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Les enquêtes d'Erlendur Sveinsson tome 9 sur 15

Éric Boury (Traducteur)
EAN : 9782757812877
408 pages
Points (20/05/2009)
3.82/5   1731 notes
Résumé :
Prix du polar européen du Point 2008
Prix Barry 2009 - Meilleur roman dans la catégorie Thriller

Kleifarvatn (2004) - L'Homme du lac. En juin 2000, un tremblement de terre provoque un changement du niveau des eaux du lac de Kleifarvatn et découvre un squelette lesté par un émetteur radio portant des inscriptions en caractère cyrillique à demi effacées.
Le commissaire Erlendur et son équipe s'intéressent alors aux disparitions non élucid... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (139) Voir plus Ajouter une critique
3,82

sur 1731 notes
Effet du réchauffement climatique? Une hydrologue fait une bien surprenante rencontre au bord du lac islandais de Kleifarvatn: un squelette humain qui manifestement ne se dore pas la pilule depuis quelques mois seulement.
Notre inspecteur chéri Erlendur est chargé de l'enquête avec ses deux acolytes Sigurdur Oli et la délicieuse Elinborg toute excitée par la parution de son ouvrage de cuisine! Polar à la sauce islandaise qui se déroule en été et nous découvrons avec le héros le désagrément que peut représenter des jounées sans fins où le soleil vient perturber l'horloge biologique. Quand on est comme Erlendur totalement habité par son métier, il est bien difficile de lâcher prise.
Ce roman policier fait la part belle à la psychologie des personnages et nous découvrons Erlendur plus concerné par sa famille, même s'il nous la joue parfois coeur dur, il n'abuse pas ceux qui commencent à le connaître un peu.
Bref, revenons à nos moutons ou plutôt à nos vaches dont les déjections joueront un rôle dans l'enquête... L'Histoire avec un grand H, oui, est au coeur de l'intrigue nous transportant en Allemagne de l'est dans les années 60-70.
Je ne conseillerais pas de découvrir l'oeuvre d'Indridason en commençant par cet ouvrage certes fort bien écrit mais qui ne saura peut-être pas combler les amateurs de suspens. Personnellement, j'aime la littérature islandaise et scandinave et c'est en toute subjectivité que j'avoue avoir aimé ce roman.
Je prends donc rendez-vous très prochainement avec "La femme en vert"!
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J'ai passé un bon moment avec l'inspecteur Erlendur, héros fatigué, toujours empêtré dans ses problèmes familiaux, son équipe dans une enquête qui, en elle-même est plutôt lente mais intéressante.

Un lac qui se vide à la suite d'un tremblement de terre laissant apparaître un squelette relié à un appareil de transmission datant de l'époque soviétique, des personnes portées disparues sans que les enquêtes de l'époque aient été vraiment approfondies… on concluait facilement au suicide dans ce pays où les journées s'étirent indéfiniment en été…

Indridason utilise l'enquête pour régler ses comptes avec le passé de l'Islande, notamment les méthodes d'espionnage mises en place par l'ex RDA : on attribuait des bourses à des étudiants islandais appartenant au parti communiste et une fois arrivés à Leipzig, on les manipulait pour qu'ils dénoncent les faits et gestes de leurs copains.

En plus des cours, ils étaient obligés, sous peine de sanctions, de travailler dans les champs, les usines ou la restauration de l'Allemagne en ruines, et de participer à toutes les réunions…

Le PC était actif à l'époque, car certains Islandais ne supportaient pas les bases militaires américaines installées sur l'île et tout le monde espionnait tout le monde ou presque d'intelligence avec l'ennemi. C'était l'époque de la guerre froide.

Une belle évocation des méthodes de la Stasi, des pouvoirs de manipulation, du lavage de cerveau et du traitement accordé à ceux qui commençaient à réfléchir par eux-mêmes, voire de révolter, avec une histoire d'amour. C'est ce que j'ai préféré dans ce polar.

Je me souviens de la révolte à Hongrie et l'entrée des chars soviétiques pour la mater : nous étions suspendus aux infos pour tenter de savoir comme la situation évoluait et la chape de plomb qui a mis fin à l'espoir… cela paraît très loin, très abstrait pour les plus jeunes, mais cela a existé et qui sait ce que l'avenir peut apporter…

J'aime beaucoup la manière dont Indridason met en lumière l'Islande : la société, l'histoire du pays à travers ses polars éveillant la curiosité du lecteur, l'envie d'en apprendre davantage.
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Lorsqu'un lac se vide, le passé peut refaire surface. le passé prend ici la forme d'un squelette retrouvé lesté à un émetteur radio au fond d'un lac islandais. L'enquête est confiée au commissaire Erlendur, homme intègre et héros récurrent des romans d'Arnaldur Indriðason. Son travail de fourmi pour identifier l'homme du lac le mènera dans les années 50 sur les traces d'étudiants islandais partis étudier à Leipzig.

Comme souvent chez cet auteur, on est loin de rythme haletant de certains polars. Ici la narration est douce et prend son temps. Ce roman truffé de flash-back nous entraîne en ex-Allemagne de l'Est en pleine guerre froide. Si quelques clichés, notamment sur la traque des communistes, auraient pu être évités, le récit sur fond de stasi, de trahison et de délation n'en demeure pas moins passionnant et parfaitement construit. Une livre qui se déguste avec grand plaisir.
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Au début des années 2000 un tremblement de terre en Islande a entrainé une baisse importante du niveau du lac de Kleifarvarn en élargissant des failles en son fond. A tel point qu'une jeune ingénieure chargée d'effectuer des relevés découvre, par un beau matin de mai, le squelette d'un homme...qui marinait là depuis plus de trente ans attaché à un vieil émetteur soviétique.
L'équipe d'Erlendur va donc être chargée de remonter dans le temps pour retrouver l'identité de ce malheureux qui a manifestement été assassiné puis jeté dans le lac. Et nous voilà replongés à l'époque de la guerre froide, dans les années 50 où des étudiants islandais conquis par les idéaux communistes s'en allaient faire leurs études en RDA. Et découvraient là-bas l'envers du décors.
Le thème de la disparition hante évidemment Erlendur et malgré les difficultés à réveiller des souvenirs endormis, des plaies anciennes, à retrouver des indices enterrés depuis des décennies, à se remémorer une époque pas si lointaine...il va persister, peut-être en mémoire de son propre frère disparu, et aller au bout de cette enquête.
Une fois encore chez Indridason, au delà de l'histoire policière, on découvre un pan de l'histoire islandaise - mêlée à celle d'autres pays européens, l'Allemagne - et point stratégique - de par la présence d'une base américaine - de la guerre froide. On y retrouve cette passion presque archéologique de faire revivre le passé à partir de traces, de vestiges, de nous déterrer des secrets enfouis ou des livres oubliés.
Une quatrième et passionnante enquête d'Erlendur, toujours aux prises avec ses propres démons qui lui font fuir la lumière de ce printemps islandais. Et aux blessures toujours prêtes à se rouvrir.
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Grâce à « L'homme du lac », j'ai pu faire plus ample connaissance avec le commissaire Erlendur, personnage attachant avec ses déboires familiaux.

J'ai aimé cette enquête qui démarre de la façon la plus banale par la découverte d'un cadavre dans un lac, sauf que le cadavre est réduit à l'état de squelette, ce qui pose quelques problèmes pour son identification.
Parallèlement, nous suivons l'histoire d'un mystérieux personnage qui évoque sa vie d'étudiant en Allemagne de l'Est des années 60, en plein régime communiste.
De supposition en supposition sur l'identité de l'homme du lac, Erlendur en vient à s'intéresser à la mystérieuse disparition d'un représentant en machines agricoles, dont la vie ressemblait pourtant à un fleuve tranquille.

Entre polar et roman d'espionnage, cet opus se lit avec plaisir.
Malgré les allers-retours dans le temps, il est facile de suivre l'intrigue qui se déroule avec lenteur mais sans monotonie.
J'aime l'atmosphère feutrée des livres d'Indridason où la nature tient sa place entre lacs et montagnes.
Je compte poursuivre ma découverte de l'oeuvre de l'auteur et à travers elle connaître un peu mieux l'Islande, son histoire et sa culture.
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Citations et extraits (67) Voir plus Ajouter une citation
On s'est familiarisés avec la dictature du parti, avec la peur et l'oppression. Certains ont essayé d'en informer le Parti à leur retour en Islande mais sans effet. J'ai toujours eu l'impression que la version est-allemande du socialisme n'était qu'une prolongation du nazisme.
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- On peut être bigame, en Islande, sans être inquiété ? demanda Sigurdur Oli.
- Non, répondit Elinborg, catégorique. Nous ne sommes pas assez nombreux.
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Erlendur resta allongé à scruter l'obscurité. Il pensa à Eva Lind et Sindri Snaer, ses deux enfants, et à leur mère qui le haïssait. Il pensa à son frère qu'il avait passé toutes ces années à chercher sans le retrouver. Ses ossements reposaient quelque part. Peut-être au fond d'une profonde crevasse, peut-être dans les montagnes, plus haut qu'il ne l'avait jamais soupçonné. Il était pourtant monté très haut et avait essayé de calculer la distance qu'un garçon de huit ans était susceptible de parcourir dans une tempête de neige.
Tu ne t'en lasses jamais ?
Tu ne te lasses jamais de cette recherche incessante ?
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Les éléments provenant de la bouse de vache n'aidèrent en rien. La voiture avait eu plusieurs propriétaires avant de finir à la casse; n'importe lequel d'entre eux aurait pu marcher dans la bouse et en ramener à l'intérieur. Trente ans plus tôt, Reykjavik était encore une ville campagnarde, le propriétaire du véhicule n'aurait même pas eu besoin de franchir les limites de l'agglomération pour tomber sur du bétail. Erlendur se souvenait d'un jour où, ayant franchi une clôture, des moutons s'étaient en moins de deux retrouvés sur le boulevard Haaleitisbraut. A l'époque, il était à la circulation et il avait fait partie des hommes chargés de les rattraper.
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Les hommes n'ont aucune limite quand il s'agit d'être lamentables.
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Vidéo de Arnaldur Indriðason
Extrait du livre audio « le Roi et l'Horloger » d'Arnaldur Indridason, traduit par Éric Boury, lu par Jérémy Bardeau. Parution numérique le 15 mars et CD le 12 avril 2023.
https://www.audiolib.fr/livre/le-roi-et-lhorloger-9791035413408/
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