sa participation à l'entraînement du grand Karpov, et puis sa vie à Montpellier où il donne des cours à des joueurs amateurs... On est complètement entraîné dans le récit nostalgique du vieil homme et l'alternance des deux histoires, passée et présente, fonctionne à merveille.

Je n'y connais strictement rien aux échecs, ni à la technique et ni à son histoire. J'ai donc été un peu perdue dans le récit des onze rondes du tournoi avec les déplacements des pièces, les termes techniques et les différentes ouvertures possibles. Mais, l'auteur est parvenue à me plonger dans le tournoi en gardant un rythme haletant, m'obligeant à accélérer ma lecture pour connaître l'issue du tournoi.
Lien : http://leschroniquesassidues..
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A la lecture de ce roman, je comprends tout de suite que l'auteur est un passionné du jeu d'échecs. Il décrit parfaitement la fièvre des tournois, la démarche intellectuelle constante du joueur et détaille aisément les différents coups (quoique je n'a*étais pas capable d'en vérifier la véracité).
Grâce à ce roman, j'en sais un peu plus sur l'organisation des tournois et sur la sélection du futur champion du monde.
Mais bien au-delà du jeu, c'est l'histoire d'un septuagénaire qui a vécu sa passion au détriment de sa vie personnelle. Les paragraphes des rondes du tournoi s'intercalent avec ceux du passé.
Depuis l'enfance, ce jeu est une passion pour le narrateur qui ose même avouer que cela passe avant ses enfants qui ne sont que la normalité de l'existence. Aujourd'hui, son seul lien "familial" reste avec le fils de sa dernière compagne française parce que lui, connaît et apprécie les échecs.
Inutile d'insister sur l'importance de ce dernier tournoi, après avoir mis sa carrière de joueur de côté pour entraîner l'un des meilleurs joueurs (Karpov), il revient sur la vraie scène. Et l'auteur sait montrer l'envergure de cet enjeu.
Même si je ne connaît rien au jeu, j'ai saisi le climat de ces quelques jours importants, j'ai vibré avec le narrateur lors de ces parties cruciales de l'ultime sélection.
Si toutefois, ce vieil homme est ambitieux, égoïste, j'avais envie qu'il réussisse car une telle passion mérite un couronnement.
Ce que je souhaite aussi à l'auteur car sa passion transparaît au fil des lignes. La construction et l'émotion du livre montrent une grande maîtrise et ce premier roman est très prometteur.
Lien : http://surlaroutedejostein.o..
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critiques presse (1)
Liberation
13 juin 2011
Tout dans ce roman tourne autour des échiquiers, des grands maîtres, des tournois, et pourtant le lecteur est immédiatement pris, même s’il ne s’est jamais intéressé aux échecs et qu’il n’a aucune idée de ce qu’est une ouverture sicilienne ou une défense Benoni.
Lire la critique sur le site : Liberation
Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Aucun choix aux échecs n'est indolore: tous les coups ont leurs inconvénients, et l'art d'un champion est d'estimer avec justesse si les possibilités offertes l'emportent sur les affaiblissements induits - en gardant en tête que, si l'on veut gagner une partie, si l'on veut introduire sur l'échiquier assez de déséquilibre pour rompre le cheminement normal vers la nulle, il faut accepter de risquer la défaite.
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Fisher, si - c'était un moine-guerrier. Tout en lui était tourné vers les échecs. Il avait gardé cette ferveur monomaniaque que chaque grand champion a eue entre cinq et quinze ans, cette sensation que les échecs constituent l'unique réalité. Il ne s'était pas marié, n'avait pas de famille, il vivait pour devenir champion du monde,pour battre les Soviétiques, seul, sans école pour le porter, enfermé dans ce qui allait devenir sa folie. Fischer était le jouer d'échecs tel qu'un romancier se serait plu à l'inventer : extrême dans son addiction, vacillant à la limite de la pathologie avant de finir par s'y perdre.
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Dame en h5 menace mat en h7. Pion noir poussé en h6. Dame en g6 sur la case ainsi libérée, renouvelant la menace de mat. Pion h6 prend cavalier g5 - forcé. Pion h4 prend pion g5 - échec au Roi noir par la Tour en h1. Roi noir en g8. Tour blanche en h8 - échecs au Roi. Roi prend Tour. Dame blanche en h5 - échec au Roi. Roi noir retourne en g8. Pion g5 en g6 - mat en deux coups - mon adversaire abandonne - toujours impassible de visage, mais sa poignée de main témoigne de son naufrage.
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"Sur l'ensemble de ma vie, j'ai dormi à l'hôtel aussi souvent que chez moi. J'ai connu des établissements modestes, mal chauffés et vétustes, et d'autres, luxueux, qu'ils soient cathédrales soviétiques ou emblèmes impersonnels de la mondialisation. A chaque fois, j'ai aimé l'apaisement procuré par cette clé que l'on vous tend, cette porte qui s'ouvre, cette chambre qui s'offre à vous" (p.11)
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je pensais souvent à eux, je me demandais comment ils s'épanouissaient physiquement et intellectuellement... Je réussissais à avoir de leurs nouvelles par des amis restés au pays et j'essayais de leur en donner des miennes... Mais je ne peux pas dire qu'ils me manquaient. [...] Pourtant j'aimais -j'aime toujours mes enfants (p.137)
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