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Je crois qu'il n'est pas nécessaire de présenter l'auteur ni son style. Ils se passent toujours pleins d'affaires dans ses romans, Erlendur et Sigurdur Oli ne vont pas s'ennuyer encore une fois. Là on a principalement Holgerg un homme d'environ soixante dix ans qui a été retrouvé mort à son domicile par son voisin. Un coup violent à la tête avec un cendrier. L'agresseur a écrit un message. Trois mots auxquels Erlendur ne comprend rien. Les premiers en minuscules et le dernier en majuscules. Tout laisse penser que l'explication se trouve dans son passé…. A coté de ça il y a une mariée qui se volatilise pendant son mariage, elle est partie avec la voiture du mariage, ne répond à personne et reste introuvable. En plus Erlendur doit gérer dans sa vie privée une relation compliquée avec sa fille. Et le coté glauque un peu de cette cité des jarres, pas certaine que j'aimerais visiter un tel lieu même si je suis certaine que ma curiosité me piquerai surement. de quoi faire des cauchemars ensuite. Un roman qui vous fait passer comme d'habitude un bon moment, où on n'a pas l'occasion de voir le temps passer.
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Neurofibromatose, un policier laxiste, un violeur jamais condamné par manque de preuves, une salle « la Cité des Jarres » …un rythme soutenu.
Un coup violent porté à la tête avec un cendrier, Holgerg un septuagénaire, est retrouvé mort à son domicile. Sur une feuille lignée de format A4, un message : Je suis LUI est noté en capitales d'imprimerie. Persévérant, Erlendur progresse et découvre des ramifications inaccoutumées.
À la demande de sa fille Eva Lind, Erlendur se rend à Gardabaer. Une mariée a purement et simplement disparu du mariage. Aucune nouvelle d'elle depuis trois jours. Rien depuis le mariage.
J'aime Erlendur, ce tenace quinquagénaire et père de deux enfants, Sigurdur Oli et sa coéquipière Elinborg, des caractères différents et complémentaires.
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Envie de lire un polar, d'autant plus que j'avais dans mon challenge 2018 une lecture de ce genre à découvrir, j'en ai profité pour sauter sur l'occasion et me pencher un peu plus sur Arnaldur Indriðason. Ce n'est pas mon premier polar islandais et j'avoue que j'aime beaucoup ceux que j'ai pu lire jusqu'à présent. Je ne connaissais pas Indriðason malgré son succès et c'est une amie qui me l'a conseillé. Un très bon conseil car La cité des jarres a été une très bonne lecture.

Erlendur, notre personnage principal, m'a tout de suite fait penser à ces nombreux héros de roman policier : taciturne, un vieux de la vieille qui n'en fait qu'à sa tête, très doué dans son travail mais ayant une vie de famille chaotique. Ce petit cliché m'a un peu fait tiquer mais on finit par s'attacher à l'inspecteur ce qui masque progressivement ce côté non original. Ses deux jeunes acolytes sont pas contre moins sympathiques. On les voit peu au final, c'est vrai, mais ils ont un côté de faire valoir, d'une jeunesse (parfois insolente) qui au final n'a pas vraiment d'initiative et exécute seulement les ordres. Dommage...

C'est après le meurtre d'un septuagénaire pourtant à la base "bête et méchant", un simple cambriolage qui aurait mal tourné, qu'Erlendur se retrouve face à des énigmes de plus en plus troublantes. Et si, cet homme, plutôt discret, était en fait bien plus que cela ? A partir d'un simple élément, l'inspecteur commence à creuser et découvre avec horreur une histoire sordide qui n'est que le sommet de l'iceberg.

En nous plongeant dans une Islande froide et pluvieuse, l'auteur nous entraîne petit à petit dans les méandres de cette enquête, et cela avec brio. le décor et l'ambiance sont très vite posés, il n'y a pas réellement de temps morts, le rythme est bien soutenu et même si certaines questions n'obtiennent pas de réponses, le raisonnement et l'intrigue sont poussées, crédibles et prenantes.

La famille est au centre du roman et cela au niveau des différentes trames. Que ce soit l'enquête, la vie d'Erlendur, ou bien cette petite investigation sur laquelle le héros travaille en parallèle, la famille est la clé de tout. La génétique a d'ailleurs sa place aussi ce que j'ai particulièrement aimé, ayant étudié ce domaine durant quelques années. Sommes-nous le reflet de nos parents ? Les liens familiaux peuvent-ils tout surmonter ? Naissons-nous mauvais si l'un de nos parents l'était ?... Combien les non-dits et les secrets peuvent tout détruire... C'est la relation entre Erlendur et sa fille Eva qui a été la plus plaisante à suivre pour moi. C'est d'ailleurs en grande partie grâce à elle que l'inspecteur est parvenu à me toucher. Il prend une dimension plus humaine et moins austère au fur et à mesure.

La condition de la femme et surtout ce tabou énorme sur les agressions sexuelles prennent aussi une grande place dans le roman. Pas de pathos pour autant même si on a le loisir de voir que les mentalités ont évolué au sein de la police, mais que malheureusement, la parole de l'homme fait souvent office de vérité absolue. le traitement de ce sujet est sobre, sans édulcoré les faits.

Un "premier" tome très réussi pour moi et c'est avec plaisir que je lirai d'autres romans de l'auteur. Les islandais sont décidément de très bons créateurs de polars.
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115 critiques donc je vais essayer de ne pas trop m'étaler, juste livrer quelques réflexions. (cf; mon blog pour en avoir plus)

C’est avec plaisir que je me suis plongée dans la lecture de ce roman. J’ai été conquise par la plume d’Arnaldur Indridason en lisant « Le femme en vert » que j’ai beaucoup aimé, et après avoir lu, un livre plus récent de l’auteur, j’ai décidé de lire tous les romans dans l’ordre pour mieux apprécier l’évolution de l’inspecteur Erlendur dont la personnalité est très particulière.

Dans ce roman, l’enquête démarre lentement, dans cette atmosphère étrange qu’est l’Islande, avec ses noms aux consonances particulières, surprenantes pour mon oreille et c’est ce qui en fait le charme, Sigurdur, Kolbrun, Andur pour ne citer qu’eux. On découvre cette île, peu peuplée, où les noms de famille n’existent pratiquement pas, les gens ont un prénom suivi du prénom du père auquel on accole -son pour fils de ou -döttir pour fille de. Ceci ne simplifie pas les recherches dans le domaine de l’état civil.

L’enquête est bien menée, quoiqu’un peu lente et l’auteur nous entraîne sur les pas d’un violeur , qui n’a jamais été condamné car à l’époque il était difficile et courageux, voire téméraire de porter plainte. on voit émerger son côté sombre, comme si on enlevait des couches successives, grâce à l’entêtement d’Erlendur qui progresse à petits pas dans son enquête. Parfois, il me faisait penser à l’inspecteur Colombo et ses petits détails, d’autres fois à l’inspecteur Derrick par sa lenteur…

Cette intrigue m’a plu également car on suit la trace d’une maladie génétique, la neurofibromatose, qui ne touche que les filles qui meurent très jeunes et qui fait partie intégrante de l’histoire, elle en est le héros au même titre que les être humains. J’avoue que la médecine ou du moins certains médecins en Islande me laisse perplexe, prenant ses aises avec l’éthique, (cf. l’utilisation des banques de données génétiques, et même les recherches sur les maladies génétiques qui font certes avancer la science mais tout peut-être utilisé de façon dévoyée, la façon dont sont utilisés les cadavres, les diagnostics plus que limites comme le médecin de la petite Andur etc. etc.

L’inspecteur est attachant par ses faiblesses, un divorce, une femme qui le déteste encore vingt ans après, ses enfants toxicomanes, avec lesquels il a peu de relations, (il suit leurs cures de désintoxications). Dans son apprentissage tardif de la paternité avec son ado, rebelle, dont les neurones sont malmenés par la drogue,… Bref, son Eva Lind à qui j’aurais bien donné quelques paires de claques au passage, tant elle est immature.

Note : 7,2/10


Lien : http://eveyeshe.canalblog.co..
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Quoi? Une enquête d'Erlendur qui m'avait échappé ? J'avais pourtant l'impression de les avoir toutes suivies...En tout cas, c'est avec grand plaisir que je le retrouve.

Il a fort à faire avec ce crime difficile à résoudre, et la victime n'attire que répulsion chez le lecteur: un violeur. Mais il faut mener l'enquête coûte que coûte. Et nous connaissons l'opiniâtreté d'Erlendur.

Parallèlement, sa fille, Eva Lind revient peu à peu dans sa vie. Malgré son humeur instable et son addiction à la drogue, un lien fragile se crée entre eux.

Je ne révèlerai que peu de choses sur cette enquête sombre et souterraine. Les jarres sont des bocaux où sont conservés des organes dans le Formol...

Toujours passionnée par cet univers islandais et le personnage si attachant de l'inspecteur...

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Pas moins de 48 critiques déjà publiées sur cet excellent (mais ultra-glauque) polar islandais ! Dans ces cas-là, je me demande toujours s'il est bien utile d'ajouter la mienne... et je finis invariablement par publier un avis, ne serait-ce que pour le plaisir d'ajouter mon grain de sel.

Ce roman d'Arnaldur Indridason m'a séduite et profondément touchée. Il est très sombre, voire quasi-sordide, à la fois dans les thèmes abordés (viols impunis, décès d'enfants, drogue, brutes et truands), dans l'ambiance (c'est simple : il pleut tout le temps et Erlendur se dispute ou se bat avec tout le monde) et dans les personnages (qui ne respirent pas la joie de vivre... en plus les méchants semblent vivre mieux et plus longtemps que les gentils !)

Pourtant il s'en dégage une grande humanité et une certaine douceur (en tout cas, c'est ce que j'ai ressenti). Erlendur connaît et comprend les souffrances humaines, il sait à quel point vivre peut être difficile et il essaie, à sa façon bourrue et frontale, de rendre le monde un peu meilleur. Il mène son enquête avec intuition et sensibilité (même si, à certains moments, on peut avoir l'impression avec Sigurdur Oli et Elinborg qu'il procède en dépit du bon sens). Il essaie d'aider sa fille Eva Lind (celle-là, elle m'énerve un peu, elle est presque trop paumée et trop changeante pour être vraie). Sous ses airs d'inspecteur professionnel et un peu dur, on sent une vraie compassion pour les malheurs de Kolbrun, Audur ou Katrin. Bref, un personnage fondamentalement attachant que j'aurai plaisir à retrouver tout au long de la série.

Petit plus : ce roman nous enseigne pas mal de choses sur la société islandaise, par ex les études menées sur le génome humaine et les maladies génétiques (c'est logique, puisqu'il s'agit d'une petite population insulaire facile à suivre... intéressant, non?) ou le système des prénoms (noms de familles quasi-inexistants en Islande, on dit apparemment 'Prénom fils/fille de Prénom du père'). Et évidemment une petite touche d'exotisme avec les noms à coucher dehors et quelques descriptions de paysages ou de villes typiques (mais toujours sous la pluie, on est bien loin du guide touristique, des fjords et de Reykjavik la festive).

Mon avis en un mot : à découvrir !
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J'ai eu plaisir à retrouver l'inspecteur Erlendur, dont l'instinct l'emmène hors des sentiers battus d'une enquête qui se veut pourtant simple au début. Ses relations avec sa fille sont toujours aussi éprouvantes mais vont s'améliorer, pour notre plus grand plaisir (je ne vous en dit pas plus à ce sujet).
Avec La cité des jarres, l'auteur fait référence à l'entreprise privée islandaise DeCode Genetics fondée en 1996, spécialisée dans l'étude des génomes humains, qui a fait couler beaucoup d'encre dans les années 90. En effet, cette société a fait connaître l'Islande au niveau international, mettant en avant son avancée scientifique très pointue ainsi que l'utilisation des données sanitaires et génétiques de l'ensemble de la population (270.000 habitants à l'époque), provoquant de nombreuses questions sur la bioéthique.
L'enquête démarre donc sur le meurtre d'un violeur et se poursuit vers la cité des jarres, les maladies héréditaires et vols d'organes. Quand la fiction rejoint la réalité, on apprend toujours.
Un très bon opus, addictif, sans aucune incohérence pour ma part. J'en redemande.
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Auteur que je ne connaissais pas, j'ai été favorablement surpris par ce récit emballant d'un bout à l'autre. Je ne puis m'empêcher de faire un parallèle avec le Wallender de Mankell, même solitude, même acharnement, même détermination et une fille qui donne soucis.
L'intrigue, banale au départ, prend de l'amplitude au fil des pages pour susciter le lecteur à difficilement décrocher le bouquin, ce fut mon cas.
La pluie incessante donne une dimension glauque au récit qui ne me déplaît pas. La pluie dans un certain contexte agrandit l'ennui et le vide de l'existence et revigore les personnages.
La détestation, voulue par Indridason du violeur et par là même sa monstruosité quant-aux viols, doublée de la transmission de cette maladie orpheline qui tue des petites filles, s'ancre dans l'esprit jusqu'à être insupportable.
Indridason s'attaque à deux des plus grands crimes de notre temps, la lâcheté du viol et la mort d'un enfant.
C'est de bonne facture.
Je lirai d'autres oeuvres de cet islandais attachant.

4,25/5
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Première enquête de l'inspecteur Erlendur , heureusement il y en a plein d'autres car après avoir fait la connaissance de ce personnage, une seule envie: le retrouver au plus vite et le suivre dans ses tourments et son propre passé...et l'envie de fouler le sol islandais.
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C'est avec "La cité des Jarres" qu'Arnaldur Indridason est devenu une valeur sure du polar à la scandinave.La recette est assez simple un flic bourru, irascible, tourmenté, intransigeant et une enquête complexe et sordide.
Mais l'intérêt vient que l'on suit Erlendur pas à pas dès la découverte du meurtre (un vieux monsieur chez qui on découvre notamment des photos pornographiques pas joli joli et une photographie de la tombe d'un enfant) et qu'on ne le lache plus. Et forcement on s'attache, même si l'image d'Erlendur ressemble à celle de beaucoup de flics de roman. En parrallèle de l'affaire, Erlendur voit débarquer sa fille Eva Lund, toxicomane et enceinte. Erlendur, avec détermination, va mener de front enquête et vie privée. Indridason
installe rapidement une ambiance froide (normale en Islande), poisseuse et d'une grande noirceur. Les relations conflictuelles avec ces enfants et parfois ces collègues rajoutent à l'intensité du roman. Un polar original, plutôt réussi et la promesse de retrouver un nouveau héros récurrent. Why not ?
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