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4,03

sur 3029 notes
Moyenne de 4 / 5 , 248 votes , 60 critiques...Tout est dit !
Si le systeme de notation Babelio avait été plus pointu , j'aurais pu me fendre d'un 4.728 . Mais apres 3 h de vaines tentatives à essayer de cliquer sur 1/3 , 1/4 d'étoiles dans l'espoir d'affiner mon jugement , les faits sont là Arnaldur , je ne pourrais qu'attribuer un quatre étoiles , les cinq étant exclusivement réservées à la collection Harlequin...

La Femme en Vert semble avoir été bardé de récompenses ! Prix des lectrices de ELLE en 2007 ; Prix Clé de verre 2003 du roman noir scandinave ( à ne jamais remettre à un parkinsonien ! ) ; Prix CWA Gold Dagger 2005 . Excusez du peu...N'ayant pas de prix à décerner , je me contenterai d'applaudir et des deux mains encore , ce qui est toujours plus pratique . Assurément le meilleur Indridason lu à ce jour !

L'enquete : Toti fete ses huit ans . Sa petite soeur , elle , semble s'amuser avec un cadeau atypique mais oh combien original : un os humain ( Noel approche , pensez-y ) . Une fois le squelette localisé , revoila l'infatigable Erlendur , assisté de sa fine équipe , en charge d'identifier la macabre découverte . Un supposé meurtre datant de pres de 60 ans !
Indridason n'est pas Barbara Cartland ! le rose semble lui etre tout à fait étranger , ce qui est vraiment dommageable , car il nous prive , du coup , de dialogues incroyablement touchants et gravés à vie dans la mémoire collective :
- As-tu du souçi qui te cause du tracas Anna Gram ?
-Nan , laisse-moi Anna Lphabeth , j'ai seulement des problemes...
Merci Barbara...

Son truc , à Indridason , c'est le sociétal ! le racisme , l'homosexualité , la violence sexuelle...Et le moins que l'on puisse dire , c'est qu'il tape souvent juste ! Là ou ça fait mal ! Il a l'art d'éveiller les consciences aux pires travers , aux pires penchants inavouables commis par l'Homme , maillon supreme de la chaine de l'évolution . Dans cette enquete , l'auteur va prendre un malin plaisir à nous balader d'une époque à une autre , sorte de yo-yo temporel entre un passé à élucider et un présent qui n'a peut-etre plus d'avenir pour Eva Lind , la fille d'Erlendur , découverte par son pere inanimée et promise par le médecin à une mort quasi-certaine . Erlendur pourrait alors perdre du meme coup et sa fille , et son titre de grand-pere . Eva etant alors prégnante au moment des faits . Leurs rapports furent toujours houleux et c'est dans ces conditions extremes qu'Erlendur va se dévoiler comme jamais , offrant ainsi à sa fille ( et au lecteur ) une confession ou la maladresse n'a d'égale que l'amour qu'il lui porte . Touchant .
Comme bien souvent , c'est le boulot qui permet à tout un chacun de tenir lorsque la vie vous envoie vacherie sur vacherie .
Et Erlendur s'y livrera à corps perdu . Son obsession , découvrir l'identité de ce cadavre d'apres-guerre . Une fois de plus , Indridason nous perdra avec délectation . C'est à un incroyable jeu de piste auquel l'auteur nous convie . Il nous en donne cependant les clés . Deux hypothese s'offrent à nous et nous paraissent aussi plausibles l'une que l'autre à tour de role . L'on croit deviner ce qui semble etre comme une évidence et un nouveau personnage , un nouveau fait vient instaurer le doute et faire voler en éclat ce qui apparaissait trois pages plus tot comme la résolution indubitable d'une enquete rondement menée . L'une de ces pistes conduit à une famille qui aurait habité les environs au moment du drame. Une femme . Un homme ( encore que..) . Trois enfants dont la petite derniere handicapée . Et c'est avec douleur et compassion que l'on va supporter cette femme en passe de perdre son humanité sous les coups journaliers de son mari et presque résignée à son sort peu enviable . Indridason dépeint crument la violence conjugale au quotidien . L'assassinat de l'ame . Un plaidoyer grandiose sur la condition de femme battue !
Indridason signe là un polar douloureux et sans concessions . Une Islande d'apres-guerre magistralement évoquée . Un grand polar tout simplement !

A tous ceux qui pretent la moindre signification aux couleurs , La Femme en Vert n'engendre pas de grands espoirs , elle les matérialise !!
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Un bébé qui mâchouille et bavouille pour se faire les dents… C'est mignon comme tout… Surtout quand on se rend compte que ce qui lui sert pour faire les dents ressemble à un os… humain… une côté fêlée… Un os remonté à la surface dans le terrain d'à-côté suite aux travaux de construction d'une nouvelle résidence. Reykjavik est en pleine expansion, qui aurait cru que la ville se serait étendue sur ces terres sauvages… Erlendur doit se rendre sur place, plus préoccupé par le sort de sa fille, retrouvée dans une piaule à drogués. Et si j'appelais un archéologue pour qu'il m'en dise plus sur ces ossements ? Fatale erreur. Il ne sait pas comment travaillent ces archéologues, avec pince à épiler et petit pinceau pour nettoyer la terre. A ce rythme-là, je vais avoir le temps de finir mon pack de bières, et de voir des trolls danser autour de moi. Une cuvée des trolls, l'esprit un peu islandais.

Pendant ce temps, Erlendur réfléchit, à sa fille et à ces groseilliers sauvages sur la parcelle d'à-côté. Est-ce qu'il y a vraiment des groseilliers sauvages qui poussent sur la lande islandaise ? La réponse à l'énigme doit se trouver là. Quelqu'un a une recette de confiture de groseilles ? C'est que les travaux des archéologues ont à peine démarré, et je sens qu'il va en falloir des jours et des jours, d'attente. Peut-être que je devrais aller acheter une bouteille de vodka ?

Je me souviens d'avoir vu aussi traîner une femme dans un long manteau vert, « la femme en vert », un peu tordue aussi. Il faudrait la retrouver, surtout ne la lâche pas, elle doit avoir des trucs à nous dire.

J'ai replongé en terre islandaise pour revivre l'une des premières enquêtes de Erlendur. J'en apprends un peu plus sur lui, sa fuite et sa fille et son frère, obsession que j'ai suivi dans les épisodes futurs. Je prends le pouls des étoiles nordiques, la nuit qui tombe ou reste tombée pendant des heures, des heures que les archéologues tentent de dépoussiérer un tas d'os. Des os qui datent probablement de la guerre. Arnaldur Indridason aime bien faire revivre le passé de son île. Mais à qui appartiennent donc ces os ? À des militaires anglais, ou américains ? À une femme islandaise ? L'enquête sera longue et lente, mais haletante, prendre son temps, une pelle aurait quand même accéléré le rythme plutôt qu'un pinceau. Et puis dans cette affaire, sans dévoiler le crime, ou la passion du crime, les violences conjugales sont au centre de ce corps. Sombre centre que la lune n'éclaire pas, une femme qui n'est plus une femme… Triste aussi, et rageant. La colère, la peur. L'indignation surtout. Mais comme il s'agit d'un roman noir, cette ballade (pas si bucolique) islandaise est bien noire, comme la nuit, comme le café, comme la stout…
Lien : https://memoiresdebison.blog..
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La femme en vert m'a scotchée, mise au tapis, laissée pantoise. Elle m'a mise ipon sans préavis! Jusqu'à ce jour c'est l'ouvrage d'Indridason qui a ma préférence.
Ce qui m'a touchée c'est sans aucun doute l'histoire de cette femme ayant vécu l'horreur de la violence conjugale. Cette tragédie vient s'imbriquer dans l'enquête d'Erlendur, notre policier de la criminelle de Reykjavik.
Tout débute avec la découverte d'un os humain qui se retrouve entre les mains d'une petite fille qui se l'est appropriée pour se faire les dents!
De fil en aiguille cet os les mène en banlieue de la capitale islandaise et des fouilles commencent pour déterrer un squelette qui pourrait bien être là depuis la deuxième guerre mondiale.
Il va sans dire que même sous la torture je n'en dévoilerai pas plus sur cette intrigue, qui se déroule avec une précision et une progression digne des plus grands thrillers.
Après cette lecture, je ne regarderai plus mes groseillers de la même façon...
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"La muraille de lave" m'a permis, il y a peu, de découvrir l'univers d'Indridason.
Plusieurs lecteurs fidèles du romancier islandais regrettent l'absence dans ce polar du commissaire Erlendur, l'envie était forte de faire la connaissance de ce personnage emblématique.

Dans "La femme en vert" l'équipe d'Erlendur est fort heureusement au complet.
La découverte d'un squelette vieux de 70 ans dans les fondations d'une maison en construction de la banlieue de Reykjavík nécessite non seulement les compétences des meilleurs enquêteurs mais aussi l'aide d'archéologues dont le travail de fourmis s'éternise.

Avec beaucoup d'habileté, Indridason remonte le temps et glisse à l'intérieur de chaque chapitre l'histoire effrayante d'une famille ayant vécu dans les années 40 à l'endroit même où se déroulent les fouilles. Avec une cruauté inouïe un père terrorise sa femme et leurs trois enfants. Les passages à tabac de la pauvre maman, sous les yeux horrifiés d'une petite fille handicapée et de ses deux demi-frères, sont insoutenables.

En parallèle, sont dévoilés les rapports compliqués entre Erlendur et sa fille aujourd'hui jeune adulte. Eva Lind est dans un coma profond à l'hôpital suite à la perte de son bébé mort-né alors qu'elle se trouvait dans un square sous l'emprise de la drogue. Suivant les conseils des médecins, Erlendur vient à son chevet et lui parle chaque jour.

A mi-chemin du roman, le lecteur peu habitué à rencontrer autant de personnages en souffrance se dira que le pire est sans doute passé et croisera les doigts pour une seconde partie moins glauque. L'abandon du bouquin n'est d'ailleurs plus envisageable et équivaudrait, à ce stade, à une non-assistance à personnes en danger.

Tout en gardant à l'esprit qu'avec Indridason le creux de la vague peut atteindre des profondeurs abyssales, ce polar devrait captiver les lecteurs les plus endurcis.
Je comprends mieux maintenant l'attachement des uns et des autres au personnage d'Erlendur. Malgré un parcours de vie marqué depuis l'enfance d'évènements familiaux tragiques, c'est un homme d'une grande humanité.
J'aurais grand plaisir à suivre dans quelques temps une autre de ses enquêtes.
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Analdur, Erlendur, Sigudur… Dur, dur, d'apprendre l'islandais…

Dans la famille scandinave, après la déferlante suédoise des Larsson, Lackberg ou autres Olsen, les romans d'Indriðason nous parviennent du ciel islandais comme des effusions de lave des volcans enneigés ou bien encore comme des bulles d'eau des bouillonnants geysers au milieu des terres gelées. Des textes soufflant le chaud et le froid que l'on prend en pleine figure et qui laissent une marque indélébile au final…

Pensant depuis toujours d'Indriðason était une femme comme Camilla Lakberg, j'ai eu un choc en voyant la photo d'un homme en quatrième de couverture. Vous comprenez, dans le cadre de la loi égalité homme- femmes, je voulais réduire mon taux de lecture atrocement masculin par la découverte de « La femme en vert » et je me retrouve, à l'insu de mon plein gré, ne faire qu'aggraver mon cas avec ce roman d'Arnaldur Indriðason.

Pas facile à prononcer cet auteur. Je ne vous parle même pas des personnages principaux de cet ouvrage, les trois policiers de la criminelle aux prénoms en ur et org, dont il m'a fallu un temps fou pour les distinguer. C'est ainsi qu'ils font irruption dès le début du livre : Erlendur le commissaire, Sigudur Oli un adjoint qui ne souhaite surtout pas ressembler à son chef et Elinborg, une des rares femmes inspecteurs, ou plutôt inspectrices.

Tout ce joli monde enquête sur la découverte d'ossements humains retrouvés sur la colline de Grafarholt non loin de la capitale Reykjavick. A l'aide d'archéologue et de géologue, ils vont découvrir que le corps date de la période de la seconde guerre mondiale mais qu'il nécessite d'être entièrement et méticuleusement sorti de terre pour connaitre son sexe et délivrer ses autres secrets.

Intrigué par les groseilliers donnant encore des fruits aujourd'hui, Erlendur découvre, après quelques recherches cadastrales, qu'une maison existait auparavant sur les lieux du cadavre découvert.

A partir de cette situation énigmatique, Arnaldur Indriðason va articuler son roman entre l'enquête policière actuelle et la vie dans les années 40 de la famille habitant dans cette maison reposant sur cette colline islandaise. le jeu de ping-pong entre présent et passé durera miraculeusement jusqu'à la toute fin du roman pour nous délivrer le mystère de la femme en vert.

Je parle de petit miracle car l'auteur délivre par petites touches subtiles un récit parfaitement construit et captivant de bout en bout. A travers le drame familial d'Erlendur d'une part et le calvaire enduré par cette famille de Grafarholt durant la seconde guerre mondiale d'autre part, Indriðason réussit à nous embarquer dans son univers totalement inhumain et pourtant très touchant.

La lecture des conditions de vie d'une femme battue et de ses enfants reste toujours aussi atroce et insoutenable comme j'avais pu le lire dans "Jamais sans ma fille" de Betty Mahmoody qui racontait les dix-huit mois de calvaire qu'elle vécut en Iran avant de réussir à s'en échapper avec sa fille.

Au final, je vous encourage à deux cent pourcent à vous jeter sur ce magnifique roman de « La femme en vert » qui vous fera cogiter, frissonner, hurler et pour les plus émotifs verser quelques larmes … Pour vous dire, j'ai succombé dès la fin de l'ouvrage à un achat compulsif de « La cité des jarres » du même auteur . Décidément, dur, dur de résister à l'islandais très en vogue en ce moment, Arnaldur Indriðason
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Les romans policiers de Indridason ne sont pas banalement des romans policiers avec un crime, une enquête et une résolution mais encore plus une peinture de la société à diverses époques, avec des êtres humains et leurs travers !

Suite à la découverte fortuite d'un os humain mâchouillé par un bébé, l'auteur va dérouler l'histoire du lieu depuis la seconde guerre mondiale et celle d'une famille déchirée, en proie à la violence du père, avec des retours en arrière pour la mise en situation.

J'ai déjà lu tous les romans mettant en scène l'inspecteur Erlendur Sveinsson et je découvre des tas de choses que j'avais oubliées depuis la première fois. Les personnages ont tous la même importance aux yeux de l'auteur et bénéficient donc d'une description minutieuse et vivante.

L'ambiance est très grise, morose, dépressive même à l'image d'Erlendur avec un mariage qu'il a fui, une fille toxicomane dans le coma, un fils lointain, le tout avec une écriture qui gomme les aspérités douloureuses pour le lecteur !

Indridason mêle habilement Histoire de l'Islande, la vie personnelle de l'enquêteur et l'évolution de la société, et c'est sûrement pour ça que j'aime toujours autant !

Challenge Multi-Défis 2022
Challenge Mauvais Genre 2022
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Une de mes enquêtes préférées d'Erlendur!

Le personnage de cette femme en vert dont on ne connaîtra le prénom qu'à la fin hante longtemps l'imaginaire du lecteur...

Cette histoire du passé, durant la seconde guerre mondiale, est ravivée au présent par la découverte étrange d'ossements,sur les hauteurs de Reykjavik . L'enquête conduit Erlendur et son équipe à creuser- tout comme les archéologues pour le squelette exhumé - les secrets horribles de cette famille qui habitait à proximité : une femme, ses trois enfants, Tomas, Simon et Mikkelina, handicapée. Et cet être monstrueux, le mari. Tendresse, désir de protection envers ses enfants , impuissance désespérée face à la violence , cette femme en vert connaîtra des moments terribles. L'espoir d'une autre vie la fera tant trembler.En vain. Jusqu'à l'irrémédiable...

Parallèlement, comme toujours chez l'auteur, on suit les soucis familiaux de l'inspecteur, surtout concernant sa fille, dans une situation très difficile.

Heureusement, une lumière à la fin perce cet univers fort sombre, après les pages noires d'existence déchirées et déchirantes...
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Le commissaire Erlendur mène une enquête difficile : il doit découvrir l'identité d'un squelette découvert enfoui en haut d'une colline, décortiquer une histoire de violence familiale, faire la paix et sauver sa fille aînée... C'est beaucoup pour un seul homme, qui laisse doucement des souvenirs douloureux remonter à la surface de sa mémoire. Mais c'est aussi, peut être, l'occasion d'accepter ce qui s'est passé quelques années plus tôt, dans une froide et brumeuse journée d'hiver...
Un grand Indridason que ce roman fort et chargé en émotion. Les personnages sont finement dévoilés, l'intrigue nous tient en haleine jusqu'aux dernières pages et l'écriture est d'une fluidité renversante... C'est ma première découverte de l'auteur mais pas la dernière. Certainement pas !!
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Lu en deux jours, autant vous dire que cette enquête de l'inspecteur Erlendur est addictive et passionnante ! Reykjavik s'étend de plus en plus et les travaux de fondation des futures habitations laissent apparaître le squelette d'une main pointée vers le haut. Comme si l'individu avait été enterré vivant et tenté d'atteindre la surface. Tout ce que l'on peut dire à ce stade, c'est que le corps doit dater d'environ 70 ans, au vu des différentes couches de terre qui l'entourent. Juste après la guerre 40, au moment où les Américains avaient installé leurs baraquements derrière la colline. Cette colline, sur laquelle plus aucune maison ne subsiste porte sur ses flancs trois groseilliers bien alignés. Que font-ils là alors qu'aucun arbre ne pousse alentour ? Erlendur est intrigué. Il piochera, creusera et déterrera, non pas le corps, une équipe d'archéologues s'en charge, mais une histoire de famille vieille de 70 ans et pas joli joli.

Dans cet opus, Arnaldur Indridason oriente l'enquête de son inspecteur sur les violences conjugales. Violences physiques qui laissent des traces et surtout violences psychologiques qui détruisent l'âme et l'esprit. Mais un assassin d'âme peut-il être jugé et condamné ?

C'est très fort, puissant, éprouvant à lire parfois, un excellent roman policier noir, qui fait la part belle à la psychologie des personnages. le suspens va crescendo au fur et à mesure de la lecture. C'est efficace, bien amené, avec quelques pointes d'humour.
J'ai adoré et je le recommande.

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Tel un jardinier zelé, Arnaldur Indridason cultive méticuleusement en serre les ingrédients principaux qui nourrissent ses romans d'atmosphère où la psychologie joue un rôle majeur.

Ce 7ème opus des Enquêtes d'Erlendur est sans doute l'un des plus bouleversants car il est ancré dans un territoire intimiste qui dévoile enfin au lecteur le drame qui l'a frappé dans son enfance et qui a façonné toute sa vie.

On comprendra mieux son caractère taciturne, bougon et asocial, de même que son obstination à résoudre les enquêtes afin d'apporter à ceux qui restent, des réponses qui viennent combler les vides insupportables et tenter d'atténuer ainsi la douleur.

Dans La femme en vert, il est encore question d'exhumer de manière presque obsessionnelle le passé avec un « cold case » qui s'avérera encore bien « vivant » dans la vie des victimes.

Dans cette investigation, l'intuition d'Erlendur le poussera à forcer les portes de son propre destin, le mettant face à un miroir géant qui lui renverra l'image de sa propre enfance perdue, de la culpabilité qu'il porte et de sa situation familiale désastreuses due à son incapacité à nouer des relations.

En général, Le pape du roman noir nordique se sert de ses romans pour dénoncer différentes formes de violence qui touche les plus faibles et vulnérables.
La violence domestique est le pivot central de ce récit.
Comme à son habitue il ressuscite également les faits historiques qui ont marqué l'histoire islandaise, comme la seconde guerre mondiale.

Avec le talent qu'on lui connaît et à l'aide d'une écriture particulièrement minimaliste cette fois-ci, Arnaldur Indridason délivre un roman noir, très noir qui renvoie une vision assez désespérée de l'être humain et de l'héritage que les victimes des drames violents doivent charrier toute leur vie.

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