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3,99

sur 1786 notes
♬ Ha! ha! famille nombreuse
Famille heureuse ♬
L'Hôtel New Hampshire est le roman que je préfère de John Irving.
Je ne saurais dire pourquoi. Sans doute parce que longtemps dans une autre vie j'ai aimé les hôtels. Il m'arrive encore pour des raisons professionnelles d'en visiter certains aux charmes fous. J'évite de les choisir dans des zones industrielles anonymes, avec des enseignes internationales qui évoquent pour moi le pire. Régulièrement, je dors à Rennes dans un petit hôtel indépendant dans un quartier tranquille où le propriétaire est un fantastique collectionneur d'objets vintages, un vrai musée !
Sans doute ai-je aimé aussi ce roman parce que cette famille Berry évoque une famille...
Les Berry ont cinq enfants, comme la famille dont je suis issu.
Parce que longtemps j'avais imaginé qu'une famille ressemblait à cela. Un lieu empli d'humanité, mais aussi de quelque chose d'autre qui ne peut être défini avec de simples mots. Peut-être aurais-je voulu qu'il y ait un chien et un ours au sein de ma famille. Je pense que cela aurait été mieux. Ou les aurait-on mis dans ce jardin étroit de 300 m² ? Qu'importe, on se serait poussé un peu plus...
Ici ce n'est pas un hôtel, on dirait un paquebot magnifique emmené en mer vers les horizons les plus ultimes. Un hôtel en perdition à la dérive. Ma famille fut un bateau à la dérive, à certains endroits il y eut des secrets de famille, des entrées d'eau, il y eut des naufrages... Est-ce pour cela que j'ai aimé cet hôtel qui ressemble à un paquebot parfois en mer contre vents et marées ?
J'ai aimé cette famille loufoque, atypique, attachante, aux notes qui nous sont étranges, étranges à nous-mêmes, étranges aussi à leurs membres, différents les unes des autres, mais formant une véritable harmonie au final, dont on en rêverait tous. Il y a des drames aussi, forcément.
La force de ce roman est ce regard sur la singularité, éloge de la différence, dérision sur nos mondes, voyage entre légèreté, gravité et douleur.
Ah ! Comme j'ai adoré descendre à L'Hôtel New Hampshire où il me semble avoir toujours une chambre disponible.
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John Berry , la quarantaine, nous raconte l'histoire de sa famille. C'est une famille non conventionnelle composée de Winlows le père irresponsable et rêveur, Mary la mère fantaisiste, Franck le frère ainé homosexuel et passionné de taxidermie, Franny la soeur incestueuse, traumatisée par un viol collectif, Lilly la soeur naine qui a une volonté farouche de vouloir grandir, Egg le petit frère atteint de surdité, Iowa Bob le grand-père haltérophile porté sur la boisson, et pour couronner le tout Earl l'ours qui aime faire du side-car, et Sorrow le labrador qui souffre de flatulence incurable.
Nous suivrons la destinée invraisemblable de cette famille hors du commun sur plusieurs décennies, de la rencontre amoureuse des parents à l'acquisition successive de 3 hôtels New Hampshire sur 2 continents différents. Nous ferons des rencontres improbables avec des personnages secondaires excentriques comme Freud le juif dresseur d'animaux et Susie l'ourse intelligente, mais nous croiserons également le chemin de prostituées extravagantes et de terroristes gauchistes complètement timbrés.
Réservez une chambre à l'hôtel New Hampshire pour y découvrir un univers burlesque, désarmant, dérangé, fantasmagorique, fascinant, drôle mais également réaliste et tragique. Un hôtel occupé par des personnages touchants et atypiques où la normalité n'existe pas et où le paradoxe a toute sa place.
Lire du John Irving c'est partir dans une autre dimension au coeur d'une folie douce et atterrir complètement déboussolé.
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L'Hôtel New Hampshire est le roman de John Irving que j'ai préféré. Il nous offre une épopée familiale un peu loufoque et totalement attachante. Tous les personnages sont atypiques et drôles, loin des standards américains. du New Hampshire à Vienne, on suit le parcours mouvementé des Berry et de leurs cinq enfants. On fera la connaissance de Franck, passionné de taxidermie et homosexuel, Franny, lumineuse et incestueuse, de John, le narrateur, d'Egg, sourd comme un pot et féru de déguisements, de Lilly, trop petite, de Freud, l'ami de la famille, de Suzie et Earl... Ce roman foisonne de situations rocambolesques et de dialogues hilarants. On regrette souvent de ne pas être membre de la tribu Berry.
Un pavé plein de fantaisie que l'on dévore !
Lien : http://bloglavieestbelle.ove..
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Irving et moi, ça le fait pas à tous les coups, et je remarque que quand ça le fait moins, c'est souvent quand lui en fait des tonnes .
Et là des tonnes , il y en a, à vous donner la sensation d'être littéralement écrasé dessous : des tonnes de mots, de dialogues, de rebondissements, de loufoqueries, d'improbabilités, de violence aussi, le tout traversé d'ours à moto, de chiens qui pètent et de putains qui hurlent : stop! n'en jetez plus!
Et pourtant derrière tout ce bruit, il y a une petite musique toute douce, mélancolique, qui murmure avec un grand sérieux la douloureuse expérience de la vie, la quête harassante du sens et la nostalgie du temps qui passe. Il y a aussi un regard plus que singulier, fantasmé à l'extrême, sur l'Amérique et ses travers, sur les blessures de l'Histoire et le poids de l'histoire personnelle de chacun.
Du très lourd en somme, lourd comme un ours.
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Une épopée contrastée à l'humour caustique

John Berry, le narrateur, nous raconte les tribulations de sa famille peu ordinaire, composée d'un grand-père, d'un père, d'une mère, de quatre frères et soeurs, d'un chien et d'un ours, tous plus excentriques les uns que les autres (eh oui, le chien et l'ours ont eux aussi une araignée au plafond).

Farfelus, rêveurs ou irresponsables, les membres terriblement attachants de cette tribu nous entraînent, derrière le père qui est en tête du peloton et dont l'ambition est de gérer un grand hôtel.
Et sachez-le, ce petit clan hétéroclite croisera sur sa route des êtres qui, en matière de bizarrerie, n'auront rien à leur envier. Ici, le monde est fou et le burlesque est la norme.

Les événements se succèdent, loufoques ou tragiques.
Les personnages, comme les situations, sont poussés jusqu'à être juste « trop », mais alors juste ce qu'il faut ! du coup, le roman est tour à tour très drôle, très dur, très émouvant, très triste, très beau, très amer...

Ah... j'ai failli oublier de signaler les dialogues désopilants !
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C'est mon préféré d'Irving, avec "A moi seul bien des personnages". Celui-ci est lié au célébrissime "Le monde selon Garp" car Garp y écrit une histoire se déroulant à Vienne qui évoque furieusement un épisode de cet "Hôtel New Hampshire". On retrouve également dans ce livre quelques-uns des "ingrédients" récurrents dans les livres d'Irving: la lutte, l'ours et Vienne notamment et parmi d'autres, ceux-ci faisant écho à la vie d'Irving lui-même (la pratique de la lutte, les études à Vienne dans les années 60).
On suit ici l'histoire d'une famille peu ordinaire qui créera successivement trois hôtels "New Hampshire", dont un à Vienne dans les années 50-60 (les deux autres aux Etats-Unis). La motivation du père y est mais le sens de la gestion pas nécessairement. Qu'importe toute la famille suivra l'aventure: père, mère et les cinq enfants sauf qu'une série de drames viendront décimer la tribu en cours de route.
Voici pour la trame. Le ton est toujours à l'humour, parfois absurde, parfois penchant davantage vers la comédie (humaine) burlesque. La peinture de Vienne dans les années 50-60 est extrêmement intéressante (cette ville se remettant encore de la seconde guerre mondiale, qui l'avait très durement affectée) et le côté "famille à l'assaut du monde" me rappelle ce fameux optimisme et esprit d'entreprise, parfois naïf et souvent extrêmement rafraîchissant, que j'ai pu rencontrer chez nombre d'amis étasuniens...
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Après le monde selon Garp, l'enchanteur Irving nous emmène à la rencontre d'une famille originale.
L'auteur ouvre quelques boîtes aux mécanismes délicats, le viol et l'inceste entre-autres...
La mort, aussi, qui met sa griffe hideuse sur la famille avec un avion qui se perd.

La légèreté, la gravité et la douleur se mêlent intimement dans ce ivre incroyable.

Ah, ce Irving ! Comme pour le monde selon Garp, il ne craint pas de charger le récit comme s'il avait peur que le lecteur n'en ai pas son comptant.... Mais il le fait tellement bien, que je marche et referme le bouquin après avoir été proprement scotché, captivé, réjoui par son histoire!
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John Irving est un auteur américain né en 1942, il est également scénariste. Dans ses romans, il inclut particulièrement plusieurs sujets récurrents, nous verrons ensemble lesquelles ont été employées dans l'Hotel New Hampshire. La version que j'ai entre les mains est celle du Club Québec Loisirs inc.

Débutons donc par ces fameux thèmes. Dans ses oeuvres, Irving utilise couramment : La nouvelle Angleterre, les prostituées, la lutte, Vienne, les ours, des accidents létaux, des parents absents, le cinéma et une relation entre un jeune homme et une femme adulte. Selon Wikipédia, l'Hotel New Hampshire serait le seul roman de l'écrivain à incorporer tous ces sujets. Par exemple, « Je te retrouverai », qui est une autre fiction d'Irving, inclus tous ces thèmes également, sauf les ours. C'est pareil pour « le monde selon Garp » qui exclut le septième art. Comme je le disais, l'Hôtel New Hampshire, lui, intègre absolument tout.

L'histoire m'a captivé, car j'aime les hommes de lettres qui osent. Déjà au résumé et à la couverture on s'attend à quelques choses de différent. L'un des sujets courageux choisis par l'auteur est l'inceste : le narrateur, John qui est le troisième enfant de la famille, est amoureux de sa soeur ainée, Franny. Ça prend de l'audace pour rédiger sur ce thème. Je dois admettre que les premières pages n'ont pas capté mon attention et j'ai dû patienter jusqu'au deuxième chapitre pour vraiment me lancer dans une lecture effrénée. Nous devons nous habituer au style d'écriture : de longues phrases qui doivent parfois être déchiffrées pour bien cerner le sens, mais n'ayez aucune crainte, après quelques feuilles, nous y sommes déjà aisément familiarisés.

En fait, le récit n'est pas tellement rocambolesque, mais surtout particulier, les personnages également : un père de maisonnée rêveur, une femme compréhensive, des enfants aux caractères et attributs variés (l'un est sourd, un autre homosexuel, une autre est naine, etc); une famille des plus inédites, émettrons-nous. Cette originalité est la plus grande force de l'oeuvre. Que dire de la facilité d'Irving à tuer des personnages de façon complètement subite? Quelques lignes en fin de chapitre suffisent pour défigurer la cellule familiale. Une relecture est nécessaire pour être bien certain de ne rien avoir manqué et ainsi se rendre compte qu'effectivement, il est bel et bien mort. On ne le verra plus, et nous sommes réellement tristes, car nous étions déjà attachés. C'est fort, vraiment fort.

Semblerait que ce ne soit pas la meilleure oeuvre de l'auteur, m'a-t-on dit. C'est, par contre, assez bon pour que je puisse vouloir me procurer d'autres de ses bouquins. Possiblement tenterais-je le coup avec « le Monde selon Garp », son premier roman? Toujours est-il qu'il s'agit ici d'un livre que j'ai apprécié.

Quels sont les points négatifs? Il y a le premier chapitre que j'ai déprécié, la cause m'échappe, peut-être ses longues phrases m'auraient elles déboussolé? Sinon, on y retrouve quelques composantes trop répétitives comme « Sorrow », le chien de la famille qui décède. L'écrivain nous ramène à cet élément jusqu'à la fin, sans réelle raison, comme une fixation un peu trop poussée qui aurait très bien pu être laissée de côté.

Mon évaluation se situe à 7 étoiles sur 10. Je vous ferai bientôt la critique de « le Monde selon Garp ». J'ai bien envie de découvrir un peu plus cet auteur, et vous? Que pensez-vous de John Irving? Aimez-vous son originalité, son humour, son courage et son style littéraire? Avez-vous vu l'adaptation cinématographie réalisée par Tony Richardson en 1984?
Lien : http://www.sergeleonard.net/..
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John Berry raconte l’histoire de ses parents, de ses quatre frères et sœurs, de ses ours, de son grand-père Iowa Bob.
Il y a aussi Freud l’autrichien (pas le psy), trois hôtels, des nains, un noir géant, le New Hampshire et le Maine, Vienne et son opéra, des prostituées, des extrémistes gauchistes, quelques petits salopards de violeurs, de la folie, de l’humour, de la mort.
Il y a toujours un "je ne sais quoi" dans l'écriture de John Irving qui rend l'histoire étrange et décalée. Les sujets sont souvent tristes, voire parfois pathétiques. Pourtant, il y a toujours une dose d'humour caustique qui rend l'histoire drôle et même parfois légère.... Après avoir lu "Le Monde selon Garp", j'avais peur d'être déçue par ce livre, il n'en est rien... J'ai encore vécu un grand moment de lecture.
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Avec Irving je continue la découverte des grands romanciers américians (après Thomas Pynchon et Joyce Carol Oates) et là on a affaire à un grand roman, une épopée familiale à la fois burlesque et grave.

John Berry nous conte l'histoire trépidante de sa famille, depuis la rencontre de ses parents, quelque part dans le Maine, la naissance des frères et soeurs (Frank, Franny, Lilly et Egg), le grand-père, le chien, Freud et l'ours. La vie de famille se réalise à travers le rêve du père : tenir un hôtel. L'hôtel New Hampshire.

En fait d'hôtel il y en aura trois, au gré de circonstances qui poussent à déménager et à entraîner tout ce petit monde. La famille est attachante, les péripéties sont grandioses, chacun se respecte, s'apprécie, s'aime ... Quel bonheur !

Mais la vie de la famille, si belle soit t-elle est aussi marquée par les drames. A travers le regard évoluant du jeune John, on passe du rire aux larmes. et les préoccupations adolescentes prennent aussi une part importante de cette histoire.

Même si le rythme se ramollit un peu dans la deuxième partie du roman, et si l'épisode viennois présente quelques longueurs, le lecteur est emporté par ce récit foisonnant. Comment ne pas jalouser ces êtres capables de tout pour donner corps à leurs rêves ?
Lien : http://animallecteur.canalbl..
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