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3,71

sur 1289 notes
J'aime bien faire un tour de temps en temps en Islande avec le commissaire Erlendur, avec ici l'hiver rude qui s'installe, les vents qui s'intensifient, le verglas, la neige…

Le meurtre du petit garçon, retrouvé étendu sur le verglas, poignardé, ramène le souvenir de la mort de son petit frère, alors qu'ils s'étaient perdus dans la tempête, il y a longtemps, mort dont il se sent toujours responsable. Cette enquête s'avère difficile car l'auteur brouille les pistes: acte raciste, acte pédophile, le tout parasité par les étranges coups de fil qu' Erlendur reçoit et qu'il attribue à une femme ayant disparu depuis quelques semaines. Y a-t-il un lien?

Arnaldur Indridason parvient, une nouvelle fois, à parler, durant cette enquête des problèmes sociaux de son pays: les mariages mixtes entre des femmes thaïlandaises et des hommes islandais, qu'ils soient par amour ou pour obtenir la nationalité et des répercussions qu'ils peuvent provoquer : rejet par une certaine partie de la population raciste qui a peur que « la race pure » disparaisse un jour à cause du métissage…

Il évoque aussi le problème des enfants: ceux qui s'adaptent, travaillent à l'école comme Elias, comprenant que maitriser la langue est la condition de l'adaptation réussie, et ceux comme son frère Niran arrivé plus âgé et qui, nostalgique de son pays d'origine, veut continuer à parler sa langue et entretenir le culte de sa culture et traîne avec d'autres enfants thaïlandais…

Au passage, quel rôle a pu jouer Niran dans cette tragédie, étant donné qu'il a mystérieusement disparu?

L'auteur évoque aussi l'attitude des enseignants dans l'apprentissage de la langue et l'Histoire du pays d'accueil, avec un professeur d'Islandais, gloire déchue du sport, facho, ouvertement raciste, mais chien qui aboie mord-il? …

Arnaldur Indridason nous raconte au passage, des détails sur la vie du commissaire, ses problèmes relationnels avec ses enfants, (il n'a rien d'un super héros et cela me plaît bien) mais aussi de ses collègues: Sigurdur Oli et ses réticences vis-à-vis de l'adoption qui créent des tensions dans son couple, Elinborg qui se culpabilise car elle devrait être au chevet de sa fille malade…

J'ai bien aimé ce polar car il n'y a pas d'hémoglobine au litre, au contraire le récit est sobre et axé sur la psychologie sociale et ce commissaire Erlendur me plaît beaucoup; de plus, l'auteur nous démontre au passage que racisme et intolérance sont présents dans toutes les sociétés et en plus l'Islande est un pays qui me fascine et que je rêve de visiter…
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Une fois de plus Indridason nous livre sa vision de la société islandaise, (voyons-y également les maux de notre propre société...), au travers d'un polar où il brouille les pistes avec brio.
Un petit garçon gît, assassiné, dans le froid et la neige, voilà le point de départ d'une nouvelle enquête de l'inspecteur Erlendur.
Hanté par ses vieux démons, (son frère disparu), et le malaise devant les interrogations persistantes des ses enfants, avec qui les rapports sont de plus en plus tendus.
Agacé par une affaire de femme disparue qui l'obsède et harcelé par des appels d'une femme en pleurs sur son portable, Erlendur et ses adjoints mènent l'enquête.
Quel est le mobile du crime ?
Fratricide, crime raciste, pédophilie ? Tout y passe jusqu'à la révélation finale...
Derrière ce polar bien ficelé, il faut, malheureusement, faire un constat. Vers quel avenir se dirige notre société ???
Il y a plus qu'une intrigue policière dans ce livre...
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Rien n'est plus révoltant qu'un crime dont la victime est un enfant!
Chaque enquêteur réagit avec ses tripes de père ou de mère ou bien se trouve confronté à revivre son histoire personnelle, c'est exactement ce qui arrive à Erlendur qui prend à nouveau le ressac de la disparition de son frère disparu mystérieusement au même âge que le jeune Elias dont il est chargé d'élucider la mort.
La scène de cette tragédie a été immédiatement figée par le froid arctique, un meurtre à l'arme blanche qui n'a laissé aucune chance au jeune garçon né d'un père islandais et d'une mère thaïlandaise.
Le jeune Elias a-t-il été victime d'un crime raciste? C'est l'orientation que prend l'enquête sur fond de xénophobie au pays des glaces.
Nos trois enquêteurs: Erlendur, Elinborg et Sigurdur Oli n'épargneront pas leurs efforts pour comprendre comment un jeune à l'avenir prometteur a vu son destin réduit à néant.
La société islandaise est décortiquée à travers le prisme de l'immigration.
Un excellent polar qui vous décongèlera les neurones.
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Vous savez que j'aime cet auteur qui pour moi est une valeur sûr, style fluide, bien construit, pas trash… Je n'ai pas besoin d'en dire plus depuis le temps que je présente ses livres. Je sais que je ne suis pas la seule à l'apprécier et à le trouver incontournable dans ce genre. Il m'en reste encore un dans ma PAL !
Dans ce roman un enfant d'origine thaïlandaise a été poignardé. S'agit il d'un crime raciste ou est ce plus compliqué ? C'est bien sûr le commissaire Erlendur qui va mener l'enquête sur cette mort. L'idée de départ est intéressante et touchante car elle concerne un enfant.
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C'est fouillis tout ça ! Les journées n'ont que 24 heures. Il devrait savoir ça l'inspecteur Erlendur. On ne tire pas deux lièvres à la fois, alors pensez cinq ou six, ce n'est même pas la peine d'y penser. Roman raté, cela arrive, même aux meilleurs, la preuve...

Une femme disparue, les réminiscences de la disparition d'un frère en son enfance, des voitures rayées, une femme inconnue qui appelle sur le mobile, Marion l'amie qui décède, un enfant assassiné, des racistes, des coupables qui sortent du chapeau comme le lapin blanc du prestidigitateur et un dénouement abracadabrant, ça fait beaucoup pour un seul homme, d'autant qu'il est tout sauf simple le bonhomme !

Ce n'est guère sérieux et ne ressemble pas à ce que j'ai découvert de cet auteur.
Peut mieux faire.
A oublier très vite.
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Offrir une vision originale et une réflexion sur un pays à travers une enquête policière, telle semble la volonté d'Arnaldur Indridason dans son roman Hiver arctique. Mais de quelle vision parle-t-on ?
Un petit garçon de dix ans, Elias a été retrouvé poignardé. Il rentrait de l'école. Chargés de cette enquête délicate, le commissaire Erlendur, Sigurdur Oli et Elinborg doivent se rapprocher de la mère d'Elias, Sunee, d'origine thaïlandaise, du demi-frère aîné d'Elias, Niran, qui a disparu.
Quel visage l'Islande offre-t-elle aux immigrés ? Comment s'intègrent-ils dans un pays au climat hostile, à la langue difficile ? Faut-il parler de crime raciste ?
Alors que l'entourage de l'enfant, sa famille, son milieu scolaire fait l'objet d'une enquête approfondie - enquête qui n'avance pas d'un pouce, le commissaire Erlendur est toujours à la recherche d'une femme qui a disparu quelques semaines plus tôt. Et Marion Briem, sous les ordres desquels il a travaillé, une femme d'exception, est en soins palliatifs. Sa fille Eva Lind, jalouse de sa relation avec Valgerdur, se montre de plus en plus désagréable. Que ce soit sur le plan professionnel ou personnel, l'hiver arctique ne semble accorder aucun répit au commissaire Erlendur.

Mais Erlendur sait dépasser les apparences, mener un interrogatoire, mettre à jour les failles de tous ceux qui sont impliqués de près comme de loin, dans son enquête. Les failles, il les connaît, il ne s'est jamais remis de la disparition de son jeune frère dont il se croit responsable. Il sait analyser, comprendre, remettre en perspective... et au bout du compte, la ténacité dont il fait preuve lui permet de reconstituer l'enchaînement tragique qui a entraîné la mort de l'enfant.
Cet enquêteur sensible nous donne à voir l'Islande et ses habitants dans toute leur complexité à travers un roman qu'on quitte à regret.
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Et voici une nouvelle enquête du commissaire Erlendur, dans le froid islandais. On en apprend un peu plus sur son passé, en particulier lorsque son jeune frère a disparu dans le blizzard. La mort d'un jeune garçon ravive cette blessure. Un autre policier retrouve, à cette malheureuse occasion, l'école de sa jeunesse où il a provoqué une émeute.
Ces histoires personnelles de policiers qui entrent en résonance avec une enquête en cours sont assez fréquentes dans ce genre de romans, ou de séries d'ailleurs mais je me suis malgré tout laissée prendre par l'écriture au cordeau de l'auteur.
L'enfant mort étant d'origine thaïlandaise, le récit évoque beaucoup le racisme des Islandais envers les Asiatiques, la méfiance envers les immigrés imprègne la société islandaise comme dans les autres pays occidentaux, en fait ; sauf qu'il s'agit ici d'une petite île où les gens s'appellent par leur prénom, que les policiers sont très occupés par un meurtre et une disparition et que disparaitre là-bas ne ressemble pas à ce qui arrive en pareil cas dans des contrées plus riantes.
Ce roman addictif et soulève des réflexions profondes sur la tolérance, la mort, l'amitié et les relations familiales.
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C'est l'hiver en Islande, le gel et les longues nuits sont de retour. Un enfant d'origine thaïlandaise est retrouvé assassiné au pied de son immeuble à son retour de l'école, le cartable encore sur le dos. Crime raciste ? Pédophilie ? Pourquoi son frère ainé a-t-il disparu ?

Erlendur et ses deux associés, Sigurdur Oli et Elinborg, sont sur l'enquête. Les proches, les camarades de classe, les professeurs doivent être interrogés au plus vite si l'on veut avoir une chance de trouver le coupable…Certains semblent plutôt hostiles à la présence d'étrangers en Islande. Simple peur, incompréhension ou véritable haine ?

Parallèlement à cette enquête, Erlendur reçoit de mystérieux appels d'une femme. Viennent-ils de la jeune femme dont le mari a signalé la disparition quelques jours auparavant ? Et ce mari est-il aussi parfait qu'il en a l'air ?

Ce roman policier est également une réflexion sur l'évolution de la société islandaise, l'accueil réservé aux immigrés, l'ambivalence des hommes qui épousent des femmes étrangères, les difficultés des femmes qui élèvent seules leurs enfants, la violence chez les adolescents, la pauvreté de toute une frange de la population, la drogue. Ces thèmes sont abordés à propos de l'affaire en cours mais également à sa périphérie : rencontre avec un SDF, retour d'Erlendur sur sa propre histoire, ses relations difficiles avec ses enfants…Il va également être confronté à la mort de celle qui lui a tout appris de son métier : Marion.

Tous sont touchés personnellement par la mort de cet enfant. Pour Erlendur, c'est à nouveau l'évocation de la disparition de son jeune frère à l'âge de huit ans. Elinborg est mère de famille et pense à sa fille malade qui l'attend à la maison. Et Sigurdur Oli, dont la femme est stérile et envisage d'adopter un enfant asiatique, est également ébranlé, renvoyé à ses doutes.

Le dénouement est inattendu : le suspense est maintenu jusqu'au bout. Un bon polar islandais, le cinquième de la série, dont les interrogations vont au-delà de la simple résolution d'un meurtre. On ne s'en lasse pas !
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Le commissaire Erlendur et son équipe sont confrontés à une enquête des plus difficiles . Un petit garçon thaïlandais a été retrouvé poignardé et personne ne semble avoir vu quelque chose qui pourrait donner l'ombre d'une piste aux enquêteurs.
L'hypothèse d'un crime raciste est très vite évoqué car en Islande, les immigrés ne sont pas toujours vus d'un très bon oeil. Longtemps repliée sur elle-même, la société insulaire de ce pays a quelquefois de la peine à accepter que son avenir passe aussi par des gens issus de pays et de cultures différentes...
Erlendur mène en parallèle une enquête au sujet d'une femme qui semble avoir disparue, ce qui évidemment le ramène à évoquer ses propres souvenirs, d'autant plus qu'il est sollicité à ce sujet par ses deux enfants.
Une enquête principale avec un sujet qui ne peut laisser indifférent, et dont le dénouement non plus ne laissera le lecteur indifférent...
J'ai éprouvé comme d'habitude beaucoup de plaisir à retrouver cette équipe de policiers dans ce pays qui me semble un peu hors du temps avec ses noms imprononçables et ses paysages extraordinaires....

Challenge ABC 2015/2016
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Erlendur, Elinborg et Sigurdur Oli sont appelés sur une scène de crime particulièrement difficile : un enfant de dix ans, d'origine thaïlandaise, est mort poignardé alors qu'il rentrait chez lui après sa journée d'école.
Les trois policiers commencent l'enquête avec beaucoup de questions, mais les réponses sont difficiles voire impossibles à obtenir. S'agit-il d'un crime raciste ? Où est passé le frère aîné du petit garçon assassiné ? Pourquoi les condisciples du petit garçon affirment-ils de façon unanime que le professeur d'islandais de leur école déteste les étrangers ?
Alors que l'Islande s'enfonce dans un hiver particulièrement rude, la police se retrouve bien souvent à court d'indices pour trouver l'assassin d'Elias.


Comme dans L'Echo des morts (lu précédemment dans le cadre du challenge Thrillers et Policiers scandinaves d'Emmanuelle), le froid s'intensifie peu à peu au cours du roman et le climat semble devenir un personnage à part entière. Et, alors que la tempête se rapproche de l'Islande, elle fait déjà rage dans la vie des trois enquêteurs. La mort du petit Elias les amènent à se souvenir de leur propre enfance et à s'interroger sur les rapports qu'ils entretiennent avec leurs propres enfants.

Erlendur a connu un drame presque similaire à celui auquel il est confronté. Alors qu'il n'avait que dix ans, le même âge qu'Elias, le jeune Erlendur était parti se promener dans la lande des fjords de l'Est avec son jeune frère. La tempête les a surpris et les deux frères ont été séparés. le corps du cadet n'a jamais été retrouvé.

Ce drame hante Erlendur, qui se complaît dans la douleur que le souvenir de cette disparition provoque encore aujourd'hui. Il refuse de faire son deuil et, alors qu'il enquête sur la mort d'Elias, le décès de son frère refait plus que jamais surface.

Parallèlement, Erlendur revoit ses enfants après des années de relations houleuses. On sent une certaine distance entre le père et ses enfants, une gêne provoquée par une vie de non-dits, de mensonges par omission, mais aussi de pudeur. Et même si les relations entre le père et le fils semblent plus cordiales que celles qu'Elrendur entretient avec sa fille, Eva Lind, leurs rapports ne sont pas exactement détendus. Erlendur n'a pas envie de se confier à ses enfants, comme le souhaiterait Eva Lind. Il garde sa douleur et ses difficultés personnelles pour lui. Il traite ses enfants de la même manière que ses collègues de travail et ne leur donne à voir que le peu qu'il souhaite révéler de sa véritable personnalité.

Sigurdur Oli, lui aussi, est encombré, au cours de cette enquête, par des souvenirs plutôt indésirables de sa propre enfance. Scolarisé dans le même établissement que fréquentent Elias et son frère, Sigurdur Oli se retrouve confronté à certains de ses anciens professeurs. Et les retrouvailles ne sont pas spécialement amusantes pour le policier puisque le corps professoral se souvient parfaitement de sa participation à une bagarre générale... D'autres souvenirs, provoqués par celui-ci, affluent : ceux de son père, d'une enfance pas particulièrement douce...

Contrairement à Erlendur, Sigurdur Oli n'est pas père de famille, ce qui simplifie quelque peu son implication dans l'enquête sur la mort d'Elias. Quoique... L'épouse de Sigurdur Oli, stérile, lui met la pression pour qu'ils adoptent un enfant asiatique. Elle souhaite être mère, mais son mari n'est pas sûr de désirer devenir père. Et puis, adopter un enfant asiatique... Avec ce qui est arrivé au petit Elias, dont la mère est thaïlandaise, est-ce une bonne idée ? La vie de Sigurdur Oli n'est pas plus simple que celle d'Erlendur et aucun des deux n'aiment évoquer à voix haute les difficultés qui les assaillent.

A côté de ces deux-là, Elinborg semble mener une vie idéale. Mais elle aussi se retrouve inquiétée par son rôle de mère : sa fille est malade et l'enquête à laquelle elle participe l'empêche de rester à son chevet...

Hiver arctique était ma première incursion dans la série des enquêtes d'Erlendur et cette découverte était plutôt réussie. Très bien écrit, le polar nous dépayse complètement en nous emmenant dans un pays où les habitants vivent particulièrement repliés sur eux-mêmes, notamment à cause du climat très rude. L'histoire commence doucement et plusieurs intrigues s'entrecroisent ; malgré cela, on ne perd jamais le fil du récit. Une bonne découverte.
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